Personne médisante, envahissante ou insupportable :X

Démarré par Fro, 14 Mars 2005, 15h47mn

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angelouth

Réponse à coeurdepoemes :

Ben ça alors...
Ma mère s'occupe de sa mère depuis 25 ans, elle ne l'a jamais laissé tomber malgré son caractère difficile, parce que oui c'est une personne agée qui en a marre de vivre, mais c'est avant tout une personne et une personne dotée d'un caractère difficile. Mais nous l'aimons tous très fort. A l'automne dernier lorsque nous l'avons trouvé au sol à plusieurs reprises, nous étions parfaitement conscient qu'on ne pouvait la laisser vivre dans son appartement, elle n'y était pas en sécurité.
Cependant, une semaine d'hôpital, c'est le temps qu'on nous a laissé pour prendre des décisions la concernant et la concertant. Pour ce qu'il y a de mieux pour elle.
Devant le manque de structures adaptées, propres, sécurisantes la solutions qui a convenue à toute la famille c'était que mes parents s'occupent d'elle chez eux. Ils ont aménagé un super espace pour elle, elle peut profiter du jardin, elle n'est jamais seule, 4000euros de travaux ont été nécessaires.
Je veux bien croire que sa fin de vie est proche, elle est malade et âgée, que la vie ne lui a pas fait de cadeaux, je l'aime, nous l'aimons tous, mais nous nous sentons si impuissants et seuls devant sa méchanceté. Elle attaque verbalement son auxiliaire de vie, qu'elle adore pourtant, et fait constamment des crises de colère. Et ça nous fait mal.
A un moment donné il faut descendre de la planète bisounours, et je vais sans doute paraître méchante pour certains, mais comme je l'ai dit elle a du caractère, elle est vieille et malade mais ce n'est pas à nous d'en payer le prix. Nous nous protégeons aussi. Nous faisons tout pour elle mais on est face à un mur... qeulles solutions, quel avenir pour que tous ensemble - mamie comprise - nous allions bien?
Si pour Madame coeurdepoemes votre mère a parfaitement accepté d'aller en maison de retraite et qu'elle y est heureuse grand bien vous fasse et vous êtes chanceuse mais ce n'est pas le cas de tout le monde sachez le...

Annette 24. a écrit:
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> Bonsoir coeurdepoemes,
>
> Ah ben, celle là elle est bonne, on ne nous l'avait jamais encore faite !(...)

Je suis d'accord avec vous madame, mais vous êtes un peu dure, oui il y a certainement des familles qui comptent sur vous pour les remplacer mais il y en a d'autre qui travaillent conjointement avec les auxiliaires de vie pour le bien être de la personne âgée...
En tout cas merci d'avoir mis ce post car le message de coeurdepoeme était assez révoltant...

marie isa

bonjour à tous
voilà, j'accueille 2 mamies (avec alzheimer et l'autre qui a eu un avc) depuis plus de 2 ans.
Depuis quelques temps  les médecins ont diagnostiqué chez elle une démence vasculaire qui nous a fait passé plusieurs nuits sans sommeil (cris  incessants, crises hallucinatoires,etc...)
Le jour, nous avons réussi à gérer mais la nuit c'était devenu insupportable pour tout le monde.
Un traitement  a heureusement calmé cette dernière la nuit mais le jour malgré un sourire de façade elle accumule les colères :un jour contre l'autre dame (elle bouge tout le temps!),les autres fois toute la famille.
Ses enfants ont décidés seuls de la placer en maison de retraite mais pour l'instant elle est sur liste d'attente.
Hier son agressivité est passé à un stade supérieur car elle s'en est prise à ma petite fille de 3 ans ,heureusement seulement verbalement mais qui a choqué entre autres celle ci que l'on a eu du mal à calmer mais aussi sa maman qui ne va plus oser venir chez moi (ce qui serait un comble!) mais aussi mes autres enfants .
Je lui en veux énormément même si je sais qu'elle ne se maitrise pas mais lorsque le soir au coucher elle dit à l'infirmière venant la coucher qu'elle n'a pas pu dormir dans la journée à cause de la petite (sachant que celle ci  a passé une grande partie de l'après midi dans le jardin).
Devons nous sacrifier notre vie de famille déjà pas mal ébranlée par notre travail pour ce qu'au départ nous considérions comme l'idéal pour nos personnes agées?
J'en viens à souhaiter son placement très vite!!!
merci de m'avoir "écouté"
de temps en temps nous en avons bien besoin
marie isa;)

Sylaly

Coucou
Quelle a été la suite de votre histoire ?
Sylviane près de DOUAI

marie isa

bonjour sylviane
depuis avril il y a eu pas mal de bouleversements
malgré une place promise en maison de retraite dès avril, je n'avais toujours pas reçu de préavis car (dixit les enfants) il fallait payer 2 fois une mensualité au cas où la place se libérait avant la fin du préavis !
ensuite cette dame a eu des crises avec hurlements avec les infirmiers (sans contact) , elle voyait des assassins partout !
son état général s'est dégradé (problèmes de déglutition et plus envie de manger seule, etc..)
son médecin n'a pas été d'une grande aide : il a seulement prescrit un anxiolytique qui n'a fait qu'aggraver son état
j'ai dû la faire hospitaliser en urgence car je n'arrivais plus à l'alimenter
depuis : 2 semaines d'hospitalisation, et la place tant attendue en maison de retraite s'est enfin libérée !
malgré tout ça il m'arrive de penser que là-bas elle va se laisser glisser encore plus vite : ce que me laissent supposer ses enfants
voilà !
maintenant j'attends impatiemment  que sa chambre soit de nouveau occupée car je sais que cette dame a été bien avec nous et que j'aime mon travail même si parfois c'est dur !
bon dimanche à tous
marie isa du 62

bibi

bonjour,
j'ai été touchée par votre témoignage. En ce qui me concerne je m'occupe de ma maman depuis 4 ans. j'ai du la faire hospitaliser car elle ne prétend plus se nourrir. Elle est devenue agressive avec moi.
Je ne sais plus quoi faire car je l'aime et elle pense que je la déteste !
J'ai du courage mais celà devient plus dur de jour en jour.

chrisvy

Bonjour,
j'accueille depuis une semaine un monsieur de 62 ans qui sort de CMP, c'est la première fois que je prend une personne psy et sous curatelle. Hier matin, je me rend a l'épicerie de mon village et là qu'elle ne fut pas ma surprise en entendant l'épicier me dire que mon résident vient tous les jours acheter a manger et dire que je ne lui donne pas a manger, idem à la boulangerie, au bureau de poste, et même chez le coiffeur, en bref tous les commerces du village.
J'ai immédiatement parlé avec lui qui a nié tout en bloc ,qui me dit que ce sont eux qui font des "chapitres", c'est ses mots. Sur ce il ma dit qu'il voulait partir et que cela ne lui plaisait plus, au bout d'une semaine je ne pense pas qu'on puisse arriver a se connaitre et dire que ça ne nous plait pas, mais bref j'ai appelé de suite sa curatelle ,sur répondeur dimanche oblige ,pour qu'elle me rappelle impérativement lundi matin, et le CMP qui l'accueillait.
Je n'accueille habituellement que des personnes âgées dont une de 91 ans depuis 3 ans et cela c'est toujours bien passé ,je ne pense pas renouveler les cas psy de cette âge ,beaucoup trop jeune, et heureusement que les commerçants me connaissent et que souvent a l'heure des repas l'infirmière passe faire des dextro et qu'elle peut attester des assiettes pleines !! J'espère que cela ne me portera pas préjudice.
Bonne journée a toutes et à tous.
Chrisvy.

chrisvy

Bonjour,
il s'est aussi plaint à l'infirmière qui intervient pour mes accueillis, il la connait depuis 25 ans. Au début je pensait que se serait bien pour lui malheureusement pour moi celle-ci l'a cru et a appelé le CG et sa curatelle ,que j'avais déjà prévenue. Tous ceci est bien entendu faux, pour preuve il a un diabète stabilisé depuis plusieurs mois sans insuline et depuis 2 3 jours il augmente ,normal il se ressert plusieurs fois et mange des pâtisseries a l'extérieur.
Je n'est jamais connu pareil situation et je vous avoue que je me sent complétement démunie et triste, notre métier n'est pas facile et je le fait parce que j'aime les gens et leur apporter ma bonne humeur au quotidien me ravit mais aujourd'hui je doute.
Je ne vais pas poursuivre l'accueil de ce monsieur mais le mal est fait. Que dois je faire pour me protéger ? Mes repas sont affichés au regard de tous le monde et je note sur des fiches tous ses repas ,depuis son arrivée ,peut-être avais je eu un pressentiment ?
Mais cela va t il suffire pour attester de ma bonne foi? je l'espère.
Merci pour vos réponse si vous avez déjà été confronté a une telle situation.
Chrisvy

patoche86

Bonjour Chrisvy,

Dans votre histoire, c'est parole contre parole.
J'ai connu pareille situation, accusée de mal nourrir mon accueillie, alors que c'était bien sûr totalement faux.
J'ai eu beau présenter une courbe de poids ascendante, faire établir un certificat par le médecin, noter chaque chose que la personne mangeait, rien à faire, "en face" les accusations persistaient.
Dans ces cas là, quand la mauvaise foi est à son comble, le mieux est de rompre le contrat. C'est ce que j'ai fait au bout de 2 mois 1/2, et la famille a encore trouvé le moyen de me reprocher des choses jusqu'à la dernière minute, alors que nous chargions la voiture avec les affaires de ma future ex-accueillie. Jusque dans le coffre de la voiture elle me dénigrait !!!
N'attendez pas 2 mois 1/2, ça n'ira pas en s'arrangeant, vous en avez conscience ;)

Tant que les AF n'auront pas un statut clair, identifié comme professionnel à part entière de la prise en charge de personnes dépendantes, nos arguments n'auront pas plus de poids qu'une plume.
C'est malheureux, c'est fatigant, parfois même c'est humiliant, mais c'est comme ça.
A la longue, on finit par s'endurcir, et c'est bien dommage..........

