Burn out & dégoût du métier

Démarré par sophie, 28 Mars 2006, 08h03mn

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Marion

Bonjour Patoche,

Comme je ne vois plus tes messages sur le forum, je viens prendre de tes nouvelles, as-tu réussi à prendre des congés en mars, et comment vas-tu?
J'espère que l'accueil ne te rend pas trop zinzin...
Cordialement.Marion.

patoche86

Bonjour Marion,

Je suis toujours là, hé hé ;)
Si j'ai pu prendre des congés en mars ? pas vraiment....... partis le samedi, direction l'Espagne, une journée de route, on profite du dimanche, mais le dimanche soir la remplaçante appelle et nous dit qu'elle ne tient pas le coup. Lundi matin on est remonté, bien obligés, le moral dans les bottes, le physique à la ramasse et les gamins retenant leurs larmes :(

J'ai fini en burn-out, et suis sous traitement AD :X Bien que rabibochée, je suis colère quand même.
Il ne faudrait pas grand chose pourtant... le droit au chômage, et la gestion extérieure des remplacements, allègerait notre quotidien.

J'ai quand même diminué mon activité.
Je souhaite réserver ma 3è place pour du temporaire, et ça tombe bien ! je viens d'avoir une demande ! (:D

Marion et Gribouille, merci à vous deux pour votre soutien. Mon silence n'est pas de l'indifférence, je cogite simplement. Quand moi pas parler, moi réfléchir B)

Une bonne journée à tous et toutes,
Amicalement,
Patoche.

Marion

RE Bonjour Patoche,

Je suis d'accord avec toi, le droit au chômage, et les remplacements sont LES 2 gros problèmes de l'accueil familial, il y en a d'autres, mais ces deux là sont très injustes et génèrent des angoisses terribles...

Les AD vont t'aider, accroche toi au bastingage, et quand tu le peux prends soin de toi, les beaux jours arrivent ... et le soleil aide à remonter la pente, mine de rien...

Amicalement. Marion.

GRAS

De formation AM (aide medico-psychologique) je suis dans "l'aide aux personnes" depuis 25 ans, d'abord 15 ans en établissement et depuis 7 ans accueillant familial (car je ne supportais plus le sort fait au personnes âgées en établissements : institutionnalisation des personnes, pertes des repères sociaux etc.... malgré les énormes progrès fait depuis quelques années.
Ce forum me confirme ce que j'ai toujours pensé qu'un certains nombres de personnes (et je l'ai également constaté lors de mon stage formation conseil Général....sur 14 stagiaires seuls 2 personnes étaient issues du milieu médico-social une AS et moi AM.... sur les 14 seuls 8 sont encore accueillants familiaux dont l'ex AS) se lancent dans ce métier sans en connaitre la dure réalité évoquée dans ce forum (en milieu EHPAD, c'est les tours de gardes, les congés qui sautent pour raison de canicule ect.....) et pour certains croyant entrer dans une "profession libérale".
Famille d'accueil en ayant des enfants me semble être une gageure.... impossible de mener de front une vie familiale est en même temps sans casse (j'ai eu le cas autour de moi qui a mené à deux divorce). Certes améliorer les conditions de travail des accueillants familiaux, congé payés chômage est une chose importante .....  mais ne serait-il utile également que les postulant à cette activité soit mieux renseignés sur nos conditions de travail ? car faire ce travail est en outre se battre pour des droits..... il faut être costaud......et surtout averti de ce qui vous attend.... et aussi faut-il que les "postulants" veuille bien entendre les mises en garde de "ceux qui pratiquent ce métier" qui est loin d'être une sinécure........ A une certaine époque on appelé ça la "vocation" et souvent vouloir donner aux autres c'est savoir s'oublier......

Marion

Bonjour,

C'est vrai ! Exercer le métier d'accueillant sans vraie formation est presque un suicide programmé, et je pèse mes mots !
 
Je suis AS, et malgré mes expériences en institution, j'ai souvent pensé jeter l'éponge.

Il faut pour être accueillant des compétences multiples, des nerfs d'acier, et une énergie monstrueuse !
Je suis persuadée qu'on ne devient pas accueillant par vocation, mais par nécessité ; moi c'est parce que
je souffrais de problèmes de dos. Mes copines accueillantes vous diraient la même chose, elles ne s'éclatent pas tous les jours, mais il faut bien remplir le frigidaire...

Il faudrait avant de solliciter un agrément, vivre nuit et jour pendant 1 mois auprès d'une famille d'accueil confirmée pour se rendre compte des difficultés de ce métier; qui n'a pas tous les défauts certes, mais qui est loin d'être un long fleuve tranquille... Il faut aussi avoir le courage de dire certaines vérités que les gens n'ont pas envie d'entendre; sans être misérabiliste !

Cordialement. Marion.

triboy monique 14

Bonjour,

Il faudrait déja qu'aux conseils généraux ils fassent des stages pratiques, nous sommes commandés par des personnes qui ne connaissent que la théorie

Les Binômes sont indispensables la présence continue aussi

Annick & René

bonjour,

 Bravo, tout à fait en accord avec vous, voilà une façon très soft d'expliquer la vraie réalité de ce dur  métier!

MAIS, la vie au quotidien dans cette activité est tellement plus dure encore!...
 ( de par les pathologies des populations que l'on accueille, mais, comme si cela ne suffisait pas:de par les divers intervenants, comportement du cg, dictature d'asso tutélaire, tutrice, AS ou référente, qui sont bien souvent  plus que déplorable, sachant qu'en ce qui nous concerne, c'est l'asso tutélaire qui fait l'enquête, le renouvellement d'agrément, le placement de l' AH ou PA, le contrat, le suivi social et la formation)
 Aucune communication intelligente possible, et si les circonstances nous mènent à  mettre fin à un accueil épuisant, notre capacité d'accueillant sera irrémédiablement remise en doute  et nous serons classés comme étant "incapable d'accueillir" )
il y a  une multitudes de maux pour  fournir une véritable explication à ce burn out!.......
 et tout cela conduit les accueillants et leurs familles à la déstabilisation, pour un salaire "peau de chagrin", (faisant de nous des travailleurs pauvres !... et qui ne gêne pas du tout un cg a sensibilité socialiste "chercher l'erreur !....)

  et oui cette "vocation ou sacerdoce " au fil du temps par ce manque total de reconnaissance, a fait place à un véritable " ESCLAVAGE" des temps modernes !...
 je regrette profondément cette situation, parce que nous aimons ce métier !..

