Burn out & dégoût du métier

Démarré par sophie, 28 Mars 2006, 08h03mn

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sophie

Bonjour à tous

Je vais vous sembler "légère" mais je suis dégoûtée de ce métier... et ça ne fait que 6 mois que je l'exerce.
Mon premier cas était difficile. Tout le monde s'accorde pour le dire (services sociaux, CG,...). Alors j'ai rompu le contrat durant la période d'essai (et ça n'est pas facile de se priver d'un revenu, mais il faut avoir le courage de le faire quand c'est trop lourd) sans résultat : sa tutelle a le plus grand mal à la placer ailleurs soit parce-qu'elle n'a pas le profil pour entrer dans un établissement, soit parce-qu'elle est alcoolique, soit pour d'autres raisons. Personne n'en veut.
Alors je l'ai encore.

J'ai mis de côté mes difficultés personnelles pour continuer à l'accompagner, surtout psychologiquement(elle est dépressive). Je me rends compte que j'ai beaucoup donné, en attentions, intentions, et même initiatives allant bien au-delà du rôle d'AF pour l'aider à résoudre ses problèmes. Sa situation globale s'est améliorée, son état de santé aussi et elle sait qu'elle peut compter sur nous (c'est beaucoup puisque plus personne de sa famille ne s'inquiète d'elle et ne veut la prendre en charge) mais pour quel résultat?  ELLE EST INFECTE et ingrate. Elle est capable de nous miner le foyer en peu de temps avec son mauvais caractère et ses humeurs. Je suis même sûre qu'elle ne gardera rien de bon de son passage chez nous tant elle a pris l'habitude de saboter les aides que les uns les autres ont pu lui apporter. Pour elle l'assistanat la prive surtout de sa liberté (de boire entre autres) et c'est normal que la société lui donne argent et bonnes intentions. Y'a pas à remercier qui que ce soit.

J'en suis profondément dégoûtée et je me demande ce que je fais là, à essayer d'aider mon prochain ? Est-ce pour me donner bonne conscience ?? Mes belles théories sur la société trop individualiste sont en train de s'effriter...

Mon mari est en train de faire sa demande d'agrément de son côté et nous envisageons d'accueillir trois personnes mais j'ai peur que nous fassions fausse route. Ce métier pourrait carrément nous enterrer à domicile si nous nous retrouvons avec des personnes qui auront usé notre bonne volonté. Je suis plus que dubitative sur la question. Comment faites-vous pour vivre bien en étant en huis-clos avec des pensionnaires qui ne sont pas toujours faciles ?
Il y a bien les congés (quand on peut les prendre) mais est-ce suffisant ? Comment s'aérer la tête ?
Merci de vos réponses
Sophie

Joëlle33

Bonjour Sophie,

Ce que vous avez fait jusqu'à ce jour pour cette personne est énorme et ne vous culpabilisez pas de ne pouvoir en faire davantage. Vous êtes face à une véritable maladie : la dépression et l'alcoolisme. Vous avez joué et vous jouez encore largement votre rôle, c'est certain, mais vous n'êtes pas "toute puissante" : vous n'arriverez pas à "guérir" cette personne à vous toute seule, c'est de l'ordre du fantasme. Acceptez de vous faire aider par d'autres personnes (des professionnels de santé), surtout ne restez pas seule face à votre problème ! A mon avis, votre pensionnaire pourrait trouver sa place dans un centre spécialisé en addictologie mais il faudrait vous faire aider par un médecin psychiatre. De votre côté, vous auriez besoin aussi d'une aide pour faire face à ce que vous vivez. Si vous pouviez rencontrer un psychologue de temps en temps, cela vous serait d'un grand secours ! Peut-être un jour en aurons-nous un sur le forum qui pourrait nous donner quelques consultations privées par email ??? je lance l'appel, qui sait ...
Pour un premier placement, vous n'avez pas été gâtée, c'est sûr. Vous faîtes votre métier avec votre coeur, c'est bien, mais il faut apprendre à vous protéger, vous et votre famille, en mettant une distance affective suffisante entre vous et votre accueillie, je sais ce n'est pas facile, on s'investit pleinement et il est difficile de trouver la bonne distance. Vous le dîtes vous-même : aider son prochain, est-ce pour se donner bonne conscience ? Vous êtes l'opposée de la légèreté puisque vous recherchez ce qu'il y a de plus profond en vous : le sens à ce que vous faîtes. Vous donnez beaucoup de vous, de votre attention, de votre affection et vous ne recevez rien en retour : ni merci, ni reconnaissance. C'est dur parce que vous attendez un retour impossible de la part de cette personne, du moins pour le moment. Vous êtes devant une personne très malade, totalement dépendante de l'alcool dont le système de pensée est donc différent du vôtre. J'ai, moi aussi, accueillie pendant 2 ans une personne dépendante, des médicaments d'abord puis de l'alcool, à plusieurs reprises nous lui avons sorti la tête hors de l'eau et pourtant elle est partie sans dire au revoir, son besoin de liberté était vital pour elle, pour pouvoir continuer sa consommation sans limites. Ce fût comme une paire de gifles, j'étais au bord des larmes, moi aussi je réagissais comme vous, je me disais que ce n'était pas possible autant d'ingratitude après tout ce que nous avions fait pour elle, etc ... J'ai compris plus tard. Un jour, cette personne m'a téléphoné ; à ses difficultés d'élocution j'ai compris qu'elle était toujours sous l'emprise d'une susbstance quelconque mais là elle avait trouvé le courage de venir nous dire qu'elle pensait à nous et que nous avions beaucoup compté pour elle. Nous ne l'avons pas guérie, nous ne l'avons pas sortie de sa galère mais nous avons été un "passage de sa vie" important. Il faut se contenter de cela, c'est déjà pas mal. Il y a des cas où malheureusement on ne peut pas grand chose ou du moins on ne peut pas plus : ne mettez pas la barre trop haute !
Solidairement,

sophie

Merci merci Joelle de vos encouragements. Je les prends.
 
D'ailleurs je prends tous les conseils avisés, fruits de l'expérience. Je suis jeune dans le métier mais dites-moi Joelle, et tous ceux qui me liront :
EST-CE QUE VOUS ETES HEUREUX D'EXERCER CE METIER ?
VOUS PROCURE-T'IL DE LA JOIE AU QUOTIDIEN en dehors de la satisfaction parfois toute relative de se sentir utile ?
 
J'en ai appris davantage sur la nature humaine en 6 mois qu'en plusieurs années passées dans un autre domaine professionnel. Je me dis qu'il faut être solide au-delà de la « normale », que ce métier réunit à la fois les compétences d'un éducateur, d'une infirmière, d'un psy, d'une maman et tout ça 24h/24 et que nous sommes seuls avec nos propres moyens. Il paraît que cette activité sera « professionnalisée » par des formations, mais alors il faudra oser tout aborder même les thèmes qui dérangent, et cela, pas sûr que les institutions qui nous agréent comprennent à quel point c'est important. Elles fonctionnent sur l'administratif et la théorie tandis que nous sommes sur le terrain, mains, tête et cœur investis.

Pour ma pensionnaire, sûr que je ne ferai pas plus, n'étant pas une fée, hélas. Face à ses caprices, j'ai appris la fermeté ; face à son désarroi, j'ai sollicité la bienveillance. Face à ses travers, j'ai fait appel à la tolérance (le plus dur). C'est du boulot à plein temps rien que pour une personne. C'est pourquoi nous avons décidé de préparer nos prochains accueils, osant poser des questions et faire des essais. J'ai l'impression que l'accueil est une alchimie où chacun doit pouvoir prendre sa place sans que le quotidien ne soit trop perturbé.