Bon courage, tenez nous au courant.
Cordialement,
Patoche.

chrisvy

Merci pour votre reponse Patoche,
J'ai pris les devant ,j'ai un entretien demain après midi avec sa curatelle. Je viens d'avoir une discussion avec ce monsieur je lui ai expliqué ce que son mensonge allait engendrer et bien évidemment il se confond en excuses et dit qu'il ne fallait pas aller si loin mais ma décision est de rompre le contrat ; comme il est encore en période d'essai il ne devrai pas y avoir de soucis. Dans votre situation l'assistante sociale de votre CG vous a t-elle apporté de l'aide ou au contraire vous a t-elle fait des reproches?
Moi j'attends .Je vous tiendrai au courant.
Chrisvy

patoche86

Bonsoir Chrisvy,

Dans le cas que je citais, malheureusement le CG ne m'a été d'aucun secours. Par discrétion, je n'en dirais pas plus ;)

Comme vous êtes en période d'essai, oui, vous pouvez rompre tout de suite. Un courrier en recommandé avec accusé de réception, et l'affaire se termine là. Vous aurez peut-être encore des reproches après, mais soyez sûre que vous avez bien agi, dans les règles, en vertu du contrat qui a été signé et des droits correspondants. Car des droits, nous en avons !

Bonne soirée à vous,
Patoche.

Titoun

Bonjour,

Ma question aujourd'hui va en surprendre plus d'un mais peu importe, c'est bien le but de ce forum que de vouloir parfois interpeller avec des questions qui pourraient déranger

Si nous faisons ce métier, c'est que nous aimons les autres et voulons aider, rendre service.... mais parfois nous accueillons des personnes vraiment insupportables.

Vous est il arrivé de ne plus pouvoir supporter l'un de vos accueillis parce qu'il est trop sale, trop insolent, trop "forte tête"... ? Car après tout, nous ne pouvons pas sauver tout le monde et par conséquent supporter tout le monde.

Soyons francs, nous ne sommes que des êtres humains et non pas des robots remontés tous les matins pour endurer absolument tout.
C'est aussi sûrement une des raisons qui fait que certains arrêtent ce métier qui en définitive est un vrai sacerdoce.

Rassurez vous, je ne suis absolument pas blasé de ce que je fais mais souvent mon entourage me demande comment je tiens et pourquoi je continue tellement c'est difficile, prenant, souvent décourageant... Je suis bénévole d'une association qui vient en aide aux plus isolés et l'autre jour l'un des bénévoles m'a posé plein de questions pour finir par conclure qu'il ne pourrait pas... Et pourtant il a du cœur sinon il ne pourrait pas donner de son temps et de son énergie.

Alors je me pose des questions :
- sommes-nous, famille d'accueil si "spéciaux" pour supporter autant de soucis ?
- Pour quelles raisons acceptons nous tant de problèmes parfois enrichissants mais souvent destructeurs ?
- Faut il être un peu maso aux dires de certains ?

Qu'en pensez vous ?
Merci et bonne journée à tous
Titoun

patoche86

Bonjour Titoun,

Vous n'êtes pas la seule (le seul ?) dans ce cas.
J'ai souvenir d'une dame, qui, lorsqu'on voulait discuter avec, nous envoyait ch*er avec tous les termes fleuris que la bonne éducation m'empêche de citer ici :D
Une autre, qui giflait mes enfants.
Encore une autre, qui frappait notre chien.
Une autre encore, qui me repeignait murs et plafonds avec ses excréments. Qui crache par terre. Se lave les mains dans la cuvette des WC.
Un qui m'a cassé une commode.
Je ne parle même pas des indélicatesses des familles, voire des professionnels avec qui nous travaillons 8-)

Pour faire ce métier, il faut plus qu'avoir du coeur. J'ai l'impression, qu'on a besoin de s'occuper de notre prochain. Besoin, autant qu'envie et nécessité, pour vivre.
On tombe sur des gens insupportables, mal embouchés, désagréables. Qui sentent mauvais, vous urinent sur les pieds. Volent vos affaires, vous insulte. Laissent les robinets ouverts, s'amusent avec les allumettes et le gaz.......
Bref, des gens dépendants qui ont besoin d'un cadre de vie, adapté, adaptable, voire thérapeutique. Qui ne peuvent plus vivre seuls. Pour qui l'autonomie est impossible, au péril de leur sécurité et de leur vie.
J'en oublie peut-être, je ne parle que de ce que j'ai vécu :D

Donc, si on récapitule :
- sommes-nous, famille d'accueil si "spéciaux" pour supporter autant de soucis ?
Je pense que oui, qu'il faut en avoir sous la semelle comme on dit........
- Pour quelles raisons acceptons nous tant de problèmes parfois enrichissants mais souvent destructeurs ?
Pour les raisons sus-citées. La famille d'accueil n'a rien à voir avec l'hôtel ou la chambre d'hôte.
- Faut il être un peu maso aux dires de certains ?
Je ne sais pas. Non, car tout n'est pas noir, on y trouve quand même des avantages, et toute sorte de bénéfices.
Pour celui qui n'en retire plus aucun avantage, il est temps de jeter l'éponge.
On peut facilement se faire l'avocat du diable, travailler 8h par jour dans un bureau étouffant, avec un chef arrogant qui vous aboie des ordres, des cadences infernales, des collègues désagréables qui vous tirent dans les pattes, est-ce plus satisfaisant ?

Chacun choisit son métier, y trouve les bénéfices, la nécessité et le plaisir qui lui conviennent.
L'avantage de notre métier, c'est qu'on peut choisir nos employeurs....... quand on en trouve :D

Quand on me dit  : "moi je pourrais pas !", je réponds : "hé bien, moi je peux".
Et quand on me demande : "mais comment tu fais ?", je réponds : "du mieux que je peux".
La question qui tue : "t'en as pas marre ?", ou bien : "t'as pas encore changé ?", je réponds : "pour le moment, ce métier me permet de vivre, c'est un métier comme un autre. Si j'ai l'occasion d'en changer, je verrai alors".

Pas la peine de trop se justifier non plus, vous ne croyez pas B)-
Parce que des métiers super difficiles que je ne pourrais absolument pas exercer, j'en connais des tas ! comptable, ouvrier dans une usine de champignons, pour ne citer que ces deux là.................

Et puis, de temps en temps, on tombe sur des gens super.
Des familles qui vous font confiance et vous laissent travailler en paix.
Des petites mamies adorables, des gens attachants.
C'est rare, mais quand ça arrive, c'est chouette, non ?
Bon, mon discours pourra sembler à certains, très positif, voire en contradiction avec mes coups de gueule passés....... mais quoi, j'ai appris un truc très important dans ce métier. C'est qu'à chaque jour suffit sa peine. Hé oui, quand on est précaire, voire au bord du gouffre (comme moi en ce moment, avec une accueillie moribonde, une autre en temporaire, et rien d'autre à l'horizon.....) on apprend plus qu'ailleurs à profiter de l'instant présent.
Vu la crise qu'on traverse, et comme le monde tourne de traviole, hein........ ;)

Patoche.

