Les limites matérielles ou médicales de l'accueil familial

Démarré par Martine, 23 Juillet 2005, 09h38mn

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Martine

Bonjour à tous
La personne que j'accueille a été hospitalisé, elle sort en début de semaine mais son état de santé nécessite la pose de poche pour s'alimenter ; l'hôpital me demande de le faire, cela demande une surveillance de l'appareil durant 15h et une manipulation dont je n'ai pas la formation.
Est ce que cela relève de travail de famille d'accueil ou doit-il rester hospitalisé le temps de son traitement ?
Merci de tout vos conseils
Martine
 

jean82

C'est un peu comme tu le sens...
J'ai connu des AF qui allaient jusqu'au bout (avec un concours médical et infirmier pluridisciplinaire) et d'autres qui refusaient cet état de fait... C'est plus qu'une histoire de formation...
En attendant, tu vas là ou tu te sens capable d'aller, sans plus...
Et si tu ne te sens pas capable alors refuse ! rien ne peut t'être reproché ! mieux vaut un accueilli hospitalisé (car tu n'es pas un hôpital) qu'un accueilli malade et mal positionné. Le principe de précaution si cher à certains s'applique dans son intégralité pour toi.
Le diagnostic médical est incontournable... sachant que la décision finale appartient à la personne accueillie (ou ses représentants légaux).
Pour toi, vois toujours ce que tu considérerais de mieux pour elle... quelque part ce que tu ferais pour les tiens.
Courage et à ton écoute
Jean

roux

bonjour, je ne connais pas votre site je vous écrit donc tout a fait par hasard.
je suis allée voir ce jour ma grand-mère qui est placée depuis peu dans une famille d'accueil dans le gard et je voulais savoir si il est normal que l'on ne puisse pas la contacter par téléphone et plus aucun contact avec les autres résidents car ses repas sont prit dans la chambre elle est donc seule toute la journée et de plus sa chambre est située dans la continuité d'un couloir ce qui fait que si elle veut sortir que se soit a l'extérieur il y a des marches a descendre et encore plus si elle veut aller au salon il y a 7 marches a monter et comme elle a besoin d'une tierce personne pour se déplacer avec un déambulateur elle ne peut donc pas sortir de sa chambre.
comment peut-on donner un agrément a une personne qui pour moi n'a pas de conformité à l'accueil des personnes agéees ?
j'en ai discuté avec mes parents et pour eux c'est le prix 1350 euros par mois c'est pas cher ; mais où est le respect de la personne âgée ? car c'est l'isolement complet pour ma gran-mmère.
J'espère avoir une réponse, merci d'avance.

Leslie

Bonjour,

Je vais essayer de répondre à vos questions.

Pour ma part il ne me parait pas normal que vous ne puissiez pas joindre votre gran-mère par téléphone, avec une exception : qu'elle soit malentendante (souvent chez les PA).

A priori, vos parents savaient qu'il y avait des marches et qu'elle ne pourrait pas déambuler sans une présence.
D'autre part pour être accueillant, il n'y a aucune norme, si ce n'est une chambre de 9 m² pour une personne et 16 m² pour 2, avec un point d'eau à proximité (sdb).
Mais ceci dit c'est à l'accueillante de l'aider à se déplacer car elle a accepté votre grand mère avec ses difficultés. Un(e) accueillant(e) doit poser des limites aux handicaps en fonction de ses capacités, sa force de caractére etc. Nous avons fait le choix lors de la rénovation de la maison de supprimer toutes les marches côté des accueillis.

Quand aux prises de repas je dirais que ce n'est pas tout à fait normal puisque c'est de l'accueil familial. Par contre de mon côté nous prenions les repas du midi tous ensemble mais le soir les papis, mamies et mes enfants soupaient ensemble et moi seule avec mon mari une fois que tout le monde était au lit.
D'autre part il m'est arrivée d'avoir des PA atteintes de maladie d'Alhzeimer, démences séniles. Ces personnes pouvaient être très bien et à un moment disjoncter, et bien là pour le bien des autres pensionnaires et de nous même je préférais les isoler un peu.

