Schizophrénie en accueil familial

Démarré par Farid, 12 Janvier 2003, 17h

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Farid

Bonjour,

Il y a environ 1 mois, j'ai répondu à une annonce en haute savoie pour mon frère schizophrène qui vit chez mes parents. J'ai pris contact avec la famille (figurant dans les annonces de votre site) puis avec l'assistante sociale de l'hopital psychiatrique local pour cet accueil. Elle m'a répondu que cette famille n'était pas agréée par l'hopital et que dans tous les cas mon frère n'était pas prioritaire car il n'est pas interné à l'hopital psychiatrique.

Pouvez vous me dire comment je dois procéder pour bénéficier de l'accueil thérapeutique, est-il possible d'être accueilli sans passer par les hopitaux ?

Merci pour votre aide et votre réponse
Meilleurs salutations, Farid

Étienne

Bonjour,

Les hôpitaux psychiatriques ont la possibilité de recruter des familles d'accueil thérapeutique, réservées à leurs propres patients. Ils ne font malheureusement pas tous cette démarche. Pour un placement familial thérapeutique, il faut forcément passer par l'intermédiaire de l'hôpital ayant agréé cet accueillant.

Mais si sa maladie est bien soignée et stabilisée, votre frère peut également être pris en charge par une famille d'accueil "social" (agréée par le Conseil Général, pour l'accueil d'adultes handicapés), que vous choisissez librement, sous réserve qu'elle ait une place disponible.

De plus, certains accueillants ont un double agrément, thérapeutique + social (comme cette famille de Haute Savoie).
Vous trouverez plus de précisions sur ces 2 formules dans le menu de gauche...

Pour trouver un accueil familial "thérapeutique", servez-vous de notre Répertoire des Services d'Accueil Familial Thérapeutique.
Pour trouver un accueil familial "social", servez-vous de la rubrique "Annonces" :)


Cordialement,
Étienne

Nadia

Bonjour,
J'ai un frere malade depuis 1998 il a aujourd'hui 27 ans, depuis tout ce temps il était souvent hospitalisé. Il y a quelque temps il est sorti et sa tutrice lui a trouvé une chambre d'hotel, ca a duré un peu plus d'un mois puis il a rechuté. On s'est apercu qu'il n'était pas capable de vivre tout seul a l'exterieur, il a besoin d'encadrement pour le traitement et les gestes de la vie quotidienne. L'hopital nous fait comprendre qu'il ne peut pas y rester eternellement et on le pense aussi car ce n'est pas une vie dans cet endroit.
Moi je ne peux pas l'accueillir, avez vous une idée à nous communiquer pour qu'il puisse vivre à l'exterieur de l'hopital sans soucis? Existe-t-il une structure qui puisse l'accueillir ? Car on ne sait plus vers qui se tourner.
Merci de bien vouloir prendre le temps de me repondre.

Henri

Bonjour,

Effectivement, l'accueil thérapeutique peut être une piste pour aider un malade psychique à reprendre pied avec la réalité. La personne vit à un rythme "normal" (par ex. se lever, manger à heures fixes...) et se réhabitue aux codes sociaux (par ex. se laver, manger correctement...), aux actes de la vie quotidienne (rencontrer des gens, faire les courses...).
Il vous faut donc voir si l'hôpital en question favorise ce type d'accueil... Sinon, lire la réponse d'Etienne un peu plus haut.

Il existe d'autres possibilités : les appartements thérapeutiques, gérés par l'UNAFAM, permettent aussi une réinsertion sociale et éventuellement un retour au travail, par ex. en "entreprise d'insertion" (autrefois appelée "atelier protégé"). Voir leur site :
http://www.unafam.org/page_type.php?page=debut

Il existe aussi des lieux de vie. Mais ils sont encore plus rares. Voir s'il existe une liste dans votre département.
Site : http://www.fnlv.org/index.html

Ce qui est certain, c'est que la solitude est anxiogène pour ce type de malades, et que c'est un des facteurs de rechute... Et dans sa propre famille, la cohabitation devient souvent invivable...

Bon courage, Henri

nadia

Merci beaucoup Henri pour toutes ces informations. C'est gentil d'avoir pris le temps de me répondre.  

Joëlle

Bonjour Nadia, Farid,

L'accueil familial thérapeutique n'est pas encore suffisamment développé en France et tous les Centres hospitaliers spécialisés ne sont pas pourvus d'une telle structure. Pourquoi ? Tout simplement pour des raisons économiques. Les budgets des hôpitaux ne sont pas extensibles à l'infini et il y a des choix à faire. Dans un accueil familial thérapeutique, c'est l'hôpital qui paye la famille d'accueil, le patient étant pris en charge en totalité par la collectivité. Parfois, il ne paye même pas le forfait hospitalier et perçoit la totalité de l'AAH (Allocation Adulte Handicapé). On peut comprendre aisément pourquoi toutes les personnes atteintes de schizophrénie en France ne peuvent pas bénéficier de ce mode de prise en charge.
Alors, pourquoi certains et pas d'autres ? Comment faut-il s'y prendre pour en bénéficier ? Il doit falloir, à mon avis, faire la "bonne rencontre" : un médecin psychiatre favorable à ce genre de prise en charge qui va faire une demande d'admission auprès d'un service d'accueil familial thérapeutique existant dans le département. J'ai moi-même accueilli deux personnes qui, précédemment à l'accueil, n'étaient pas hospitalisées : l'une vivait à l'hôtel, l'autre chez sa mère mais elles étaient toutes deux suivies par un médecin psychiatre convaincu qu'elles pouvaient tirer un réel bénéfice d'une telle expérience.
Ne baissez pas les bras et bonne chance dans vos recherches.
Joëlle

nadia

je vous écris aujourd'hui car je suis déçue par l'hopital Charles PERRENS, à BORDEAUX qui refuse de garder mon frère hospitalisé depuis longtemps car ça coute cher à la société. J'aimerais temps que mon frère n'y mette plus jamais les pieds et qu'il soit à l'extèrieur "comme tout le monde" or il est incapable de vivre seul ,il ne se débrouille pas du tout pour les gestes de la vie quotidienne ni pour prendre son traitement seul. Du coup, ils ont mis la pression à sa tutrice pour qu'il sorte.

