Les établissements n’ont plus "la côte"...

Démarré par Etienne, 16 Septembre 2006, 10h21mn

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Etienne

Bonjour,

L'enquête barométrique de la DREES a pour objet de suivre de façon périodique les attitudes et les opinions des Français notamment en matière de santé, de famille, de retraite et de protection sociale. Six vagues annuelles d'enquête ont été réalisées jusqu'ici, de 2000 à 2002 et de 2004 à 2006, auprès d'un échantillon d'environ 4000 personnes représentatives des personnes de 18 ans et plus, résidant en France métropolitaine.

Ce nouveau sondage a été réalisé en face à face du 6 mars au 28 avril 2006. Extraits :

Question 62 (tome 3, page 26) : Pour vous personnellement, à l'avenir, vivre dans un établissement pour personnes âgées, ce serait quelque chose de... ?

- Tout à fait envisageable 10%
- Plutôt envisageable 30%
- Sous-total "envisageable" : 40%

- Plutôt pas envisageable 21%
- Pas envisageable du tout 36%
- Sous-total "pas envisageable" : 57%

Question 61 (tome 3, page 25) : Si l'un de vos parents proches devenait dépendant, que feriez-vous ?

- Vous feriez en sorte de pouvoir vous en occuper à son domicile 27%
- Vous l'accueilleriez chez vous 27%
- Vous consacreriez une partie de votre revenu à lui payer des aides de manière à ce qu'il reste à son domicile 23%
- Vous le placeriez dans une institution spécialisée 19%

En résumé : les maisons de retraite et les établissements spécialisés n'ont plus du tout "la côte"... et les solutions alternatives (accueil familial ou autres) devraient continuer à se développer.

Pour en savoir plus, cliquez sur ce lien : http://www.famidac.fr/article923.html

Famidaquement, Étienne Frommelt

Etienne

Bonsoir,
Le même sondage renouvelé chaque année pendant 6 ans, ça permet de voir l'évolution de la société. Il suffit consulter les résultats année par année.
Pour la question 62, c'est net : les français sont de moins en moins nombreux à envisager de vivre un jour dans un établissement pour personnes âgées (45% en 2001, 40% en 2006).
Julie

Annette

Bonsoir à tous,

A lire, le n° 442 de QUE CHOISIR 2006 : Maison de retraite : "trop de soupe à la grimace"....
Enquête sur 159 établissements.
Mode de gestion, qualité de l'encadrement, contenu des repas, prise en compte des souhaits, suivi nutritionnel...
Quand un tiers ou la moitié des personnes vivant en maison de retraite seraient dénutries !!!
La santé dans l'assiette. Nourriture industrielle, plats reconstitués.
Quand la malbouffe tue...

Cordialement.
Annette

vivi

Les maisons de retraite recherchent avant tout à gagner de l'argent. Aussi, le manque de personnel est flagrant. Vivent les accueillants familiaux !

Etienne

Bonjour,

D'après LE PARISIEN, « l'interdiction totale de tabac dans les lieux publics (...) n'affectera pas les « domiciles contraints » : les maisons de retraite, les prisons et des services hospitaliers s'organisent ». (...)
En encadré, le journal explique qu'un « domicile contraint » n'est pas un espace public à proprement parler puisque détenus ou résidants y habitent mais qu'il s'agit aussi de lieux de travail pour les médecins, infirmières et aides soignantes. D'après le quotidien, ces « domiciles contraints » échapperont au champ d'application du décret sur l'interdiction de fumer dans les lieux publics (...). Source : http://www.drogues.gouv.fr/article5009.html
 
LE PARISIEN relève notamment que « le ministère ne considère pas les hôpitaux psychiatriques comme des hôpitaux, mais comme des domiciles contraints, parce qu'ils sont des lieux d'internement » et précise qu'ils auront à appliquer les mêmes dispositions que les maisons de retraite...

L'accueil familial n'est pas assimilable à un domicile contraint ;)
Famidaquement, Étienne

Joëlle33

« le ministère ne considère pas les hôpitaux psychiatriques comme des hôpitaux, mais comme des domiciles contraints, parce qu'ils sont des lieux d'internement »

Bizarre tout de même car il existe trois modes d'hospitalisation dans un hôpital psychiatrique (loi n°90-527 du 27 juin 1990 relative aux droits et à la protection des personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux et à leurs conditions d'hospitalisation) :

L'hospitalisation libre: HL
L'hospitalisation à la demande d'un tiers: HDT
L'hospitalistion d'office: HO

Hospitalisation libre (Article 326.2 du code de la santé publique) :
"Toute personne qui est hospitalisée avec son consentement dans un hôpital psychiatrique est dite en hospitalisation libre. Elle dispose des mêmes droits liés à l'exercice des libertés individuelles que ceux qui sont reconnus aux malades hospitalisés pour une autre cause."