Dans le sujet "droit de visite" j'ai aussi expliqué des choses mais je n'ai pas précisé que les PA avaient leur propre salon pour recevoir et de cette façon l'intimité de chacun était préservée.

Leslie

anita Delgado

à Mr ou Mme  ROUX:
Bonjour, dommage que vous n'ayez pas mis votre prénom de mon coté je me nomme Anita et mon époux Alain
Vous avez tout à fait raison de rouspeter car pour nous l'acceuil passe d'abord par le respect et la dignitée de la personne agé et surtout le non isolement ; de notre coté nous sommes en construction d'une maison ou nous pourrons acceuillir 2 personnes, nous y avons prévu 2 chambres de 15m² + 6m² de salle d'eau à l'italienne + TV, le tout au bout d'un petit couloir en 90, accès direct dans la salle à manger ; la cuisine y et ouverte car nous voulons un contact avec nos hôtes, mais nous rencontrons énormement de difficulté pour les autorisations et les critéres d'accessibilité (tout est ah oui ! ah oui ! c'est super mais cela s'arréte là).
et vous avez raison je ne comprend pas que votre grand mére soit là, il est évident que les maisons médicalisées sont très chères et innaccessibles, on se demande pourquoi nos parents ont cotisé.
a bientot, anita et alain

Joëlle33

Bonjour "Roux",

Vous avez raison de vous poser des questions car, après tout, de même qu'il y a de bons et de mauvais artisans, il peut y avoir malheureusement de mauvaises familles d'accueil et c'est regrettable parce que de tels témoignages jettent l'opprobre sur l'ensemble de la profession. Pour l'usage du téléphone, peut-être faudrait-il équiper votre grand-mère d'un téléphone portable facile d'utilisation, à grosses touches, le plus simple possible, avec un ou deux numéros pré-enregistrés de manière à ce qu'elle ait une autonomie de ce côté-là.
En ce qui concerne les repas, ce n'est pas normal, à mon avis, qu'ils ne soient pas pris à la table commune avec les autres résidents et que votre grand-mère se retrouve isolée dans sa chambre du matin au soir. Si elle ne peut se déplacer, c'est à l'accueillant de l'aider et de jouer le rôle de la tierce-personne. L'argument de l'accueil au rabais ne tient pas, on peut faire un travail tout à fait correct pour 1350 euros par mois ! Maintenant si vous avez le sentiment que votre grand-mère n'est pas heureuse dans cette famille, il ne faut pas hésiter à chercher une autre famille plus chaleureuse ...
Cordialement,

Roux Fabienne

Bonjour, je vous remercie de votre réponse, vous faites tous les emménagements nécessaire chez vous pour que la personne accueillit se sente bien. Je suis moi même en contact avec des personnes âgées en struture je vous assure que je préfèrerais que ma grand-mère soit en maison de retraite que dans cette famille d'acceuil. Je dois avoir prochainement des adresses de famille d'acceuil je ferais donc le nécessaire pour la sortir de là, si je pouvais la prendre chez moi je le ferais mais je n'ai pas la place.

Pour Leslie,

Je vous remercie d'avoir répondu, ma grand-mère entend tout a fait bien, son seul problème est qu'elle a un peu de mal a se déplacer je dis un peu car je cotoie moi même des personnes âgées et elle peut se lever seule mais en raison de risques de chutes elle a besoin d'un déambulateur et c'est vrai que vu l'isolement qu'il y a dans cette famille d'acceuil cela me révolte. Mes parents n'ont pas visité les lieux ils ont fait confiance à l'infirmière qui s'occupait de ma grand-mère car c'est elle même qui est soit disant agréée. Je vais faire en sorte de lui trouver une autre famille d'acceuil ou elle pourra "participer a la vie de famille".

