Cantous et autres structures

Démarré par brigitted, 18 Décembre 2012, 18h03mn

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brigitted

Bonsoirs à toutes et à tous,
Je vous remercie chalheureusement pour vos réponses car face à cette maladie on se sent souvent seule.
Tout d'abord lorsque je parle d'autres structures d'acueil ma question est de savoir si le CG mais un véto à l'accueil familial concerant ma mère, existe t'il d'autres structures en dehors des cantous pour les personnes alzheimer ? La région ou réside maman est très rural et donc les personnes atteintes de cette maladie sont placés seulement à un stade très avancé. Actuellement maman nous reconnait tous, elle communique encore bien et aime braucoup bougé surtout en extérieur, les seules cantou que je connaissance n'ont pas la possibilité de faire cela et les malades ne communiquent plus du tout, ils ont déjà partis loin...

En ce qui concerne les eventuels remplacements cela ne sa fait pas dans le département ou exceptionnellement au domicile d'un autre accueillant. En ce qui concerne ma mère nous souhaitions la préparer avant son départ puisque ma soeur et moi communiquons plusieurs fois par semaine au télèphone avec maman, nous voulions donc lui en parler à chaque fois mais son accueillante n'a pas voulu sous pretexte que cela allait l'angoissé encore plus.¨Pour ma part je pense qu'il n'y a pas eu de préparation et que c'est même cela qui fait que maintenant elle angoisse si facilement. Je pense comme claribel qu'il est important de dire les choses même si elle ne saisit pas tout en tout cas elle l'entend surtout si on lui rappelle plusieurs fois. J'ai la chance de toujours lui avoir dit la vérité et d'avoir ainsi pu instaurer un climat de confiance avec elle.
En ce qui concerne le medecin traitant comme elle a été placé a 40 minutes de chez elle, nous avons acceptez que le medecin soit le même que celui de l'accueillante, il n'est donc pas toujours très objectif d'autant plus qu'il ne connait pas ma mère.C'est pour cela aussi que je souahiterais un placement plus proche d'avignon ainsi je pourrais gérer plus facilement ce genre de choses.
Elle a un rendez vous chez le neurologue en janvier, j'éspère pouvoir y assister pour avoir son avis, la semaine prochaine elle doit visiter l'accueil de jour mais là non plus je n'ai pas l'impression qu'on la prépare psychologiquement, elle va donc se refermer sur elle même et refuser de collaborer.

Bonne soirée à vous tous et merci du travail que vous faites et du bonheur que vous pouvez apporter à vos accueillis.
Brigitte

cat

Bonsoir Brigitte,

Votre dernier message me conforte dans ce que je vous disais...
J'ai accompagné jusqu'à son dernier souffle un malade Alzheimer, je crois donc pouvoir dire que je connais un peu cette maladie et ce qu'elle engendre.
Et je reste persuadée que le non dit est tellement plus angoissant que le changement bien préparé.

J'avais pour habitude de dire à cette personne malade que jamais je ne lui avais menti et que jamais je ne le ferais, ce qui était vrai. Et elle le savait, elle le sentait. Du coup, en cas d'angoisse, cela lui suffisait à se calmer rapidement.  Une seule fois, je me suis absenté sans le lui dire, ce fut catastrophique... Ma remplaçante a eu bien du mal en attendant mon retour !  Par contre, à mon retour, j'ai reconnu mon erreur, lui ai dit que c'était en pensant bien faire mais que ça ne se reproduirait pas. La maladie d'Alzheimer tombe les masques ! Les personnes qui en sont atteintes sont "brut de décoffrage" comme on dit chez nous. C'est à dire qu'elles ressentent tout, et en plus fort. Donc, si elles ne comprennent pas tous les mots, elles comprennent par contre les intonations de voix, la douceur, l'attention, ou au contraire le stress, la nervosité...  Du coup, si on laisse un malade à un endroit qu'il ne connait pas en lui disant que tout ira bien mais qu'on stresse à l'idée que ça n'aille pas, et bien ça n'ira pas !