 annick & rené

Annick & René

petite précision, en ce qui concerne une asso tutélaire dans mon département le 35
 c'est souvent la tutrice qui fait également office de référente, ce qui est à mon avis un non sens!
  mais, le pire c'est l'asso qui a fait l'enquête  pour l'agrément: la famille d'acc  va devenir en quelque sorte  la propriété exclusive de cette asso  qui nous place  (les ) ou l' AH ( si on fait le mouton,ça favorisera les placements,)
  quand on met fin à  un accueil  pour une raison ou une autre : l'asso va exercer  un véto systématique" décidant de  qui et quand tu dois "accueillir" en  fonction d'une soi-disant compatibilité avec l'accueilli restant !
 pour dire simple :j 'ai un accueilli d'une "asso X" je ne peux pas accueillir un autre AH d'une autre asso ou établissement Y, sans avoir l'approbation "obligatoire" de la responsable de l'accueil familiale de l'asso X qui exercera son droit de véto en utilisant toujours le même prétexte  " compatibilité" entrent les accueillis, alors que l'accueilli restant  elle le connaît si peu !...
 ce qui fait que : après avoir mis fin à un accueil (très conflictuel) nous avons subit une attente injustifié et arbitraire de 1an1/2 sans aucune explication recevable !..
 et pourtant nous avions fait d'autres demande vers  d'autres asso ou établissement, mais, on se heurtait à cette réponse : < il nous faut l'autorisation de la responsable de l'association X>
   cela nous a mis financièrement dans une "merde" épouvantable !....
 annick et rené du 35

Utilisateur anonyme

Bonjour ,

Patoche ,je suis désolée ,je pensais qu'en réalité (vu la remplaçante trouvée ) tu avais profité en famille de tes vacances ...
Peux-tu me dire à combien de kilomètres d'Angers es-tu et éventuellement si il existe un moyen de transport direct à chez toi ou gare proche ??
Je travaille en temporaire avec plusieurs associations dont une de Angers qui cherche souvent des familles d'accueil pour des travailleurs handicapés ...
Je te souhaite de reprendre rapidement ton tonus .
Bises de Bretagne

patoche86

Bonsoir à tous,
Bonsoir Gribouille,

Si j'avais les épaules trop frêles pour faire ce métier, il m'aurait déjà bouffée........ Quant à s'oublier pour tout donner à l'autre dans un esprit sacerdotal, chacun sa vision des choses mais ça n'est pas la mienne. J'ai une vie à côté, des enfants, un mari, des poules et un chien >:D<
Toujours est-il que ça me fait du bien de venir "craquer" ici de temps en temps B)-

Gribouille : j'habite à 80 kms d'Angers, et la première gare est à 10 kms.
Si c'était faisable, voici mon mail : closmerlaud(at)gmail.com

Merci à toi,
Amicalement,
Patoche.

Utilisateur anonyme

Bonjour Annick et René ,

Je suis dans le 29 (Finistère ) et nous retrouvons ces situations aussi mais en réfléchissant au problème il y a actuellement peu de solutions...

Le suivi par association apporte un point positif sur l'encadrement Accueillant / Accueilli, ne pas avoir de suivi favorise les dérives mais je  reconnais qu'ici aussi il y a un blocage complet avec les associations et services hospitaliers qui passent systématiquement par notre service de suivi, cela les empêche pas de venir vers nous plus pour faire les curieux et aussi avec l'appréhension de déplaire  à ces services .
Plusieurs personnes par connaissance ont souhaité venir chez moi , m'en parlent et je remarque qu'on arrive à leur répondre (sans m'avoir consultée)  qu'il n'y a pas de place, qu'il faut que les accueillis soient compatibles, etc.
Je veux bien qu'ils exercent une vigilance mais le retour que j'ai aujourd'hui via différentes familles est un manque d'explications qui souvent simplifierait la situation . Une impression souvent d'être prise de haut , une attitude voulant  dire : vous n'êtes que famille d'accueil, nous éducateurs  !!!!
Mais toujours pareil , il y a de très bons éducateurs et éducatrices ainsi qu'assistances sociales .
Par ailleurs ,nombres de familles se plaignent mais par la peur de ne plus avoir d'accueillis ne disent pas aux services qui les encadrent leur ressenti ; mais qu'ont-elles à perdre parce qu'actuellement, même en étant irréprochable, on ne leur propose personne ... et cela je l'entends souvent .
Tout çà pour conclure que le jour où les familles auront le courage et la volonté de s'unir pour revendiquer leurs droits cela évoluera peut-être mais je pense que chacun, chacune est maître de ses choix ...

GRAS

Bonjour gribouille

Loin de moi de mettre votre parole en doute........ mais mon renouvellement vient de m'être redonné, j'ai  deux personnes adultes handicapés dépendant de deux assos (c'est d'ailleurs eux qui établissent mon bulletin de salaire au nom des personnes accueillies) l'enquête concernant mon renouvellement n'a été effectué par les dites assos,mais par le CONSEIL GENERAL (qui avait émis des réserves, sur l'un d'entre eux  quant a son placement en famille d'accueil, j'avais d'ailleurs une certaine angoisse pendant instruction de ce renouvellement a cause de ce problème (l'accord m'est parvenu ...... un mois après la fin de mon premier agrément... les boules!!!!!  il semblerait que dans votre département (limitrophe du mien, je connais d'ailleur un certain de nombre de famille d'accueil pour lesquelles ça ce passe très bien) les pratiques des "institution ou assos" soient pour le moins tendues....cela dit c'est vrai qu'il ne faut pas oublier que longtemps les CG .....payés mais ne DECIDAIENT pas l'attribution des aides (ex tierces personne, AH et APA) est depuis 99 la lois de décentralisation à prévue que les payeurs seraient les décideurs donc le CG étant  payeur et décideur des aides attribués aux administrés d'assos et qui plus est "subventionne" les dites assos .....exerce donc son droit de décider et cela crée parfois des conflits d'intérêt entre assos et CG, dont il n 'est pas normal que nous en fassions les frais, mais s'il refuse un placement (d'ailleurs c'est le medecin du CG qui décide) que pouvons-nous faire nous ne sommes pas médecins..... sommes nous capable vraiment de juger de ce qui est bien pour l'éventuel accueillis......?????? dans chaque métier il faut connaitre ses limites et son environnement professionnel cela évite des déconvenues.....:(.

Annick et René

GRAS DIT:
payés mais ne DECIDAIENT pas l'attribution des aides (ex tierces personne, AH et APA) est depuis 99 la lois de décentralisation à prévue que les payeurs seraient les décideurs donc le CG étant payeur et décideur des aides attribués aux administrés d'assos et qui plus est "subventionne" les dites assos ....

bonjour
 le problème des assos: c'est qu'elles compliquent volontairement la situation afin, dans un premier temps de  créer leur propre emploi et ceux des copains/copines
 conserver la maîtrise totale sur un système qu'ils ont bien rodé !...
 on comprend comment et pourquoi les  collectivités locales ont multiplié les emplois en quelques années  sur le dos des contribuables !
 et tout ça puisé sur nos impôts locaux et dans les enveloppes des subventions d'état, tout ces gens là, il faut bien les payer ! CAR bien sûr  EUX puisent leurs revenus  en travaillant dans le monde du handicap !...... B)-
 et nous FA on nous dit que :
 nous ne devons pas vivre de l'accueil familiale (on ne doit pas en faire un métier) (td)
 nous devons donc, avoir d'autres rentrés d'argent ( revenus) ! (td)
 nous devons présenter notre feuille d'impôts à la demande d'agrément (c'est une  inquisition ça !)
 et fournir nos dépenses  EDF etc.... (td)
 Et si   un patron s'avisait de faire une telle  demande lors d' UNE EMBAUCHE ?........
 d'autre part, nous sommes des indépendants, donc,  en tant qu'indépendant nous n'avons aucun justificatif de ce genre  à fournir !...
 Juste une enquête de moralité, compte rendu de santé,casier judiciaire et nôtre motivation pour ce METIER et c'est tout ,
 le reste n'est que voyeurisme et inquisition !
annick&rené