En tout cas, merci encore et bravo pour se site qui est source d'informations et ... d'encouragements non négligeables.
Famidaquement ragaillardie
Sophie

Henri

Bonsoir Sophie,

Effectivement, il est important de ne pas se retrouver seul(e) dans ce métier, au risque d'y laisser des plumes. En situation de face à face, un médiateur est toujours le bienvenu.

Et puis, il faut se souvenir des personnes qui enchaînent échec sur échec. Surtout quand ça pourrait aller bien ! C'est leur façon de vivre. Je rejoins Joëlle33 qui dit qu'on ne peut pas sauver le monde. Cette expérience n'est pas un échec, vous vous en rendez compte. Déjà, vous avez réussi à vous préserver, ce qui reste toujours la priorité !

Enfin, pourquoi faire ce métier ? Ne pas oublier que nous accueillons en échange d'un salaire. C'est peut-être bête de le rappeler, mais il ne s'agit ni de bénévolat, ni de sacrifice, ni de charité... etc ! Ce n'est qu'un travail, rien de plus ! A chacun de réfléchir sur ce qu'il est prêt à investir dans son boulot... Mais pensez à vous !

Bonne continuation  ! Henri

Irène

Bonsoir Sophie,

Non, vous ne semblez pas légère dans votre message, au contraire vous exprimez avec beaucoup de courage un aspect de notre profession: le doute et le découragement.
Vous avez la chance, eh oui, d'avoir eu en peu de temps  une formation accélérée et condensée, vous vous en rendrez compte dans votre prochain accueil.
En effet vous cumulez les principales difficultés rencontrées dans les accueils difficiles.
Je crois cependant qu'avant de dire que vous n'êtes pas faite pour ce métier laissez donc encore le temps vous apprendre que nous pouvons aussi avoir de grandes joies à donner à certains ce qu'ils n'ont pas eu. Car, rassurez-vous, ils existent, même si ils ne savent pas l'exprimer ils nous apportent la gratitude que nous espérons par des progrès accomplis, un équilibre retrouvé, le retour au calme.
J'ai le sentiment que vous n'avez pas eu de chance.
Je vous rappelle que (pour l'accueil social) vous êtes libre de rompre le contrat en respectant le préavis.
Car il faut savoir que parfois nous pouvons servir de poubelle, lorsqu'une personne n'est admise dans aucun établissement, on s'imagine que la famile d'accueil va faire des miracles. D'ou l'importance de bien préparer les accueils en prenant contact avec le plus de monde possible ayant connu la personne.
J'ai connu moi aussi une première accueillie des plus odieuses, toujours insatisfaite, méchante et médisante à notre égard.
Moi aussi j'ai connu le découragement, la déception de devoir cesser cette accueil et le sentiment d'être en situation d'échec.
Son départ a cependant apporté un grand soulagement à toute la famille. Famille d'accueil ne veut pas dire souffre douleur et si l'alchimie dont vous parlez n'a pas lieu, aprés un certain temps il est inutile d'insister.
A l'heure actuelle mes accueillis semblent être heureux chez nous, ils sont acceptés et tolérés car nous avons connu le pire avant eux, parce qu'ils se sont adaptés à notre façon de vivre, à nos repères et nos lois. En aucun cas il ne doit s'agir de l'inverse et la famille doit conserver son équilibre pour pouvoir aider l'autre.
Vous êtes en train de connaitre vos limites et c'est une expérience trés enrichissante. Alors courage, je suis certaine d'après votre message que vous avez le profil pour continuer à accueillir mais peut-être différemment. Vous savez à présent ce qui ne vous convient pas et ce n'est pas facile de le découvrir sans l'avoir vécu!!

Cordialement, Irène

Emmanuelle-974

J'ai pourtant 5 ans expériences dans le métier, mais là moi aussi j'ai envie de jeter l'éponge.
Ma personne âgée est très méchante ...
Elle met de l'eau par terre pour que je glisse, des paroles désagréable avec de l'énervement, voir agressivité ... et encore plein d'autre chose.
Là moi aussi j'ai un dégoût et surtout peur, pas totalement du métier mais de la personne.
Je me suis senti soutenu par la famille pendant les deux mois essais, mais après des reproches et la remise en cause du contrat.
Mais avec une personne qui refuse l'amour et l'attention qu'on lui donne, que peut-on faire?
Rupture de contrat où être vraiment dégoûte du métier...
Dans les deux cas le CG de mon département ne se tient pas présent.

sophie

bonjour Emmanuelle
personnellement, par rapport à l'agressivité de la personne,  j'ai changé de tactique: après avoir été la "gentille" , celle qui voulait lui donner de l'amour, lui améliorer l'existence, j'ai bien compris que ça ne fonctionnait pas: je m'en prenais plein la figure !
Alors, j'ai repris ma place de "dominante" : c'est moi la maitresse dans la maison, non elle. Si elle est de mauvaise humeur ou si elle me manque de respect, c'est simple, je ne lui consens aucun caprice et ne m'occupe plus de ses états d'âme. Je vaque à mes occupations. Au pire, quand elle est vraiment désagréable, je lui demande clairement et avec autorité d'aller se calmer dans son espace...  Quand je la sens dans de meilleures dispositions, alors j'entame le dialogue sur ce qui s'est passé. Une chose est sûre : il ne faut pas lâcher la garde. Certaines personnes sont comme des enfants qui testent nos limites. Il ne faut pas subir mais garder sa place tout en se rappelant que l'on a affaire à une personne plus démunie par certains côtés. Nous sommes là pour les aider, mais ils sont aussi chez nous, donc le respect doit être dans les deux sens.
Si vous sentez que vous n'avez pas la force de reprendre le dessus sur elle, alors en effet, rompez le contrat. A mon avis, il ne faut pas perdre de vue que nous ne faisons pas ce métier pour nous rendre esclaves mais pour apporter du réconfort et un cadre de vie (le nôtre) à des personnes qui en ont besoin.
Bon courage
sophie

Joëlle33

Bonsoir Emmanuelle,

Ma réponse rejoint celle de Sophie. Je ne pense pas que l'on puisse parler de méchanceté à proprement parler. Votre accueillie est vraisemblablement perturbée psychologiquement et elle ne peut malheureusement rien contre son comportement dont elle est, elle-même, victime. Ce qu'elle fait n'est pas tourné contre vous personnellement car elle reproduirait les mêmes comportements ailleurs. Essayez de vous faire aider par votre médecin généraliste qui pourra peut-être lui prescrire un médicament pour tempérer ses humeurs. Vous devez également poser les limites à ne pas franchir comme pour un enfant. Essayez également de ne pas trop vous investir affectivement : personne ne vous demande de lui donner de l'amour - du respect et de l'attention suffisent. N'attendez rien, affectivement, en échange. Votre récompense, c'est votre salaire et si, par cas, vous obtenez un sourire, ce sera un plus.
Maintenant, si sa présence vous devient absolument insupportable, vous pouvez dénoncer tout simplement le contrat, en respectant le délai de préavis.
Bon courage.

chantal

Bonjour les collègues, Chantal vous envoie du courage.
Car dur dur c'est 365 jours de sacrifice
Et pas d'aide morale, zéro zéro
Ecrivez-moi, merci ???????????

sylvie

bonsoir Chantal,

J'espère que ces 365 jours de sacrifice ne te donnent pas l'envie de nous quitter ! Il y a plus de jours où l'on se pose la question "comment faire pour avoir la vie plus facile", mais voilà tout n'est pas noir, tout n'est pas rose, une part de ces deux potions donne le courage d'aller plus loin.

