Partir en vacances avec les personnes accueillies

Démarré par maelle, 28 Février 2013, 19h29mn

« précédent - suivant »

maelle

Bonsoir,

Voilà je viens vers vous afin de savoir s'il est possible pour un accueillant de partir en vacances avec les personnes accueillies et en ce cas si elles doivent participer au frais de la location notamment, je ne sais pas du tout comment ça se passe...
Je vous remercie d'avance pour la réponse que vous m'apporterez. Vous en souhaitant bonne réception respectueuses salutations.

Melle M.B

Note des modérateurs : il est légal de convenir d'une participation des accueillis aux frais supplémentaires générés par des sorties communes.
C'est à négocier et à préciser dans le paragraphe "6.5. Les dépenses autres" du contrat d'accueil ou, par la suite, par avenant.

Dominique Log.Ind.18

Bonjour Maelle,
Si on revient quelques années en arrière, au temps ou l' Accueil Familial s'appelait "PLACEMENT familial",
les familles d'accueil étaient tenues d'emmener leurs accueillis avec eux en vacances, lorsqu'ils en prenaient. Il n'était pas envisagé de remplacement. Tout du moins dans certain département.
Je l'ai vécu.
Aujourd'hui les choses ont évolué et il n'y a plus d'obligation à prendre ses vacances avec ses accueillis.
Il n'en reste pas moins qu'il n'y a pas d'interdiction à ce qu'ils viennent ,aujourd'hui, en vacances avec vous.
Bien sur, il vous faudra recueillir l'accord, écrit, de vos accueillis, du tuteur ou curateur, de la famille voir du médecin traitant, si nécessaire. Vous devrez en informer, également par écrit, votre conseil général, en mentionnant votre date de départ, celle de retour, le lieu de résidence ou vous comptez séjourner et rester joignable à tout moment.
Quant aux frais partagés pour la location et le coût supplémentaire de nourriture, sorties, essence etc., Ils sont à négocier avec vos accueillis et/ou leurs représentants.
Ils seront tout à fait en droit de ne pas accepter de vous suivre et/ou de refuser le supplément de frais.
Bien cordialement. Dominique

beuneche

bonjour Maelle

 je suis accueillante familiale ; je suis déja partie en vacances avec un résident . Nous avions loué une grande maison car nous partions à 9 personnes . La tutelle a donné son accord  pour la participation aux frais et  pour régler la part du résident  . ( prix de la location divisé par le nombre de personnes ) . Il n y a eu aucun soucis ! Il a eu de l argent de poche supplémentaire et une petite somme en plus pour certains petits frais .

 Bon courage et bonnes vacances !!
Francine

Utilisateur anonyme

Bonjour Maëlle ,

Pour ma part ,je pars régulièrement en vacances avec mes accueillis .J'accueille des personnes très autonomes et je peux donc proposer divers projets de vacances .Quand j'accueille ,j'informe la personne que je souhaite pouvoir bouger et donc un de mes critères d'accueil : accepter de voyager .Je tiens compte aussi de leurs envies et de leurs budgets ,je me mets autour d'une table avec eux et les associent à chaque projet .Cette année ,nous partons trois fois .Le premier séjour ,je ne compte aucun frais supplémentaires en effet j'estime qu'un budget de 15 euros X par 5 = 75 euros me permet sans faire de folies de passer une semaine agréable sachant que de toute manière l'essence et la location qu'ils soient présents où pas je devrais les payer .Les quinze euros correspondent à mon indemnité d'entretien .
Le deuxième séjour est un séjour en Espagne décidé ensemble .Nous partons à plusieurs familles d'accueil .J'ai fait une demande de prise en charge supplémentaire à chaque tuteur avec accord des accueillis .J'ai fait des devis (bateau pour descendre et remonter ,frais d'essence sur place ,plus location sur place ,)pour être raisonnable ,nous partons hors la pleine saison .Nous irons manger une fois par jour au restaurant plus les visites (musées et  autres )pour douze jours ,j'ai estimé 400 euros mais à cela je rajoute toujours les quinze euros de frais d'entretien pour mon budget global .
Le troisième séjour est un déplacement que j'ai besoin de faire donc j'allie à ce séjour une semaine de vacances donc je prends en charge la totalité .J'ai conscience que tous les accueillants suivant leurs départements n'ont pas autant de budget à eux de calculer en fonction sachant d'avec un accueil cela n'est pas vraiment réalisable .
Et je m'accorde aussi des moments rien qu'à nous ,une remplaçante vient à domicile .
Bonnes vacances

karole

Bonjour,

Nous sommes une nouvelle fois confrontés à des soucis avec un organisme de tutelle (toujours le même (td) )
NB : la partie de ce message traitant de l'Argent de poche d'une personne accueillie a été transférée dans le sujet correspondant