RESULTAT : il est sorti avec un traitement retard qui ne lui convient pas du tout, il dort toute la journée dans sa petite chambre d'hotel, il sort très peu, il n'a pas d'amis, pas de famille à part moi qui souffre de le voir dans cet état.

Le pire c'est qu'on a bien spécifié à sa tutrice que meme en cas de rechute, il ne serait pas admis à l'hopital.

J'aimerais avoir votre avis sur ce sujet.  
MERCI

Joëlle33

Bonjour Nadia,

On aurait pu, je vous l'accorde, vous présenter la chose d'une autre manière plutôt que de vous dire "ça coûte cher à la société" ... Depuis plusieurs années, l'hôpital tend à devenir un lieu dans lequel on traite uniquement les urgences. Si votre frère quitte l'hôpital, c'est une bonne nouvelle et cela signifie que son médecin psychiatre estime qu'il est stabilisé, que le maintien à l'hôpital ne lui apporterait rien de plus au contraire, çela risquerait au contraire de le chroniciser, de le maintenir dans une totale dépendance et de l'empêcher à jamais de retrouver une vie quasi normale. Maintenant, le passage de l'hôpital à la vie normale crée obligatoirement un moment de "flottement" et les réactions de votre frère ne me surprennent pas. Il doit s'adapter de surcroît à son nouveau traitement, cela prend du temps. A mon avis, ce temps de laisser-aller et de repli sur soi est une réaction normale qui va évoluer. Si votre frère est suivi par l'équipe du CMP de son lieu d'habitation, vous devriez essayer de la rencontrer pour parler avec eux de l'orientation décidée par la COTOREP et des besoins de votre frère. Il existe de nombreuses alternatives à l'hospitalisation, il faut trouver celle qui est la plus adaptée : hôpital de jour, foyer occupationnel, accueil social, accueil familial thérapeutique, appartement thérapeutique, etc ...
Cordialement,

nadia

Merci beaucoup JOELLE pour votre réponse qui me permet de voir les choses différemment, quelque part ça me rassure de savoir que c'est une réaction "normale" que vit mon frère. Je vais me rapprocher du CMP comme vous me le conseillez.

Noëlle

Je decouvre ce site. Cela fait 11 ans que mon fils est diagnostiqué schizophrène. Cela fait 11 ans que je galère, la famille est brisée et mon fils régresse à vue d'oeil. Est t'il envisageable qu'il soit pris en charge par une famille ?
Qu'en pense le groupe ? Merci pour vos réponses, j'espère me sentir moins
seule.

Oriane

Pouvez vous m'indiquer très clairement ce à quoi a droit comme aide une personne schizophrene reconnu à 80% pour lui permettre d'être accueillie dans une famille d'accueil, cette personne dépend du conseil général de l'yonne. Ces personnes s'adaptent t'elles réellement dans ce type d'accueil ?. J'attends un maximum d'infos, car j'ai beaucoup de familles dans le désarroi le plus total.
Merci à vous tous.

Joëlle33

Bonjour Noëlle et Oriane,

J'ai personnellement accueilli une personne atteinte de schizophrénie qui s'est parfaitement adaptée à notre famille. C'était dans un contexte d'accueil familial thérapeutique c'est-à-dire un accueil encadré et rémunéré par un centre hospitalier spécialisé et non par la personne elle-même. Les personnes handicapées mentales perçoivent l'AAH à taux plein ainsi que l'allocation logement ce qui peut leur permettre de financer un accueil social dans une famille agréée par le Conseil Général. Le problème, c'est qu'il y a beaucoup moins de demandes d'agrément pour l'accueil de personnes handicapées que pour l'accueil de personnes âgées d'où la difficulté de trouver des places disponibles. Mais, il ne faut pas hésiter, dans l'un et l'autre cas à passer une annonce gratuite sur le site.
Cordialement,

Etienne

Bonjour

Pour Noëlle : vous trouverez des réponses dans les messages précédents...

Pour Oriane :
Les aides dont peut bénéficier cette personne sont listées à la rubrique "Adultes handicapés, personnes âgées" de http://www.famidac.fr/article10.html
Oui, une personne souffrant de schizophrénie peut parfaitement "s'adapter à l'accueil familial" à condition :
- de le souhaiter ...
- d'être "stabilisée" par un traitement adapté
- d'être suivie par les services "psy" du secteur.
J'accueille moi-même, depuis 10 ans, en accueil familial "social", une à deux personnes schizophrènes. Après un premier temps d'adaptation (un à deux mois), ça se passe généralement très bien : prise de confiance en soi, diminution des médicaments, développement de l'autonomie et des prises d'initiative...
Après des années d'hospitalisations à répétition, ces personnes apprécient un mode de vie tout à la fois stable, rassurant et ... "ouvert" !

Cordialement, Etienne

Henri

Bonjour Noëlle & Oriane,

L'accueil familial ne fait pas mieux que la famille naturelle. Mais l'avantage de l'accueil est qu'il n'y a pas la dimension affective qui relie les personnes. Du coup, la relation est moins passionnelle, non empreinte de culpabilité : la personne schizophrène est prise telle qu'elle est, sans ambition démesurée. Alors que l'apathie ou l'inefficacité d'un enfant malade est souvent irritante pour la famille...