Pour Joëlle,
merci pour votre réponse, je ne vais pas hésiter a chercher une autre famille d'accueil car cela m'a révoltée car c'est l'isolement complet pour ma grand-mère. J'attend des réponses a proximité de chez moi pour pouvoir la changer de lieux.
Amitiés Fabienne

Bernadette 23

Bonjour à tous,
Je vais très régulièrement sur ce site afin d'obtenir le maximum de renseignements sur cette profession, et je ne suis pas encore intervenue. Actuellement j'en suis au tout début, car nous rénovons notre maison d'habitation (ancienne ferme) et créons de ce faite 3 ch au rdc dont une accessible pour personne à mobilité réduite.
Le message d'Anita Delgado m'interpelle :
"nous rencontrons des difficultés pour les autorisations et critères accessibilités" Quels sont les organismes qui vous mettent des barrières ?
Je pensais qu'il fallait faire visiter les lieux et communiquer le plan de construction :
- au conseil général,
- à Association des Paralysés de france (qui m'ont fait parvenir les normes pour les PMR afin d'établir notre plan pour le permis de construire et qui suivent de très près les travaux, dès qu'ils sont commencés)
Qui d'autre est concerné pour l'aménagement de chambres d'accueil ?
Merci d'avance de vos infos supplémentaires.
A bientôt

\"La copine d\'Henri\"

Bonjour Bernadette

Inutile de vous affoler :) !!! En accueil familial, les exigences pour les chambres ne sont pas énormes. Elles doivent faire partie de votre domicile, compter 9m² pour une personne ou 16 m² pour deux, avoir le chauffage et des sanitaires à proximité. Autrement dit ... des chambres qui ne sont pas ni des taudis ni des cabanes au fond du jardin ;) !!!

Bien sûr, vous pouvez agrémenter les chambres de votre domicile comme bon vous semble. Les seuls à apprécier et évaluer l'utilité des aménagements que vous y apporterez seront le Conseil Général (pour l'agrément) et les personnes que vous accueillerez (après agrément).

Des chambres spacieuses, au rez de chaussée, avec sanitaires accessibles aux personnes en fauteuil et accès direct sur un grand parc arboré, seront sûrement très appréciées. Mais si ces mêmes chambres ne communiquent pas directement avec vos pièces de vie communes, elles risquent de ne pas être agréées par le Conseil Général dans la plupart des cas.

Bon courage et bonne réflexion
    "La copine d'Henri"

francoise

bonjour.
ayant une personne agée  qui tombe la nuit  j'ai, sur avis médical et avec l'accord de la famille, dû opter pour une ceinture médicale de lit. son état mental se dégradant, cette personne  arrache  tout, à savoir linge de lit, garniture etc.
toujours avec accord du médecin et de la famille, j'envisage désormais les moufles médicales. L'AS me dit qu'il faut faire parvenir un  justificatif aux services de la DIDAMS
est-ce vrai ??? merci

guillaumy

la contention chez un malade est sur prescription médicale journalière
le mieux serait de mettre le matelas par terre et d'enlever tout ce qui pourrait blesser autour de cette personne.

Annick (Rennes )

j'ai fait une mauvaise manip et mon message semble avoir disparu !

je disais,
Bonjour Françoise,
J'ai eue une mamie qui enlevait tout y compris ses garnitures.... Evidemment ça donne bcp de nettoyage au petit matin et voir en pleine nuit!
Sa famille à acheté des grenouillères (ça coute cher) qui s'attachait par un système de fermeture éclair dans le dos,
vendues en pharmacie et dans les magasins spécialisés ; mettre le matelas par terre, mais,  si elle se lève, elle tombera !
Bon courage
Annick

francoise

bonjour guillaumy et annick. le systeme grenouillere je connais  et même en mettant la fermeture ds le dos ,ma personne agée arrive a l'arracher.  elle s'acharne sur les coutures jusqu'à ce qu'elle arrive  à percer  . et le matelas parterre ,je ne suis pas sûre que, si au petit matin il y a un controle, cette solution soit approuvéé par les services sociaux ,même si effectivement c'est la meilleure  des solutions pour éviter les chutes .je me suis donc renseignée pour les moufles médicales.le systéme est tt bête !cela ressemble à un gant de cuisine avec un systéme d'attache par autogrippant et bien évidement qui à un coût et pas pris en charge  merci à vous     françoise