Marie Claude

Bonjour,

Je n'ai pas renouvelé mon adhésion car j'ai repris mon ancien métier depuis quelques mois.
Quand je me suis lancée dans l'accueil, j'étais motivée. Je pensais que les choses pouvaient évoluer, qu'on aurait un vrai statut, un vrai contrat de travail avec des congés et des droits élargis mais que nenni ...
Lasse du CG, lasse des tutelles, lasse du manque de soutien et de reconnaissance, lasse du non repos, lasse du peu payée, lasse de toutes les incohérences et surtout lasse de me battre.
Maintenant, je gagne mieux ma vie, ma retraite largement augmentée, j'ai de vraies vacances, je suis reconnue et respectée et tout devient beaucoup plus zen.
Je soutiens de tout coeur tous les AF de France et d'ailleurs, qui n'ont pas d'autre choix que de continuer ...
Très cordialement à toute l'équipe de Famidac.
Marie-Claude, ancienne AF en Seine-Maritime

Marion

Bonjour Marie-Claude,

J'ai envie de vous poser une question qui me brûle les lèvres : quel a été le déclic et comment avez-vous pris votre décision ?
 Avez-vous souvent douté, ou une fois décidée vous êtes-vous sentie soulagée ? Vous êtes-vous préparée longtemps à l'avance avant de quitter le métier ?

Je me permets; car je suis depuis plusieurs mois à me poser certaines questions, et je suis dans le flou!

Cordialement. Marion.

Henri Pfeiffer

Bonsoir tous,
Que ne lis-je !!!  Mais oui le métier n'est pas facile, mais croyez vous que de travailler en supermarché pour un salaire de 980 € par mois ou en usine sur une chaine de montage avec un rendement de malade a tenir pour un salaire de 1500 a 2000 € ce soit mieux ?.
Il est clair que de nos jours rien n'est facile et ce pour beaucoup de monde, et plus on va avancer plus cela va aller crescendo, du moins c'est ce que l'on constate tous les jours quand on regarde les infos. Maintenant il y "l'autre" facette du métier, comment voulez vous que  les intervenants des différents CG aient du respect pour notre activité quand ils lisent vos écris ? . Il y a des moments dans la vie ou il faut savoir s'affirmer !
Si les personnes que nous accueillons n'étaient pas malades et n'avaient pas besoin d'aide ou de prise en charge ils ne seraient pas chez nous; quand on choisi ce métier, il faut avoir une certaine charpente, savoir s'affirmer avec psychologie par les personnes accueillies, et se faire respecter par les institutions, par les tuteurs et par le corps médical, et ce n'est pas en "pleurant" constamment que cela ira mieux pour vous.
Comment voulez vous que ceux qui vous confient des personnes à accueillir aient du respect pour vous et aient confiance en vos valeurs si vous n'êtes pas en capacité de défendre vos positions lorsqu'il s'agit de ce qui vous concerne vous personnellement (versement de salaire, différents avec les hôpitaux ou avec le Conseil Général etc...) ? de plus si vous n'êtes pas fier de ce que vous faites, vous ne trouverez pas de rédemption dans cette activité.
Je ne suis, tout comme vous pas satisfait que ce soit de notre statut, de nos acquis, de notre salaire ou de notre reconnaissance sociale et en tant que président d'association je m'emploie de temps en temps a régler des différents concernant les versements des salaires ou d'autres problèmes de certains adhérents qui ont été lésés, et si votre travail est bien fait, si vous n'avez rien a vous reprocher, je ne vois pas pourquoi vous abaisseriez a accepter n'importe quoi, il faut avoir un peu de fierté, de courage, un peu de motivation, savoir se remettre en question  quotidiennement, et avoir un peu confiance en soi et en ses capacités et oser répondre et défendre vos positions quand vous êtes dans vos droits; ce n'est qu'a ce prix là que vous obtiendrez la plénitude et la reconnaissance dans votre métier.
Battez vous ! aujourd'hui c'est comme cela, demain ça ira mieux, il y aura forcément toujours un rayon de soleil après des jours de pluie, le jeu en vaut la chandelle, et après quand vous vous regarderez en arrière vous aurez la satisfaction d'avoir au moins abattu toutes les cartes avant de capituler, et vous vous direz, "je peux être fier de moi !!!"
.....allez ....courage..... Amicalement Henri

patoche86

Bonjour Henri,

Vous écrivez : "comment voulez vous que les intervenants des différents CG aient du respect pour notre activité quand ils lisent vos écris ?"
Autrement dit, "arrête de te plaindre, c'est pas intéressant" ?
C'est un peu fort de poivre, je trouve :X

Relisez le titre de ce fil : "Burn out et dégoût du métier". Burn-out, savez-vous ce que c'est ? Rien à voir avec des pleurnicheries, croyez-moi.

Je pense que si une personne d'un CG vous lit, il vous donnera malheureusement raison et sapera la légitimité de nos "pleurnicheries".

Les aidants familiaux, activité très proche de la nôtre, sont extrêmement touchés par l'épuisement professionnel, certains y perdent même la vie avant la personne qu'ils aident.
Il est facile d'imaginer que les AF peuvent être gagnés par ce syndrome. On ne fait qu'imaginer, car jusqu'à présent, je n'ai pas trouvé un seul article sur le burn-out des AF.  A part ici, dans ce fil de message.
Vous permettez que je me plaigne un peu, encore une fois ? Astreinte 24/24, manque de reconnaissance, précarité, absence de professionnalisation, pressions, solitude, dissonance entre les motivations premières et la réalité sur le terrain, accueils parfois extrêmement difficiles........ tous les éléments sont réunis, pour qu'un jour ou l'autre on tombe dans le burn-out.
Alors, il me semblait important, et légitime, de lever le voile sur les risques réels de notre profession, et dont on ne parle pas.
Les combats de Famidac et des associations, visent à améliorer la profession, les conditions de travail (extrêmement difficiles), à gagner respect et reconnaissance (dont nous manquons terriblement), visibilité (actuellement embryonnaire), à faire de notre métier un véritable métier. Parce que tout est à faire dans cette profession, il y a tout à gagner : vraie formation, diplôme, contrat de travail, salaire adéquat, droits enfin reconnus, protection chômage, solutions de remplacement.
Cher Henri, pouvez vous me citer d'autres professions, qui cumulent toutes ces particularités ? la plus importante étant l'astreinte jour et nuit sans repos compensateur.

Se taire n'a jamais été la condition sine qua non du respect
Cacher sa souffrance, lorsque souffrance il y a, n'a jamais été synonyme de guérison.
Lorsqu'il y a un problème, la première étape de résolution consiste à en parler ouvertement.