Je pense qu'une période passée hors de la famille peut favoriser un certain apaisement et permettre de renouer des relations sur de nouvelles bases...

Un site que je trouve bien fait sur le sujet : http://www.schizosedire.com/front/Home/index.jsp

Bon courage, Henri

noelle

Encore merci à Joelle, Etienne et Henri pour leurs réponses. Je tente l'aventure avec mon fils. nous avons pris contact avec une famille et nous nous rencontrons dans 8 jours. Sebastien part chez eux quelques jours. Nous verrons bien. Merci à Etienne pour le message concernant le reportage d'antenne2, je l'ai regardé, c'était en tout point remarquable.

Catherine Desse

Emmanuel COROMINA a écrit (dans le sujet "Bonnes fêtes", sur http://www.famidac.fr/forum/read.php?14,7516,7523#msg-7523) :
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> Merci pour vos bons voeux, certains vont passer de joyeuses fêtes, nous âgés de 75 ans nous les
> passons seuls avec un enfant schizophrène hospitalisé et avec mon épouse grippée, voilà
> notre fête, mais souhaitons à tous nos meilleurs voeux sachant qu'il y en a toujours de plus
> malheureux que nous.
Bonjour, j'ai moi aussi un fils schizophrène hospitalisé actuellement. Nous avons un énorme problème et peut- etre pouvez-vous m'aider : mon fils m'aime beaucoup mais, lors de ses crises imprévisibles, il se voit en train de me tuer. Il a 19 ans et est passionné d'informatique. Le médecin envisage de le mettre en famille d'accueil. Qu'en pensez-vous ? Merci de me répondre et de m'informer du cout de l'accueil.

Etienne

Bonsoir Catherine,
L'accueil familial pourrait effectivement être une bonne solution ... à vérifier, à condition que votre fils soit "partant".
Concernant les tarifs, consultez la rubrique "Adultes handicapés" de http://www.famidac.fr/article10.html
Cordialement, Étienne

MF57

A Noelle et Catherine,

Nous accueillons nous mêmes une pensionnaire schizophrène depuis 9 mois. La situation avec la famille  était violente, destructrice pour tous. Le placement a permis à tous de s'apaiser, entre autres choses.
 Quoi qu'il en soit, les fêtes de Noël auprès de sa famille, se sont passées avec beaucoup de joies et les relations reprennent normalement, sans tension. Chacun vit "sa" vie sans peser sur l'autre.
Pour nous, c'est un placement social, une fois le patient stabilisé et, bien sûr, partant pour la famille d'accueil... :)

bon courage, Marie

dupuy

bonjour, je suis famille accueillante dans le Gers, avec grand jardin, j' ai l' agrément handicapé et personne agée, je viens d'avoir une personne handicapée (qui n'avait pas un traitement approprié), elle ne veut pas revenir
moi je sais que je suis prête à mon m'occuper d'une personne (femme) et que je peux apporter beaucoup de choses, en loisirs etc...... et l'entourage familial ; mes enfants sont très près de moi
à peut-être bientôt
monique

Noëlle

Bonjour,il y a quelques mois, après avoir découvert votre site par hasard, je me suis mise en relation avec le groupe et après plusieurs de vos conseils, j'ai joint une famille d'accueil avec laquelle nous avons mis en place l'arrivée de mon fils. A ce jour ,Sébastien va bien, il se pose, il est très entouré affectivement et surtout il ne meurt plus de solitude. A ce jour il ne régresse plus. Or ce matin l'Udaf me contacte en me disant que le Conseil général de l'Orne refusait son placement (raisons invoqués, sa maladie, il est schizophrène) sans plus de détails. Nous sommes effondrés,car il a fallu beaucoup de temps pour que notre fils accepte l'idée de quitter la famille et maintenant qu'il accepte d'avancer tout s'effondre encore pour lui. Que vais je lui dire ?
Pouvez vous me dire s'il y a des situations similaires à la mienne et quoi faire ?
Un grand merci à vous tous

marie-josette

Bonjour Noëlle

Le CG n'a aucun pouvoir de sélection sur l'accueil.
Que ce soit dans le handicap ou autre. Il a juste le pouvoir de contrôler cet accueil de regarder si le contrat est conforme etc. Aucun texte de loi n'empêche un schizophrène de vivre dans une F.A, ou alors qu'il vous montre ce texte. Du moment que vous, et la famille d'accueil êtes d'accord et que celle-ci se sent capable d'assumer cette responsabilité. Que vous constatez une amélioration de l'état de votre fils, et qu'il reste suivi médicalement,  personne ne peut vous interdire de placer votre fils dans cette famille. Ou alors je ne comprends plus rien. Que veut dire libre choix ?
Je sais ce que je ferai si j'étais confrontée à cette situation, A vous de combattre, ce qui vous semble injuste, ou de laisser les autres décider à votre place.
Je pense que votre fils est suivi par une équipe médical, ou un médecin qui a du voir le bienfait de cet accueil en famille, Faites vous appuyer par ces personnes.
Certains CG refusent l'accueil des Alzheimer, pourtant je connais des AF qui accueillent ces personnes souffrant de cette maladie. A nous Accueillants Familiaux de décider des personnes que nous sommes capable d'accueillir ou non, ne pas laisser les CG  décider à notre place.
Vous êtes libre, avec la famille d'accueil, de refuser la décision du CG. Je pense que le tuteur de  l'UDAF a vu également le changement de votre fils, et alors !!!! Est-il lui aussi sous les ordres du CG ? Et votre Fils n'a t-il pas droit lui aussi d'exprimer sa volonté de vivre ou bon lui semble ? Lui a t on supprimé toute décision ? n'a t-il pas droit de vivre sereinement!!!!!!!