Henri Pfeiffer

Bonsoir toutes et tous,
Je ne sais pas pour les autres accueillants, mais nous, nous faisons ce métier parce que nous avons, comme tout un chacun, besoin de gagner notre vie. Tel est  le premier but de notre travail. Naturellement que le bien être et le reconstruction morale et psychologique des personnes accueillies sont les objectifs de notre activité. Mais de là a accepter tout et n'importe quoi il y a un bail.
Je me rappelle que lors de lors des entretiens préliminaires avec les intervenants de notre Conseil Général, il nous a été dit que, dans l'exercice de notre activité nous devions, être, agir, et réagir de façon professionnelle afin et de pouvoir offrir un cadre sécurisant et chaleureux aux personnes accueillies et parallèlement il fallait asseoir notre façon de voir les choses. Il ne faut jamais perdre de vue que nous accueillons chez nous et c'est donc aux personnes que nous accueillons de s'adapter a notre mode de vie et non pas le contraire, ce qui ne veut pas dire que l'on ne doit pas faire de concession, mais pas a n'importe quel prix.
Je préfère perdre la personne accueillie, que de perdre le contact avec mes proches parce que l'ambiance est rendue invivable de la part du comportement de l'accueilli (e).  Paradoxalement, et cela est prouvé, un milieux bien cadré ou chacun a sa place offre plus de chance de réussite dans l'accomplissement d'un accueil reconnu comme difficile, qu'une prise en charge ou les frontières de la tolérance ne sont pas jalonnés. Ne dit-on pas "je lui ai donné le petit doigt.... et il m'a mangé le bras".
Vous ne nous entendrez jamais dire que nous aimons les personnes que nous accueillons, parce que le terme n'est ni professionnel ni adapté, nous aimons nos enfants, nos proches etc.... Mais nous apprécions et respectons les personnes que nous accueillons, et nous ne perdons jamais de vue qu'il doit toujours y avoir de la réciprocité. Il ne se passe pas un mois sans que nous ne parlions aux personnes accueillies de façon à ce qu'elles sachent que si le rythme de vie que nous leur proposons ne leur convient pas, elles ont le droit de demander à aller dans une autre famille d'accueil.
Quand je lis que l'accueilli giflait un enfant, frappait le chien, se lavait les mains dans les cuvettes des WC, tapissait la chambre avec leurs excréments, urinait dans la chambre.... j'ai les cheveux qui se dressent sur la tête, pourtant nous en avons connu des accueils très...très difficiles, des fortes têtes, des comportements malfamés, mais nous avons à chaque fois, avec le soutien de l'équipe médicale et du Conseil Général, réussi soit à redresser la barre, soit lorsque l'accueil était vraiment trop "lourd" fini par rompre le contrat, ou alors la personne n'arrivait pas ou ne voulait pas se plier aux règles d'une vie de famille et elle demandait a retourner a l'hôpital, mais jamais les fortes têtes n'ont "osé" ou poussé volontairement la provocation aux stades énumérés ; en tant que responsable de famille j'ai toujours su me faire respecter, pas en étant acerbe, mais ferme, carré et déterminé. Je tiens a souligner que dans les deux cas ou le résultat a été le départ de l'accueilli pour la raison citée, la suite de la prise en charge a mal tourné pour cause de rébellion envers les services qui l'on pris en charge ou de violences sur son entourage.
Cordialement  Henri

patoche86

Re-bonjour,

Bon, une petite mise au point est nécessaire :D
A chaque problème, sa solution. Quand un accueilli a des troubles du comportement ou de l'adaptation, c'est à nous de nous adapter, dans la mesure du possible et du supportable, sans que ça bouleverse le cadre établi.
Il est clair que lorsqu'une personne est intenable lors des moments de partage, au salon par exemple, qu'elle gifle les enfants ou tape le chien, je demande à la personne de quitter la pièce et d'aller se calmer dans la chambre. Ca n'est pas à nous de sortir de la pièce, je suis chez moi, ça n'est pas la personne qui va "faire la loi".
Lorsque la personne tartine les murs d'excréments, avant de jeter l'éponge si j'ose m'exprimer ainsi, on applique des solutions simples : changes et grenouillères. Et accompagnement régulier aux toilettes. Idem pour le pipi dans la chambre, à côté du seau : la grenouillère est la solution.
S'il y a des vols de nourriture, des risques liés au gaz ou à l'eau, à la cuisine en général, il faut limiter l'accès libre à la cuisine.
Dans certaines pathologies, démence, Alzheimer, grosses déficiences, quand la parole est inefficace, c'est l'environnement qu'il faut modifier.
Ca fait partie du métier.
Mais ça n'est pas toujours possible.
J'ai souvenir d'un monsieur, très déficient (une psychose déficitaire à tendance autistique), qui se levait à 3h30 la nuit, se mettait à déambuler, taper dans les murs, parler fort......... je ne l'ai pas gardé plus de trois jours, et pas dormi pendant trois jours non plus :D Mais ce même monsieur, chez une autre famille, avait sa chambre au rez de chaussée, sécurisée, et ainsi il pouvait se lever la nuit et faire ce qu'il avait à faire sans bouleverser l'équilibre familial et mettre en péril l'accueil.
Je ne suis pas là, à me laisser marcher sur les pieds dans ma propre maison. Ne croyez pas ça.

Plus ça va, plus on accueille des gens difficiles.
Tant mieux pour ceux qui ont des personnes "légères" et qui comprennent ce qu'on leur dit.
Il faut s'accrocher un minimum, sinon on ne garde personne !

Bonne journée,
Patoche.

cessou

Bonjour Mr ou Mme Patoche.
Je vous trouve un peu dur et choquant  comme vous parlez de vos pensionnaires, vous savez très bien avants d'avoir vos agréments les contraintes et  accueillante le save . ses sûr a vous lire sa donne pas envie de faire un placement en accueil familial, et je peux vous dire que si on demande un placement pour nos ainée et personne psy ou handicapée ses que ces personnes ne peuvent plus rester chez elle tranquille .Ne vous étonner pas si vous avez du mal a trouver des placements. Je pense que vous avez besoin de repos ou vous remettre en question. Car je peu vous dire que l'accueil familiale et un travail formidable en ma connaissance.
Ne vous fâcher pas mes éviter des discours comme cela sur les forums car ses pas comme ça que vous avancerez.
Bonne journée
  cessou (tu)

annick Nezan

bonjour,
je suis famille d'accueil depuis 20 ans et des cas difficiles j'en ai eu mais vous savez c'est un métier où il faut se mettre à la place de l'accueilli qui lui aussi a beaucoup de problèmes auxquels c'est à nous de nous adapter au mieux de nos possibilités et de celles de l'accueilli ; il faut aussi savoir se faire aider en cas de difficultés par des gens qualifiés prêts à nous aider si vous leurs demandez.
Ils ne faut pas se sentir impuissant  ni avoir de honte à se faire conseiller ou aider.
Amicalement à vous et courage  !
A NEZAN

Karole

Bonsoir,
Pour ma part, Patoche, je ne trouve pas vos propos choquants. Justement, vous parlez de vos expériences, de ce que vous mettez en place pour aider vos accueillis à vivre au sein de votre famille. Je vous félicite pour votre patience ;)
Il n 'y a rien à redire, de mettre fin à  un accueil, si celui-ci n'est pas conforme à notre mode de vie. Chacun vit sa vie, comme bon lui semble, Chaque accueillant à ses propre limites, ses propres règles de vie, ce qui ce passe "comme ça" chez l'un ne se passe pas "comme ça" chez l'autre. Les accueillants sont tous différents, les accueillis aussi.... Ne pas mettre fin à un accueil que l'on ne peut plus "supporter", risque de nous faire basculer dans la mal-traitance.
J'espère que vous retrouverez, rapidement de nouveaux accueillis qui pourront vivre paisiblement auprès de vous et de votre famille ! (tu)
(D'ailleurs, je me le souhaite aussi ;) )

patoche86

Bonsoir Karole ;)

Merci pour votre intervention, car j'avoue être restée sans voix depuis mon dernier message, bien embêtée quant à ce que j'aurais pu dire de choquant :S J'ai eu beau me lire et me relire, qu'ai-je dis de dérangeant ?
Effectivement, comme vous le soulignez, je mets tout en oeuvre pour la bonne marche de la maisonnée, ménageant le cadre autant que mes accueillis, adaptant l'un à l'autre et inversement, faisant en sorte que les accueils se passent bien et sur la durée.
J'ai donné pour exemple quelques situations vécues, et que bien d'autres accueillants vivent au quotidien.

Les forums sont là pour s'exprimer, et le travail des modérateurs est bien réel, même si on ne le voit pas ;)
Et dans la langue de Molière, c'est préférable B)-

Bonne soirée,
Patoche

cessou

Bonsoir,
excusez moi Mme Karole, mais je ne m'est pas le travail en cause je ne me permet pas  Mr ou Mme Patoche et autres accueillantes ; vous donnez votre point de vue je vous donne le mien - juste choquant comme on parle des pensionnaires, on sais très bien que ce métier est pas évident pour les accueillants, bien sûr excrément, vulgarité, agressivité, fugue ,et j'en passe, mais dite-vous bien que ces des personnes malade je vous l'apprend pas et  pour les enfants  famille des accueillants ces pas dur pour eu a bien sûr on va me répondre qu'il  garder leur parant, je pence et je me répète je ne remets pas le travail de Mr ou Mme Patoche bien au contraire, peu t'être un ralbol du système qui avance pas OK  mais encore une fois vous faites peur aux familles pour des placements - cela fait 22 ans que je suis accueillante,  et je comprends très bien les accueillants et famille des accueillants.
Et je pense que si on veut être reconnu un jour pour la future jeunesse accueillante   pas dans ce sens on m'a toujours dit les parole sens vole les écrits reste et oui. :X
Vous savait quand vous dite a Mr Mme Patoche Je vous félicite pour votre patience ah oui elle va ou la patience pas facile non car là je pense que Mr Mme Patoche son épuisés et besoin de soutien autre que de la patience.  
Sans rancune :)-D
cessou

christine Soret

Fro a écrit:
-------------------------------------------------------
> J'accueille une personne agée de 78 ans, depuis décembre 2004. Cela a très bien été pendant
> 1 mois, mais je me suis apperçue qu'elle racontait n'importe quoi et aussi tous ce qu'il se
> passait chez nous. J (...)