Annick (Rennes )

Pendant 5 ans j'ai eu la grand-mère de mon mari qui nous a pourri la vie, même les gants elle arrachait ! elle arrachait tout et arrivait a se retrouver uniquement sur le matelas, le reste était par terre et souillé.
Elle se barbouillait partout, visage, cheveux etc.... y compris le lit les murs draps, couvertures etc... on est obliger de jeter après !
Je ne savais plus par ou la prendre. Si elle avait été une accueillie j'aurai mis fin au contrat immédiatement.
Au quotidien, c'est usant et  déstabilisant voir dégradant pour soi. On est amené à passer son temps à nettoyer des cochonneries immondes.
Désolée si je choque !....
Bon courage à vous, Annick

Mary

Je n'ai de conseil à donner à personne. Cependant à prendre des personnes trop dépendantes, notre métier peut devenir galère. Il faut peut-être rester raisonnable et ne pas prendre des cas trop lourds afin d'exercer ce métier de façon sereine, et ne pas s'essouffler dans le temps. Mais ceci reste mon avis.
Bon courage à tous

francoise

bonjour à vous
Annick ce que vous décrivez, j'ai au quotidien avec 2 personnes. Une qui  ne se rend compte de rien c'est son état  de santé qui fait que, et l'autre personne, qui le fait  à chaque fois que son fils vient lui rendre visite et qui me dit clairement se fiche du fait que je rouspète. Donc effectivement beaucoup de temps à nettoyer  et beaucoup de perte. Non Annick, moi vous ne me choquez pas. il est vrai qu'à la longue c'est usant. Mais je les ai avec moi depuis 5 ans et je sais que ça ne va pas aller en s'améliorant. Mais j'ai la chance d'être bien épaulée et secondée par les familles ce qui n''est pas toujours le cas
bon courage à tous, Françoise

Annette 24.

Bonjour Françoise,
Ayant été confronté à ce genre de situation, je peus vous indiquer une façon de faire des gants solides et non couteux qui empêchent un déshabillage intempestif et sale.
Prendre une manche d'un vêtement souple et solide (genre jogging), coudre le bout, et à la hauteur du poignée faire coulisser un lien que vous fermer vous même à double noeud.
La personne malade ne peut plus tirer avec son autre main sur les liens. Elle a des mouffles.
A ce stade d'une telle agitation, il serait peut être bon de demander au médecin traitant la solution calmante efficace afin qu'elle et vous passiez de bonnes nuits reconstructrices !!!.
Cordialement
Annette24

joelle

je suis famille d'accueil depuis 2000
j'ai accueillis une handicapée mentale agee de 51 ans l'époque en 2001
Je la nommerai monia cette derniere avait pour tutrice sa mère, je dirai le vrai gros problème c'est que le cordon ombilical n'étais pas a son terme pour cette famille.
monia été assez facile a vivre agréable mème, mais voila quant la mére arrive chez moi a n'importe quel moment pour prendre monia, pour quelque jours, et la raméne au bout de 2 jours, a cause que sa fille devenait trés difficile pour elle a gerer compte tenu de son age.
De plus, il fallait aller chercher monia a mi chemin c'est à dire a 30 km quant sa mere avait décidée , du jour, de l'heure, et de la date, sans rénumération.
Au bout de 8 mois je dis stop, a force c'était plus gérable, et a partir de ce moment la, nos relations devenais de plus en plus dur a supporter, 3 mois aprés je résilie le contract, c'est la faute du fameux cordons ombilical, rire et puis les rapports tendus entre la mère et moi.
J'ai pas voulue dépassée mes limites , en me protégeant moi, et  une autre personne accueillie.
Faut toujour mettre des limites a ne pas dépassée pour le bien etre de la famille d'accueil, et les accueillants.
Et depuis j'ai 2 personnes handicapées adultes, je respecte toujours mes limites, sinon je fais appel aux médecins et au CG ou des infirmières, sinon sa sa passe bien, et ses handicappées sont complémentaires a eux deux, ils ont une complicités et s'entraides entres eux.
Pour résumer, nous sommes des proféssionnels et notre devoir et de veiller a leurs bien etre surtout nous prendre en charges nous memes pour pouvoir mieux les protéger, je pense moi que vous donnez le meilleur de vous memes, et que ces accueillir ont besoins de nous, c'est un choix que nous avons fait, et nous avons pas droit a l'erreur et nos vies peut basculer du jour au lendemain n'oublie surtout jamais sa, nous sommes responsable de ces malade et nous l'assumons bien. moi je suis fier de mon boulot ca m'apporte beaucoup psychologiquement
Courage a vous tous. Une pensée toutes ces familles d'accueils qui apportent beaucoup  a ces malades
merci de vos petit courrier
joelle du 25