Nous lui avons envoyé ces jours un devis pour les vacances de cet été (la chance hein ;) )
Comme nous nous en doutions, le tuteur refuse la participation à la totalité du budget demandé, non par manque d'argent mais parce qu'il estime que certaines dépenses budgétées, n'incombent pas à notre accueilli. (En fait pour lire entre les lignes, il nous accuse de nous faire de l'argent sur son dos , d'être des arnaqueurs....).
Nous avons également deux autres majeurs protégés avec deux autres organismes de tutelles qui partent aussi en vacances avec nous, dont le budget vacances à été accepté sans chipotage.
Depuis trois ans, maintenant, nous partons en vacances avec cette personne nous n'avons jamais eu de soucis quant à notre demande de participation, mais voilà il vient de changer d'organisme de tutelle avec qui nous avons eu un contentieux, réglé grâce à l'intervention du service juridique de Famidac. Visiblement, ils sont revanchards...

Les points d'achoppement sont :
- le transport, ils refusent l'utilisation du barème kilométrique des impôts pour le calcul du coût du voyage et nous octroient à la louche une somme, qui ne tient ni compte de la consommation de notre voiture, ni compte de péages. Ce qui fait la jolie somme de 60 euros pour 130 euros demandés (1/6ème du coût total).
- Pour la location, 130 € alors que la participation demandée est de 250 euros (pas chère pour trois semaines dans une maison en Normandie à trois km de la mer non ?)
- durant le voyage A/R, nous envisageons de manger au restaurant, en effet, notre accueilli est âgé et fragile. Il nous semble préférable de manger au restaurant (en plus il peut pleuvoir, un pique nique sous la pluie n'est pas envisageable). Le tuteur refuse les deux restaurants du voyage en argumentant que ces dépenses sont dues par nous à l'accueilli dans le cadre de la somme allouée pour l'entretien. (Les autres tuteurs n'ont rien trouvés à redire eux, de cette demande de participation).
- Il refuse également de participer aux dépenses d'essence et de parking sur place pour les visites, estimant encore une fois que nous les devons à notre accueilli.

Bref, il peut venir en vacances avec nous. A leurs conditions.  Il aura droit a un surplus d'argent de poche, comme nous l'avons demandé, cool !  :)-D  Ce qui porte l'acceptation du devis à 190 euros contre 498 euros demandés :( Ah, j'allais oublié, il est bien écrit noir sur blanc dans la réponse qu'il faudra bien sûr donner à notre retour les factures pour les dépenses d'argent de poche ;)

Alors voilà, nous allons lui dire, qu'il ne pourra pas partir en vacances avec nous, car avec la somme généreusement allouée, ce n'est pas possible pour nous de l'emmener.

Mon message n'est pas une question, non, juste un témoignage...
Je n'ai pas le courage de faire appel au juge des tutelles, de toutes façons, la réponse arriverait sans doute trop tard...
Parfois je suis fatiguée de me battre, parfois, j'en ai assez d'être le pot de terre, parfois, j'en ai assez de prendre la défense des personnes qui nous sont confiées pour faire respecter leurs droits, auprès des personnes censées les "protéger".

Karole

Etienne

Bonjour Karole,

Tout tuteur est pris entre le marteau (les dépenses) et l'enclume (les ressources de son protégé). Mettez-vous à sa place :
S'il parvient, souvent grâce à des aides fixes (aide sociale, APA, PCH, allocation logement..., à honorer le coût d'un accueil "réguliers", ces aides ne lui laissent généralement aucune marge de manoeuvre permettant d'y ajouter plusieurs centaines d'euros de frais supplémentaires, pour participer au coût de vos "vacances" collectives.