Effectivement la fin de vie n'est pas facile à aborder ! car elles ont une vie  passée ! leurs vie sont actuellement remplie de craintes, d'angoisses, de cette fin de vie, beaucoup n'osent pas en parler et montrent leur agressivité pour se rassurer, de toute façon la fin de vie est plus lourde que l'accueil d'handicapés.

Je te souhaite de retrouver un bon moral et courage !
a bientôt sylvie 17

Bonjour à Chantal, Emmanuelle et à toutes et tous.

Bon eh bien je vois que le moral est au plus bas, et si on essayait de se remonter, car vu la direction que l'on prend, nous allons droit dans un mur.
Effectivement notre travail est ingrat, sans reconnaissance, mais nous avons un petit peu quand même de sastisfaction !!! non ?
Comme dit Henri, nous avons un salaire, l'envie de travailler et de bien faire. Si les personnes ne sont pas contentes eh bien nous pouvons dire que nous nous sommes investies, mais malheureusement, nous ne pouvons pas changer le monde. Une personne qui refuse d'être heureuse, ou toute aide, vous n'y pourrez rien. Alors faisons ce que nous pensons être le mieux, mais n'y laissons pas des plumes. Nous avons également une famille, une vie, et elle est assez courte et remplie d'embûches, de maladie... pour y penser aussi.
Il faut savoir déconnecter un peu pour arriver à faire ce travail. Savoir penser à son travail, mais aussi à sa vie privée...
L'aide morale nous l'a trouvons sur ce site. Si une à un problème elle nous en parle et nous sommes toutes là pour la soutenir. Même si nous ne sommes pas présente physiquement, nous sommes quand même là. Alors je pense que nous ne sommes pas seules face nos problèmes. L'union fait la force.
Je peux vous dire que depuis  que je vais sur ce forum, j'ai rencontrée des Amies, elle ne sont pas du même département, mais elles sont là, et je pense qu'ELLES vont se reconnaître, notre cercle n'est pas fermée, chaque jour nous l'agrandissons, et nous discutons ensemble sur nos mails privés, car tout ne peux pas se dire sur le site. Mais il est quand même un lien très fort entre nous.
Allez remontez-vous le moral, il ne s'agit pas de diminuer le nombre d'accueillants familiaux mais de l'augmenter.
Bon courage à tous :)

sophie

bonsoir Marie-Josette
c'est vrai le site apporte du réconfort et surtout le sentiment de cohésion alors même que nous travaillons de façon isolée... je rejoins ce que vous dites, il faut penser à soi, à sa propre vie, en somme, apprendre le recul et relativiser autant que faire se peut les crises et les problèmes. Ceci demeure un métier, un gagne-pain même si l'implication personnelle déborde parfois le cadre purement professionnel.
Restons soudés et continuons à faire avancer nos conditions de vie.
solidairement concernée
sophie

Emmanuelle-974

Bonjour à tous,

Je vous donne la suite avec ma personne désagréable. . .
J'ai changé ma façon de travailler avec elle, et pourtant elle ne vaut vraiment rien. Je me suis fait une raison.
C'est difficile d'être dans une telle répression mais je me protège.
C'est terminé la bise du matin, les gestes affectifs, les câlins, je fais mon travail et c'est tout.
Je n'ai jamais eu l'habitude de faire les choses ainsi, mais elle va beaucoup trop loin.

Elle hurle pour avoir un chocolat, tape avec sa timbale sur la table de lit  pour avoir de l'eau ou autre chose, de même pour les toilettes . . . avec des insultes. Elle est autoritaire et ce que vous faîtes pour elle n'est jamais bien.

J'ai donné mon préavis à la famille, qui ne sait plus quoi faire.
Tant pis pour eux, mais mon moral et ma famille ont pris un gros coup.
Il va nous falloir beaucoup de temps pour nous reconstruire, pour reprendre une vie calme. C'est moche mais je dis aux enfants: "Encore deux mois à tenir et ça sera fini".

Avec ma famille, nous vous remercions de votre soutien.

Annette

Bonjour Emmanuelle, Sophie et les autres,

Juste en faisant la synthèse de votre récit, Emmanuelle, je m'aperçois que votre pensionnaire est en pleine dépression et fait un appel au secours par tous les moyens qui sont à sa portée.
Hurler, taper, crier, insulter, critiquer. Que du bonheur !....
Y at'il des pleurs et de la peine ? En principe non. Cette compassion, elle n'en veut surtout pas ! Pas toujours évident d'assumer cette charge pour cet accueil aussi lourd.

D'accord pour ce site qui est certainement un réconfort mais ce que je favoriserais d'avantage, c'est la coopération avec le médecin traitant qui est seul capable de "calmer certaines ardeurs détestables " et irresponsables de nos pensionnaires. Nous sommes nous aussi passé par là et cela a été le jour et la nuit grâce à son intervention. Contactez le très vite et revenez nous dire après le résultat de son traitement.

Allez voir en maison de retraite, il n'y a pas beaucoup de personnes "dérangeantes"... ils sont tous bien gentils dans la grande salle de réception qui sert aussi de réfectoire. Tous assis les uns à côté des autres, ne parlant pas souvent, les yeux dans le vague, l'air absent. Quand on leur parle, ils font répéter plusieurs fois et répondent les trois quart du temps ... à côté, mais ils ne sont plus malheureux !
Les familles qui les ont placé dans ces établissements ont déja choisi. Elles ne veulent surtout plus être "embêtées" !
A nous de choisir maintenant.
Bon courage en attendant.
Cordialement.
Annette.

delaunay catherine

Bonjour,

A ce jour je connais la méme situation que vous. On appelle cela une "tatie Danièle" :(
Ma pensionnaire n'est jamais contente des services apportés, les repas ne lui conviennent jamais, au niveau gastronomie je m'efforce, les autres mamies me disent "au niveau plat c'est varié et très bon", ma tatie Danièle avale son repas et critique sans ma présence que le repas est dégoutant ...

Donc je lui ai donné son congés ; dommage il faut 2 mois de préavis pour que cette personne parte de chez nous !
Il y a tant de mamies qui ne sont pas tatie Danièle et qui attendent une famille d'accueil pour leur apporter tant de petits soins et d'amour.

Je vous ai répondu et comprends ce problème de dégout du métier
Mes amitiés
Catherine

corinne

Bonjour

Je suis de tout cœur avec vous mesdames je sais par où vous passez c'est vrai que parfois c'est très dur quand on a des personnes difficiles ; moi je fait ce métier depuis 18 ans, j'en ai vu des vertes et des pas mures mais il ne faut pas attendre de reconnaissance de certaine personnes que l'on garde, c'est comme ça il faut se faire une raison. Mais parfois nous avons la chance de bien tomber moi j'ai actuellement 2 personnes hand.. mentales très différentes l'une de l'autre, j'ai appris a les connaître et je vous assure que nous avons de très bon moments. Mais je sais être ferme quand il faut car c'est pas tous les jours facile en plus je vis seule avec elles et j'ai un enfant et je cherche une 3ème personne encore. Mais je ne changerais de métier pour rien au monde. Alors armez-vous de patience le temps de trouver les personnes qui vous conviennent !
Bon courage,
Corinne

brigitte

je suis famille d'accueil de w.e.  pour 2 personnes adultes handicapées, depuis quelques 6 mois je gardais donc une personne puis depuis 4 mois une autre personne,un w.e. sur deux qui s'entendaient très bien.La  première personne  est partie en retraite dans une autre famille a temps complet  au  mois de juillet ce qui fait que je n'ai plus qu'une pers un w.e sur deux,qui fait tourner les éducateurs en bourrique.celle ci souhaitait  partir dans une autre famille un w.e sur deux pour laissé respirer la premiere dont le mari est malade. Mais se retrouvant seule à la maison ce n'etait plus pareil ce que je comprends tout a fait. Alors j'avais décidée avec les accords  de superieurs , de contacter une amie qui a la garde de deux filles, comme ca un w.e sur deux nous nous retrouvions toutes les 5, pas le temps  de s'ennuyer entre les expos les vides greniers les marchés etc.. nous allons partout quand cette personne est la . Mais quand ca ne lui plait plu elle pleure et obtient tout ce quelle veut.
La elle a décider de ne plus venir a la maison, quand je vois après tous  les efforts que j'ai fais me voila récompensée et m'entendre dire que  je n'aurais plus cette personne même si j'ai fais du très bon travail . A quoi cela a servi que je fasse  tant de choses ? C'est vrai avec le mal que l'on a à trouver des familles d'accueil je pense  que c'est une bonne facon pour ne pas les motiver.