huet pat

bonjour a toutes et tous
moi je    suis  famille d' accueil  depuis 1 an  j'ai un accueilli depuis 9 mois et voila j'ai décidé de ne plus le garder aprés mure
réflections car je n'en peu plus a cause de ses parents car mon accueilli devient impossible a chaque départ chez lui aussi biensur les parents par eux mme. pourtant j'était trés souple avec les horraires et jours de visites et il y avais toujours des changements .(panne de voiture.pas d'essence,pas a manger) et maintenant ne rien lui apprendre .surtout sortir le plus souvent possible au cinema ou autre donc j'ai compris qu'il ne faut pas se laissé faire et maintenant cela me servira pour la prochaine personne accueillie .j'avais un doute sur mes capacités mais heureusement que mon assistante et psychologue du cg mon dient que j'avais fais un bon travail car il a appris bien des choses mais moi je ne veut plus me battre avec les parents.
merci de m'avoir lu.

fleur

bonjour, pour ma part, je pense qu'il y a  réflexion , le travail de la famille d'accueil et ses limites, parfois il faut savoir passer la main et ne pas insister pour garder certains pensionnaires  que nous ne pouvons n'y n'arrivons à accompagner au quotidien, il faut les faire placer dans des institutions adapté, quand nous arrivons au stade de devoir soit les attacher ou les faire dormir par terre est-ce là notre rôle, sommes nous formé pour ça, c'est personnes peuvent t'elles êtres mises en contacts avec les autres pensionnaires ou notre famille (enfants, petits-enfants) sans risque.
Attention à la pression des familles pour que nous gardions leur parent, ne pas céder, car nous y perdrions notre santé et ne pourrions continuer dans cette professions.
Je suis accueillante depuis 9 ans avec trois agréments, on apprend à se protéger avec le temps,
Bon courage pour vos choix et vos futures décisions.
Fleur.

nédélec josette

Bonjour,

Je souhaite avoir une réponse à la question suivante : l'accueillante de ma soeur 77 ans, placée en maison d'accueil, a décidé de ne plus la garder au prétexte que ma soeur ne dialogue pas avec elle, est-ce normal ?
Nous sommes dans l'embarras, car elle a fait cette réflexion devant notre soeur, ce que je considère comme une faute professionnelle. Devant l'étonnement d'un de nos parents qui était sur place elle lui a dit : Vous n'avez qu'à la prendre chez vous ! Je suis chez moi, je ne tolère pas qu'on ne me parle pas.
Je souhaite avoir votre avis - Je pense que cette personne ne mérite pas un agrément.
Merci pour vos conseils.

Domi18

Bonjour,

Si cette accueillante trouve l'accueil trop difficile, c'est à elle d'y mettre fin en vous adressant un courrier recommandé avec accusé réception assorti d'un délai de prévenance de 2 mois pour vous permettre de retrouver une autre famille d'accueil.
Si c'est vous qui, suite à cet incident, souhaitez rompre le contrat d'accueil vous devez procéder de la même manière.
Mais peut-être qu'avant d'en arriver là, serait-il bon d'engager un dialogue courtois entre vous, l'accueillante et votre sœur, afin que chacun puisse s'exprimer et connaitre la ou les raisons de ce mutisme.
Courtoisement

Jeffy01

Bonjour,

Je viens de lire le message de Josette Nedelec et voudrai lui dire que je comprends son désarroi, mais approuve également l'accueillante qui souhaite mettre fin à l'accueil de sa sœur.
Il existe différentes formes de mutisme, pour X raisons. Trop introvertie ou le courant n'est pas passé entre l'accueillant et l'accueilli, ou encore en vieillissant certaines personnes n'ont plus envie de dialoguer....