Arrête de te plaindre, c'est pas intéressant. tsss 8-)
Bonne journée
Patoche

laurence b

Henri Pfeiffer a écrit:
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> (...) Battez vous ! aujourd'hui c'est comme cela, demain ça ira mieux, il y aura forcément toujours un
> rayon de soleil après des jours de pluie, le jeu en vaut la chandelle, et après quand vous vous
> regarderez en arrière vous aurez la satisfaction d'avoir au moins abattu toutes les cartes avant de
> capituler, et vous vous direz, "je peux être fier de moi !!!"
> .....allez ....courage..... Amicalement Henri

 enfin de bonnes parole quand je lis les messages ont en pleurerais il n y a pas que des mauvais moment heureusement  .Sinon il faut changer de métier quand on choisis de faire famille d accueil  on pèse le pour et le contre  c'est pas facile mais le partage avec ses personnes nous fait voir qu il y a de la reconnaissance. J ai un monsieur de 51 ans aveugle sourd et en fauteuil et un autre avec la maladie de korsakoff de 50ans et une mamie de 87 ans il y a du travail mais je suis contente de ce que je fais. Courage à tous !

cat

Bonjour Laurence et tous,

Je vous propose d'ouvrir une nouvelle discussion sur tout ce qui va, qui est super dans notre métier...
Car malheureusement notre monde est ainsi fait qu'on parle de ce qui ne va pas (et c'est normal) mais on est plutôt discret sur ce qui va, ce qui est formidable. Mais s'il n'y avait que du négatif, personne, je dis bien personne ne pourrait continuer à exercer ce métier, vous ne croyez pas ? Ce post sur le Burn out & dégoût du métier est à mon avis très important pour permettre à chacun de "vider son sac", mais soyons fous et ouvrons un post sur le positif...

Qu'en dites-vous tous ???
Claribel

patoche86

Re-bonjour,

Je vote pour un nouveau post "Ce qui va bien dans notre métier" ! et que l'on soit nombreux à s'exprimer :)-D

Patoche

Marion

Bonjour à tous,

Un message positif je n'en vois qu'un:
 Je me dis chaque jour que l'herbe est peu être plus verte ailleurs ; que le ciel est peut-être plus bleu ailleurs; bref que je pourrais peut-être changer de boulot?

La nature humaine est ainsi faite que l'on espère toujours mieux que ce que l'on a pour soi et pour sa famille!

Est-ce pour autant un crime? Chacun a ses propres limites, et le seuil de tolérance n'est pas le même pour tout le monde. Les personnes qui ont un moral d'acier m'épateront toujours....

Cordialement. Marion.

cat

Bonjour Marion,

Rassurez-vous, il n'y a aucune honte à reconnaître qu'on a atteint ses limites.

Je vous souhaite bon courage dans votre questionnement quand à l'avenir.
Cordialement,


[Note : Le post de Lilette62 a été transféré dans une nouvelle discussion http://www.famidac.fr/forum/read.php?14,23826,23826#msg-23826 ]
Claribel

valcke

bonjour
je suis accueillant familial depuis 20ans dans le département 59
c'est un métier formidable mais attention semé d embuches : il faut plaire à tous le monde - la famille, les tuteurs, les suivis du conseil général ... et malheur à vous si vous n allez pas dans leur sens et en cas de non paiement de vos salaires aucun recours
j en suis a 10 000 euros et on peut vous virer du jour au lendemain.
les juges des tutelles croulent sous les dossiers ....
....pour moi, trop vieux pour changer de métier, donc je fais avec.

Henri Pfeiffer

Bonsoir,
Franchement, au risque de vous déplaire, trouvez-vous  normal d'attendre et de continuer un accueil en accumulant 10.000 € d'impayé ou de retard de salaire ? Moi j'appelle cela  de l'anti-professionnalisme ou alors se faire prendre pour un pigeon.
Vous exercez un métier avec un contrat d'accueil sur lequel sont stipulées les conditions financières contre les quelles vous fournissez une prestation. Si ces conditions ne sont pas respectées il est de votre devoir d'écrire, ou de faire rédiger un courrier recommandé adressé au Conseil général avec copie au tuteur, au juge de tutelle et à la famille de la personne que vous accueillez (si toutefois elle en a)  dans lequel vous dénoncez les dysfonctionnements dont vous faites les frais.
Et dans ce cas précis, ni le conseil général, ni le tuteur, ni personne d'autre ne peut déontologiquement soutenir le fait que vous ne soyez pas rémunéré. Car si vous faites vos comptes, dans le cas que vous ne seriez pas payé vous n'en êtes pas à 10.000€ de perte de salaire (ce que je n'ose même pas imaginer) mais a beaucoup plus puisque a cette somme il conviendra alors de rajouter ce que vous avez déjà dépensé pour l'entretien de la personne que vous accueillez, vous êtes donc entrain de jouer le rôle du banquier...
Ré-a-gi-ssez et vite ... faites un courrier dans lequel vous stipulez que si a la fin du mois vous n'êtes pas rémunéré selon les clauses de votre contrat vous allez tous simplement faire une rupture de celui-ci sans délais de préavis, tout en intendant une action en justice contre le payeur indélicat. A savoir que en tant que Président d'une association d'accueillants familiaux, je suis quelques  fois intervenu dans des cas similaires, mais ou les sommes dues étaient moindre que celle qui reste en suspend chez vous, et j'ai a chaque fois réussi a débloquer la situation, pas toujours avec délicatesse, mais avec efficacité.
Quand à ce qui en est du "plaire a tout le monde", vous avez un travail a effectuer dans des conditions données, et la personne accueillie n'a naturellement pas a souffrir de l'irresponsabilité des autres intervenants, et c'est vis a vis d'elle qu'il vous est demandé d'agir de façon professionnelle. Avec toutes les autres personnes que vous avez des relations professionnelles, il vous est demandé d'être correct et droit; pas de plaire. Toute personne a le droit au respect, "même" un accueillant familial et vous avez parfaitement le droit de vous faire respecter par les tuteurs, et tout les autres intervenants dont j'ai l'impression que vous les surestimez la puissance, eux non plus n'ont pas tous les droits, ne l'oubliez pas, et soyez fier du travail que vous faites, parce que beaucoup de vos interlocuteurs ne seraient pas capable de le faire.
Allez courage !, réagissez !,
Amicalement Henri PFEIFFER

Noliv

Coup de blues...
 
Et oui.. pas facile d'etre accueillant familial.
Certes on nous reconnaît ça et là une utilité public dans le cadre de l'accompagnement des personnes âgées dépendantes ou du Handicap.
Cependant nous sommes tous conscients que bon nombre de lacunes grèvent notre activité.
Je dis bien activité car nous n'avons pas de statut officiel et nous ne sommes même pas reconnus comme une véritable profession. :o(
Une vague trame nationale encadre un peu cette activité, puis chaque conseil général fait sa petite tambouille (au niveau du règlement départemental). et vogue la galère...
Bien souvent les psy ne daignent pas nous écouter.
Bien souvent les services de Tutelles ne nous confèrent aucunes considérations.
Bien souvent les services d'accompagnement décident dans leur coin de ce qui est bien ou pas bien pour nos personnes accueillis sans même nous ou les consulter.
Et dans la grande majorité des cas nous sommes considérés comme le 5eme roue du carrosse.
Heureusement certains on pensés à créer une association de famille d'accueil (merci Étienne) qui travaille à l'amélioration de notre statut, et qui offre une énorme mine d'informations, de conseils, ainsi que la réglementation en vigueur.
 