Dans notre société actuelle, on a tendance à croire que parce qu'on ne comprend pas quelqu'un, cette personne ne nous comprend pas non plus.... c'est une grosse erreur.

Par contre, je ne connais pas ce que vous appelez les cantous...?
Ce que je sais en revanche, c'est que tous les départements ne refusent pas ce genre d'accueil familial, heureusement ! Et que certains accueillants préfèrent même accueillir des malades atteint de troubles cognitifs avec lesquels ils ont un bon relationnel.  Mais la condition d'un bon accueil à mon avis, c'est soit une bonne formation, soit une grande expérience de ce public ( les deux c'est encore mieux), et des solutions de répits misent en place dés le départ.   Mais il faut savoir que ce n'est quand même pas facile de trouver ces accueillants...

Quand à vous, je ne saurai trop vous conseiller de vous rapprocher de l'association France Alzheimer qui a des antennes dans tous les départements ou presque, afin de vous sentir moins seule.

Bon courage à vous !
Cordialement,
Claribel

Marion

Bonsoir,

Les Cantous sont des "centres d'activités naturelles tirées d'occupations utiles" ouf !
J'y ai fait un stage intéressant  pendant ma formation d'aide-soignante.
Le mot cantou vient du provençal qui veut dire "coin du feu".

Tous les cantous sont construits de la même façon. Un peu comme une grande maison avec un code d'accès à cause des fugueurs. L'espace de vie est articulée autour d'une cuisine et d'un salon avec banquettes, fauteuils, musique, tv et tous les accessoires pour stimuler les résidents en majorité alzheimer , atteints de démence, ou psychotiques âgés.

Les chambres sont articulées autour de cet espace, ainsi qu'une grande salle de bains et le bloc infirmier toujours ouvert. Les personnes déambulent à leur gré et sans danger. L'été ils ont la possibilité d'aller dehors, et de faire du jardinage thérapeutique.
Les cantous dépassent rarement 15 personnes pour une meilleure prise en charge par des aide-soignants, et des AMP. Evidemment les places sont rares.

Cordialement. Marion.

PS : pour en savoir plus, voir http://www.agevillage.com/index.php5?module=stock&action=article&p1=4170&p2=1

brigitted

Bonjour,
En ce qui concerne les cantous, effectivement à la base c'était des unités de vie avec un minimum de personnes accueillis afin de stimuler les résidents dans tous les gestes de la vie quotidienne. Ma maman y a exercé pendant une quinzaine d'année et j'en ai moi même visité deux autres dans le département de la haute loire. Malheureusement les trois unités dont je vous parle accueille des personnes à des stades très avancés de la maladie : plus de dialogue, n'ayant plus aucunes autonomie dans les gestes quotidiens et qui malheureusement restent soit assis toute la journée car ils chutent fréquemment  ou déambulent sans but dans l'unité.
Je vais aller passer une semaine  près de la famille d'accueil de maman et je vais en profiter pour parler a bâton rompu avec son accueillante car par mail ou téléphone je trouve que les échanges sont un peu faussés. Je compte également voir avec mes frères et soeurs ce qu'ils souhaitent pour l'avenir de ma mère et contacter ensuite le CG pour lui faire part de la décision qui sera prise. Si tout le monde est d'accord je ferais un appel pour une demande d'accueil familial sur le site de famidac ou auprès des adresses de familles d'accueil dont je dispose dans le 84, le 30 ou le 13 en prenant le temps de bien expliquer la situation d'une part à ma mère et d'autre part aux personnes qui seront prêtes à l'accueillir afin que cette situation ne se reproduise pas.
Je vous remercie de votre soutient et je prendrais contact avec claribel dès que j'aurais réussi à rentrer en contact avec le médecin du CG,
bonne journée à toutes et à tous, brigitte.