Bonjour,
Le seul conseil possible est de vous séparer de cette personne. Accueillante familiale rattachée à un hôpital j'avais une patiente depuis plus de 7 ans, actuellement âgée de 55 ans. Tout était parfait mais en deux mois cela à basculé et j'ai rencontré les mêmes problèmes. Nous n'avons de ce côté là aucune protection que ce soit l'environnement extérieur ou l'hôpital ( médecin -VAD et/ou famille de l'accueilli)
Seul sera entendu ce que dit le patient, même si votre travail durant des années était reconnu.

cessou

Bonjour, moi aussi jais eu une personne Schizophrène  pendant 5 ans, un délire  pas possible des inventions et des propos que je ne citerais pas, car vous connaissez très bien étant que accueillant (te), mais tous les jour je les notais sur un cahier et une fois par semaine j'appelais le service hospitalier et psy pour me protéger, et à la fin j'ai bien vu : aucune solution pour ma part et l'équipe a bien pris conscience des problèmes, donc fin au contrat. C'est ainsi que cet accueil s'est terminé.
Bonne journée:)-D
Cissou

Hanocq

Bonsoir Dominique, j'ai rédigé un article à la date de ce 13 octobre 2013 qui sera sans doute publié sous le nom de Hanocq. L'ingratitude de certaines personnes d'un grand âge est parfois très déconcertante; je connais le problème. Il y a parfois lieu de trouver des stimuli extérieurs qui engendrent des tensions difficiles à gérer ( personne de compagnie vénale par exemple ou voisins trop attentionnés et qui veulent isoler la personne agée de son entourage familial proche ( enfants, beaux-enfants) pour avoir les coudées franches : c'est le cas que j'évoque dans mon article, que vous aurez peut être l'occasion de lire. Je connais ce sentiment d'injustice et comme je l'écris, l'abus de faiblesse est très difficile à prouver. Il y a des personnes excessivement vénales qui savent y faire avec les personnes d'un certain âge, surtout quand elles sont plutôt aisées. La cause principale des problèmes n'est pas forcément médicale, croyez-en ma propre expérience. Bien à vous. Christian

smith

Bonjour, je vous comprends moi j'ai une personne de 60 ans très médisante quand l'infirmière psy vient à la maison elle en raconte mais alors à vous faire sauter au plafond,  je l'ai depuis juillet 2012 je suis sa 3ème famille d'accueil,  la 1ère l'a gardée 1 mois, la 2ème  1 mois mais ce n'est pas pareil que la première famille, car  ma collègue avait demandé sa mutation dans un autre département depuis 6 mois elle ne l'a pas bien connue.

La je n'en peux plus j'ai envoyé à l'UDAF 82 mes trois mois de préavis elle part le 19 décembre,car  la cerise sur le gâteau j'ai déménagé du Tarn et Garonne pour venir dans le Lot  je reçois mes fiches de paye fin Mai (j'ai 2 personnes psy) bien je vais voir sur mon compte les versements ne correspondaient pas aux bulletins de salaire il manquait 532,00 euros je contacte l'UDAF 82 la tutrice me répond on n'a plus d'argent.

Comme par hasard quand elle a reçu ma lettre de rupture de contrat le 19 septembre en fin du mois les 532,00 euros sont réapparus mais elle refuse de me payer  Mai, Juin, Juillet Août et Mai, Juin, pour l'autre personne qui est partie le 1er Août L'UDAF 82 me doit 2660,00 euros.

J'ai contacté le Conseil Général du Lot on s'en occupe j'attends. Pire la tutrice  a contacté la CAF du Lot pour leur dire de ne pas virer sur mon compte l'allocation logement mais à eux. La CAF me doit 1366,40 euros je suis allée les voir mercredi 16/10  c'est à vous qu'on va verser il faut attendre 15 jours c'est une honte j'avais besoin de parler Merci et bonne journée à tous
Marie-Paule

Karole

Bonjour
Je serais vous, je ne me reposerais pas que sur  le CG,  il vont vous renvoyer sur votre contrat en vous disant de voir ça avec le tribunal....... le CG n'a pas vocation  de gérer les problèmes avec les tuteurs..... Vous  pouvez contacter le juge des tutelles, ou si vous ne voulez pas aller aussi loin menacer l'udaf de le faire, ça fonctionne bien en général, car à mon sens, si vous avez cette personne depuis 2012, le dossier devrait tout seul, si il n'y a plus d'argent c'est qu'il y a une mauvaise gestion du dossier.....

cat

Bonjour Marie-Paule,

Pour compléter la réponse de Karole, en écrivant au tuteur, faites-le en Recommandé avec accusé de réception, et à mon avis, dites lui que vous envoyez une copie au juge des tutelles, et surtout faites-le ! Il n'y a pas à hésiter, ils n'hésitent pas eux à vous mettre dans une situation inacceptable...  Et en effet, en général ça les boostent pas mal,et si vous êtes adhérente Famidac, vous pouvez vous faire aider de la Protection Juridique.

 Enfin, une petite précision, normalement le préavis est de 2 mois et non pas 3 mois comme vous l'avez mentionné. Après, ce n'est pas grave, mais quand la situation est douloureuse, 2 mois, c'est déjà bien assez long.

Bon courage,
Claribel

habygaelle

Bonsoir,
J'ai de très gros soucis de santé avec ma mère. Depuis Décembre 2013 elle souffre d'une récidive d'un cancer avec pleurésie.Elle a été hospitalisée,je ne l'ai jamais laissée seule, lorsqu'elle est ressortie de l'hôpital, je l'ai accueillie chez moi car elle était affaiblie pour encore une fois l'aider. J'ai dû la faire à nouveau hospitalisée, elle m'a confiée qu'elle ne voulait pas rester chez moi. Lorsqu'elle est ressortie j'ai tout mis en oeuvre pour qu'elle retrouve ses marques chez elle ce qui fut fait. Maintenant trop de monde chez elle, car il lui fallait une infirmière et le portage à domicile.De nouveau à l' hôpital, comme ces solutions ne lui convenait pas, je lui ai proposé une maison médicalisée la réponse fut oui, alors après avoir trouvé une bonne résidence qui avait une place de disponible maintenant  elle n'aime pas, trop cher et veut aller dans une autre résidence ou rentrer chez elle. Le médecin lui a dit que cela n'était pas possible car ma mère est sous oxygène et trop faible elle ne marche presque plus. Ma mère dit que je l'ai mise dans cet établissement pour me débarrasser d'elle. Lorsque je l'accompagne à l''hôpital pour les ponctions toutes les semaines, ma mère dit a tout celui qui veut entendre que je ne veux pas y aller. Cela me fait beaucoup de mal, et de mon côté je me soigne pour un cancer et je suis très stressée et angoissée cela me rend malade de voir ce que je fais pour elle, ce qui est normal, que tout n'est que mal interprété et pourtant c'est pour qu'elle soit bien entourée si il y avait un problème. Je l'avoue lorsque ma mère était chez moi, je ne vivais pas j'avais peur qu'il lui arrive quelque chose et surtout au moment des repas elle ne mangeait pas ou très peu. Je dormais que très peu pour entendre si elle avait des problèmes. Je lui ai proposer ma chambre au rez de chaussée si elle voulait, non elle ne voulait pas, mais elle disait qu'elle était perchée au premier et qu'elle était seule dans sa chambre. Je ne comprends pas pourquoi elle me fait souffrir par ses propos. Que faire j'aime ma mère et je voudrais temps qu'elle réalise que je ne cherche que son bien. J'en suis à me dire que je ne suis pas une bonne fille et que je ne lui apporte rien de bon. Je pense mettre une assistante sociale pour faire les démarches et choisir avec ma mère ce qu'elle veut vraiment et je pense que ce sera mieux qu'avec moi. Je ne veux pas que se dégrade nos liens. Aidez moi donnez moi des conseilles
MERCI

karine73

bonsoir, je vois que ce sont des situations fréquentes.

j'ai une dame que j'accueille depuis plus de 2 ans avec un handicap psychique, avec une tendance dépressive et quand elle n'est pas bien, il devient impératif pour elle de changer de lieu de vie; elle refuse la mise en place d'un suivi psy;

lors de sa première crise, elle a demandé à aller en structure, mais au bout de quelques mois, à nouveau heureuse elle décide de laisser tomber; Cette fois ci sa crise est plus longue et plus forte, depuis le mois de mai, elle monte ses enfants contre nous, elle raconte mensonges sur mensonges, comme quoi on la laisse dans sa chambre, qu'on ne fait pas d'activités, qu'on lui interdit d'aller au GEM, qu'on lui vole ses sous.....
Dans la réalité, j'ai beaucoup donné pour cette dame, je l'emmenais à mes frais au GEM,  elle était bien intégrée à la famille, on l'emmenait avec nous en séjour....