Alors pour faire ce métier mieux vaut ne pas avoir besoin de considération et mieux vaut ne pas avoir non plus besoin d'argent (ou alors juste un revenu annexe). Mon épouse et moi, avons un agrément de couple et nous pensions pouvoir en faire un métier. Nous n'avons donc aucun autre revenu financier et à chaque rupture de contrat c'est toujours financièrement très délicat. (Pas de droit au chômage). Cette situation nous met doublement en danger. Financièrement bien sur, car il faut faire "tourner la maison" et payer les factures, mais ce n'est peut être pas encore ça le plus grave !
Le plus grave c'est que nous risquons d'être tentés de "garder" chez nous des personnes trop malades, non adaptées à la vie en famille d'accueil, voir même potentiellement dangereuse pour notre famille dans la crainte de nous retrouver une nouvelle fois "coincés" financièrement. De la même façon, nous pourrions être tentés d'accueillir à notre domicile la première personne venue sans nous "offrir le luxe" de la choisir.

Bref, à mon sens, il est clair que la qualité de notre statuts et la reconnaissance de notre profession, aura un impact, non seulement sur la qualité de vie de accueillant familiaux, mais aussi sur la qualité de notre travail auprès de nos personnes accueillies.

Isabelle

bonjour,

je comprends tout à fait ce qui viens d'être écrit...
j'ai l'impression qu'on nous demande l'impossible : accueillir, prendre en charge et prendre soin de personnes sans nous en donner les moyens.
Un exemple très simple : comment nourrir convenablement des personnes, les chauffer et laver avec 9€/ jour ??? c'est peut-être possible dans certaines régions mais dans les régions comme la notre (auvergne) où il fait très froid l'hiver (on chauffe de mi octobre à avril !) si on calcule le budget fioul sur une année + l'alimentation + l'eau...on est très très loin de 9€/ jour !! on pourrait être dans ce budget en ne faisant que des pâtes et des patates !! mais prenant les repas avec nos accueillis je me vois mal faire un repas pour nous avec de la viande et juste des pâtes pour eux !!

Définir un tel prix d'indemnités n'est ce pas participer de la part des CG à une certaine maltraitance de nos accueillis ??
D'ailleurs je me demande pourquoi le prix des indemnités est aussi bas en familles d'accueil par rapport à celui des hôpitaux ou maison de retraite (en sachant qu'on mange bien plus "maison" en famille d'accueil !!)

Tout ça pour dire qu'il serait temps que beaucoup de choses changent...
et tout le monde y gagnerait en bien être !!!

Personnellement je ne suis pas en burn out, j'adore mon métier. J 'ai la chance d'avoir des accueillis avec qui ça se passe vraiment super bien ainsi qu'avec leur famille ...
Je suis par contre en colère contre l'hypocrisie des CG qui sont à des années lumière de nos quotidiens !!

Manue

Bonsoir, Je voudrais vous adressez un message positif.
Je pense que le "burn out et le dégoût du métier" existent dans tous les métiers !
Il est vrai que le statut d'accueillants familiaux n'est pas des plus attractifs mais celui par exemple des hôtesses de caisses en super-marché est loin d'être merveilleux  !
Vous auriez du venir à l'assemblée général de FAMIDAC . Les choses avancent à petits pas mais ça avance dans le bon sens, il faut continuer à soutenir FAMIDAC qui réussit au fil des années en se battant pacifiquement mais efficacement à gagner du terrain. L'AG par ses rencontres et échanges est une source de motivation.
Il y a quand même des avantages à exercer ce métier:
Organiser son travail, gérer son emploi du temps, concilier sa vie familiale et sa vie professionnelle, pour moi c'est un métiers qui donne beaucoup de responsabilités mais qui permet paradoxalement une grande liberté;
Au niveau financier, ma situation est différente de celle citée au dessus : mon mari à une activité à l'extérieur et moi j'ai un agrément pour 3 personnes âgées avec qui j'ai négocié des salaires qui me conviennent. Je considère même que je gagne bien ma vie. C'est un travail qui demande un grand investissement moral et physique. De toute façon, on n'a rien sans rien !
D'autre part je crois qu'il est indispensable de réserver du temps pour soit. Vous devez prendre soin de vous à l'écart de vos accueillis par le biais d'activités diverses et variées. Il ne faut pas se négliger. Je pense que c'est le secret de notre bien être d'accueillant.
Amicalement :)

gwladys

Bonjour,
suite à plusieurs messages lus je résume : le service d'accompagnement m'a clairement dit que ce n'était pas un travail précaire et que c'était très bien payé, qu'un travail chez soi à plus qu'un SMIC c'était très bien.
J'arrête ce métier à force de harcèlement de remarques sans cesse de fausses accusations du cg, j'ai vécu de leur part des choses comme on ne peut même pas imaginer. Plus j'ai été honnête plus j'en ai pris plein la figure, raz le bol raz le bol.
A ce jour, je suis malade, je ne dors plus pour du harcèlement de leur part, des fausses accusations dues à des mauvaises interprétations de leur part, je n'en peux plus je suis obligée d'arrêter à cause de ce que le cg me fait vivre. Je précise que je suis seule avec un enfant de 6 ans et que le cg s'en prend également à lui c'est grave.

Henri PFEIFFER

Bonjour Gwladis,
Le C.G s'en prend a votre enfant de 6 ans ?
Vous arrêtez a cause de ce que le C.G vous fait vivre ?
Vous ne dormez plus a cause de ce que le C.G vous fait vivre... D'après ce que je sais, a moins de me tromper, les personnes qui viennent vous rencontrer le font dans le cadre de la fonction qui leur est attribuée par leurs supérieurs hiérarchiques ainsi que dans le cadre de votre activité qui a été reconnue de par l'agrément qui vous a été délivré par M le Président du Conseil Général du département dont vous dépendez.
A partir du moment ou ce sont des intervenants du C.G, ce sont des personnes "physiques" (et non pas le C.G, "personne morale" ) qui vous mettent la pression et sachez que ces mêmes personnes qui vous doivent au minimum le respect, n'ont en aucun cas le droit de s'en prendre a votre enfant de quelque façon que ce soit ; si tel est réellement le cas, je vous enjoint d'écrire au plus vite a M le Président du C.G  de votre département (lettre recommandée) pour lui faire part de ce qui vous arrive en stipulant bien que s'il n'y avait pas d'excuses ni d'amélioration votre prochaine démarche sera d'aller vous plaindre au tribunal administratif pour harcèlement moral sur votre personne ainsi que sur un enfant de moins de dix ans : croyez moi votre requête ne restera pas sans réponse, sachez que si vos dires sont fondés, les faits sont graves, et aucun Pdt. de C.G ne les cautionnera.
Mais n'écrivez plus que c'est le C.G qui s'en prend a votre enfant, cela pourrait se retourner contre vous; ne vous laissez pas faire, ne vous laissez pas ôter le pain de votre bouche, soyez courageuse et si effectivement vous n'avez rien a vous reprocher, les accusation et les attaques menées contre vous par la personne qui vient vous visiter au nom du C.G vont se retourner contre elle et resteront sans suite. Restez digne et défendez vous....
Allons, courage.... tenez nous au courant, en tous cas je vous souhaite un joyeux Noël et une très bonne année 2015.
Amitiés Henri