Annette 24.

Bonsoir Brigitte,
"Avec le mal qu'on a à trouver....."
Dîtes vous bien que ce que vous offrez, c'est" le top"! le "Nec plus ultra"
Dans très peu de temps cela se reconnaîtra.
Une personne accueillante qui surveille, aide, écoute, comprend,compatie, décharge de tous soucis etc.... une personne accueillie!
Imaginez.....cela n'existe dans aucun établissement car il faut au moins une personne responsable pour au moins 15 personnes pensionnaires pour faire tourner un établissement!
L'ingratitude fait partie de notre métier, on le sait! mais il y a des limites!
Ne vous découragez pas! au contraire valorisez votre profession et soyez exigeante dans vos accueils.
 Faîtes vous connaître autour de vous.
Mais peut être que vous êtes accueillante payée par un établissement? Vous parlez de "supérieurs" !
Alors là.....
Je préfère être accueillante familiale " à mon compte"....
Néammoins, il vous reste la possibilité  de choisir cet état de fait.
Cordialement
Annette24

Joelle 33

Bonjour Brigitte,

Si la personne dont vous parlez s'était attachée à la personne partie à la retraite, il est probable qu'elle ait eu beaucoup de mal à accepter son départ : il a fallu qu'elle "fasse son deuil" et, souvenez-vous que ce qui est dur pour nous est encore plus dur pour une personne fragile psychologiquement... il est probable qu'elle ait fait une dépression consécutive à cette séparation.
Vous lui proposiez des sorties qui relevaient de votre choix, pas du sien et même si cela partait d'un bon sentiment de votre part, elles n'étaient peut-être pas de nature à l'aider, d'où les crises de larmes...  c'était certainement sa seule façon de vous dire qu'elle n'en pouvait plus et qu'elle avait trop mal...
C'est dur d'apprendre qu'une personne ne veut plus revenir chez soi, on se pose mille questions, on se culpabilise, qu'a t'on fait de mal ? qu'aurions-nous dû faire ? etc... etc... Parfois pour se déculpabiliser, on en veut à la personne partie en se disant "après tout ce que j'ai fait pour elle..." Je crois qu'il ne faut pas voir les choses comme cela. Les personnes atteintes de troubles mentaux ne sont pas toujours capables de reconnaissance car elles attendent tout de l'autre sans pouvoir donner en échange . Dîtes-vous que vous avez fait pour le mieux, d'ailleurs vos supérieurs ont reconnu votre bon travail. Nous ne sommes pas "tout-puissant", il faut accepter l'idée qu'il puisse exister un "ailleurs" qui soit plus profitable à la personne accueillie, dans son cas, cela peut passer par une période d'hospitalisation puis par une structure différente.
Vous n'avez rien à reprocher ni à vous, ni à votre accueillie. Surtout ne vous découragez pas... c'est le métier qui rentre !!!
Cordialement,

nicolle

BONJOUR A TOUS
dégoût du métier ?
pas vraiment,mais toujours se battre pour avoir notre dû ou faire respecter nos acquis ;ou bout d'un moment cela devient démoralisant, nous avons déjà beaucoup de travail avec nos pensionnaires.J'ai beaucoup de mal à accepter cette éternelle négociation, un jour c'est pour mon salaire"oublié', le mois d'après c'est l'argent de poche d'un de mes accueillis qui manque, une autre fois des sujétions particulières non versées depuis un an.
Ensuite en début de placement c'est l attente du déblocage de l'apf et de l'allocation logement du nouvel arrivant ; il faut attendre 2 à 3 mois la régularisation du salaire et des loyers ;et quand vous commencez a rouspéter, vous passez pour une" emmerdeuse" .Donc que l'on vienne nous contrôler c'est tout a fait normal mais un contrôle pour savoir si nos contrats sont aussi respectés que nos salaires soient versés sur nos comptes à la date indiquée sur nos contrats et si l'on rajoute une date d'agrément fantaisiste  : Stop
et ensuite on nous dit qu'il y a de moins en moins d'accueillants !
Je travaille depuis l'age de 14 ans, mais jamais je n'ai connu un tel manque de respect des gens
Désolée de râler mais cela fait du bien...
A bientôt

Cathy

Bonjour à tous,

Non. On fait ce métier car on aime donner, aider, on y trouve beaucoup de plaisir, voir les progrès, rendre heureux etc...
Mais c'est vrai, se battre pour ses droits et ceux de ses accueillis c'est lamentable.

On nous fait des formations pour éviter la maltraitance (je suis pour les formations), mais quoi de plus maltraitant que de refuser à un accueilli de l'argent de poche (quantité raisonnable et suivant ses moyens biensûr); ou de réveiller une femme de 92 ans pendant son sommeil, sous prétexte de contrôler si tout va bien.

On devrait être respecté par toutes ces administrations qui vivent en partie à notre crochet et à celui de nos accueillis.

Quoi de plus maltraitant que d'intervenir dans la vie des familles à tout moment sans prévenir, pendant les soins, les temps de repas, de repos etc... Ce n'est pas un lieu public une famille elle devrait avoir le droit à son intimité.

L'accueilli paie un loyer pour sa chambre pourquoi  l'administration lui défait son lit, ouvre son armoire ? Le tout sous prétexte de contrôle.

A quand une charte de l'accueil familial avec les droits de l'accueilli et de l'accueillant ainsi que les droits des administrations (tuteur, CG...). Nous avons parlé de cette charte au niveau départemental, nos paroles ont créé le rire de l'administration et c'est tout.
Les départements qui fonctionnent bien pourraient faire part de leur vécu et si au niveau national on pouvait avoir cette charte ça calmerait peut-être certaines ardeurs.

J'ai lu sur le site " du contrôle au suivi : le soutien de l'accueil" si c'était réalité dans tous les départements. Quel bonheur!!! http://www.famidac.fr/article181.html

L'accueilli attend l'APA ou la PCH 3 voir 6 mois et nous notre salaire "Ne vous plaignez pas vous aurez le retard" est-ce acceptable?

Bon courage à tous, au moins nous faisons un beau métier, c'est déjà ça !!!

A bientôt et merci de vos réponses

martine24

Bonjour Cathy

J'en apprends tous les jours sur ce site, heureusement qu'il existe !
Vous dites que des personnes du C.G  démontent les lits et vérifient les armoires ? c'est ahurissant ! Dans quel département êtes-vous ? Ce n'est peut-être pas le C.G en lui-même mais une personne qui veut faire du zèle !
Je ne sais pas la réaction que j'aurais si cela se passait chez moi mais .............. pas bon du tout :X
Qu'en pensent les autres familles d'accueil ?
De plus,vous avez l'air d'avoir d'autres soucis ! (éruption à tous moments etc) ; amour du métier, certes, mais à certaines conditions pour ma part !
Bon dimanche Cathy et à tous les accueillants  ; je dois préparer le "barbe kiou" pour ce midi ! Je sais que cela ne plaira pas à une de mes accueillies mais tant pis ! l'autre saute déjà de joie X(
Bon dimanche !