Jusque là, nous avions encore la confiance des enfants, mais la situation s'est aggravée, elle a été poussée par une vacancière en colonie, à son retour,elle ne pouvait plus marcher et hurlait de douleur. Elle a été hospitalisée 15 jours bien qu'il n'ait rien décelé. Mais stupeur, elle raconte qu'elle est maltraitée au personnel de l'hôpital et dit qu'elle ne veut plus rentrer dans sa famille d'accueil. L'assistante sociale de l'hôpital prend en compte et signale la situation au conseil général, nous perdons la confiance de ses enfants. Rapidement, ils décident de l'orienter vers un FAS sans même me concerter, avec l'objectif de la rapprocher de ses filles;
A son retour, je la rassure en lui disant qu'on la soutiendra dans son projet, mais elle continue à mentir et à nous monter les uns contre les autres, comme ça ses enfants s'occupent d'elle et elle espère intégrer plus vite un foyer. Les enfants  deviennent envahissant, et  remettent en question mon professionnalisme;
La situation devenant impossible, on ne peut pas continuer l'accueil contre son gré et on décide de rompre le contrat d'accueil (date de départ prévu le 28/11),

Puis elle chute, en fait elle avait une fracture du fémur sans doute qu'elle n'était pas perceptible lors de sa première hospitalisation;
Elle reprend sa psychose à l'hôpital, elle nous monte les uns contre les autres, les enfants continuent de remettre en question mon professionnalisme;
Je faisais 60km AR pour venir la voir et lui ramener du linge propre, mais elle me faisait la tête;
Concrètement, elle ne répond pas à mes appels,  ne m'appelle pas et ne veux plus que je la visite, elle dit clairement qu'elle veut que ce soit ses enfants;

Puis vendredi dernier, son fils m'envois des SMS agressifs en me disant que sa mère n'avait plus de linge propre, or elle avait encore du linge pour quelques jours (j'étais venu peu de temps avant), il me menace que je dois le faire impérativement le lendemain que sinon j'allais voir comment ça va faire si je le fais pas, que ça va se régler... il est clair que sa mère le met à bout et que c'est moi qui trinque;
ça a été la goutte d'eau, je lui ai répondu que le mieux c'est qu'il gère lui même (il habite à moins de 10 mn de l'hôpital), que si elle ne veut plus que je la visite, ni que je me charge de son linge, je ne le ferais plus.

Mais visiblement, son fils n'est pas décidé à s'occuper de sa mère, il a alerté le conseil général qui ne se positionne pas clairement;
Je ne vois rien dans le contrat comme quoi c'est dans mes attributions de la visiter et de gérer son linge;
Les enfants, pour une raison qui m'échappent sont décidés à me mettre en difficulté face au conseil général.
Sa fille demande à éclaircir certains points autour d'une table avec le CG et le curateur.
Qu'en pensez vous ? je n'ai rien à me reprocher, maisje crains que le CG ne me soutienne pas, est-ce que je dois me protéger ?

Merci de m'avoir lue;

Cat.

Bonjour Karine,

Selon tout ce que vous décrivez, il semble que cette personne ai effectivement des problèmes psy !
Le fait par exemple qu'elle ai des tendance dépressive suivit de tendance joyeuse n'est pas normal mais pas forcément du à une "simple" dépression.
En avez-vous parlé avec son médecin traitant ?

Pour le reste, n'ayez pas peur de votre CG, qu'il vous soutienne ou pas. Restez professionnelle jusqu'au bout et prenez le temps de faire une relecture de vos deux années d'accueil, et au fur et à mesure, notez tout ce dont vous vous souvenez qu'il se soit passé entre elle et vous, entre elle et les soignants éventuels... Notez aussi tout ce que vous avez remarqué sur son caractère, ses phases joyeuses comment se passent-elles, ses phases dépressives également.  Les moments sympas avec ses enfants, elle et vous, les moments plus difficiles également. Bref, tout ce qui démontrera et votre professionnalisme et les difficultés de votre accueillie. Enfin, gardez votre calme et votre sang froid même si ses enfants et/ou le cg semblent vous mettre en cause. S'énerver ne ferait que vous desservir...

Pour finir, je conseille à chaque accueillant familial de faire preuve de professionnalisme en faisant un cahier de suivi où sera noté tout ce qui se passe d'important avec l'accueilli, et de ne pas hésiter à faire participer tous les intervenants qui participent à la prise en charge. Si rien d'important ne se passe dans une journée, ne pas hésiter à faire un petit résumé de quelques lignes.

Bon courage à vous et tenez-nous au courant !
Cordialement,

lilette

Bonjour Karine,
je vous souhaite beaucoup de courage, et j'espère que vous avez "les nerfs solides" car je viens de passer par cette situation ,suite a une pseudo maltraitance envers un accueilli. Lors d'un séjour temporaire "on" avait remarqué un "reste "hématome sur son visage, Il va dans cette structure depuis des années et là bas on me connait très bien et pourtant au lieu de me contacter pour avoir une explication, on a fait un courrier a sa tutelle. J'ai reçu une convocation dans laquelle bien sur on ne me disait pas ce qui se passait! et là passage sur "le grill" pendant 2 heures!! depuis un suivi est mis en place (visite chez moi au moins une fois par semaine) même si le CG s'est rendu compte que c'était du n'importe quoi ,selon les jours il est tombé sur un cailloux ou il a pris un poteau ou je lui ai donné un coup de poing.........c'est un schizophrène qui a toujours eu des accès de violence ,même en accueil temporaire il est menaçant! et pourtant c'est lui qu'on a cru dans un premier temps! Je suis solide et j'ai encaissé et je ne lui en veut pas il est handicapé de naissance! mais c'est facile de nous crée des ennuis la moindre plainte et la machine est lancée!! à la demande du CG j'essaye de voir un psy mais les places sont rares, et de plus Il ne parle pas beaucoup de manière cohérente, et encore moins à des étrangers ou des médecins .Notre problème c'est que nous sommes livrées à nous-mêmes et qu'on ne "s'occupe de nous que lorsque un gros soucis se présente! pas de psychologue à qui parler et pour ma part un médecin traitant qui se contente de me dire "du moment que eux vont bien..........)
Vous avez un avantage ,vous savez ce que l'on vous reproche ,préparez vos arguments car lors de l'entretien vous risquez de perdre les pédales!!
bon courage
lilette

karine73

Bonjour,

Merci Cat pour ses précieux conseils (:P)
Oui elle a bien un handicap psychique, le médecin est bien au courant et elle a un traitement adapté;
Je reste professionnelle, je sais que le comportement de cette dame fait partie de sa pathologie;
Ce qui manque, c'est la présence d'un psychiatre qui pourrait donner des réponses à ses enfants;
Je ne pensais pas à avoir à gérer la famille, ni même que mon professionnalisme soit remis en question;
Je vais reprendre les synthèses (j'en fais régulièrement) et constituer un petit dossier.

Merci Lilette :)
Effectivement votre monsieur vous donne du fil à retordre et il n'est jamais agréable de passer au grill de cette manière;
On aurait besoin au contraire d'un soutien de la part du conseil général, notre professionnalisme ne semble avoir aucun poids;
Bien qu'en même temps nous puissions comprendre que le doute puisse exister et le rôle du CG est de vérifier une éventuelle situation de maltraitance;
Est-ce que la relation de confiance s'installe avec votre conseil général désormais ?
Oui je peux préparer l'entretien, vous avez raison, je ne sais pas si j'ai les nerfs solide, mais ce qui est certain c'est que j'ai besoin de prendre de la distance;
merci pour votre témoignage;

La fille demande un entretien entre le CG, la fille de mon accueillie, le curateur et moi.
Et l'accueillie en question alors ? J'exigerais sa présence sinon je ne vois ce que peut apporter cet entretien;
Pour l'instant elle est en centre de rééducation, elle s'investit difficilement et ce sera surement long;

J'aurais besoin de votre avis concernant l'entretien du linge pendant son hospitalisation.
Dans le contrat il n'est pas mentionné que ce soit l'accueillante qui doive s'en charger;
Juste une phrase dans modalités spécifiques qui précise : "Lorsque l'accueillant participe au confort de l'accueilli (exemple lavage du linge), il continue e percevoir l'indemnité d'entretien de 1MG par jour, les frais de remplacements engagés par l'accueillant familial pour rendre visite à la personne hospitalisée (à la demande de la personne accueillie) lui sont remboursés selon le barème...."
A mon sens, l'accueillante peut être amenée à gérer l'entretien du linge, mais cela doit être convenu entre les deux parties. Or depuis vendredi dernier ma petite dame ne veut plus que je m'en occupe, elle veut que ce soit ses enfants et en plus refuse de me rembourser les frais de déplacements; Je respecte son choix; suis je dans le juste ?