Et notre avenir comment le voyons nous? Allons nous être privé nous aussi de vivre ou nous voulons, Vont-ils nous  placer par tel ou tel catégorie ? Vous êtes malade ou vieux, alors vous n'avez plus aucun droit !!!!On vous met là et estimez vous heureux!!!!!

Je pense que ces personnes qui refusent le bonheur aujourd'hui aux autres, par des critères plus ou moins aberrantes vieilliront elles aussi, ou seront un jour  elles aussi en état de dépendance, et j'aimerais bien qu'elles réfléchissent à ce que d'autres à leur tour pourront leur faire. En tout cas si cela continue sur cette lancée, nous serons bientôt plus maitre de notre vie et cela me fait froid dans le dos.

Bon courage et battez vous pour le bonheur de votre fils, écoutez-le. Donnez lui le choix.

Joelle 33

Bonjour Noëlle,

Je pense également que vous ne devez pas céder à la pression. A mon avis, il s'agit d'une histoire de financement. Le Conseil Général aimerait que les accueillis souffrant de pathologies psychiatriques relèvent plutôt d'un financement sécurité sociale donc d'un budget venant de l'Etat et non du Département.
Courage dans votre combat pour le bien-être de votre fils.
Cordialement,

noelle

>:D< Juste quelques lignes pour vous dire à tous ouf !! enfin Sébastien a trouvé une famille d'accueil en cote d'or. Tout le monde a joué le jeu, conseil general udaf etc. Merci a vous tous, car de toute la France j'ai reçu des messages de soutien et une multitude  d'infos.
Merci Etienne pour ce site vraiment SSSSSUPER;

marie-josette

Bonsoir Noëlle

Enfin une bonne nouvelle. Nous sommes trés heureux pour vous et votre fils.Votre combat n'a pas été inutile.
Félicitations à vous , qui n'avez pas baissé les bras,
Nous lui souhaitons  beaucoup de bonheur dans sa famille d'accueil.

Amicalement

faure

bonjour, je viens d'etre agréer et j'ai déja une proposition de placement par une tutrice d'une femme  atteinte de schizophrénie je voudrais avoir l'avis de personne qui connaisse cette maladie , on me propose 900 euros tout compris de rémunération je pense que ce n'est pas le salaire dont nous avait parlé le conseil général merci pour vos avis

MF57

Bonjour faure

nous avons une pensionnaire schizophréne depuis près de 2 ans, notre première accueillie également,
pas de problème particulier,stabilisée, avec un traitement approprié + une injection faite par un infirmier du centre toutes les 4 semaines et un suivi psy régulier. A part le fait qu'elle soit très "volubile" à certains moments et un besoin d'être rassurée, constant, la vie avec elle est plutôt "facile"

Quant à la rémunération, voyez la rubrique sur ce sujet,  il  y  a d'une part la rémunération BRUTE qui pourrait correspondre à ces 900 euros (il faut y ajouter les frais d'entretien et le loyer).

cordialement
Marie

patricia

bonjour je viens d'etre agréer et l'on me propose de garder une personne schizophrène ne connaissant pas du tout cette maladie pouvez-vous partager votre expérience merci

patricia

a combien est estimé en mg la maladie la schizophrénie ? merci

MF57

Bonjour Patricia

je suppose qu'il y autant de cas différents que de sujets schizophrénes...
comme je le disais, nous avons une pensionnaire schizo.
Pas de MG pour elle, elle est parfaitement "autonome" si on compare aux autres personnes qui sont chez nous, pas besoin d'aide pour s'habiller ou la toilette, nous gérons la prise de médicaments c'est tout.
En ce qui concerne notre accueillie :
Le "reste" c'est plus : lui donner un environnement sécurisant, besoin de répères constants, d'être rassurée, peur d'être oubliée, de se perdre, l'imagination est...galopante>:D< une odeur de fumée ? il y a un incendie forcément, la maison brûle, le village ensuite etc...tout est "catastrophique" pour elle et prend des proportions démesurées, peur constante de tout résume assez bien son "monde"
Mais elle en a parfaitement conscience et pratique assez bien l'autodérision :D
vous découvrirez très vite comment "fonctionne" votre accueilli...

sinon vous pouvez jeter un coup d'œil ici, cà résume assez bien :http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/formation/psychiatrie/adulte/pathologie/schizophrenie.htm ...
et le traitement donné stabilise bien la maladie chez notre pensionnaire

cordialement
Marie

stephanne

Bonsoir,
Lisant votre méssage je vous fais part de mon expérience.Ayant été contacté par une Famille touchée par le problème de la schizophrénie,je suis parti avec une personne souffrante hors des sentiers NORMAUX....outre-mer (chaleur/détente ect) et travaillé avec cette personne de ttes nos forces dans la vie normale et surtout active.Ayant testé les neuroleptiques(effets secondaires négatifs) nous les avons diminués de + en + et !!!! que de bonnes réactions. Je suis à nouveau disponible pour une prise en charge du même mode de vie.Expérience vécue 10 années.7/7
Bonne soirée.etienne

louvet jocelyne

Bonjour,

Je suis famille d'accueil depuis de nombreuses années. J'ai eu des accueillis avec cette pathologies, et avec laquelle je n'ai pas eu plus de problèmes que d'autres accueillis
Si vous êtes toujours en demande il y a toujours une solution

(Note de la modératrice : Merci, Jocelyne, de faire un effort sur vos messages : il est beaucoup plus agréable de lire "Bonjour", que d'avoir à déchiffrer un "bjr" !!!! Et avouez que ce n'est pas très juste : pour le "bonjour" du début, vous avez tapé trois lettres (bjr) et moi j'ai dû en ajouter quatre:S !!!!)