Pendant les congés d'un accueillant, la personne accueillie n'engage normalement aucune dépense supplémentaire : l'accueillant de remplacement est rétribué en lieu et place de l'accueillant "principal".
Le budget de la personne accueillie reste donc stable... ce qui n'est pas le cas lorsque vous lui soumettez un projet de vacances (qui ne sont pas, pour vous, des congés).
En tous cas : quels que soient ses moyens financiers, il serait abusif de contraindre une personne accueillie à participer à des frais de sorties ou de loisirs communs, lorsqu'ils ne relèvent pas de sa propre décision, de son libre choix personnel.

Cordialement, Étienne

karole

Bonsoir Étienne,
 
Ok, je suis d'accord avec toi sur le principe, mais si tu relis mon message, tu verras qu'il ne s'agit pas de se faire remplacer pendant nos vacances, mais bien des vacances choisies librement par nos accueillis, et qu'il n'y a pas de problèmes d'argent pour ce monsieur. Le tuteur nous aurait dit dans sa lettre que le budget ne peut-être accepté car il n'a pas assez d'argent.
Si contrainte il y a, elle vient du tuteur qui refuse d'accorder des vacances à un majeur protégé alors qu'il a le budget.
Nos trois accueillis sont dépendants des même aides, ils dépensent même plus que ce monsieur car plus jeunes. Et pourtant, le budget a bien été accepté par leurs tuteurs.
Karole

Utilisateur anonyme

Bonjour Karole ,
Je pars régulièrement avec mes accueillis - Fait de mon choix ou en commun accord .
Je ne facture pas au kilomètre dans ces cas-là car j'estime que j'utilise aussi ma voiture : si le curateur te concède 60 euros de frais d'essence, multiplié par 6 cela représente 360 euros de quoi faire entre 3500 et 4000 km ,c'est pas mal !!!
Je fournis chaque facture et négocie partiellement les frais restaurant ; en effet, je déduis les 15 euros par jour des frais d'entretien (exemple petit déjeuner 3 euros, repas midi 12 euros, repas soir 5 euros) et demande donc les cinq euros d'écart et cela un jour sur deux ; par contre je fournis toutes les factures même essence, repas, courses, une transparence qui permet une confiance mutuelle .
J'espère que vous trouverez un terrain d'entente pour le bien de ton accueilli .
Gribouille

Alexandra

Bonjour, je m'appelle Alexandra, j'ai 36 ans, je vis à Saint-Ouen et suis indépendante. Ma soeur Julia a 41 ans, elle vit chez son père en région parisienne, et va tous les jours dans un hôpital de jour pour adultes avec un handicap mental.

Les grandes vacances arrivent, alors je propose de tenter d'organiser un séjour "sur mesure" avec d'autres fratries (cousins, cousines bienvenues) afin de privilégier ce moment ponctuel de l'année, pour renouer/ renforcer le lien. Mais également pour réduire le coût global du séjour. Les frères & soeurs seraient bénévoles et il n'y aurait pas de services (repas, ménage etc) à devoir payer directement. Mon 1er objectif serait de réunir au mois 3 fratries, 4 si possible,afin de composer un groupe et se partager l'organisation du projet en amont et sur place, ainsi que les frais en général :
- Location d'une maison
- Location d'un van sur place (donc si possible 1 ou 2 personnes ayant le permis...)
- Budget nourriture
- Budget activités / sorties (le billet de train étant à la charge de chaque personne)

Depuis plusieurs années, ma soeur part chaque été avec une association spécialisée, qui propose des séjours en France et à l'étranger pour adultes avec un handicap mental, encadrés par 2 ou 3 animateurs. En plus de couter cher, il y a eu souvent soit des problèmes d'encadrement ou de suivi, soit vécus par Julia directement, qui ne veut plus partir avec ces associations.
Certainement, comme moi, de nombreux frères et soeurs ont leur vie personnelle, professionnelle, voir des activités extra-professionnelles, et/ou des enfants aussi, bref une vie remplie et chargée! Habitant en ville mais pas forcément, nous courons souvent après notre temps libre et peut-être ne partageons-nous pas autant de temps que nous le souhaiterions avec nos frères & soeurs handicapés ?

En ce sens, je me dis qu'une semaine ou deux par an, pendant les vacances, on pourrait justement se (re)concentrer sur notre relation avec nos frères et soeurs, et nous organiser pleinement. L'intensité et la qualité de ce temps serait surement propice à organiser des activités libres et adaptés, des échanges avec les autres frères & soeurs et les handicapés eux-mêmes, sans parler de rencontres possibles ? Afin de former un groupe plus ou mois homogène, je suppose qu'il serait important de trouver des fratries avec des adultes handicapés mentaux qui auraient entre 35 et 45 ans ?

