(:P) Repas avec les accueillis

Démarré par isabelle, 24 Septembre 2008, 17h42mn

« précédent - suivant »

isabelle

bonjour à tous
un petit problème se pose à moi:S
voilà : jusque maintenant (6 mois environ) nous avons toujours pris nos repas en commun avec notre accueillie, ce qui me semble normal
mais à l'occasion de petits repas familiaux qui réunissaient parents et amis j'ai rencontré des difficultés .
A l'occasion de barbecues (donc plutôt convivial ! :)-D ma "petite mamie" a semé comme un froid parmi mes invités: faisant la tête ou lançant des petites phrases assassines
dernièrement lors du repas d'anniversaire de mon fils , alors qu'elle se trouve à table parmi nous elle s'arrange pour se mettre en avant en parlant à tous de bêtises ce qui met tout le monde mal à l'aise, en mangeant goulument et salement (alors qu'elle se tient d'habitude assez correctement et en se plaignant qu'il n'y a pas de télé d'allumée
Ma famille et mes amis sont des gens conciliants mais trouvent que notre vie privée se réduit comme peau de chagrin
Nos problèmes et nos joies doivent ils être partagés avec une personne inconnue ?
j'ai peur de me retrouver à rester seule pour mon anniversaire :S
S.O.S petits conseils réclamés
isabelle

christianegode

Bonsoir Isabelle,
J'ai, comme vous, rencontré des soucis avec un de mes accueillis qui « débordait » lorsque je recevais des amis ou des membres de ma famille, il s'excitait et... vidait leurs verres. J'ai bien été obligé de revoir mon mode de fonctionnement. Mes invités arrivent un peu plus tard et mes accueillis dînent avant.
Nous n'avons pas à tout partager avec nos accueillis. Vos amis et votre familles sont les vôtres pas ceux de votre accueillie. Elle aussi a sa famille et/ou a eut des amis. Ne culpabilisez  surtout pas, vous avez droit à une vie sociale, à votre intimité et on ne pourra pas vous le reprocher car si vous regarder votre contrat d'accueil Article 3 - Obligations de la personne accueillie et/ou de son représentant
La personne accueillie et son représentant s'engagent à respecter la vie familiale de l'accueillant, à faire preuve de réserve et de discrétion et à adopter un comportement courtois à l'égard de l'accueillant familial et de sa famille. Préservez-vous !!
Bon courage
Christiane

MF57

Bonjour Isabelle,

nous fonctionnons comme Christiane, par "obligation" puisqu'au départ nos accueillis étaient associés à ces repas qui mettaient ...tout le monde mal à l'aise, sauf eux:) sans compter le fait qu'eux ne savent pas se "tenir à table" et que la dernière bouchée à peine terminée, l'un d'entre eux ramassaient les assiettes de tout le monde B) anecdote, mais qui a son sens.
 
Nous avons été "surpris" d'apprendre également que  derrière ces attitudes, se cachaient bien souvent des souvenirs désagréables de leurs repas familiaux et auxquels ils réagissaient ;)

Et c'est évident que nous n'abordons pas les mêmes thèmes de discussion entre amis, familles et avec nos pensionnaires.

Et tout compte fait, nos accueillis sont bien plus contents comme çà sinon "vous mangez trop tard, c'est trop long et on peut pas manger comme on veut">:D<

Ces repas familiaux font partie de votre vie privée, tout dépend de vos pensionnaires, mais s'ils n'apprécient pas ces moments, pourquoi leur faire partager ? (pas de télé allumée etc...) ce qui n'empêche pas que ceux ci aient également le morceau de gâteau pour dessert par exemple.

cordialement
Marie

isabelle

bonjour Christiane et Marie
le fait de vouloir aller jusqu'au bout de notre "idéal" en mettant nos accueillis dans un vrai contexte familial finit par nous poser problème
Dans la semaine ou même le dimanche quand nous sommes en petit comité ne dérange personne mais comment expliquer à cette personne que lorsque je reçois elle doive manger plus tôt et rester le reste de la journèe dans sa chambre.
Un exemple: j'ai eu dernièrement une personne qui venait me parler de choses plutôt privées, j'ai donc demander à mon accueillie d'aller dans sa chambre le temps de discuter avec cette personne ,mais elle n'a fait que des allées et venues pour pouvoir nous écouter (impossible d'avoir un semblant d'intimité )
Nous avons pris l'habitude d'aller dans notre chambre pour pouvoir parler de choses qui nous tracassent même avec nos enfants (adultes).
Donc au prochain repas (mon anniversaire:)-D) je crains le pire.
Et que dire lorsqu'il y aura d'autres accueillis (je déteste ce mot:X)
A moins d'agrandir ou d'acheter un manoir ?
merci pour vos conseils
Isabelle

