maladie d'Alzheimer et l'accueil familal

Démarré par LEROY, 23 Mars 2018, 18h29mn

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LEROY

Bonjour,

Je suis à la recherche d'un placement pour ma mère diagnostiquée Alzheimer depuis un an, j'aurai aimé une structure familiale chaleureuse dans le cadre d'une famille d'accueil pour personnes âgées.
Les personnes contactées me disent que le Conseil Général n'accepte pas les personnes atteinte de cette maladie.
Je ne trouve rien de cela dans les textes que j'ai pu trouvé, quelqu'un peut il me donner des pistes.

Merci

Domi18

Bonjour Leroy,

En 2010, la Fondation Medéric Alzheimer encourageait les accueillants familaux à développer l' accueil familial temporaire, séquentiel, de jour ou de nuit de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou apparentée, en décernant à l' Association Famidac le "Grand Prix Donateur".
Il n'y a donc pas d'interdiction "légale" à ce que les Conseils Généraux refusent, d'emblée, l'accueil familial aux personnes atteintes d'Alzheimer ou maladies apparentées.
Il est cependant important, tant pour les familles que pour les accueillants, d'avoir un minimum d'informations élémentaires sur le processus, plus ou moins rapide, du développement de cette maladie, irrévercible, incurable et évolutive, qui se traduit par une démence, entrainant des comportements qui peuvent varier considérablement d'un individu à l'autre.
Aujourd'hui, tous s'accordent à reconnaitre qu'une stimulation appropriée et quotidienne du malade peu avoir un effet ralentissant sur la progression de la maladie, il est donc tout à fait compréhensible que les proches du malade recherchent le lieu et les personnes qui auront le temps et la formation nécessaires pour l'accompagner du mieux possible. L'accueil familial peut être un de ces accompagnements mais sous certaines conditions et avec ses limites.
Le premier élément à considérer est "le stade" de la maladie , maladie bien souvent diagnostiquée tardivement.  Si l'entourage familial trouve assez souvent des solutions pour parer aux difficultés premières, ce n'est que lorsqu'un stade avancé est atteint, qu' une présence quotidienne et rapprochée s'imposent, qu'il recherche un hébergement spécialisé.  
Pour l'accueil familial permanent il est bien souvent trop tard ! car l'accueillant devra faire face aux mêmes difficultés rencontrées par les aidants familiaux.  Surveillance constante, nuits difficiles, pertubation de la dynamique familiale, gène pour les autres accueillis et leur famille etc.
C'est pour toutes ces raisons que l'association Famidac soutien l'accueil familial temporaire et/ou séquentiel de ces malades, plutôt que leur accueil permanent, sans toutefois émettre de critiques envers les accueillants qui souhaitent s'engager dans ce mode d'accueil de gré à gré.  Nous leur recommandons, cependant, d'être le plus ouvert possible, avec les familles, et de les informer, avant tout engagement contractuel, de leurs limites possibles qu'ils préciseront, de préférence, par avenant, afin d'éviter toutes contestations futures,
Les familles de malade Alzheimer doivent savoir qu'un accueil "dit permanent", en accueil familial, ne le sera pas forcément et qu'ils devront peut- être, un jour, se résoudre à diriger leur parent vers un HEPAD.
C'est à eux seuls que revient le droit d'apprécier la situation au plus juste, en concertation avec l'accueillant et les services du suivi du CG, puis  de prendre la décision qu'ils jugeront la meilleure pour leur parent. D'abord, quelques années, ou seulement quelques mois, en accueil familial puis HEPAD ou ......
Bien courtoisement,