Qu'en pensez-vous, pourriez-vous svp m'aider à développer ce projet ou me recommander auprès de personnes éventuellement intéressées ?
Je vous remercie beaucoup par avance pour votre compréhension et votre retour.
Très cordialement.
Alexandra R. - mail : arr79(arobase)live.fr

ferreira

Bonjour à tous,

Je suis famille d'accueil pour personnes âgées et je suis à 40km au nord de bordeaux. Je suis à la recherche d'une location à la mer pour quelques jours mai-juin ou juillet (maison de plain-pied avec minimum 2 chambres) pour emmener mes accueillies quelques jours. Cela leur ferait du bien de changer d'air et du quotidien.
Avec un petit budget.
Je reste à votre disposition pour toutes vos propositions.
Merci par avance pour vos réponses
cordialement
Isabelle, tél 06.79.43.61.29

karole

Bonjour Isabelle,
Nous partons tous les ans 2 à 3 semaines avec nos accueillis. Pour cela, il y a des sites genre lastminute etc... où les locations sont moins chères que de passer directement par le camping (mobile-home) Nous prenons deux mobile-home, un pour nous un pour nos accueillis, car nos horaires de sommeil sont trop différents. Nous louons côte à côte ou face à face.
J'espère vous avoir aidé. Cette année, tout compris 702 euros pour 2 semaines par personnes avec le voyage, les sorties etc...
Karole

ferreira

Bonjour à tous et à toute l'équipe de Famidac,

C'est fait j'ai trouvé une location pour le mois de mai avec mes mamies. Nous allons au pays basque. Je voulais remercier tous les gens qui ont répondu à ma demande et qui m'ont proposé des maisons à titre gratuit. Quelle solidarité, que du bonheur ! Mais j'ai préféré faire une location.
Merci à tous et merci encore à FAMIDAC :)

Brun

Lors de notre dernière réunion la personne chargée du suivi familial nous dit que il sera impossible d'emmener nos accueillies car il n'y a pas de suivi durant les vacances et de plus que rien n'existe en CORSE concernant les suivis et les accueils. Je suis outrée.

Sema

Bonjour Brun,

Oh lalala !!!
C'est la même ? Normalement, il est prévu un suivi médico-social par an par les CD. En parallèle, il peut être demandé par l'accueillant familial, suite à d'éventuelles difficultés rencontrées, une intervention de l'AS ou du travailleur social du département. Et ce, dans le but d'échanger, de trouver ENSEMBLE une solution la plus adaptée. C'est cela un travail en partenariat, avec des compétences complémentaires.
Votre interlocutrice a-t-elle planifié une rencontre juste pendant vos vacances en Corse ?
Sur quel texte de loi se réfère-t-elle pour vous "interdire" de partir en vacances en utilisant n'importe quel argument ?
Sur quel texte de loi s'autorise-t-elle à "pourrir" l'organisation d'une famille d'accueil ?
Se rend-elle compte de votre implication, et c'est tout à votre honneur !, d'emmener votre accueilli en vacances ?
Est-elle bien informée pour avancer de tels arguments des services départementaux de la Corse ?

Vous partiriez sur 6 mois ou 2 à 3 semaines ????

Je vous ai adressé un message sur le forum "suivi médico-social", et franchement, vous devriez adresser un courrier au Président de votre CD.
Courage à vous
Sema

Marlène

Bonjour,
Oh lalala !!! Bis!
Basiquement :
Choix de la personne accueillie libre et si possible éclairé + accord tutelle ou famille = Grand plaisir de partir avec vous en vacances en Corse !
Ce n'est surtout pas dans les prérogatives de la personne chargée du suivi au CD.
Scandaleux...
Je rejoins Sema avec joie : Ecrivez au CD, c'est inadmissible. Point.
Et tenez-nous informés.
Chaleureusement,
Marlène

ALADIN

#15
Bonjour,
je pense que maintenant la situation a bien changé car si nous pouvons partir en vacances avec les personnes accueillies, une nouvelle note de service de notre département nous donne plusieurs rappels :
-les accueillants familiaux ne sont pas autorisés à exercer leur activité professionnelle en dehors du domicile pour lequel ils sont agréés. Cela devra donc se faire en dehors du cadre de l'agrément.
-Les prestations sociales sont suspendues durant la période des vacances.
-Les contrats d'accueil sont suspendus le temps des vacances.