Pierre Kohler

Bonjour,
Je viens de lire l'émouvant témoignage de Sophie. Il se trouve que ma compagne est famille d'accueil depuis plus de dix ans et se trouve aujourd'hui au bord du burnout pour les mêmes raisons. Elle en a en permanence trois à gérer, de a à z, repas, toilettes, soins médicaux, etc... Je me demande comment elle a pu tenir jusque là. D'autant que dans la même période elle a eu à gérer aussi la maladie et le décès de son mari.
Comme Sophie le dit très justement il n'y a aucune reconnaissance à attendre, bien au contraire. Ces personnes ne réalisent pas que si elles étaient en établissement spécialisé elles ne seraient pourtant pas aussi libres ni aussi chouchoutées. Elles sont aigries, acariâtres, et pourrissent la vie de ceux qui les aident en prenant cela comme un dû, sans aucun effort de compréhension. En contrepartie il faut être dispo 24 h sur 24 et 7 j sur 7, avec très peu de repos (on est loin des 5 semaines de congés annuels traditionnels), sans week-end, avec une véritable intrusion dans votre vie privée, sans intimité. Difficile à vivre. Si Sophie craque après 6 mois, avec une seule personne, je ne peux que lui conseiller d'arrêter immédiatement ! Il y va de sa propre santé. Servir les autres c'est bien, à condition qu'il y ait une certaine réciprocité, dans le sens d'une reconnaissance de ce que l'on fait pour vous. Sinon, il vaut mieux vivre sa vie. On n'en a qu'une...
Bon courage.
Pierre

Julie

Bonjour,

Ca fait 1 ans que je suis AF, mais je souhaiterais arrêter parce que le métier AF et du social ne me plaît plus. Je souhaite résilier mon agrément avec le CG, existe t-il un modèle de lettre qui me permettrait de le résilier svp ?
Merci

Tonie

Bonjour,
FA depuis 2006, en janvier 2016 j'ai fait un Burn-Out : je me suis retrouvé "je n'avais plus de sang dans les veines", une "morte vivante", une "enveloppe vide" je n'ai jamais voulu mourir OH NON trop envie de vivre, ce que je n'ai pas fait pendant 10 ans... (3 personnes accueillies, des familles certaines exceptionnelles d'autre vous font vivre un calcaire pendant deux ans, un vrai acharnement)... et oui c'est pas facile d'être accueillant familiale.  
Aujourd'hui j'en suis où de cette maladie ? " j'avance petit à petit, avec des remèdes qui m'aident à aller de l'avant parfois très difficile "quand le corps ne peu plus avancer , quand le corps dit STOP, et bien on reste à se reposer et attendre que ça ira mieux ....  j'avance de deux pas et parfois je recule de 10 pas, quand par exemple il faut ouvrir le dossier d'AF pour des papiers que la S.S. me demande alors là ça fait très mal... et oui je suis en maladie depuis janvier 2016 ; non reconnue en accident de travail, je suis en attente de savoir si la commission de la S.S me reconnaît en maladie à caractère professionnelle car le Burn-out ne fait pas parti de la liste des maladies professionnelles.
J'ai été hospitalisé pendant les trois premiers mois de ma maladie dans une clinique psychiatrique ; à ma sortie impossible de rester à mon domicile, cela m'arrive encore aujourd'hui insupportable d'y rester....  je ne suis pas encore guérie comme le dit mon psychiatre, il faut des années mais moi je sais que je ne serais plus celle que j'étais avant...

Juste un conseil pour toutes et tous qui êtes AF : pensez que l'on vit qu'une fois ; quand vous voyez que vous êtes fatigué, vous n'avez plus le temps de vous asseoir, pensez à lever le pieds et partez vous ressourcez quelque part, obligez vous un week-end sur deux à partir ne pensez pas à l'argent.
Ecoutez moi : de 3 pers accueillies du jour au lendemain je me suis retrouver en maladie 1200€ et mon mari a perdu son boulot en même temps, il a été licencié donc au chômage et bien on fait avec. Suffit, notre vie, ma vie vaut tout l'or du monde c'est pour cela qu'en septembre 2016 je n'ai plus voulu renouveler mon accueil, j'en ai plus le force ... par contre vous désirez quelques conseils ou tout simplement me venir en aide je serais à votre écoute et si vous avez de la laine je tricote énormément quand je compte les mailles je ne pense à rien
Merci de m'avoir lu et bonne continuation à vous toutes et tous
Tonie

Emmanuelle

Bonjour Tonie,
je viens de vous lire et suis désolée de la situation que vous vivez.
Aussi je vous souhaite de continuer à remonter la pente.
A tous les accueillants , je voudrais dire qu'il est indispensable est vital de savoir prendre du temps pour soi.
Pour être en mesure de s'occuper de nos accueillis ou même de notre famille, dans de bonnes conditions, il faut d'abord être capable de bien prendre soin de SOI.
Pour cela, il faut être capable de s'aérer la tête selon ses envies afin de prendre du recul et de recharger ses batteries et ceci tout au long de l'année et pas seulement pendant des vacances qui peuvent être trop rares.
Pour moi, c'est le secret d'un bon équilibre.
Bon courage à tous!
Emmanuelle

trackoen

Bonjour Tonie

Je suis réellement désolée de ce qui vous arrive. Ce que vous évoquez est malheureusement la réalité. Beaucoup de FA font un burn out. Certains ont réussi à passer au dessus et d'autres comme vous, on pris la décision d'arrêter.
Comme le dit Emmanuelle, on doit savoir prendre soin de SOI... mais aussi de sa famille.
Je connais autour de moi des accueillants qui ont fait des burn out. Une a arrêté pendant un an et maintenant a repris son activité d'accueillante familiale. Son break lui a permis de prendre du recul par rapport au métier et puis lui a permis de se soigner (grosse dépression).
Puis je connais une autre accueillante qui malheureusement, et il faut le dire, à cause de l'emprise de notre métier, parce qu'elle n'a pas su prendre du temps pour elle, parce qu'elle a passé son métier avant sa famille, est bien cette FA est en instance de divorce... et arrête le métier.
Ce qui peut nous aider est de bien s'entourer. Être en contact avec d'autres accueillants à proximité de notre habitation avec qui ont peut discuter de tout et de rien; avec qui ont peut prévoir des sorties avec ou sans nos pensionnaires, etc...
Mais surtout comme Emmanuelle le dit, il faut arriver à se prendre des week-end en famille, ou même une simple journée rien que pour SOI ; qu'est ce que cela fait du bien... Mais il ne faut pas commencer à calculer sinon on ne fait rien car cela nous coûte ; mais cela en vaut vraiment la peine.
Je vous souhaite également à tous un bon courage : soyons solidaires les uns envers les autres !
Amitiés
Séverine

Sema

Bonjour Tonie,

Très touchée par votre témoignage, je ne peux que vous dire : "prenez soin de vous". Emmanuelle et Sèverine ont tout dit !
Courage à vous.