christianegode

Bonsoir Isabelle,
Je crois que beaucoup d'entres nous ont vécus ce qui vous arrive. Pas de panique, vous avez été trop permissive, et vous allez rectifier le tir. Il faut apprendre à être ferme à vous imposer, ça ne signifie pas que vous êtes «méchante » mais que vous savez vous faire respecter. Si votre accueillie est capable d'entendre, mettez les choses au point avec elle. Si vous voulez réussir votre accueil, n'acceptez pas ce qui deviendra insupportable avec le temps. Soyez bien dans votre peau et votre accueillie le ressentira. Pour vous rassurer, je trouve beaucoup plus facile d'accueillir plusieurs personnes qu'une seule. Votre comportement sera différent et le leur aussi.
Préparez votre anniversaire sereinement, ça va s'arranger !!!
Bon courage
Christiane

fro

Quand on fait des repas de famille j'achète des bières ou vin sans alcool et même de l'apéritif cela coute encore assez cher, mais je n'aime pas qu'ils soient à part de nous. Pourriez me dire si éventuellement il y aurais une possibilité pour que l'on me rembourse ces frais supplémentaires car ce que nous avons en remboursement de frais que ce soit pour une personne âgée qui ne mange presque rien ou bien comme moi deux personnes qui ont moins de 60 ans et qui ont toutes les deux un bon appétit, c'est toujours le même remboursement.
J'espère que vous pourrez me renseigner pour que j'en fasse par à l'udaf
Merci à l'avance

Annick (Rennes)

Bonjour à tous,
où est la différence, lorsque l'on a une personne totalement incontinente (gir1) qui mange peu, mais qui se souille beaucoup ? Dépense gigantesque en temps de nettoyage, eau, électricité, et produit entretien divers.
En ce qui me concerne j'adore  "gâter" mes accueillis  et leur offrir  un petit apéro, ou une bière ou autres gâteries (1 croissant tout les matins au petit déj).
Ils nous le rendent par leur joie
Joyeux noël à vous tous, Annick

Etienne

Bonjour à tou(te)s,
Annick a raison ... Sachant toutefois que, malheureusement, certains départements sous-estiment le montant les Indemnités représentatives des frais d'entretien courant des personnes relevant de l'aide sociale. Le minimum devrait être de 4 MG, en-dessous on s'en sort difficilement :(
Nos propres accueillis n'ont en principe pas droit à l'alcool ; mais pour les fêtes, anniversaires et autres évènements joyeux, nous trinquons au cidre doux. Ce n'est pas ruineux, tout le monde l'apprécie, ça pétille comme la clairette ou le champagne ... et 2 degrés, c'est insignifiant : il faudrait en boire une quantité industrielle pour se saouler, on a largement le temps de voir venir :)o
Par ailleurs, mes accueillis parviennent généralement à obtenir un supplément d'argent de poche pour les fêtes. Ils s'en servent (en partie) pour acheter un petit "extra" qu'ils apprécient et qui s'ajoute aux nôtres. Cette année, William a été tout fier d'acheter un rôti de sanglier (15 euros), Éric une bonne petite bûche, nous plein d'autres trucs : on partage, c'est plus sympa quand chacun y met un peu du sien, à la mesure de ses moyens !!!
Joyeux Noël et bonnes fêtes à tou(te)s :)
Cordialement, Étienne

bliaux

Bonjour,
je suis accueillant familial depuis 2 ans , la première personne que j'ai accueillie était alitée donc la question que je vais poser ne la concerne pas, mais concerne mes deux autres accueillis.
Voila depuis moins d'un an a mon domicile les personnes qui vivent avec nous ne veulent pas participer aux repas, un parce qu'il est très solitaire et le deuxième parce qu'il préfère rester dans sa chambre devant ses films (sur disque dur) cela m'embête mais je ne les force pas car je vois que cela ne leur plait pas.
Or, j'ai eu une personne du conseil départemental qui nous a dit que c'était une obligation qu'il y avait un texte de loi et que si je ne les forçais pas je pouvais perdre mon agrément !  Mais on dit bien que forcer c'est maltraiter et mes personnes ne veulent vraiment pas ; ils savent qu'au moment des repas ils sont attendus même si c'est pas tous les jours mais pour l'instant ils ne veulent pas.
Donc je souhaiterais savoir si nous risquons quelque chose et si texte de loi existe,  lequel ???
Merci pour vos réponses et votre aide.