Donc nous pouvons toujours partir en vacances avec nos accueillis mais sans cadre juridique et sans salaire ! Qui est assez riche pour le faire ?
En cas de problèmes ou accidents qui est responsable ?
En résumé, nos accueillis qui avaient l'habitude de partir en vacances avec nous en on pris un sacré coup au moral surtout que ce sont des adultes handicapés. Maintenant, à nous de faire réparer les dégâts par les psychiatres.
Voilà la situation actuelle dans notre département.
Je vous  laisse le soins de me donner vos avis afin de savoir si on est tous logés à la même enseigne.
En attendant nous perdons petit à petit nos accueillants familiaux, et pourquoi donc ?
Bon courage à tous et à toute.

Etienne

#16
Bonjour,

De nombreux accueillants familiaux avaient pris comme vous l'habitude de partir en vacances avec leurs accueillis ; ce ne sont pas des congés (pour les accueillants) mais ces changements d'air, d'activités, d'environnement sont bénéfiques et stimulent personnes accueillies !

Mais l'an dernier, plusieurs Conseils Départementaux se sont mis à interpréter au sens le plus strict la première phrase de l'article L 441-1 du CASF, qui commence par ces mots : "Pour accueillir habituellement à son domicile, à titre onéreux, des personnes âgées ou handicapées adultes ..."

Nous contestons cette limitation : "accueillir habituellement à son domicile" ne doit pas nous interdire de le quitter occasionnellement en compagnie de nos accueillis, qui sinon devraient rester perpétuellement séquestrés à notre domicile !
Nos accueillis sont-ils captifs, en résidence surveillée ? Privés de libertés ? 

Certains Départements préconisent une actualisation du CASF supprimant le mot "habituellement" - ce qui serait à notre avis une lourde erreur. Ils soulignent qu'il leur est impossible d'assurer leur mission de contrôle et de suivi médico-social aux quatre coins de l'hexagone, et moins encore dans les pays étrangers !
Selon eux, les accueillis devraient obligatoirement être hébergé :
Citation- soit au domicile de l'accueillant ;
- soit au domicile d'un accueillant familial remplaçant agréé.

C:-)  Ce qui leur interdirait tout un panel de solutions alternative - chez leurs proches, en établissement, en organismes de séjours adaptés, en vacances avec leurs accueillants... ?
Ces défenseurs des libertés font une seule concession, en affirmant que
CitationL'accueillant familial et l'accueilli peuvent être hébergés en un même lieu en dehors du domicile de l'accueillant, uniquement lorsque l'accueilli est absent pour convenances personnelles.
??? Un concept totalement surréaliste... Le département, par principe de précaution, se décharge ainsi de toute responsabilité - alors que ses missions de contrôle et de suivi médico-social pourrait être déléguées, en France, aux services départementaux du lieu de vacances.
Une solution, avec l'accord de vos accueillis et/ou de leurs représentants légaux :
Informez votre Conseil Départemental que vous partirez en déplacement (de telle à telle date, à telle adresse) avec vos accueillis absents pour convenance personnelle ! Donc avec une rétribution minorée d'autant, sauf si votre contrat d'accueil ne prévoit aucun abattement dans ce cas. Ce qui n'interdira pas à vos accueillis, s'ils en ont les moyens, de participer financièrement aux dépenses exceptionnellement engagées à leur profit.
N'oubliez pas d'indiquer à tous (CD, proches, tuteurs des personnes accueillies) au moins un n° de téléphone permettant de vous contacter.

Ce débat n'est heureusement pas encore tranché mais il est urgent de l'élargir :
accueillants, accueillis, administrations, qu'en pensez-vous ?

Curieusement, Étienne

PS : lepelerin .com vient justement de publier cette question d'un couple d'accueillants :
CitationMa femme et moi, accueillants familiaux depuis douze ans, nous heurtons à l'inexpérience de la nouvelle assistante sociale dont nous dépendons. Celle-ci s'oppose à ce que nous emmenions Jeanne, 98ans, dans le village où elle a vécu petite, au motif qu'il se trouve dans un autre département. Nous vivons mal le fait que soit ainsi remis en cause un projet dont notre formidable vieille dame se fait une fête. Comment sortir de cette impasse ?
Ils ont déjà obtenu 3 réponses, à lire ici...  et chacun peut, après s'être inscrit, poster ses commentaires.

olivier

#17
Bonjour à tous les participants de ce forum,

Une question essentielle n'a jamais été posée. Je me permets de l'évoquer ici.