MF57

Bonjour

ce que j'en pense ? pas bon du tout mais pas du tout non plus.
Et puis au delà de notre propre ressenti,  c'est une intrusion dans l'intimité de l'accueilli et un manque de considération total.
J'imagine fort bien la réaction d'une des miennes, qui, au bout de 2,5 ans, apprécie plus que tout qu'elle ait "sa" chambre à elle, lieu où personne ne pénètre sans lui demander et où personne ne touchera à ses affaires. Vrai pour chacun mais plus sensible encore pour elle.
Cette personne, Cathy, qui se permet de tels actes, n'a peut être pas l'aval de ses supérieurs, à elle seule, elle n'est pas "le" CG. Vous feriez bien de vous en ouvrir à quelqu'un à ce fameux CG :X

Je sais qu'ici, lorsque l'AS, l'infirmière du CG viennent, ils nous demandent à nous et aux accueillis la "permission" de monter dans leur chambre et ne se permettent pas d'y aller si l'un ou l'une dort et encore moins d'ouvrir leurs armoires etc...Leur chambre est leur lieu personnel, que leur armoire soit mal ou bien rangée, c'est la leur, l'important n'est pas là.

Vous pouvez peut être aussi en parler à vos pensionnaires qui ont le droit de s'en offusquer et de le dire à cette personne (s'ils le peuvent bien sur)

cordialement
Marie

louvet jocelyne

Bonjour  à toutes

je ne comprends pas tout ce désarroi et toute cette tristesse face à ce métier, qui en est un à part entière.
nous sommes famille d'accueil , pas spy,  nous n'avons pas le pouvoir de changer le monde encore moins des malades, pour la plus part très atteints, puisqu'il n'ont t pas d'autres issus, personne en veut.
Nous avons le choix dans l'accueil, pourquoi prendre des personnes qui nous compliqueraient, la vie déstabiliserais notre foyer, ne correspondrait pas à notre environnement.
Le danger est de faire ce métier pour de l'argent, de prendre 3 personnes en même temps ou presque et là c'est sur ce n'est plus gérable, et c'est le dégout.
Il faut que ce soit un revenus complémentaires et ne pas avoir peur de résilier le contrat si cela ne convient pas, et là c'est difficile si vous faite ce métier pour l'argent, c'est là que sont les lacunes.
Le problème vient aussi de tout mélanger relation professionnelle et affectivité. il faut un moment pour tout et ne pas faire d'amalgame. Je vous répète nous somme famille d'accueil, avec mari , enfants  et petits enfants et rien d'autre
Je vous rappelle la règle d'or pour aider les autres il faut d'abord être bien avec soi et chez soi pour prétendre cet aide, et pour cela il faut se protéger  sa famille, ne pas tout mélanger s'octroyer un moment dans la journée pour repartir. prendre des accueillis qui correspondent à votre vie, et là ce n'est plus une charge de travail mais un plaisir d'aider la personne qui sollicite cette aide au sein de la famille

nicolle

Bonjour
Nous sommes agrées en couple et nos accueillis sont aussi notre moyen d existence ,ne nous voilons pas la face ,qui ferai ce travail gratuitement
personne ! car nous sommes une famille avec des enfants a charge, des factures a payer,
 
 comme tous le monde .Quel employé serait content de ne pas avoir la totalité de son salaire a la fin du mois. ;avec 385 euros en moins depuis13 mois  pour un de mes accueilli+850 euros non réglé pour un autre accueilli car les aides ne sont pas encore débloquées . depuis 2 mois ,pas de carte d identité  pas de carte de secu disparue ,peu de vêtements ,pour ne pas dire pas
 , j ai choisi ce métier par gout et non pas par défaut
mais je ne pensais pas devoir a faire face a autant de difficultés et j ai l impression aux fils des années que c est de pire en pire .
nos accueillis nous apportent beaucoup de joie  ;et je sais qu ils sont bien ,mais un métier enrichissant est aussi un moyen de vivre en faisant un métier qui nous plait .Dans notre département, pas d'intrusion dans notre vie privée ni dans nos placards X(
cordialement

martine24

Bonjour Jocelyne

Je me permets de repondre à votre message,parceque je ne suis pas trop d'accord avec tout ce que vs avez dit.
J'aimerais connaitre le nombre exact des F.A qui ne font pas ce metier pour un salaire mais tout simplement pour le plaisir!  Pour ma part, je le fais avec plaisir  et pour le salaire. je ne le ferais pas gratuitement ! De là,si je peux avoir des personnes au top ,qui marchent seules ,mangent seules ,font leur lit ,leur lessive etc c'est le pied ,mais....... cela doit etre ds un autre monde!  Vous avez le choix des personnes ,d'autres ne  l'ont pas !

Pour ma part ,je peux me permettre des choix mais pas d'autres.
La vieillesse n'est pas une maladie ,mais un etat de fait.
De plus ,le debut de cette discussion etait l'intrusion d'une A.S ds une F.A !

En conclusion, pas facile notre metier mais qui a un metier facile ! Je serais tentée par une blague mais je crois que celle-ci entamerait des polemiques ..........alors je ne la dirais pas !  Le tout est de garder le moral ,si on peut !

Pour reprendre le sujet de depart, je ne sais pas ce que vs auriez fait si vous aviez eu une 'inspection de tranche" comme on dit ds l'armée, comme a eu notre collegue !

Bonne journée tout le monde

Mister 57

Prendre de la distance, c'est important de savoir que vous n'avez pas affaire à une personne forcément bonne ou mauvaise en dépit de son état, vous pouvez lui inculquer des principes, la reconnaissance, la générosité, le respect... mais n'essayez pas à tous prix de changer les personnes, présentez vos arguments et laissez mûrir, en général çà marche, sinon, ne centrez pas vos intérêts affectifs... sur cette seule personne, il est important de vous réferrer à votre famille et à vos amis pour cela, mais aussi de montrer à cette personne qu'elle se trouve dans un climat sain, montrez l'exemple, mais ne vous obstinez pas, des fois même 100 ans d'obstination n'y changerons pas, mais petit à petit les choses peuvent devenir importantes, alors soyez zen et dites vous qu'il y a d'autres emplois qui sont très durs, je pense à l'usine, aux travaux publics, où la personne la moins intelligente n'est surement pas celle qui à le moins de sagesse pour supporter son métier, ce genre de métiers durs mais qui en plus ne sont pas aussi valorisants que l'accueil familial, aider son prochain, çà c'est quelque chose... de plus, si vous avez trois personnes, çà fait un bon petit pactole, environs 3600 euros selon les départements, sans faire d'études, sans bouger de chez soi, bon faut compter sur les vacances pour en profiter, un peu comme tout le monde quoi... mais c'est pas à l'usine que vous gagnerez cette somme ; ) et au niveau humain, vous êtes la femme politique de votre maison et votre mari aussi, c'est vous qui gérez l'ambiance de votre maison et pas l'accueillie, mais il faut le prendre en considération car il y a des qualités en chacun de nous.
et j'ai oublié, je trouve sympa cette solidarité entre les familles d'accueils, même s'il n'y a pas forcément à être solidaires, ce métier c'est du pain béni, mais comme on ne vit pas tous les mêmes situations... ce site est très bien, bien informé et permet de prévoir les situations
Allez bonne journée à toutes les familles d'accueils !