A bientôt
Sema

Tonie

Bonjour, Merci Sema,  Séverine et Emmanuelle
Merci pour votre soutien, pendant 10 ans j'ai pris soin des personnes accueillies, de leurs familles de ma famille et de moi même. On a pris des week-ends pour s'évader en laissant chez nous une remplaçante... mais quand vous avez des enfants (très procéduriers) d'une personne que vous gardez et qui s'acharnent sur vous pendant deux ans et vous tenez le coup pour la personne âgée (qui ne voulai pas partir de chez moi) et le juge des tutelles leur a interdit de l'enlever de ma maison d'accueil, la seule chose qui restait à ces  personnes c'est me faire craquer pour mettre fin au contrat ce qu'ils ont réussi à me faire faire.  J'ai mis fin au contrat et bien cela ne leurs a pas suffit... ils ont porté plainte contre moi à la ARS (plainte qui n'a pas abouti car ce dont ils se plaignaient était tout à fait faux) : j'ai eu gain de cause et j'ai gardé mon agrément ....
C'est toute l'histoire de cette famille qui ma amené à mon burn-out : harcèlement moral, relation malsaine, suspicion de chaque geste que vous faites et de même en mon absence avec ma remplaçante .... enfin, j'ai vécu la descente aux enfers et le mal a été fait : les cicatrices seront toujours là ...
Soyez vigilantes, notez toujours tout sur un cahier de "bord" personnelle car on m'as sorti dès chose de deux  ans en arrière ; allez chercher dans votre tête, remplissez correctement vos contrats même à rajouter des annexes signées par les deux parties, nous sommes avant tout "famille d'accueil" mais il y en a qui se prennent pour des Patrons parce qu'ils s'occupent de leurs parents
j'arrête là car je pourrais écrire un roman ... merci beaucoup à vous toutes et bon courage "la vie est belle"
Tonie

Trackoen

Bonjour Tonie,

Vous savez Tonie, maintenant cela fait bientôt 6 ans que je fais ce métier. J'en ai pris aussi des baffes, j'ai même pleuré suite à des réflexions que ce permettaient certaines familles. Heureusement que j'ai toujours eu le soutien de mon mari, de mes amis, de collègues, de familles naturelles. Mais je peux vous dire que plus jamais je n'accepterais cela. Je préférerais mettre fin au contrat que de supporter, a nouveau,  tout cela. C'est terminé.... Il y a un moment où il faut savoir dire STOP... A partir du moment où votre travail est fait correctement, je ne vois pas pourquoi il faudrait accepter l'inacceptable. Je suis ouverte aux discutions, aux critiques. Si un membre de la famille est en désaccord avec moi, on en discute, cela est normal.... Mais il y a des limites!!
On travaille chez nous, donc ce sont nos règles aussi bien pour nos accueillis que pour les familles. Il m'est déjà arrivée de rappeler aux familles les règles car elles commençaient à se permettre certaines choses (arriver sans prévenir, etc....).
Je ne vais pas épiloguer pendant des heures, il y a tellement de choses à dire...
Amitiés
Séverine

Derouin

Bonjour.
J'interviens peu, voire jamais. Après 2 ans d'activité j'ai décidé d'arrêter. Trop de misère avec le CG, c'est dommage, mais j'ai eu l'impression que l'on me mettait des bâtons dans les roues à chaque parole que je prononçais. J'ai été patiente et j'ai encaissé. Mais cette fois c'est trop. J'ai fait entièrement confiance à la responsable de secteur et à la psychologue qui organisaient les groupes de paroles mais je suis tombée de haut. En fait je me suis confiée, pas assez protégée et maintenant j'en ai gros sur la patate. J'en étais arrivée à détester tous les accueillis de la terre. C'est dire. Je ne savais pas que des personnes travaillant dans le milieu social pouvaient, à ce point, être méchantes. Elles m'ont jugé faussement. Je suis dégoûtée.
Mon accueilli est parti du jour au lendemain, sans que je sache pourquoi. Ça fait mal.
J'en ai pris un coup au moral. J'ai décidé d'écrire au CG pour leur signifier tout ça. A votre avis j'ai tort ou raison.. ??

patoche86

Bonsoir Derouin,

"A votre avis j'ai tort ou raison.. ?? "
Personne ne peut et/ou n'a le droit de juger de vos choix.
En tout état de cause, il n'est pas bon de continuer quand on n'a plus la foi, quand on se sent trop mal dans son métier, car nous avons à notre charge des personnes fragiles et dépendantes. L'essentiel c'est que vous ayez pu vous arrêter sans y laisser toutes vos plumes (ce que je suppose ?)

Oui, la pression peut être très forte, les pratiques révoltantes, j'en sais quelque chose puisque j'en ai aussi bavé pendant des années..
Parfois, c'est le CD, d'autres fois, ce sont les familles qui vous malmènent. D'autres fois encore, ce sont les personnes que l'on accueille qui vous font devenir chèvre.
La précarité de notre statut  rajoute au mal-être et peut nous faire craquer.

Ne culpabilisez pas, pensez et travaillez à votre nouvelle vie :)
Bon courage à vous, vous avez fait le choix qui vous convenait et c'est le principal ! (tu)

Patoche

Servaye

Bonjour à tous      
Je suis désolé de poser cette question  mais j'aimerais quand mème savoir et comprendre ce qui vous motive tous à continuer cette activité face aux immenses problèmes récurrents que vous semblez tous rencontrer ?
Merci de me répondre honnêtement ...

Sema

Bonjour Servaye,

C'est une bonne question ! Qui mérite réflexion !
Je pense que nous avons tous et toutes des motivations différentes à continuer face à la complexité de notre métier.
Nous avons tous un parcours différent, un ressenti propre à soi. Et c'est de par cette singularité que notre engagement diffère dans cette aventure. Nous évoluons avec notre savoir-être, notre savoir-faire.
Je pense que "se connaître soi-même", connaître ses limites, permet justement de prendre la décision de s'arrêter, ou alors de continuer.  Il n'y a pas LA réponse, vous aurez des réponses de part et d'autre à votre question.
Vous notez "face aux immenses problèmes récurrents". Nous pouvons s'interroger sur cette interprétation. J'ai envie de dire que le travail de chacun, (et ben sûr d'autres professions), nous amènent, nous embarquent parfois à un "ras le bol", à considérer la situation dans le négatif +++. Ce qui engendre LA remise en question ! Les problèmes récurrents peuvent provenir des autres, mais peuvent aussi provenir de nous-mêmes. Incompréhensions ? Pas assez de recul? Manque d'anticipation ? De professionnalisme ? Les questions peuvent êtres nombreuses !
Prendre de la distance dans ces immenses problèmes récurrents, c'est pour mieux rebondir après ! Je ne dis pas que c'est facile !
Et il est vrai que dans notre métier, peu reconnu encore aujourd'hui dans notre Société, avec les interprétations de part et d'autre des textes de loi, de la réglementation de l'accueil familial, nous sommes confrontés régulièrement à des incohérences, au manque de professionnalisme, aux abus de pouvoir, etc...
Personnellement, j'ai fait un choix : je me bats pour que cela avance, et j'évite de subir diverses manipulations des Incompétents, voire de leurs conneries! Je me protège !
Et du coup, je peux m'investir autrement dans mon accompagnement auprès des personnes accueillies. Et c'est comme cela que j'arrive à avancer, à continuer mon métier d'accueillante !
Mais "la vie n'est pas un long fleuve tranquille" !
Prenez le temps de réfléchir! Vous connaissez les 2 colonnes : "je veux" ; "je ne veux plus" !
Soyez tout simplement en phase avec vous-mêmes. Je continue l'accueil : comment ? J'arrête l'accueil familial : pourquoi ?
Je pense que cela nous concerne tous !
Bon courage
A bientôt
Sema