Martoche

Bonjour à tout le groupe
Je me sens moins seule en vous lisant. Ma soeur (jumelle), 42 ans a été reconnue schizophrène depuis pas mal d'années. Fille intelligente, jolie, diplômée, indépendante, elle subit des crises au cours desquelles elle devient potentiellement un danger pour elle-même: petites mutilations, délires, objets cassés, meubles déplacés etc. jamais suicidaire. Elle est alors accueillie (j'interviens au quart de tour quand c'est possible) au pôle psychiatrique de Marseille et elle est suivie pendant quelques temps. Quand "tout rentre dans l'ordre", elle retourne dans notre appartement, dans lequel elle vit seule (j'habite et je travaille à Nice). Elle n'arrive pas à trouver un travail, malgré toutes ses démarches quotidiennes, des amis, des amours, bref une vie digne d'intérêt. Elle végète et tourne en rond tous les jours, un jour sociable, l'autre totalement recluse. Je lui consacre tout ce que je peux, je n'ai pas d'autre famille ni relais, et malgré tout l'amour que je lui porte, je me sens impuissante. Pour la première fois, elle vient de faire une tentative de suicide, et c'est avec un sang-froid terrible qu'elle m'a raconté en détail, aujourd'hui, tout le scénario macabre de sa mise à mort. Elle va s'en tirer... pour cette fois, avec une prise en charge et un suivi médical. Elle est sous traitement. Elle retournera chez elle ensuite, à nouveau seule, et le cycle infernal va recommencer !!? Elle estime que son appartement est le bien le plus précieux, (elle y vit depuis l'âge de quinze ans) et n'envisage rien d'autre. Cette sale maladie ne se guérie pas. Plus le temps passe, plus elle prend de l'âge et plus j'angoisse. Je n'ai pas assez de place, chez moi, pour l'accueillir, et de plus, j'ai deux enfants en bas âge (4 et 7 ans). Que va t-il advenir d'elle ? Existe t-il des personnes pouvant se déplacer à domicile ou entrer en contact de façon régulière avec elle, afin de recréer du lien social, de maintenir un dialogue, de vérifier si le traitement est pris, de vérifier si tout va bien (et surtout le moral) ? Des lieux d'accueil? Outre les appels téléphoniques, je suis avec elle tous les deux mois, mais manifestement, c'est insuffisant !!! Enfin une pression sous-jacente pèse sur moi, celle de nos voisins, qui s'inquiètent de ses éventuelles actions portant atteinte à leur sécurité. Peuvent-ils m'obliger à la faire partir ? (nous sommes propriétaires) Que faire, j'ai peur qu'elle  ne se rate pas la prochaine fois...Aidez-moi
Martine

MF57

Bonjour Martoche

Quelques questions en vous lisant : vous êtes vous rapprochée de son psy à Marseille, de l'équipe soignante qui s'occupe d'elle pour lui poser ces questions ? Comment s'organisera justement ce suivi à sa sortie ?

Mieux connaître sa malade, permettra de mieux l'aider :) ; en attendant vous pouvez consulter sur internet des sites spécialisés sur la schizophrénie : http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/formation/psychiatrie/adulte/pathologie/schizophrenie.htm, http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/dossiers/schizophrenie/schizophrenie.htm ou autres.

cordialement
Marie

Joëlle

Bonjour Martoche,

Il peut y avoir un suivi infirmier régulier, c'est à voir avec son médecin psychiatre. Ensuite, vous pouvez vous rapprocher d'une Association locale de services à la personne pour qu'une auxiliaire de vie lui rende visite chaque semaine pour des missions définies à l'avance (payables en chèque emploi service), ce n'est pas obligatoirement du ménage mais cela peut être une heure de causette devant une tasse de thé ou bien faire les magasins...  il n'est pas rare que des liens amicaux se tissent selon les affinités. A t'elle un animal ? Chat ou chien, nos amis à quatre pattes sont de merveilleux compagnons qui réveillent le sens des responsabilités et redonnent un but à la vie...
Bon courage,

Belén

Bonsoir Martoche,

L'aide d'une association semble incontournable dans ce genre de pathologie. L'UNAFAM est fiable, efficace : constituée de proches et d'amis de malades, vous y trouverez à coup sûr du soutien. Voir de ce côté : http://www.unafam13.org/

Bon courage, Mike

Celine

Bonjour,

Mon frère, 29 ans, est déclaré depuis 2 ans d'une forme de schizophrènie avec des passages de catatonie. Après une période en hôpital psychiatrique, il a pu redevenir indépendant au sens ou il a pu rentrer chez lui et subvenir à ses besoins sans pour autant se réintégrer socialement. Après plus de 6 mois chez lui, il a fait récemment une rechute catatonique et est à présent de nouveau hospitalisé. Je pense qu'il va dépasser de nouveau cette rechute mais cette première expérience nous montre qu'un retour direct à la solitude après l'hospitalisation est trop difficile à gérer pour lui. Depuis le début de sa maladie, il rejette toute aide de la famille proche, le lien affectif étant probablement trop fort, donc l'hébergement par mes parents est exclu et difficilement envisageable à court terme pour moi ou mon autre frère.
J'ai la conviction qu'un passage dans une famille d'accueil non liée à la famille pourrait l'aider à sa reconstruction et resocialisation.
Je m'excuse si les questions ont déjà été posées mais je n'ai pas trouvé dans le forum une réponse correspondant précisément à la situation.
Mon frère est hospitalisé dans un établissement qui dispose d'un service d'accueil familial thérapeutique.
- est-il nécessaire que mon frère donne son accord oralement ou par écrit pour pouvoir accéder à l'accueil familial? (en effet, bien que parfaitement sensé et conscient, l'etat de mon frère fait qu'il ne parle quasiment plus, cela dépendant des périodes, ni n'écrit)
- dans le cas ou un accueil soit possible, est-ce que cet accueil doit se faire obligatoirement dans le service de l'hôpital ou est-il possible d'être transféré dans un service dans hôpital proche de la résidence de mes parents?
Merci par avance de vos réponses.
Cordialement,
Céline