MF57

bonjour

je relève en passant la phrase de Mister57 :
"de plus, si vous avez trois personnes, ca fait un bon petit pactol, environs 3600 euros"

C'est comme pour les entreprises, faut pas confondre Chiffre d'Affaire et bénéfices :)o

cat

Bonjour,

Mister57 parle d'un salaire à 3600euro, ce qui est loin de la vérité à mon sens, mais même si c'était le cas, je ne voudrais pas faire ce métier uniquement pour le salaire ! Il ne faut pas oublier qu'il y a quand même une "intrusion" dans notre vie privée, et que pour que ça fonctionne, il faut savoir gérer cela, de plus, fini les week end organisés à la dernière minute, les soirées, ... Il y a bien sûr aussi de nombreux avantages, travailler chez soi, partager de bons moments, ... Pour exercer ce métier au mieux, ce n'est pas le salaire qui me motive, c'est mon amour des autres, et oui je donne de l'amour a mes accueillis, comment faire autrement quand on vit ensemble 24h/24 ou presque ? Le tout étant de trouver la bonne mesure pour ne pas se laisser envahir, et de ne surtout pas attendre de reconnaissance de ce qui est fait pour eux, car certains jours il y en a, d'autres pas ! C'est comme ça ! Mais au final, je me couche heureuse du métier que j'exerce, et je reste active tout en étant disponible pour ceux de ma famille qui en ont besoin...
cordialement,
Cat

marie-josette

Bonjour à tous

Dites-moi que j'hallucine. Il faut que j'arrête :)o
Ma patience légendaire en a pris un coup, là !!!!!!

Qui m'a dit qu'il ne fallait pas rabâcher 106 fois la même chose :D
Il semblerait que nous n'avons pas encore assez expliqué, les divers éléments de nos frais d'accueils sur ce forum. 8-)
Ah oui ! il manque la 107ème fois de Marie, voilà le HIC :X

De nature très curieuse j'aimerai savoir si  Mister 57 nourrit /entretient et chauffe ses pensionnaires ? et avec quel budget ?
Dire que l'on se bat pour que notre métier soit mieux rémunéré :X .

Désespérément

nicolle

bonjour a  tous et toutes
desolée d avoir ouvert le feu ,je ne pensais pas entamer de polémique . Une tutrice m a dit un jour " pour nous votre salaire c est le virement que l on vous fait a la fin du mois" Je vois qu il n y a pas que les tutrices qui confondent recette , bénéfice et entretien,
mais tout le monde peu se tromper , je pensais pouvoir échanger simplement .
Merci quand meme
cordialement

Cathy

Bonjour à tous,

Je ne voulais pas du tout orienter la discussion sur ce sujet.
Mais sur le manque de respect que porte les administrations aux accueillis et aux accueillants.
Ce manque de respect se rencontre dans plusieurs famille d'accueil, les intrusions dans la chambre de l'accueilli avec le désaccord de celui-ci, la perturbation des soins (vous devez pouvoir faire une douche à une personne dépendante dans le calme sans être dérangé) c'est là le problème. "J'étais par là, je passe voir", c'est pénible à l'heure des soins, du repos etc...
 Comment faire? Comment ça se passe ailleurs?
Je posais aussi la question si au niveau national il ne serait pas possible d'établir une charte de l'accueil familial, afin que les droits de chacun soit clairement écrit. La loi et les contrats laissent libres dans ce domaine les CG. Que dans les département où ça fonctionne bien ça donne des idées aux autres. :)-D
Il existe bien la charte de la personne dépendante, alors pourquoi pas celle de l'accueil familial.

Merci à tous
Cordialement

nicolle

Bonjour cathy
Tu devrais demander son adresse a l AS ,afin que tu toi aussi venir chez elle a l improviste" tu passais par la par hasard pour dire un petit bonjour"
depuis mon demenagement j ai un portail qui est ferme quand je ne suis pas disponible ou dans mon jardin
L idee d une chartre serait la bienvenue
bon courage

Annette 24

Bonsoir à tous,

Juste un témoignage...dégouté...:(

Agrée depuis 1994, j'ai connu pas mal de déboire avec les familles ( jamais avec les accueillis), mais là c'est le summum de l'ignominie!
Nous sommes accusés par la famille de notre accueillie, présente chez nous depuis trois ans et demi, de l'avoir laisser mourrir !!!
Cette personne , très affaiblie par deux graves maladies  a été hospitalisé  à l'hôpital de Périgueux suite à notre appel auprès de son médecin, veille de week-end.
Sa tension tombait à 5 et montait jusqu'à 20 en peu de temps. On appelle cela de la tension orthostatique. Ceci peut être fatal. Nous avons un tensiomètre prété par la famille et nous l'utilisions à chaque malaise.
 L'hôpital lui a fait passé un scanner et n'ayant rien trouvé l'a renvoyé chez nous sans rien changer à son traitement.
Le soir même de son retour nous avons appellé son médecin car rien n'avait changé au niveau de sa santé. Le médecin nous a dit que l'hôpital s'en était " débarrassé" étant  vendredi veille de week-end. Il n'a fait, lui non plus, aucun changement sur son ordonnance.
 J'ai osé demandé à la famille si elle avait pris des dispositions en cas de décès subit de notre accueillie chez nous, sa fille nous a répondu ne même pas y avoir pensé. J'ai alors discuté avec elle de l'entreprise à prévenir  et lui ai fait signé un avenant afin d'honnorer son choix.
Depuis ce jour la famille ( trois enfants) s'est réveillée et nous en a voulu de cette démarche.
Il faut dire que nous avons deux personnes ensemble dans une même chambre de 30m2 avec sanitaires et salle d'eau. Ces deux personnes se rassuraient et ne souhaitaient pas du tout être séparées. Imaginez, en cas de décès subit de l'une, impossible de garder le corps.( impossible même autrement d'ailleurs).
Aprés être venue la voir les trois jours suivants, la famille a convoqué le médecin afin de mieux comprendre ce qui générait cet état de santé. Ceci sans nous prévenir! Il est arrivé le mercredi , mon mari a insisté devant eux pour qu'il la fasse hospitaliser à Limoges afin de lui faire passer une IRM, ce qui a été fait.
Depuis la famille nous a donné son préavis sans qu'elle le fasse. Elle est en maison de retraite et" va bien " soit disant, son traitement ayant été changé!
La famille dit que cette dame ne veut plus nous voir ni nous parler et suppose qu'elle a subi quelques "vexations"....
Et nous, nous sommes ceux qui l'ont laisser mourir...ceux qui ont annoncé son décès imminent... ceux qui se sont trompés de médicaments...
Nous avons eu pourtant une formation et nous avons compris cette réaction de culpabilité que génère le fait de ne pas pouvoir s'occupper de son parent, mais là
c'est trop lourd pour une famille qui depuis trois ans et demi s'occupait d'elle avec dévouement et constatait l'éloignement de sa propre famille, d'ou notre dégoût .:(
Amèrement.
Annette

salomon

Les incohérences avec le petit pouvoir que les assistantes sociales sont complètement contre le social et les familles d accueil les menaces de nous retirer nos agrément.  a la limite cela ressemble a du harcèlement surtout téléphonique : sans arrêt des remarques de mauvaise augures.  A chaque fois que cette femme me téléphone après je pleure elle a essayer  de me faire changer de métiers  et a ce jour j en ai assez de ces personnes la et je ne vais pas tomber malade alors je vais me battre mesdames
je vous invite a vous joindre a l association  je m épuise et j avoue que c est très difficile  
merci