Il y a encore peu de temps (quelques années tout au plus) quand nous, accueillants et accueillis, informions nos départements respectifs de notre souhait d'aller "prendre l'air", tous ensemble, quelques jours hors de notre domicile, mais tout en continuant d'assurer notre mission, les services des départements nous souhaitaient "bonnes vacances à tous :D" .

Ces derniers temps, mais pas dans tous les départements de l'hexagone, ce n'est plus le cas. Un texte de loi serait-il paru à notre insu? Assurément NON.
Et la réponse qui nous arrive est bien compliquée, bien tordue... Selon ses rédacteurs,
"1/L'accueillant familial et l'accueilli peuvent être hébergés en un même lieu en dehors du domicile de l'accueillant, uniquement lorsque l'accueilli est absent pour convenances personnelles. Les modalités spécifiques de règlement applicables en cas d'absence de l'accueilli pour convenances personnelles sont à préciser dans le contrat d'accueil.
2/L'assurance RC accueil familial ne couvre pas l'accueil en dehors du domicile".


Le 1/ me paraît bien alambiqué et bien français. Nous devrions donc continuer à assurer l'accueil familial de nos accueillis, mais HORS CONTRAT donc en toute illégalité (passible de 3 mois d'emprisonnement et de 3750 euros d'amende !)

Le 2/ l'est tout autant. Notre assurance responsabilité civile couvre les dommages causés à autrui en tout temps, tout lieu, toutes circonstances, donc la prise en charge est effective même hors du domicile de l'accueillant (les courses au magasin, un pique-nique...)

Petit rappel de réglementation :

Le code de l'action sociale et des familles en son annexe nº 3-8-1. rappelle les termes du contrat d'accueil au domicile de l'accueillant, qui n'a pas été modifié depuis 2010. Dans le contrat d'accueil, seul document engageant les deux parties, il est précisé dans l'article 2 : Obligations de l'accueillant familial que
L'accueillant s'engage à tout mettre en œuvre afin d'offrir un accueil familial conforme aux principes suivants à son accueilli(e) :
L'accueillant familial s'efforce, en accueillant la personne au sein de son foyer, de la faire participer à la vie quotidienne de sa famille
(excluant tout déplacement à l'extérieur ?).
L'accueillant familial s'efforce d'aider la personne accueillie à réaliser son projet de vie et ainsi :
― à retrouver, préserver ou développer son autonomie ;
― à maintenir et développer ses activités sociales.
L'accueillant familial s'engage vis-à-vis de la personne accueillie, à :
― [...] favoriser sa libre circulation à l'extérieur du logement (dès lors qu'elle n'est pas limitée pour raisons médicales ou décision de justice) (4) ; [...]


Cela ne fait-il plus partie de la vie familiale que d'aller s'aérer ensemble quelques jours à l'extérieur du logement ?

Un point sur la discrimination.

Certains départements mettent en avant maintenant la suspension du versement de l'aide sociale à l'hébergement si l'accueillant et l'accueilli quittent le domicile "habituel" pour quelques jours, alors que dans les même temps, les établissements d'accueil (foyer d'hébergement EPHAD...) continuent à toucher un prix de journée (c'est une dotation globale) même en l'absence effective de la personne de son lieu d'accueil. Les mêmes établissements organisent ce qu'ils appellent des "transferts" ou des sorties et la prise en charge de leurs résidents reste de leur responsabilité (et ils continuent aussi d'encaisser le prix de journée).

On peut donc facilement se poser la question suivante : en fonction du département ou de la modalité d'accueil, n'existe-t-il pas dans ces décisions, un forme de discrimination?  Si ce n'en n'est pas, cela y ressemble fortement quand même!!

Mésange ou corbeau ?

Donc on est en droit de se demander ce qui a modifié le regard de nos services agrémenteurs sur la question. Serait-ce l'oeuvre d'un oiseau d'une espèce communément appelé le PIAF? Cet oiseau ferait donc partie des services juridiques, administratifs et/ou législatifs reconnus pour réglementer notre activité?  Là encore je répondrai certainement NON.