En tous cas, vivre avec une personne qui ne vous parle pas est invivable. Nous vivons avec un monsieur qui depuis plus de 6 mois ne se préoccupe pas de la famille que nous sommes. Il n'adresse la parole à personne, n'ouvre la bouche que pour se plaindre. Il n'entend pas bien OK mais quand il veut il entend. Il ne veut pas sortir, si quelqu'un vient à la maison, il recule plutôt que de s'avancer afin de saluer cette personne.

Le matin, il prend 2 bols de café, lorsqu'il a terminé le premier, pour avoir le 2ème, il ne demande pas, il grogne !!! Il descend à Midi pile et à 19h pile pour manger. S'il n'est pas servi à ces heures là, il remonte dans sa chambre plutôt que de rester avec nous. A 16H pile, il s'installe à la table ou dehors, et attend qu'on lui serve son café, sans un mot. Et s'il n'est pas servi rapidement (il faut lâcher ce que vous faites pour servir ce monsieur), il piétine d'impatience.
Lorsqu'il descend son linge, il fait comme à l'hôtel ; il pose son sac devant la porte de la cuisine et remonte dans sa chambre. Jamais en 6 mois il n'a franchi la porte de la cuisine. Si la porte de cette cuisine est fermée et qu'il veut quelque chose, il reste derrière et grogne, se racle la gorge pour se faire entendre !
Si nous sommes dehors, et qu'il arrive pour fumer, il s'installe sur sa chaise, il prend soin de se tourner afin de ne pas nous regarder. Parfois, nous jouons sur la table de la salle à manger aux jeux de société. Et bien plus d'une fois il s'est installé à côté de nous pour fumer (car il pleuvait et ne pouvait pas sortir), en prenant soin de nous tourner le dos !!!
20 fois par jour, il nous passe à côté sans jamais nous jeter un regard !!!!

Par contre en 6 mois, sa tutelle est venue le voir 2 fois, et bien à chaque fois, il l'accueille avec un grand sourire et est attentif à ce qu'elle lui dit et fait l'effort de dialoguer. Il est tout à fait en capacité de comprendre et de dialoguer mais il a trouvé un endroit où vivre et n'a aucune envie de faire des efforts. Pour lui, nous sommes un hôtel !
Nous, nous avons l'impression d'être là uniquement pour lui faire à manger, sortir chercher ses cigares, laver son linge.... et nous devons lui ficher la paix. Nous aurions peut-être dû être plus attentif car une des premières réflexions faite par ce monsieur à son arrivée chez nous fut : "je veux qu'on me foute la paix". OK OK, mais il y a des limites.

Tout ça pour dire que nous sommes des professionnels, mais ne pouvons pas tout encaisser. Car il y a ceux qui ne peuvent pas, et ceux qui ne veulent pas faire d'effort. Et lorsque ça devient trop difficile, heureusement que nous avons la possibilité de mettre fin au contrat.
Il ne faut pas oublier que nous sommes une famille et que vivre sous le même toit demande quelques efforts de la part de tout le monde sinon ce huis-clos devient infernal et invivable. Et c'est une des grandes différences entre un centre ou une maison de retraire et nous. Dans ces lieux de vie, il y a beaucoup de personnel qui se relaie, et une personne acariâtre, désagréable, muette ne dérangera personne, mais dans une maison ça devient vite étouffant, et ça plombe l'ambiance.

Mettre fin à un accueil est très professionnel, car accueillir une personne qui nous demande trop d'énergie devient au fil du temps très difficile. Nous avons besoin d'un minimum de sérénité.
Vous pouvez, comme vous le propose Dominique, entamer un dialogue courtois avec cette accueillante, mais j'imagine qu'au cours des mois écoulés elle a dû essayer de parler à votre sœur. On ne décide pas de mettre fin à un accueil avant d'avoir tenté de comprendre la raison du problème.