monsacré samy47

Oui , je vous comprend se n'est pas un travail facile tout les jours , moi cela va faire une vingtaine d'année que je le fait et je n'en changerai pour rien au monde.
Mais dès que j'ai eu mon troisième agrément , je me suis imposé des journée où demi-journée de sortie où parfois plusieurs jours d'affilés, je prend mon droit de congé que je paye en chèque CESU ( chèque emploi service universel ) et j'ai une remplaçante tout les lundi matin, et tout les vendredi matin , et un remplaçant un dimanche par mois et cela fait plus de 8 ans que je fonctionne comme cela et j'adore mon travail, avec les remplaçants nous avons crée un bon dialogue, une bonne entente et tout va pour le mieux. Oui cela me coûte mais  je n'ai pas cette lourdeur que beaucoup parle .
Je pense que sans prendre du recul ont ne peut pas faire un travail épanoui, parfois ont a des cas lourd, là j'ai une dame (maladie de Parkinson) cela fait 10 ans que je l'ai, une autre dame la maladie Alzheimer cela fait 5 ans que je l'ai et une autre avec de gros problème cardiaque et dégénérescence du cerveau, elle cela fait 2 ans.
Et je vous comprend très bien mais si vous décidez de faire un planning avec des remplaçantes, et que vous puissiez vous aérez ; vous verrez tout sera différent .
Ne désespérez pas Accueillant Familiaux est un beau métier. Samy47

sophie86

merci "Samy47" de ce témoignage...d'autant que vous avez de l'expérience  n'est-ce pas? 20 ans de métier au compteur ! ça force l'admiration :)-D
On n'insiste jamais assez sur cette nécessité de "prendre du recul" pour pouvoir mieux gérer ces situations d'accueil. Nous sommes immergés, dans un huis-clos, avec astreinte permanente: quand on y réfléchit bien, accueillir est sensé être un métier comme un autre; or, tous les métiers prévoient le repos de façon obligatoire.

Même si tout se passe pour le mieux, sans problème majeur, avec les personnes que nous hébergeons, il ne faut pas oublier que les congés longs, courts, qu'on soit seul ou accompagné... sont LE MOYEN DE SE RETROUVER: nous en avons tous besoin pour être plus disponibles à l'autre.!

Dans les moments de "dégoût du métier", dans la mesure de possible, prenez le large>:D<
amicalement :D

gaby

bonjour a tous
je tenais a m exprimer a ce jour j ai mon agrément et j accueille 2 personne j ai un agrément pour 3 mais depuis 6 mois je me retrouve a 2 impossible financièrement avec les traites a payer et a subvenir au facture et a ma famille. J'ai donc fait venir le CG et leur et dit leur 4 vérité ils nous mette dans une situation de précarité en donnant des agrément et aucun décret pour nous soutenir lorsqu'il y a perte de revenu. Ils n'ont pas annoncé durant 2 mois que j avais une place les famille me soutiennent et j ai fini par prendre une décision : j arrête le métier de famille d accueil car pour moi c est un métier avec des risque de précarité régulier on me dit qu il ne faut pas vivre de ça qu' on ne peut pas attendre de salaire et en vivre mais j ai un revenu subsidiaire de 1000 euro chaque mois en plus et malgré tout je me retrouve a être juger par le CG et je laisse tomber car vivre en sachant pas si dans 2 ans mon agrément sera renouvelé et vivre avec cette peur je n en peu plus.
je continuerais a me battre pour nos droit et je continuerais a faire partie de l association je vous remercie du soutien dans les moment d'interrogations et vous souhaite de parvenir a ce décret rapidement
mes meilleures salutations
Gaby du 16

sissou

Bonjour
En discutant avec une personne une réflexion est apparue
 Ce métier serait il un complément pour personne à la retraite ? (avec tout le respect du travail depuis des années de toutes ces personnes à la retraite)
Accueillants familiaux réveillez vous! investissez vous!
Nous devons faire de ce métier un avenir pour nous, nos enfants ...  
Et un grand merci à tous ceux qui ont cherchés et qui cherchent à faire de ce métier un travail qui serve à tous.

muller

bonjour
je suis tout à fait d'accord je pense même que tout est fait pour nous dégoutté de ce métier souvent nous avons des personnes qui n'ont rien a faire en famille d'accueil cela est bien dommage
martine morbihan

patoche86

Bonjour à tous et à toutes,

Ce métier est un sacerdoce.
Au départ motivé(e)(s) par le désir de rendre service, d'aider des personnes en difficultés, mu(e)(s) par l'altruisme et le goût de l'humain, notre maison ouverte et notre meilleure volonté, on s'engage sans le savoir sur un chemin fait de sacrifices, de don de soi au delà de l'imaginable, de précarité, de peur et de dépendance.
Sacrifices, car il nous faut tirer un trait sur le repos hebdomadaire, la vie de couple, la vie de famille.
Don de soi, car payé(e)(s) 2,5h par jour, nous sommes en réalité astreints à une présence une surveillance une disponibilité de chaque instant.
Précarité, car en cas de perte d'un ou plusieurs accueillis, nous n'avons plus rien pour vivre, à part faire une demande RSA.
La peur, car on ne sait jamais de quoi la journée et/ou la nuit sera faite, on ne sait jamais avec certitude si on pourra se faire remplacer (difficulté à trouver un remplaçant, désistements, difficultés à payer les remplaçants car avec 2,25€ de congés payés expliquez moi comment s'offrir ne serait-ce qu'un WE, entre la rémunération du remplaçant et le coût du congé lui-même).
De dépendance, car en parcourant ce forum, j'ai été ahurie (mais pas si étonnée) de voir jusqu'où on peut pousser les limites dans l'accueil d'une personne, jusqu'à mettre le matelas par terre, lui mettre des moufles pour qu'elle n'enlève pas son change). Car une personne en moins, c'est un salaire en moins, alors on s'accroche coûte que coûte.

Pour que ce métier ne mène pas au dégoût, tel que décrit dans ce post et tel que le vivent beaucoup d'AF, il faudrait, que dis-je, il faudra ! car nous nous battons comme des forcené(e)s et nous y arriverons ! il faudra :
1- un contrat de travail, qui garantisse nos droits en amont, à commencer par une assurance chômage.
Rien que ce point me fait trépigner sur ma chaise
2-une rémunération revalorisée, ou une prestation de compensation pour la pénibilité du travail, car la mise entre parenthèses des vies familiales, de couple, le droit au repos hebdomadaire sur lequel on s'assoie allègrement, tout ça nous coûte très cher.
3-un véritable suivi, avec évaluation en amont de la personne à accueillir, certificat médical à l'appui, des objectifs clairs et nets mis noir sur blanc, signés et contre-signés. Que l'on puisse se défendre en cas de désaccord. Combien d'entre nous ont accès à leur dossier professionnel ? je pose la question.
4-création d'un véritable pool de remplaçantes, formées et agréées par le CG. Je trouve abasourdissant de devoir trouver un remplaçant avant même d'avoir commencé à travailler, de devoir jongler avec plusieurs remplaçants, de devoir simplement organiser soi-même ses congés ! nous sommes peut-être la seule catégorie de travailleurs dans ce cas !
5-en parallèle, création de places d'accueil temporaire faites pour soulager les AF dans le cadre de ce droit au congé hebdomadaire.

Combien d'AF ai-je rencontrées qui vivent dans la peur, de ce que je viens de décrire, mais aussi parfois de la personne accueillie elle-même, et qui ne peuvent se résoudre à s'en séparer, car comment vivre alors ? retrouver quelqu'un ? oui, mais quand, pour combien de temps ? avec quelle pathologie, quel handicap, quelle rémunération ? quels problèmes ?

Nous sommes simples employés mais soutenus en rien.

Je comprends gaby et tous ceux avant cette personne, qui ont jeté l'éponge, "dégoûté", à qui le goût de l'autre a été dissous dans la difficulté du métier.
Je lui souhaite, elle et aux autres, bon courage, bonne continuation, et une nouvelle vie.