Merci beaucoup
karine

viedepaix

Bonjour à tous,

Ce site est bien celui des familles d'accueil et cela se voit. Moi j'ai été accueillie en famille d'accueil, j'ai 50 ans et je peux vous dire que si un malade se renferme, parle à sa famille de conditions d'accueil anormales et fini par devenir agressive se n'est pas toujours sans raison.
NON toutes les familles d'accueil ne sont pas habilité à exercer cette fonction, quand des proches aimants ne peuvent accueillir un membre de leur propre famille car cela implique beaucoup de sacrifices personnels, comment certaines personnes (seules peuvent trouver toutes ces facultés pour en accueillir 3!!!). Pour mon expérience, tout a été fait pour que je comprenne bien que je n'était pas chez moi, les économies sont faites sur TOUT ! papier toilette, alimentation, chauffage, douche...
Lors des visites des familles pour avoir de l'intimité, il vous faut sortir, mais en plein hivers c'est pas évident, sinon, aucune intimité n'est permise. Les contrôles du CG, mais vous rigolez !!! Elles se font avec les personnes qui vous accueille, donc, vous ne pouvez pas parler, car il ne faut pas oublier que vous allez continuer à vivre là car vous n'avez pas d'autre solution d'hébergement.
Alors quand je vous vois "indignés, outrés" et la façon dont vous répondez à ceux qui soulignent quelques défauts de votre métier, on comprend que votre patience aussi a des limites, Vous êtes donc HUMAINES ?
Oui il y a des familles d'accueil qui font ce métier par intérêt financier et qui n'avait pas mesuré que si les personnes vont en familles d'accueil c'est qu'il y a des pathologies importantes, sinon elles seraient chez elles, là ou chacun se trouve le mieux.
Ne parlez pas en groupe au nom de toutes les familles, j'ai vécu une expérience tellement inhumaine en famille d'accueil que je voulais en mourrir

Emilie

Chère Vie de Paix,

Il est bien entendu regrettable de lire que vous avez vécu un accueil familial décevant et compliqué.
La colère de votre témoignage me touche pour plusieurs raisons. Je crois lire entre les lignes que votre contrat a du être mal rédigé (produit hygiène spécifiques, toilettes et fréquences, organisation des visites), ou que vous n'avez pas eu la possibilité de rencontrer différentes familles d'accueil.
Il est parfois difficile d'associer des caractères et des façons de vivre. Ce qui peut vous apparaitre normal, peut ne pas l'être pour un accueillant et inversement. Il y a autant d'accueillant, de façon d'accueillir, qu'il y a d'accueillis. Nous travaillons avec l'humain, et nous même humain sommes faillibles. Lorsque je rencontre des familles déçues d'un accueil, je tente de les orienter vers d'autres familles avec des places disponibles et les encourage à visiter un maximum de lieux de vie.
On ne peut pas réussir du premier coup l'alchimie d'une vie quotidienne, d'années d'habitude, d'écart intergénérationnel, et de valeurs propres à une vie d'expériences. Parfois, je suis comme vous choquée par les remarques que je lis sur notre profession, mais je me bats aussi afin de ne pas être stigmatisée par des pratiques professionnelles très très limites d'autres accueillants. Dans chaque profession, il y a de bons partenaires et de mauvais. La notre n'est pas exclue... mais dans ce cas on peut aussi considérer qu'il y a des accueils extraordinaires et d'autres bien plus compliqués (pathologie, handicap mis à part) qui relèvent aussi du caractère de la personne.
Enfin, je ne crois pas que nous soyons sectaires au point de laisser croire que nous cautionnons + de 10.000 accueillants familiaux dans leurs pratiques. Si je ne me trompe Famidac comptait 898 adhérents accueillants en 2013, ce qui correspond à moins de 10 % de notre profession ; son site publie régulièrement des documentations sur la maltraitance, ou sur des pratiques "limite" de certains de nos confrères.

Quelques exemples, mais en cherchant un peu le site est une mine d'info :
- Maltraitance : prévenir les abus par négligence ou omission
- Une famille maltraitante, l'autre formidable...

J'espère vous avoir éclairée et que vous n'assimilerez pas votre malheureuse expérience à des pratiques générales. Je vous souhaite un bon rétablissement.
Cordialement,Emilie

Le Tuc

comme je vous comprend !!!
suite au suicide de mon père en 2010, ma mère est tombé malade (cancer du colon) ; ma soeur l'a accueillie pendant le traitement (radiotherapie, chimio,...) mais n'a pu tenir, ayant elle aussi a cette epoque un mari handicapé, décédé depuis.
Elle faisait litteralement péter les plombs a ma soeur, je l'ai donc récupérée depuis 4 ans maintenant et elle me fait vivre l'enfer : quand je lui demande pourquoi elle est méchante, elle me répond qu'elle ne voit pas de quoi je parle !!!! une vraie tatie danielle qui me critique dès que j'ai le dos tourné auprès de mes amis, qui se plaint de mauvais traitement a personnes agées, une vraie peste qui ne veut pas partir en maison de retraite a 80 ans mais qui ne veut pas vivre seule!!!
on ne sait plus quoi faire, elle nous use mais nous n'arrivons pas a trouver de solution, du coup toute la famille est énervée et on vit comme ça depuis 5 ans !!!

Fmarie

Vous avez beaucoup de chance, Emilie, d'avoir connu des personnes âgées gentilles . Tout le monde n'est pas dans votre cas malheureusement.
Nous avons accueilli ma belle mère  elle me fais une vie d'enfer et pourtant on ne l'a jamais laissée. Elle a pourtant tout fais pour me diminuer le plus qu'elle pouvait, me rendre responsable de tout ces maux. J'ai fait une dépression et beaucoup de sacrifice et avec ses médisances, j'ai subi le mépris de ma belle famille.
C'est facile de juger les gens quand on a pas vécu ce genre de situation. Mais moi je ne m'en suis pas débarrassé en maison. Nous ne partons plus en vacance. Nous ne mangeons jamais dehors l'été car elle n'aime pas le soleil, je ne vais pas souvent voir ma propre mère car on ne peut la laisser seule et qu'elle ne veut pas partir.
C'est infernal et dur à vivre. Elle me prend pour sa rivale et trouve tout ce que je fais mal et critique tout. Sans parler de son agressivité verbale. Elle me critique auprès de sa famille et me fais passer pour une incapable et une véritable idiote. Avec mon mari, il y a eu des moment très dur dans notre couple. Je suis même en recherche d'un appartement pour moi.
Alors il faut éviter de culpabiliser les autres personnes. On veut faire du mieux que l'on peut mais nous aussi on est des êtres humains avec nos limites et aussi une vie...

Philippesaturne

Bonjour,

il me semble que beaucoup de problèmes viennent du fait que la personne âgée se replie sur elle-même.
Pas de contact = perte des repères sociaux. Oui l'autre est la limite et si on franchit la ligne rouge l'autre nous le signale souvent désagréablement  et à la limite c'est tant mieux.
Si on vit seul on n' a plus de limite.

Il est souvent là le problème n°1.

lilette62

Bonjour à tous,
je vous expose mon problème : depuis le retour de vacances (1 mois) mon accueillie se promène dans la maison sans  s'habiller ; j'ai 2 hommes handicapés à la maison !
Elle tente de se servir un café sans le demander, elle à très peu de force et risque les brulures, ouvre les portes des pièces y compris l'accès aux escaliers du sous sol et risque de tomber (pas d'équilibre, elle se tient aux murs pour marcher). Ouvre les robinets, détraque sa télé, décroche mon téléphone... bref une surveillance de tous les instants et je ne sais comment résoudre ces soucis, je sais que nous ne pouvons pas fermer la porte de la chambre ni l'attacher mais comment fait-on au quotidien pour s'occuper des autres personnes et faire notre travail - cuisine etc en toute quiétude ?
Merci de vos idées

roxane

Bonjour  Lillette,
les troubles du comportement de la personne âgée ou handicapée ne sont pas anodins; une personne qui est bien aujourd'hui peut être très perturbée le lendemain. La situation que vous décrivez est dangereuse pour cette dame, pour les autres accueillis et pour votre famille. La solution pour ce problème est peut-être d'ordre médical ; il existe des traitements pour ce genre de pathologie.
Il vous faut contacter au plus vite son médecin traitant. Ensuite, suivant l'évolution, il vous conviendra de prendre les mesures adaptées.
Notre travail n'est pas toujours facile mais je pense que nous ne sommes pas infaillibles et que nous avons nos limites.
Bon courage !

marie45

Bonjour,

Nous sommes face à une situation à peu près insoluble... Il s'agit d'une personne qui en quelques années a séjourné dans près d'une dizaine d'Ehpad différents, et presque autant de services d'urgence, et qui ces deniers temps fait des allers-retours incessants entre Ehpad et urgences (l'Ehpad l'envoie aux urgences, qui la renvoient à l'Ehpad...). Ce n'est pas une situation tenable.
Je comprends que c'est difficile pour le personnel de l'Ehpad, et le coordonnateur veut maintenant l'envoyer ailleurs, mais ne sait pas encore où précisément.
Cet Ehpad coûte près de 3000 euros par mois, est loin de chez nous et ses prestations ne sont pas formidables (c'est pourquoi il a de la place et a accepté la personne), donc tant mieux si on lui trouve autre chose, mais il est à peu près certain que le même scénario va se reproduire.
Nous avons pensé à la solution famille d'accueil, sans pouvoir en trouver une prête à l'accueillir...