Et puis tout simplement, le courant peut ne pas passer entre plusieurs personnes, ou tout simplement une personne peut ne pas être adaptée à une famille mais sera mieux dans une autre. Ce n'est pas pour autant que la famille d'accueil n'est pas compétente !

Bon courage !

Domi18

Bonjour,

"je veux qu'on me foute la paix".
Cette réflexion est typique et révélatrice d'un malaise ressenti par l'accueilli  qui peut venir du fait que l'accueil familial lui a été "imposé" et n'a donc pas été suffisamment préparé en amont.
J'ai souvent rencontré ce cas en maison de retraite.
Ce qui est surtout mal vécu, c'est de devoir quitter son habitation et d'accepter de s'en remettre à quelqu'un (une personne étrangère de surcroît), d' être en quelque sorte sous surveillance et plus totalement maître de soi. Cette réaction est bien compréhensible. Ne l'aurions nous pas à leur place ?
Lors de votre demande d'agrément le CG à dû vous demander de rencontrer le/la psychologue du service de l'accueil familial.  N'hésitez pas à avoir recours à ses services pour vous aider à débloquer ce genre de situation pénible tant pour l'accueillant que pour l'accueilli.
En règle générale, lorsqu'une situation conflictuelle commence à s'installer, quelle qu'elle soit, il est préférable de tenter de la désamorcer au plus tôt, entre vous ou à l'aide d'un médiateur, par le dialogue, plutôt que de la laisser s'envenimer, devenir invivable et arriver à un point de non retour. Une bonne explication courtoise peu parfois régler bien des problèmes même si on sait qu'elle ne règle pas toujours tout.
Courtoisement

Jeffy01

Bonjour,

Ce que vous dite Dominique, est absolument vrai à savoir qu'on ne demande pas (très souvent) à ces personnes où elles souhaitent aller vivre.  Je rends visite à des personnes âgées par le biais d'association et suis face à des situations d'incompréhension, de solitude, de colère, d'amertume.... du fait de leur placement (souvent par leurs enfants) en maison de retraite. Alors je suis confrontée à ces situations que j'essaie de désamorcer et je pense avoir également une forte capacité d'écoute et de compréhension.

Nous avons le cas avec un autre accueilli qui réside chez nous depuis plus 5 ans et nous a dès le début (même encore aujourd'hui) fait subir bien des choses désagréables. Il s'était fait virer de son centre et à ce jour aucun autre centre ne veut l'accueillir, pourtant il aimerait y retourner pour avoir des copains au quotidien, une petite amie. Et nous comprenons à 100 % donc, nous connaissons bien ce genre de problème.

Par contre, le monsieur que nous accueillons a vécu en centre psy, chez sa sœur des années, dans la rue.... il se moque de l'endroit où il vit, il veut juste qu'on lui fiche la paix !

Alors je suis également d'accord avec vous, c'est le travail en amont qui n'est peut-être pas suffisant. Mais des gens comme notre accueilli sont aussi réfractaires à tout ce qu'on peut leur dire, ils veulent juste un toit. Et c'est justement aux personnes qui les placent d'être en capacité de comprendre ces personnes car ensuite, nous famille d'accueil subissons des situations très difficiles. Et rompre un contrat n'est jamais facile. Pour preuve, nous venons de mettre fin à celui-ci et la tutelle l'a fort mal pris. Mais que connait-elle de lui ?

Ensuite, discuter avec un médiateur pourquoi pas, mais ça ne résoudra rien. Vous savez, les tutelles et autre personnel médical sont présentes pour protéger ces gens et c'est très bien, mais parfois il y a de l'abus. Trop c'est trop car il faudrait aussi qu'ils soient en capacité d'entendre les familles d'accueil.

Au début où nous l'avons accueilli, nous mangions ensemble, mais les week end, seulement mon mari et moi partagions les repas. Il faut savoir garder un peu de temps pour nous. Ce monsieur, lorsque nous partagions tous les repas avec lui durant la semaine, ne nous adressait pas la parole, se contentant de regarder ce que chacun avait dans son assiette, au cas où... Par contre, le week end, alors que nous étions à table mon mari et moi, il venait s'installer pour nous parler de ses soucis de santé...