C'était ma petite contribution du jour.
patoche.

gaby

bonjour patoch
 je te remercie tout se que tu a pu dire et exacte courage a vous cordialement gaby

Cusson

Bonjour a tous et toutes.                      
Depuis plusieurs mois je n avais pas été très disponible pour mettre un petit mot . Après avoir beaucoup dépensé d énergie pour faire bouger les choses avec ADAF 79  pendant plusieurs années , je me suis épuisée et donc j ai arrêté , vendu notre maison, changé de vie ,de département , nous avons emmené notre deux grands fils dont Yan qui était  en foyer  de vie  et reparti pour une autre vie , j ai laisse toute mon énergie ,pour ne pas dire ma santé dans ce travail , mais non seulement aucune reconnaissance , il faut se battre pour être payé , se battre pour avoir un suivi  donc STOP on a tous nos limites.
Mais pour ceux et celles qui continent bonne et heureuse année et bon courage.  
Nicolle 79

triboy monique 14

Votre décision est une victoire pour les collectivités, mais une défaite pour la protection de la liberté des séniors, dommage et je ne suis pas hors sujet seulement lucide...

Cusson

Je pense que vous avez raison dans vos propos . Nous avons eu + de 28 mois de retard de salaire avec ATI  79 donc pas de résident avec eux puisque le tribunal les a obligé à nous payer ; après avoir obtenu la régularisation des 2,5 du smic horaire pour les familles concernées le cg n avait pas de personnes à placer , et j en passe beaucoup d autres, mais la goutte d eau c'est quand on nous a dit que désormais un de nos résident était en crise il ne fallait pas le faire hospitalise car il n y avait pas de place alors qu'il y avait eu violence physique à 3 reprises ... Donc désolé car nous avons fait ce que nous pouvions , mais 10 ans de notre vie en résidence surveillée, alors si pour aider je doit accueillir avec ou sans contrat je ne me gênerai pas ; j ai toujours été honnête et intègre pendant toute ma carrière pro donc à 53 ans j'estime pouvoir être maitre de mes choix et quand en face j'aurai affaire à des gens honnêtes ce qui n est pas le cas depuis un certain temps.    
Bon courage merci de votre petit mot

patoche86

Bonjour à tous,

Le 14/01/2012, je plussoyais Dominique, à propos de l'hémorragie d'AF année après année. (voir : http://www.famidac.fr/forum/read.php?14,2174,22883)
Pourtant, la relève est là ! J'en veux pour confirmation, que 4 de mes remplaçantes ou personnes qu'on m'a conseillé comme telles, rempilent ou vont demander leur agrément !!
D'un côté, c'est rassurant. Je me souviens de ce que disait Sophie86 et de ses encouragements : on a besoin de cette solidarité !:)-D
De l'autre, ben je suis pas dans la mouise :( Ma réservation est faite et je ne trouve personne pour me relayer !
Les remplacements, c'est vraiment un très gros problème.

Comment tenir le coup, comment ne pas s'épuiser, quand ça va faire 6 mois qu'on n'a pas soufflé ?
D'un côté, on se dit qu'il faut trois personnes pour vivre correctement. On dit aussi que personne ne vous remplacera si vous n'en avez pas trois. Il faut bien vivre, des deux côtés.
De l'autre, la solution de placer nos accueillis dans des familles en temporaire, relève de l'impossible ! Trouver 3 places dans le même créneau, la même région, je vois pas comment ! S'il faut faire 300 kms d'un côté, 200 de l'autre et le troisième à perpète pour brouetter tout ce petit monde :X  moi je pète un câble :?
Se limiter à une personne ? des places en temporaire pour une, ça oui, j'en ai ! Mais on ne vit plus.

Si je dois claquer la porte un jour, ce sera pour ça : le burn out.
Je suis déjà si lasse............ et pourtant j'aime ce métier, tout ce qu'il m'apporte encore aujourd'hui, l'engagement associatif et tous les projets avec Famidac, les rencontres entre collègues, les sorties avec les associations locales, les familles qui sont reconnaissantes et avec qui on travaille main dans la main tout ça c'est génial !
Mais j'ai besoin d'air, je n'en puis plus :(

Tristement,
Patoche

marion

Patoche,

Je vous écris car j'ai connu cette situation de burn out il y a 2 ans. J'étais tellement mal psychologiquement et physiquement, que la seule solution a été de consulter un psychiatre. Il m'a donné un traitement avec anti-dépresseur et anxiolytique, et à l'heure où je vous parle je ne sais pas où je serais sans cette aide médicale...tant j'étais au bord du gouffre!
Je vous le dis tout de go : n'attendez pas le point de rupture, allez consulter, accepter de parler à un professionnel permet de poser  ses valises et d'y voir plus clair.

Moi aussi je n'en pouvais plus; et c'est normal quand on a en charge 3 personnes ! Depuis, mon époux a repris une activité salariée, et je n'ai plus que 2 personnes à la maison, ouf !

J'ignore combien de temps on peut durer dans ce métier sans y laisser un paquet de plumes, mais quand les voyants sont au rouge, il faut les détecter! Demain je n'aurai peut-être qu'une personne, si l'autre décède (92 ans), mais je m'en fous ! Je ne veux pas terminer archi-zinzin

Je vous embrasse, et pensez à ce que je vous écris: si vous êtes au bout du bout, consultez !

Sans vous connaître, mais amicalement, Marion.

Dominique Log.Ind.18

Bonjour Patoche,

Pas brillant le moral !
Serait-il possible que tu t'adresse à une, ou des maisons de retraite, proche de ton domicile ?
Elles sont rares, je sais, à faire du temporaire, mais il en suffit d'une ou deux (3 hébergements d'un coup pas sur qu'ils seront tous à la même place).
Cela posserait-il des difficultés par rapport à eux-même, la famille ou les tuteurs ?
Personnellement j'ai fini par en trouver une à 45 km de chez moi, c'est un peu loin, mais raisonnable, on ne peut pas tout avoir sous la main.
Je réserve à l'avance pour les périodes de vacances prévues assez tôt et je tente le coup pour les imprévus.
Amitiés. Dominique

Utilisateur anonyme

Patoche ,

Cela devrait te mettre le baume au cœur que quatre de tes remplaçantes veuillent suivre tes pas, cela veut dire que tu as su leur transmettre ta passion de ton métier. Avoir des hauts et des bas est normal  et je pense que tu arriveras à dépasser cela.
Quand veux -tu partir en vacances ? A quelles dates ?

Amitiés, Gribouille

patoche86

Bonjour Gribouille,

Merci de ta réponse :)
Je compte prendre une semaine début mars.
Dominique m'a contactée ce matin, avec un début de solution, on croise les doigts !
Bon, on sort un peu du sujet, mais pas tellement. Car la solidarité qui s'exprime ici, remonte bien le moral :)-D Ce matin, ça va mieux.

Pour me sortir de ce marasme (parce que dans le fond, je suis vraiment fatiguée hélas), nous envisageons de travailler plutôt avec des personnes handicapées, plus autonomes a priori, à condition de choisir quelqu'un qui sache faire son lit, aider à mettre la table, et se laver, comme la personne que nous avons en ce moment. Et puis aussi, réduire nos accueils. Pour pouvoir être plus mobiles, en périodes de vacances, mais aussi au quotidien ! Pouvoir aller au ciné, manger une barquette de frites dehors, pique-niquer ou simplement une balade en forêt. Trois personnes, plus les enfants, nous et le chien, mine de rien c'est un camion qu'il faudrait !!

Bon appétit à tous
Patoche.