C'est quelqu'un d'exigeant, qui râle et se plaint à peu près tout le temps, parle fort, voire crie, etc. Tout cela n'est pas facile à gérer au quotidien, et pas tellement compatible avec l'atmosphère ultracalme qui règle en général dans les Ehpad. Surtout, la personne ne s'y plaît pas du tout, et ne s'y plaira vraisemblablement jamais, quel que soit l'établissement.
Physiquement elle refuse de faire seule à peu près tout, de sorte qu'elle est dépendante. Elle est gavée de médocs (notamment psychotropes) depuis des années, ce qui est responsable de sa déchéance physique.
Bref, nous ne savons pas quel type de structure pourrait être envisagé, ni si une structure adéquate existe... C'est quelqu'un qui est dépendant et qui surtout veut le rester, ce qui ne facilite pas les choses...

Merci de vos « idées » !

Sema

Bonjour Marie45

Au vu de la situation que vous présentez, j'ai tendance à penser que cette dame a besoin de soins médicaux. Trouver une meilleure stabilité serait, me semble-t-il, plus que nécessaire.  Dans cet état plutôt imprévisible, je pense que sa place n'est pas en accueil familial, pour l'instant en tout cas.
Ce qui m'interpelle, c'est  ce va et vient constant, des urgences à l'EHPAD et retour aux urgences....
Je pense que que cette dame doit être prise en charge sérieusement par des professionnels de la santé, avant de prévoir une autre solution. C'est quand même aberrant ! La responsabilité professionnelle, collective, sociétale.... Où est-elle ?
De plus, cette dame ne se plait pas en EHPAD, donc un grand mal-être.
Effectivement, elle pourrait être orientée soit dans un établissement spécialisé pour personnes vieillissantes, soit en accueil familial. Mais le plus important, voir urgent aujourd'hui, c'est bien de lui apporter les soins nécessaires.
A bientôt
Sema

patoche86

Bonsoir,

J'accueille depuis 2 ans une dame assez âgée, avec qui tout se passait bien.
Tout se passait bien, parce que nous passions l'éponge sur certaines choses... nous avons surpris plusieurs fois des conversations téléphoniques, au cours desquelles elle nous décrivait en termes peu élogieux, et racontait absolument tout ce qui se passe sous notre toit, même ce que faisaient les enfants. A des gens que nous ne connaissons pas forcément en plus !
Donc, souvent elle se plaignait, de ci, de cela, sûrement pour attirer l'attention sur sa situation qu'elle veut faire croire difficile. Alors que tout le monde est aux petits soins pour elle, et qu'elle ne manque absolument de rien, elle en demandait et redemandait sans cesse !
Malgré ces paroles désagréables en coulisses, le déballage en place publique de notre vie privée, nous avons fait en sorte que cela ne nous atteigne pas, pas trop en tout cas. Pourtant, c'est une dame au caractère agréable, mais très envahissante, elle ne parle que d'elle, de ses soucis à elle, de sa famille. Et elle a toujours quelque chose qui ne va pas.
J'ai eu l'impression que tout s'est brutalement aggravé avec l'arrivée d'une autre résidente, qui nécessite des soins de nursing plusieurs fois par jour, donc qui me sollicite énormément. Une forme de jalousie est apparue, avec là encore, des mots pas très gentils vis à vis de cette nouvelle personne.

Nous avons surpris une énième discussion, durant laquelle elle se plaignait qu'on s'occupe mal d'elle, qu'elle est toujours toute seule, que si elle tombe ou fait un malaise il n'y a personne pour la secourir. C'est difficile à entendre, car précisément la veille, elle faisait un malaise et j'appelais immédiatement le 15 pour qu'elle soit prise en charge ! Elle n'a pas manqué de nous dire que nous n'étions pas "gentils" de l'envoyer à l'hôpital.
Après avoir essayé de discuter avec elle, et obtenu uniquement des "moi ? mais j'ai rien dit, j'ai rien fait, qu'est ce que vous me reprochez ?", ainsi que des "oui mais elle vous lui accordez des choses et pas à moi !", j'ai pris la décision de m'en séparer.
C'est une décision qui n'est jamais facile à prendre. Ça met tout le monde en difficulté, la famille qui doit trouver une solution d'ici 2 mois, et nous-même qui nous retrouvons en activité réduite, avec toutes les conséquences qui vont avec.
Mais, par expérience, je sais qu'il n'est pas bon de poursuivre un accueil qui prend un mauvais tour, dans lequel on ne se sent plus bien, et pour lequel la confiance a rompu net. Le huis-clos deviendrait vite étouffant, il vaut mieux s'arrêter.
Sans porter de jugement ni de diagnostic, je constate simplement que j'ai atteins mes limites, et que le comportement de cette personne n'est plus compatible avec un accueil familial.

Bonne soirée à tous,
Patoche.

Sema

Bonjour Patoche,

Oui c'est important de le rappeler "je constate simplement que j'ai atteins mes limites". Et c'est aussi montrer notre professionnalisme dans des situations difficiles ! Prendre soin de la personne accueillie, certes ! Mais aussi prendre soin de soi, de ses proches ! Cela me parait indispensable dans notre métier. Vivre ensemble, c'est aussi accepter le partage, et la différence de l'Autre. Donc chacun doit pouvoir trouver sa place sereinement !
Et c'est bien dans ce cheminement de pensée que nous pouvons apporter à l'Autre : bienveillance, patience, et disponibilité !
Je pense que tu as raison Patoche, l'accueil familial n'est plus adapté pour cette dame !

Bonne continuation Patoche !
A bientôt
Sema

hugonnier

Bonjour Patoche,
Sage décision que je comprends parfaitement pour en avoir fait les frais il y a 3 ans. Il est difficile de continuer dans ces conditions pour le bien-être des autres accueillis et de notre foyer.
bon courage.
Bénédicte.

G27

Avec tout ce qu'on entend par le manque de prise en charge des personnes âgées en maison de retraite par un manque de personnel.le conseil départemental devrait nous manger dans la main au lieu de nous faire des réflexions et de la  provocation voir de l'abus de pouvoir. Pour ma part  mes deux mamies sont heureuses malgré les conneries que le cd nous pond !!! On devrait tourner un reportage pour montrer comme nos mamies sont heureuses et montrer le chantage et la provocation des infirmiers et assistantes sociales.

Sema

Bonjour G27

Oui vraiment inadmissible !
A ce niveau-là, autorisez-vous à les remettre à leur place ! L'infirmier a ses missions, et  l'assistante sociale aussi ! Ces personnes ne sont pas des accueillants familiaux, et comprennent vraiment peu, ou pas, notre métier dans le quotidien (24H/24H) !
Et de surcroît, elles n'ont pas les pleins pouvoirs, et n'ont pas la science infuse !  Comme décider à la place des personnes âgées, et imposer des directives à l'accueillant.
C'est un travail de partenariat, d'échanges, d'écoute, et de complémentarité, et ce, dans l'intérêt de la personne accueillie.
Courage, G27
Sema