En résumé, la question de la responsabilité en cas d'accident est toujours au centre de notre métier, au détriment de la qualité de la prise en charge de nos accueillis, qui sont, même si nos administrations tendent à l'oublier et à tout numéroter, non pas des "dossiers" mais bien des humains, avec des droits, des devoirs, des envies, des forces, des faiblesses...

Ne pourrions-nous pas faire au plus simple, recueillir l'accord des uns et des autres (accueillants, accueillis, familles, MPJM, Juge des tutelles...) et si la réponse est unanimement favorable, placer l'Humain au-dessus du reste?

Bien amicalement.
Olivier

PS : L'article gentiment mis en ligne par Etienne, lu sur Le Pèlerin.com et concernant le refus d'un déplacement hors département d'accueillants familiaux et de leur gentille "mamie" accueillie, je soumets ici un problème me concernant personnellement.

J'habite à la limite de trois départements et comble de tout, ma maison est à cheval sur deux de ces derniers. Si bien que la chambre d'un de mes accueillis et ma terrasse, se situent, au sens cadastral du terme, dans le département voisin.

Donc suis-je hors-la-loi en accueillant une personne et en l'hébergeant "hors département"? Et quand il fait beau, suis-je là encore hors des clous quand nous mangeons dehors, au soleil ?

De plus, la pénurie de médecins est telle que les consultations régulières ont lieu dans le troisième département, faute de spécialistes dans le mien. Dois-je demander l'autorisation (en trois exemplaires, autocarbonnés :o  :o  :o ) avant d'amener mes accueillis en consultation ?

Plus sérieusement, la fonction publique nous renvoie régulièrement à nous, qui sommes au travail 24h/24 et 365 j par an la dégradation de leur service, le manque de personnel, etc... Que de temps de travail perdu en palabre n'ayant ni queue, ni tête ! Ne pourrions-nous pas tout simplement ré-humaniser les choses et nous simplifier grandement la vie, pour le bien de tous ?

Kriss B

#18
Bonjour,
    Si je comprends bien, les Conseils Départementaux, ou du moins certains d'entre eux (dans quelle proportion?) décident que les accueillis n'ont pas le même droit que tout un chacun au changement d'air. Rappelons que les accueillis sont des personnes en situation de handicap, ou des personnes âgées dépendantes, voire même les 2 à la fois. Qui envierait leur sort ?
    Les accueillants pour leur part peuvent légitimement aspirer également à un bol d'air de temps en temps. Rappelons au passage qu'ils sont quasiment et souvent 7 jours sur 7 « sur le front ».

    Je pose donc les questions suivantes à ces personnes des Conseils Départementaux (CD), et aux autres, qui répandent et appliquent à la lettre cette pratique :
    1-Si l'un de vos proches, parent âgé dépendant ou enfant en situation de handicap, était emprisonné de la sorte, quelle serait votre réaction ?
    2- si vous-même, accompagnant d'une personne dépendante et vulnérable, âgée ou non, étiez empêché de prendre un bol d'air en leur compagnie, comment le vivriez-vous ?
    3- Si malgré tout, parce que ce serait la seule chose que l'on vous « autoriserait », vous deviez, pendant vos « vacances », continuer le même travail, et ce sans être rémunéré, seriez-vous d'accord longtemps ?
Comment et pourquoi peut-on encourager ce qu'on ne voudrait pas pour soi-même ? Les personnes dépendantes, et ceux qui ont le cœur de les prendre en charge, sont-ils à ce point des « sous-gens » qui ne méritent pas ce dont nous ne pourrions nous-mêmes pas nous passer ?
    Certains disent que ce principe relève de la « carcéralisation » de l'accueil familial. Moi, je rajoute qu'il s'agit de MALTRAITANCE, à l'égard des accueillants et encore plus des accueillis.
    Celles et ceux qui favorisent cette dérive n'oublient-ils pas qu'un jour, ils deviendront eux-mêmes dépendants, vulnérables, à la merci des conséquences de leur propre abandon (restons polis ! ...) ? Ils ne font que participer au mouvement de déshumanisation de notre société, et seront mal placés pour s'en plaindre personnellement quand leur temps sera venu. « Mais, cela est une autre histoire »

    Je sais que des salarié(e)s de certains services départementaux fréquente notre forum. S'en trouvera-t-il au moins une ou un qui aura l'honnêteté (et le courage ?) de nous répondre ? C'est mon vœu le plus cher.