Nous en avons parlé avec la tutelle et son infirmière et cette dernière nous a répondu : "et bien laissez tomber les week end !!!!!"
Alors souvent, le dialogue est un dialogue de sourd. (voir le message que j'ai déjà mis dans "les tutelles").

Chaque personne est bien particulière et peut ou pas OU veut ou pas s'adapter. On ne peut pas leur en vouloir. Il faut simplement se demander si c'est supportable pour les 2 parties. Nous, ce monsieur est heureux : on le laisse tranquille, il fait ce qu'il veut, ne fait attention à personne et à rien, se lave quand il veut,  fume où et quand  il veut, mange très bien et en quantité, refuse toute sortie. Mais nous ?

Même si nous faisons preuve de compréhension , essayons d'instaurer un dialogue, sommes patients, gentils.... arrive un moment où plus rien n'est possible. Durant toutes ces années, nous avons accueilli des personnes avec des pathologies très lourdes, et nous avons fait face : mais vivre avec quelqu'un qui vous zappe à longueur de temps, c'est très très dur à vivre. Et malgré toute la volonté du monde, il faut vivre avec pour comprendre ce qu'on peut ressentir.

Cordialement

Domi18

Re-bonjour jeffry01,

Il y beaucoup de vérité et de bon sens dans votre analyse et je suis d'accord avec vous.  Il est bien évident que l'accueil de personnes ayant des troubles mentaux oblige l'accueillant à faire face à des situations très complexes et parfois inextricables. Dans ce cas il n'y a que 2 solutions possibles. Ou on arrive à supporter les difficultés ou on met un terme à l'accueil, ce que vous avez choisi de faire. Reconnaître ses limites est un acte de professionnel.
Ma réponse était surtout pour le cas exposé par Josette qui parle d'une personne âgées de 77 ans (qui a peut-être aussi des troubles psychiques ?). Mais si l'accueillante trouve "insupportable" qu'elle ne lui adresse pas la parole, c'est qu'elle a pu constater qu'elle dialoguait avec d'autres personnes mais pas avec elle. Enfin, c'est ce que j'ai cru comprendre.
Nous faisons un très beau et passionnant métier mais très dur.
Bon week-end,
Courtoisement

accfa

bonjour à tous

pendant un groupe de parole, la psychologue du service qui guide les familles d'accueil dans mon département nous a dit que les personnes accueillies ont tous les droits dans leur chambre parce qu'elles payent un loyer et que si la personne veut dormir avec ses bottes, on na rien a dire et que c'est ça la loi.
on a tous été étonnés et ecoeurés.
qu'en pensez-vous?

lilette62

bonjour accfa,
je ne sais pas si c'est la loi, mais il ne faudrait quand même pas oublier qu'ils sont aussi "chez nous". J'ai un handicapé qui occupe ses journées a écouter de la musique (à fond si je n'interviens pas) et une autre personne qui regarde sa télé, alors à qui donner raison, si l'un pousse le volume de la radio et l'autre celui de sa télé c'est l'enfer !!
de même s'ils payent un loyer pour la chambre je ne me vois pas pour autant tout leur permettre (nous sommes là pour entretenir mais ne sommes pas des "bonniches" - demandez donc à votre animateur si ses enfants ont tous les droits dans leurs chambres ! c'est la même chose pour nos résidents et de toute façon ça n'est pas leur rendre service que d'être trop laxistes. Ils ont aussi besoin de repères et de limites en tout cas pour ma part sachant que ce sont deux personnes handicapées.
Le jour où l'on m'ordonne de tout laisser faire je boucle les valises et arrête l'accueil familial : nous avons aussi des droits  dont celui d'être respectés dans notre maison, même si parfois les visiteurs du CG semblent aussi l'oublier.
Alors continuez votre travail de façon logique et raisonnée et laissez tomber les "bottes au lit"