patoche

Bonjour Bliaux,

Qui est cette "personne du conseil départemental" qui vous soutient que c'est une obligation ??
Il est pourtant clairement stipulé dans nos contrats d'accueil, article I, que :
"Les repas sont partagés de manière conviviale dans la mesure où l'état de santé de la personne accueillie le permet et si elle le souhaite "
La prochaine fois que vous verrez cette personne, montrez lui un contrat !

Bien à vous,
Patoche.

Domi18

Bonjour Bliaux,

Patoche et vous-même avez parfaitement raison...
Priorité doit être donnée au choix de vos accueillis et obliger, contre son gré, une personne à faire ce qu'elle ne veut pas, est bien de la maltraitance.
Voir contrat type ainsi que la charte des droits et libertés de la personne accueillie jointe au contrat d'accueil.
 
Maintenant votre conseil général, s'il à tort quant-à son attitude,  n'a pas tort de s'étonner de cette situation qui sort de la "normalité", mais  avant de traiter, une fois de plus, la situation façon  "marteau piqueur " et de sortir la "grosse artillerie" :
- "Obligation"...menaces "retrait d'agrément"....
votre visiteuse du conseil général devrait, en personne encadrante, compétente et référente, premièrement  mieux contrôler ses nerfs et deuxièmement  proposer à vos accueillis de s'entretenir avec un/une psychologue pour essayer de dénouer cette situation, qui puise probablement ses origines dans leur vécu d'avant leur arrivée dans votre foyer. N'oublions pas que nos accueillis arrivent avec, bien souvent, des bagages "psychologiques" assez lourds.
Alors du calme et procédons par étape...comme pour tout différent, privilégier le dialogue !  en premier lieu : on s'explique...
Bien courtoisement,
Dominique

karen bliaux

Je vous remercie pour vos réponses et oui effectivement j'ai une personne qui a tjrs été solitaire même la famille l'a affirmé à la personne du conseil départemental et l'autre accueilli ne souhaite vraiment pas être avec nous par envie de resté dans sa chambre avec sa télé et c'est leur choix. Je maintiens a dire qu'ils savent que quand ils le voudront ils seront les bienvenues à notre table. Mais le conseil général ne le voit pas comme ca,  alors elle me dit : -" la prochaine fois je vous ramène le texte de loi qui dit que c'est une obligation et je place les personnes en établissement et vous perdrez votre agrément". Alors vous imaginez ma crainte et celle des accueillis. Donc si réellement il n'y a pas de texte de loi qui spécifie que c'est une obligation ont va se sentir mieux a la maison. Encore merci à vous et bonne continuation.

Marlène

Bonjour Karen,
Nos écrits professionnels tels que le Projet d'Accueil Personnalisé (PAP) sont des outils précieux pour nous, accueillants, comme pour les personnes que nous accueillons.
Cet écrit vous permet, entre autres, de lister les demandes de la personne, les besoins exprimés, ses envies et tout ce que vous mettez en place pour y répondre.
Face à cette situation, je m'en saisirais donc en écrivant l'envie exprimée clairement de l'accueilli de ne pas participer aux repas et votre réponse simple et bienveillante de respecter ses choix.
Les PAP sont signés par la personne accueillie, vous-même et son représentant légal. Ils sont revus tous les ans et permettront probablement de suivre l'évolution de cette situation.
Si le PAP est déjà fait pour cette année, vous pouvez faire un avenant au contrat, tout simplement.
Il arrive, assez souvent hélas, que la communication puisse être nébuleuse avec une "gratte papiers" pensant textes, stats, petites cases où faire rentrer les êtres humains qui vivent chez nous : la solution la plus simple mais néanmoins la plus professionnelle est toujours de faire entendre leurs voix et de montrer votre façon de les écouter et de répondre.
Chaleureusement,
Marlène

karen bliaux

Bonjour,

Je vous remercie pour les réponses apportées je vais mettre tout ce que l'on me dit en place et on verra la suite des évènements, encore merci a tous et bonne continuation.