\"La copine d\'Henri\"

Bonjour Celine,

Bien sûr, pour avoir accès à l'accueil familial thérapeutique, il faut l'accord de la personne malade. Je ne sais pas si votre frère est sous tutelle. Si c'est le cas, il faudra aussi l'accord de son tuteur(rice). Cela dit, normalement, c'est le médecin psychiatre coordinateur de l'unité d'accueil familial thérapeutique qui doit recueillir le consentement du malade. J'imagine que ce médecin sera en mesure de savoir si son patient est d'accord ou non, même s'il ne l'exprime pas oralement ou par écrit.
Pour ce qui est du lieu d'hospitalisation, je pense qu'il y a moyen de transférer un patient dans un autre hôpital. Par contre, il faudra que l'hôpital possède un service d'accueil familial, qu'il y ait des places disponibles et que la nouvelle équipe pose l'indication de l'accueil thérapeutique pour le cas de votre frère. N'oubliez pas que, même si vous considérez que l'accueil serait bénéfique pour votre frère, c'est toujours le médecin psychiatre, en coordination avec l'équipe soignante, qui décide de l'opportunité de l'accueil pour un malade.

Bon courage à vous
   "La copine d'Henri"

frédo

bonjour,

connaissant le problème, il lui faudrait pouvoir aller en accueil de jour dans les annexes de quartier des hopitaux psychiatriques (centre de jour) , là lui seront proposés des activités thérapeutiques, qui pourront lutter contre l'isolement, véritable fléau pour quelqu'un aux tendances schyzophrènes. La vie dans un domicile indépendant nécessite le soutien moral de la famille, les progrès d'autonomie y sont très lents..... Il faudra dans le cadre d'un logement indépendant vous armer de patience et d'une petite présence au combien nécessairement constante... Courage à vous !

dumont

bonjour,
voila 24 ans que j'assume la schizophrénie de mon fils Norbert car j'avais fait ce choix ne jamais le laisser tomber mais j'arrive a terme. je suis épuisée, vidée, fatiguée j'ai perdue 8 kgs en six mois. notre relationnel est devenu très mauvais. j'ai besoin d'aide URGENT.les listes d'attentes sont longues pour un placement.
existe t il des dérogations ?
dois je faire plusieurs demandes dans différents organismes ?
il ne faut pas qu'un bon suivi médical et un bon suivi familial de 24 ans se termine très mal.
avez vous une solution ?
un foyer de vie ou une famille d'accueil serait souhaité.
merci de me répondre.

Joëlle33

Bonjour Mr Dumont,
Nous comprenons tout à fait votre épuisement car la schizophrénie est une maladie qui provoque, entre autres, de grandes perturbations dans les relations affectives. Votre fils trouverait certainement un apaisement à vivre dans une famille d'accueil où l'enjeu affectif n'est pas le même. Si votre fils est suivi par un médecin psychiatre, vous pourriez lui demander une orientation vers un accueil familial thérapeutique. Ce type d'accueil est organisé par un centre hospitalier spécialisé. Un accueil familial thérapeutique, cela se pense et se prépare à l'avance et la mise en place est progressive. Il faut que votre fils et vous-même soyez d'accord avec cette formule, cela ne peut réussir sans votre adhésion à tous les deux. C'est le travail d'une équipe médicale spécialisée que d'aborder, avec vous et votre fils, ce changement de vie. Votre fils ainsi que la famille d'accueil bénéficient d'un suivi et d'un soutien très rapproché des membres de l'équipe médicale. Cet accueil est limité dans le temps (quelques années tout au plus) et permet d'envisager une orientation en fonction des potentialités de la personne accueillie : foyer, appartement thérapeutique, appartement indépendant, accueil social.
Bon courage.

Karine W.

Bonjour Etienne,
Malgré que les messages du site datent de 2007 je me permets tout de même d'exposer la situation que notre famille vit depuis trop longtemps !
Je suis tombée sur ce site en cherchant un accueil pour mon frère, malade depuis une vingtaine années et qualifié de "schizophrénique" ; il est actuellement en hôpital psychiatrique à maison blanche Neuilly sur Marne en chambre d'isolement depuis le mois de mai 2009.
J'habite dans le sud de la France (Toulouse) et je n'ai pas le droit de lui parler au téléphone... Il n'est pas stabilisé et son médecin psychiatre avec qui je ne m'entends pas du tout (très snob et sûre d'elle!) vient de prendre la décision de le mettre en HO (hospitalisation d'office) puis de le placer dans une structure spécialisée pour les malades violents !
Mon frère "D..." n'est en aucun cas violent seulement il a poussé un infirmier (je pense qu'il est à bout) et les circonstances de cette situation ne me semblent pas très claires! De plus il s'est enfui plusieurs fois sans que le personnel ne s'en aperçoive!
 il est enfermé dans cet hôpital depuis 5 ans et il régresse de plus en plus. Perte d'autonomie bref, ma mère qui commence à être âgée ne peut pas s'en occuper chez elle et pour ma part j'ai deux enfants en bas âge.
Nous ne savons pas comment le sortir de cette situation, juridiquement nous ne trouvons aucune aide le médecin ayant toute puissance!
Nous sommes désespérés de voir souffrir D... enfermé n'ayant pas le droit de sortir depuis presque 6 mois...
Pourriez vous nous aider, ma mère a essayé de faire des courriers mais aucune réponse nous sommes à l'unafam et D... est déclaré à la cotorep et sous tutelle.
Merci pour votre réponse.
Karine W.