C'est le mode d'hospitalisation le plus courant.
Il faut rappeler que les patients ont le droit au libre choix de leur médecin et de leur établissement de soin. C'est un principe de la législation française : article L. 326.1, alinéa 2 du code de la santé publique.

Bernard de Toulouse

C'est le règlement de sécurité et non la loi anti-tabagisme qui conduit à interdire de fumer dans les chambres des établissements d'hospitalisation et d'hébergement (cf. les détecteurs de fumée).
Sinon, la jurisprudence de la cour de cassation considère qu'une chambre d'hôpital est un lieu privé (cf. arrêt Chantal Noblet).

pierre-et-marie.jo

Etienne a écrit:
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> L'accueil familial n'est pas assimilable à un domicile contraint

Heureusement ! ! ! !
je pense que nos maisons sont des espaces de liberté où chacun peut vivre dans la dignité sa vie de tous les jours.
marie-jo

colette

j'ai lu moi aussi l'article """"soupe à la grimace"""""" et je l'ai re-re-relu !!!!! car tout est dit et justifié, je vis çà au quotidien avec maman qui souffre de cette nourriture dans laquelle tous les mets ont presque le même goût. Se mettre à table avec envie, pour certaines personnes, devient leur seule raison de vivre, mais rien ne leur est épargné

Annette 24.

Bonsoir à tous,
Le choix d'instituer nos chambres d'accueil et notre maison comme "domicile contraint" ou pas ne change rien à notre façon de définir une règle d'or. Pas de tabac chez nous. Les familles sont priées d'aller fumer dehors.
Cela n'empêche pas que nos maisons sont des espaces de liberté... mais surveillées sûrement et au moins nous ne risquons pas d'avoir un incendie comme cela est arrivé récemment dans une maison de retraite (voir même plusieurs).
Il faut savoir ce que l'on veut. Nos pensionnaires ont une liste de leurs affaires en arrivant chez nous et briquets, allumettes et couteaux sont systématiquement supprimés.
Cordialement Annette.

Etienne

Bonsoir,
Ca ne rigole pas, chez Annette ! Bonjour l'espace de liberté :( !
Depuis plus de 40 ans, ne me suis jamais séparé de mon opinel : pour me recevoir, il faudra qu'elle attende une bonne quarantaine d'années de plus !!!!!!!!
Rassurez-vous, tous les accueillants ne sont pas comme Annette ; si ses choix sont "ultra-sécuritaires", ses accueillis s'installent chez elle en connaissance de cause (les autres, elle n'a pas encore réussi à les rattraper :))
Cordialement, Etienne
PS : Annette, je plaisante mais je pense qu'il est inutile de polémiquer sur ce thème, chacun étant normalement maître chez soi !

Annette 24.

Bonsoir Etienne,
J'ai envie de faire ouaf ouaf ! mais moi aussi je plaisante...
C'est vrai qu'il est inutile de polémiquer sur un thème comme la sécurité...
Nos gentilles mamies n'ont pas ce genre de problème, mais cela a existé et il ne faut pas sous prétexte de trop de laxisme ou d'indiférence croire que "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil"
Nous avons eu un pensionnaire qui pour méditer un soir de" blues", a allumé une bougie et s'est endormi avec, jusqu'à ce que celle-ci touche la table de nuit et finisse par la bruler !! Il était temps que nous intervenions, et ceci nous a un peu "traumatisé" !
Maintenant je ne fais que de la "prévention" puisque nous allons subir une "formation"...
Annette

remy nicole

quand  ma maman atteinte de DMLA cancer a choisi d'aller à la maison de retraite ce qui me surprend le plus c'est la solitude des personnes invalides dans leur chambre le seul repère les médicaments repas soins le reste on les assoit sur un fauteuil ou le lit  et elle gamberge puis on remet ça toilette médicament repas , si la famille ne vient pas c'est plutôt triste et affolant car le moral descend vitesse grand V .
Je me suis occupée comme aidant 6 mois  de ma maman mais avant je le faisais sans savoir ce qu'était un aidant pas assez connu, jusque sa décision d'aller en maison de retraite 1 mois et ensuite elle est décédée  ,mais c'est vrai nous aidant on est bien seul à gérer nuit et jour mais notre présence réconforte nos gestes de tendresse nos paroles  le peu de bons moments nous le faisons nous stimulons la personne ce n'est pas un plateau posé et repris c'est une lecture, des discussions divers mais nous sommes là , on ne met pas les gens au lit et ensuite on ferme la porte,  non....
J'ai accompagné ma mère jusqu'au bout et surtout j'ai continué à l'entourer d'affection ; elle est partie en paix, entouré de sa petite fille et moi, nous lui avons mis sa musique de piano préférée car elle jouait du piano elle aimait voulzy et la chanson jeanne : nous lui avons mis cette musique, nous lui avons lu de jolis poèmes car elle adorait cela mais nous avons offert ce que les hopitaux n'offrent : pas c'est tout simplement des moments chaleureux.