shepy

Bonjour,
Je ne sais pas vers qui me tourner,
Depuis environ 2 ans, ma mère (elle vit avec moi depuis trés longtemps) qui a aujourd'hui 83 ans, a commençé a avoir de plus en plus de problemes de mémoire (pas juste oublier ses clefs), son medeçin traitant nous a conseillé une consultation mémoire .
A la fin de la consult,(en aout 2019)  le medeçin a entamé une procédure d'intervention de ESA AMAD, pour l'aider un peu, mais elle lui a clairement dit qu'elle n'en voulait pas,
Une longue liste d'attente plus le confinement, la consultation devrait avoir lieu jeudi.
Entre temps elle a passé une IRM du cerveau, c'est juste un cerveau de 83 ans, pas d'alzheimer, pas de micro avc, etc...mais le temps a fait son oeuvre, elle reconnait tout le monde, sauf moi, qui vit avec elle. Je m'appelle Fabienne, mon surnom c'est Faby, mais elle a commençé a penser qu'il y avait Faby et Fabienne, et avec le temps, elle pense qu'il y a aussi une 3eme personne.
Chaque jour, selon qui elle croit voir, j'ai droit soit a des mots d'amour, des menaces, des insultes...
Je n'ai aucune aide de personne, ma soeur ainée m'as juste dis de me coller un post-it sur le front avec mon nom...
Elle m'appelle au boulot pour m'insulter continuellement, ,et comme elle est diabétique, je réponds a chaque fois au cas ou elle soit en hypo...
Bref, je pleure pratiquement un jour sur deux, et la, je lui ais dit que ESA AMAD passait jeudi, elle me hurle dessus depuis une heure, menace de se suicider,
Enfin, un dimanche comme les autres, et je pleure , et elle m'insulte parce que je pleure...
Je ne sais pas vers qui me tourner, son toubib s'est contenté de me jeter un nom sur un post-it, une asso Alzeihmer ,
Une autre personne m'a conseillé une assistante sociale, mais ma mère ne veut pas en enttendre parler et j'ai lu que je ne pouvait pas la forcer.
Je ne sais plus quoi faire, il n'est pas question de la faire interner, mais je voudrais que la situation soit plus facile entre nous, plus agréable, j'en ais marre de pleurer, et de la faire pleurer...
ESA AMAD, il font quoi ??
l'assistante sociale, elle fait quoi ??
et moi, je fais quoi ??
svp... je commence a lorgner la boite de lexomyl...
svp, j'ai besoin de conseil,mais personne n'a l'air de comprendre ce qui se passe...

Domi18

Bonjour shepy,

"... personne n'a l'air de comprendre ce qui se passe..."
Pourquoi voulez vous "comprendre ce qui se passe", ça changera quoi, une fois qu'on vous aura donner un nom pour identifier son comportement ?
Si ce n'est pas la maladie d'Alzheimer il s'agit, de toute évidence, d'une maladie dite "apparentée Alzheimer" c'est à dire une forme de démence.
Ma grand mère n'était pas reconue Alzlheimer mais apparenté, d'après le neurologue, mais ça ne changeait pas grand chose. A 85 ans Elle ne dormait pratiquement plus, s'en prenait à quiconque l'empêchait de sortir à tout heure de la journée et de la nuit, pour "prendre son train", "aller à l'école", "voir sa mère" (décédée depuis longtemps), de sa fenêtre elle voyait des personnes dans sa cour qui lui volaient ses prunes (bien sur il n'y avait personne) elle pouvait même les décrire : "Si, si...regarde celui là avec son chapeau et l'autre la-bas il a même un seau à la main" et bien non... j'avais beau regarder comme elle à la fenêtre je ne voyais personne car il n'y avait personne. Selon elle, je ne lui rendais pas le linge que je lavais et repassais.....je le lui déchirais et elle me montrais des morceaux de tissus dont elle se servait pour le ménage et j'en passe.
Ce qu'elle avait ? tout simplement 85 ans !
Son médecin vous à donné le nom d'une association Alzheimer, oui il a bien fait ! Il faut vous mettre en rapport avec elle. Au moins dans un premier temps vous déculpabiliserez car vous verrez que vous n'êtes pas la seule à vivre ce genre de chose. La grande majorité des personnes âgées, un jour ou l'autre, comme on dit, "perdent la tête" !  
Vous dites :" Une autre personne m'a conseillé une assistante sociale, mais ma mère ne veut pas en entendre parler et j'ai lu que je ne pouvait pas la forcer".
 Le mieux est de ne pas la contrarier, inutile de vous confronter l'une à l'autre, ça ne sert à rien d'autre que d'aggraver les choses. Vous faites comme vous voulez faire et comme il faut faire, en contournant les difficultés au lieu de les affronter. L'assistante sociale ne vient pas voir votre maman, elle vient "vous voir". Vous êtes Faby et si Fabienne il y a aussi et bien Fabienne est à son travail ou partie faire les courses.
L'important c'est de l'apaiser le plus possible, pleurer ne résoudra rien. Quant aux EHPAD heureusement ce ne sont pas des internements, loin de là.!
L'assistante sociale saura vous proposer des solutions pour vous aider et surtout vous soulager un peu. Lorsqu'un parent est atteint de démence l'aidant familial est très vite en grande souffrance. L'implication quotidienne de l' aidant naturel a des conséquences sur sa santé et engendre aussi un bouleversement de sa vie personnelle et professionnelle.
Bon courage.
Courtoisement,

Marlène

Bonjour Shepy,

Je n'ai pas grand chose à ajouter aux conseils plus que judicieux de Domi.
Si ce n'est de ne pas prendre les agressions verbales de votre maman de façon personnelle.
Les personnes âgées atteintes de démence sénile voient, entendent des choses qui n'existent que dans leur tête. Mais cela existe pour elles! Si on se met 2 secondes à leur place, on comprend aisément que nier ce qu'elles voient les plonge dans un désarroi total.
J'ai accompagné un monsieur atteint de démence qui criait régulièrement par la fenêtre : ben biensûr ! Des chapardeurs visitaient son jardin! Lui dire que je ne voyais rien le plongeait dans une immense tristesse... alors, je sortais mon fusil à plomb imaginaire et je leur promettais de leur faire chauffer les fesses. Résultat : Le monsieur éclatait de rire et s'exclamait avec un grand sourire "Bien fait pour eux!"
Et elles ressentent des émotions qui sont décuplées aussi. La tristesse, la colère, le désarroi les submergent vite. Votre maman peut crier, vous dire des horreurs... Mais ce n'est pas à vous qu'elle s'adresse... Fabienne? Faby? La troisième? Une autre? Elle ne sait pas. Mais, s'il vous plait, ne le prenez pas pour vous, contre vous.
Vous avez besoin d'aide et une asso spécialisée, une assistante sociale peuvent vous aider, vous aiguiller, vous soulager.
Essayez de ne pas annoncer longtemps à l'avance les visites, votre maman a peur, elle ne sait pas ce qui l'attend.
Essayez plutôt de lui tenir des discours rassurants, juste avant leur arrivée : "Aujourd'hui, je reçois de la visite de personnes très sympathiques". Si votre maman pose des questions, dites : "J'ai besoin d'aide". Si vous la sentez se crisper, avoir peur, dites : "Ne t'inquiètes pas, ils viennent pour moi."
Je suis une fervente de la sincérité et de la vérité à tout prix. Mais pour autant, avec ces personnes âgées perdues et effrayées, j'use allégrement de non-vérités. Par exemple, vous êtes Fabienne, Faby et elle est agressive, même si elle ne vous reconnait plus. Alors, pourquoi ne pas être une amie de Fabienne? "Bonjour Madame, je suis Manon et je suis là pour vous aider....."
Le but est de vous protéger tout en la rassurant et en l'aidant.
Mais faites vous aider, vous, Fabienne, et vite! Ce que vous vivez est intensément difficile et je suis, nous sommes, de tout coeur avec vous.
Chaleureusement,
Marlène

Laurent

Bonjour à tous,
Je viens de lire les 3 pages de ce fil qui remonte à 2005 et initié par  Fro. En préambule, je tiens à souligner que nous sommes confrontés  aussi à ce problème de "dénigrement" effectué par l'accueilli. Au fil de ce post très instructifs et parfois touchant se détachent des témoignages n'ayant pas de rapport avec le cas initial évoqué par Fro.
En premier lieu, ne mélangeons pas tout. Nous ne pouvons faire le  parallèle avec les liens familiaux unissant des parents et ses enfants et ceux des accueillants, qui malgré la meilleure volonté du monde ne peuvent avoir le même regard sur la personne. J'ai lu les différents témoignages, des proches confrontés à la maladie d'Alzheimer touchant leurs parents que dire....  Je sais la souffrance que cela engendre, et bien évidemment avoir de la compassion envers eux.
J'ai lu aussi, des témoignages reprochant aux accueillants familiaux leur manquent d'empathie, voire l'appât du gain. Mais ceci n'a qu'un lointain rapport avec la question initiale.
Alors, que faire lorsque que nous sommes confrontés à une personne type "Tatie Danielle" ?  
Je ne rentre pas dans les détails mais de toute évidence cela va parfois très loin.
Alors, oui, nous les accueillants familiaux sommes près à d'énorme concession mais jusqu'où ? Je ne connais pas la frontière.... Bonne journée

cyre

oh Mon Dieu! je lis les 1eres lignes et je m'aperçois que ma mère a dit les mêmes choses à ses fils contre moi sa fille.

NOTE DES MODERATEURS : vous devriez être plus précise car comme cela votre post est difficilement compréhensible. Merci de compléter votre propos.