Joëlle33

Bonjour Karine,
Bien que je comprenne votre désarroi, je pense qu'il vous faut faire confiance à la médecine même si le médecin vous paraît arrogant, c'est sûrement que vos critiques le blessent et que sa fierté ne supporte pas que vous mettiez en cause ses compétences (mettez-vous à sa place...!). La schizophrénie est une maladie très difficile à supporter et à comprendre par l'entourage familial. Elle est évolutive, votre frère ne sera pas demain comme il était hier... Il va certainement retrouver un apaisement mais il lui faut du temps, il faut qu'il accepte de reconnaître sa maladie, qu'il accepte d'être soigné et de prendre des médicaments : c'est certainement très difficile pour lui pour l'instant et c'est la raison pour laquelle il se sauve et qu'il a des réactions violentes mais c'est, à mon sens, un "passage obligé". Il faut aussi le temps que les médecins trouvent le traitement médicamenteux le mieux adapté dans son cas, cela se fait souvent par des essais sur une période donnée puis on observe les résultats. L'isolement par rapport à la famille fait partie du traitement, cela peut paraître cruel mais il faut l'accepter, c'est normal, ce n'est pas une punition. Lorsqu'il sera stabilisé, alors il pourra à nouveau se confronter à la vie sociale. En attendant, dites-vous que vous et votre maman, êtes les plus mal placées pour pouvoir l'aider même si c'est difficile à croire, c'est pourtant la vérité car, malheureusement, on ne soigne pas cette maladie avec l'amour familial...
Gardez courage et espoir.
Cordialement.

Karine W.

bonjour ;
Je viens de lire la réponse à mon mail d'hier concernant le cas de mon frère Derek.
Mon frère va rentrer en UMD unité pour les malades difficiles !
J'ai quelques remarques à faire concernant la réponse que j'ai eue
je cherchais une aide qui m'apporte des solutions pour pouvoir sortir mon frère de cet hôpital mon frère ne réagit pas aux médicaments qu'on lui donne depuis bientôt 25 ans les médecins qui se sont succédés ne comprennent pas son "cas", certaines doses de médicaments le placent en situation d'"être végétatif"!
Quelques personnes citent dans leur mail que l'isolement est la pire des choses pour un schizophrène ! Derek est un être social il n'a aucun problème de communication, il aime les gens et ne s'entend pas avec son médecin ! la confiance reste majeure dans une thérapie pour qu'une évolution s'effectue il faut une relation un dialogue.
Dans cet hôpital rien n'encourage à aller mieux aussi ma demande était comment prendre en charge un homme de 42 ans atteint de schizophrénie et qui ne supporte plus l'isolement avant qu'on ne le retrouve en situation de vouloir se suicider ?
Ma mère et moi connaissons bien cette maladie (nous allons aux conférences en français et en anglais, achetons tous les bouquins qui peuvent nous aider à comprendre au mieux cette maladie et parlons avec les familles qui sont dans la même situation que nous)
nous n'avons pas rejeté le système dans lequel D... est pris en charge mais il y a tellement d'incohérence dans l'organisation de son pavillon et de manque de respect que nous avons peur que D... se mette en danger et ne supporte plus cette condition !
Apparemment il n'y a pas de réponse juridique pour contrecarrer la décision du médecin le manque d'humanisme reste de rigueur la maladie représente Derek maintenant on ne le voit plus comme un homme !!!!
Je vais donc essayer de chercher encore ailleurs pour trouver une solution.
Merci de votre réponse mais elle n'amène rien de plus dans mes démarches pour aider mon frère nous sommes seuls face à cette maladie et c'est bien triste !!!
Karine W.

veronique

Bonjour,  j'ai besoin de votre aide... nous sommes une famille complètement éclatée dans toute la France , mes parent et mon frère vivent dans les landes. celui-ci  à 50 ans, il est malade depuis 23 ans. Mes parents pour bien faire ont voulu le garder avec eux, hélas l'age venant ( 80ans ) cela devient de plus en plus difficile pour eux et le renfermement de mon frère, les disputes deviennent invivables depuis 3 mois il s'est mis dans la tête de retourner habiter un appartement  dans le nord mais nous pensons qu'il est inapte a vivre tout seul ( il ne se fait pas a manger, ne fais pas le ménage ou alors seulement lorsqu'il a décidé etc) bien entendue chacun  de mes frères et soeurs sont d'accord pour que nous fassions quel chose mais chacun  s'en lave les mains , nous ne savons que faire . Quel conseil pourriez vous me donner. Merci de vos réponses

cat

Bonsoir Véronique,

La première chose à faire, me semble-t'il, est de parler avec votre frère, et de lui proposer la solution d'un accueil familial.
S'il refuse, ne l'y obligez pas, car cela serait voué à l'échec. Par contre, il peut refuser tout en bloc au départ, puis y réfléchir et changer d'avis.
Il existe également une solution intermédiaire qui consiste à trouver un logement indépendant chez un accueillant familial, qui pourrait ainsi s'assurer que votre frère se porte bien, mange, et qui pourrait peut-être lui proposer de partager les repas, de s'occuper de son ménage...
Mais la première chose est clairement d'aborder le sujet avec lui, la situation actuelle lui pèse peut-être d'autant plus qu'il n'entrevoit pas d'autre solution !
Tenez-nous au courant.
Cordialement,
Claribel

laville

bonjour, j'ai un frère de 24 ans atteint de shchizophrénie. Il a été hospitalisé 2 fois (une semaine puis 3 semaines) mais la maladie ne fait qu'aggaver. il a du zyprexa et du xanax mais ne le prend que rarement car il n'admet pas la maladie et il refuse le suivi d'un psy. Il vivait seul dans un appart at la il est retourné vivre chez mes parents. il est bien entouré de sa famille mais nous on ne sait plus quoi faire pour qu'il aille mieux car il refuse tout et il décompense souvent. Il a des idées délirantes, un point se vue sur la vie très bizar et fait des choses aussi bizar ( envoi des lettres aux personnes sur la magie, parle bcp des êtres maléfique...). Il n'est plus du tout la garçon qu'il a pu être. Que faire comme il est majeur et qu'il refuse les aides des médecins et du traitement????J'avais pensé a des centres, des foyers mais il ne voudra pas y aller. Pouvez vous m'aidez?