Clo2

Sincèrement j'adorais mon métier avant
depuis 3 ans j'ai l impression qu on nous en demande de plus en plus.d'exigences au max et cahier avec transmissions a remplir régulièrement . Le cd se plaint même que je donne pas assez d'infos par tel ou mail.notamment depuis un mois.je suis révolte je résiste pour le moment car il me reste 4 ans de prêt immobilier et auto.je reste soumis pendant ces 4 années après je me lâche comme j'en rêve depuis  3 ans malheureusement sans allocations chômage sans conjoint et 3 enfants jeunes je n ai pas d autres solutions.
sinon j'adore mes deux accueillis et leurs familles qui sont tuteurs avec qui une excellente collaboration est mise en place.sinon je rêverai de continuer mais sans contrainte d'agrément  et sans salaire juste avec un loyer et une  indemnité d'entretien.les familles sont d accord et en plus ils ne bénéficient pas d'aides sociales
cordialement clo

Cat5

Bonjour,
Moi aussi plus trop de motivations et d'autres collègues dans le également marre de ne plus être libre une tension permanente du cd qui nous oblige a collaborer chaque mois par mail en plus des visites et des écrits cela devient fatigant! Moi aussi j aimais mon métier j'ai l impression que l' assistante du CD me pousse tout doucement vers la sortie.elle va y arriver mais je le ferai dignement avec respect envers ma petite mamie .mais je ne laisserai rien tomber . Courage a tous même si c'est compliqué :?

Sema

Bonjour Clo2
Mais quel est le rôle de votre CD exactement ? ça m'interroge quand même !
Vous avez des comptes à rendre lors des contrôles avec leurs services à votre domicile, mais je ne comprends pas cet acharnement de vous imposer des transmissions tous les mois ! Mais de quoi ? Sur quels textes de loi s'appuie-t-il ? Il me semble que, leurs exigences ne sont pas fondées, et ne sont pas en adéquation avec la réglementation de l'accueil familial. Comme la confidentialité de certaines informations que le CD ne peut avoir !
Vous avez des comptes à rendre à vos accueillies dans votre engagement  de les aider, les accompagner, etc... En plus, vous dites avoir la chance  de maintenir une bonne collaboration avec les tutelles familiales. En somme, vous êtes une accueillante professionnelle, donc vous n'avez rien à vous reprocher. Mais vous pouvez vous autoriser à dire : Stop !!

Je vous invite à informer le Président de votre CD de telles pratiques  de la part de ses services. Il me semble difficile de continuer ainsi, malgré vos obligations financières et familiales, comme nous tous!. Vous pouvez aussi prendre un RDV avec ces personnes et leur faire part de votre incompréhension. Un conseil : faites vous accompagner par un(e) professionnel(le) de votre connaissance. Vous pouvez aussi vous appuyer sur les infos données sur notre forum, ainsi que les textes de loi se référant à l'Accueil familial.
Courage Clo2  montrez votre professionnalisme !
A bientôt
Sema

Domi18

Bonjour Cat5,

Votre référente du suivi de l'accueil va bien au-delà de la mission qui lui est impartie, c'est à dire "contrôler" que vous exécutez bien votre travail dans le respect de vos contrats, des bonnes pratiques de l'accueil familial et du bien-être de vos accueillis. En vous obligeant à faire un « compte rendu mensuel détaillé »  du déroulement de vos activités journalières elle adopte un comportement « d'employeur ce qu'elle n'est pas ! " :X  
Maintenant si c'est pour savoir si tout va bien... si vous avez un souci...., pour vous proposer éventuellement son aide, c'est une très bonne chose.
Reste à savoir ce qu'elle vous demande de mettre dans ces transmissions mensuelles ? Si tout va bien il n'y a pas de nécessité à détailler vos journées juste un RAS suffit.
Courtoisement,

Moka

Bonjour à tous,

Voilà, ça y est, le conseil départemental a gagné, nous sommes au bout du rouleau, nous souhaitons mettre un terme à notre activité d'accueil familial.
Devons-nous simplement donner notre préavis à nos accueillis et arrêter, ou faut-il demander au président du conseil de nous retirer l'agrément pour être vraiment tranquilles?

Merci de nous éclairer, nous sommes un peu perdues!

Domi18

Bonjour Moka,

Rompez les contrats de vos accueillis avec 2 mois de prévenance puis, une fois vos accueillis partis, adressez une lettre recommandée à votre Conseil Départemental pour leur faire part de la fin de votre activité.
Le fait d'avoir un agrément ne nous oblige pas à exercer sans discontinuer, années après années et d'en arriver au burn-out très fréquent chez les personnes soignantes ou aidantes. Vous êtes maître de votre temps de travail (:P)
Autres solutions possibles. Si votre agrément est valide pour encore quelques années, vous pouvez le conserver jusqu'à son terme tout en faisant un break le temps nécessaire pour vous ressourcer.  Cela pourrait vous permettre de faire des remplacements, à votre convenance, chez d'autres accueillants ou d' accueillir chez vous "temporairement", le temps des vacances de vos collègues par exemple :S
Votre décisions, je n'en doute pas, est mûrement réfléchie mais, si vous êtes adhérent(e) de Famidac , n'oubliez pas qu'en plus du forum pour vous exprimer, un numéro de téléphone, le 04.75.88.38.64 est à votre disposition et qu'une équipe de bénévoles est à votre écoute pour vous aider, vous soutenir, vous conseiller si besoin était.
Bien courtoisement,

Moka

Merci pour votre réponse Domi18!

C'est vrai que nous n'avions pas pensé à faire des remplacements, c'est peut-être une piste à envisager!
Il est en tout cas bien regrettable que les conseils départementaux ne travaillent pas plus en coopération positive avec les familles. Il s'agit d'une bonne solution d'hébergements pour les personnes âgées, et c'est bien dommage de passer son temps à mettre des bâtons dans les roues des gens plutôt que d' essayer de travailler ensemble pour le bien de tous...

Merci à tous pour votre aide précieuse, et bonne continuation!

Celine62

Je vous rejoins également aussi on cherche a nous mettre des bâtons dans les roues de pire en pire pour quelle raison c'est fou! Pour ma part la demande d accueil pour enfants est plus motivante beaucoup souhaitent s orienter vers les enfants car la demande est forte dans les hauts de France. Et voyant mes amis épanouis et bien d autres sans agressions du service social je m oriente naturellement vers cet agrément.
Vous allez voir dans quelque temps, en tout cas pour ma région, on proposera des primes voir plus pour recruter des accueillants pour personnes âgées et handicapées et là, plus personne ne répondra présent.