Belén

Bonjour Laville,

Il est des forums plus spécifiques en matière de schizophrénie. La réponse que nous pouvons apporter ici concernera le côté "accueil familial". A mon avis, cette formule  convient à ce type de personne, à condition qu'il soit bien encadré. D'habitude, un centre hospitalier spécialisé coordonne l'accueil familial thérapeutique et suit le patient. Ce dernier doit se plier à un minimum de traitement afin que la famille d'accueil ne soit pas mise en trop grande difficulté. En tout cas, la séparation d'avec la famille naturelle est souvent bénéfique... pour tout le monde !
Pour une aide plus concrète, cherchez du côté de l'UNAFAM : union nationale des amis et familles de malades psychiques...
Tenez-nous au courant, Mike

Farid


rousseau

Bonjour,
Je suis mère desespérée par mon fils qui a 21 ans, depuis l'âge de 18 ans son père et toute la famille nous n'en pouvons plus de ces comportements de crises à répétitions, se dispute avec tout le monde, personne n'arrive pas communiquer avec lui, nous avons tenter toutes les façons possible de lui parler en douceur, puis avec fermeté mais cela se termine toujours par des hurlements des propos indécents des insultes et même de la violence physique,
cela fait maintenant 3 ans qu'il est parti pour vivre avec son père qui vivait seul, puisque chez son père il n'avait pas à subir les quelques règles simples qu'il respecter pour vivre en famille celles de passer ensemble à table, de ne pas rester coucher toute la journée, de ne pas laisser de la nourriture trainer dans sa chambre, de rester des heures sous la douche etc..
mais en 3 ans son état s'est empiré, renvoyé de son lycée, il conserve une haine inimaginable contre le directeur du lycée, contre nous ses parents, il dit que tout ce qui lui arrive et un complot, mais qu'il a "un contrat sur nos têtes"  je l'ai inscrit dans un lycée privé dont il s'est fait très vite renvoyé, j'ai tout fais pour qu'il ai une formation dans un GRETA, à eu de gros problèmes avec les formateurs et c'est fait renvoyer, j'ai tout fais pour qu'il rentre à l'armée de terre, il y rester 25 jours et c'est enfui, il passait son temps à se disputer avec les autres jeunes et il était convoquer sans cesse chez le psy.
après sa fuite de l'armée il disait qu'à l'armée on lui a "mis une puce dans son cerveau" il refuse catégoriquement les mots psy., médecin, tu as besoin de soins, il raccroche le téléphone ou prend la porte et plus aucun signe avant 1 semaine. Ensuite ce fût une formation AFPA, idem renvoyé, il prend le train, le TER, sans titre de transport et ne comprend pas pourquoi il a des contraventions (que je payes) il contracte des prêts, il a tenté de passer son permis de conduire et les moniteurs ne veulent plus le revoir, il n'a plus de copains ils me disent tous avoir honte d'être avec lui car "il délire grave" que ce n'est plus celui qu'ils connaissaient, et sans compter les heurts avec la police, avec son père se sont de très fortes disputes qui se finissent avec de la violence physique, il défonce les portes avec ses coups de poings, ne range rien, dort avec ses vêtements, innonde la salle de bain, met une pizza à 3h du matin et l'oublie dans le four, laisse la vaisselles s'accumuler...
son père passe son temps à le mettre à la porte de son domicile, puis 1 ou 2 jours passés à trainer à l'extérieur il retourne chez son père puis au bout de tout au plus 15 jours les mêmes choses se répètent, aujourd'hui son père ne veut plus qu'il vive avec lui et il est pour quelques jours chez ma mère qui est âgée. j'ai tenter de faire un dossier pour le faire soigner mais on m'a répondu qu'il fallait qu'il soit consentant ou qu'il se fasse du mal ou du mal à quelqu'un d'autre pour qu'il soit pris en charge par un encadrement médical, on tourne en rond, c'est un cercle vicieux comment puis je faire pour sortir de ce cauchemar ? existe t-il une solution pour qu'il accepte de se faire soigner malgré lui ?
merci mille fois de votre aide et conseils
Rébéca

Belén

Bonjour Rousseau,

A la lecture de ce forum, vous aurez constaté que ces difficultés ne sont pas rares avec les sujets schizophrènes. Les situations devenues insupportables se dénouent rarement en famille. Vous avez raison de réclamer des soins pour lui, voire malgré lui.
D'une part, quand vous vous sentez en danger, vous pouvez demander "l'hospitalisation à la demande d'un tiers". Ce site n'est pas spécialisé en la matière mais vous trouverez sur le Net des infos à ce sujet.
D'autre part, vous pouvez laisser votre fils se confronter à la Loi : pas les règles familiales, mais celles de la société. Cela veut dire : ne plus intercéder en sa faveur lorsqu'il enfreint la loi et lui laisser assumer ses actes. Difficile à accepter pour des parents !
Néanmoins, l'injonction thérapeutique aura plus de force si elle vient de personnes extérieures à la famille. Encore une fois, n'hésitez pas à recourir à l'aide d'associations ou d'autres parents concernés...

Bonne chance, Mike