Maison de Retraite ou...?

Démarré par Hélène, 13 Novembre 2003, 15h54mn

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Hélène

Bonjour,
Mon grand pere a 83 ans, toute sa tete et completement autonome (il fait meme du velo!!!).
Sa femme est decédée subitement y'a 2 ans et il se retrouve seul, desesperemment seul...
Ses seules occupations sont d'aller a la messe, au cimetiere, et d'aller au supermarché acheter 1 tranche de jambon tous les jours pour voir du monde et dire 2 mots aux caissieres.
De nature grincheux, pas tres aimable, et sauvage, il n'a jamais eu beaucoup d'amis .
Cela fait 2 ans , qu'il nous repete 24h/24 qu'il est en deuil...
On a beau s'occuper de lui (3 jours par semaine environ), il ne veut plus rester seul chez lui, sa maison n'est pas tres commode non plus (chambre a l'etage et toilettes aux RdC) et il a peur surtout la nuit.
Il a décidé d'aller en maison de retraite... avec ce qui s'est passé cette année,cela me fait peur... tres peur! Il serait le plus jeune de la maison de retraite, il serait avec des malades alors qu'il a toujours vecu avec des gens en pleine forme.
De plus, cela lui couterait plus cher par mois que le montant de sa retraite.
On dirait qu'il n'a qu'une envie, celle d'aller rejoindre ma grd mere... Pourtant nous sommes tous proches de lui, ses 4 enfants et ses 5 petits enfants vont le voir regulierement et l'appelent souvent...
Quelles solutions il y a t il ?? on se sent tous tellement responsables, s'il tombe chez lui, si il va en maison de retraite pour mourir...
Je vous remercie d'avance pour votre aide.
j'espere a bientot

Leslie

Peut-être qu'il faidrait lui proposer d'autres alternatives, comme les familles d'accueil. Vous pouvez obtenir la liste des accueillants familiaux auprès de la DISS de votre département.
Leslie

Anne

La famille d'accueil est une bonne solution : généralement dans une maison sont regroupés 2 ou 3 personnes où chacun a sa propre chambre et peut donc s'isoler quand il le voudra..
Sinon, tu as des maisons de retraite privées avec assistance médicale si nécessaire : je dirais plutôt des foyers où chacun a un ptit studio mais les activités et les repas sont en commun.. Mais le coût est assez élevé.
Jte conseillerai la 1ère solution..

Hélène

VOILA LES PHRASES QUE VOUS AVEZ ECRIS
/ De plus, cela lui couterait plus cher par mois que le montant de sa retraite.
On dirait qu'il n'a qu'une envie, celle d'aller rejoindre ma grd mere... Pourtant nous sommes tous proches de lui, ses 4 enfants et ses 5 petits enfants vont le voir regulierement et l'appelent souvent...

VOILA MA REPONSE :
Mes parents étaient trés amouruex l'un envers l'autre malgrés leur 80 ans, ils ne s'endormaient jamais la nuit sans s'etre tenue par la main. Quand mon père est décédés en 1998, ma mère a voulu se laisser mourrir, j'ai alors tout fais pour l'en empécher, mais chaques jours que j'allais la voir car c'est moi seule qui m'en occupais vu que mes soeurs l'on abandonné, je l'a trouvait à chaques fois par terre et bien abimé, alors avec son médecin traitant nous l'avons placé en maison de retraite. Ma mère au début ne voulais pas, mais aujourdh'ui elle ne veut plu en partir de là bas, et elle est trés bien nous dit elle. Vous savez vous pouvez trés bien etre une dizaine de personnes à entourés votre grand-père mais dans son coeur il sera toujours aussi seul sans sa femme. Et çà je l'ai trés bien compris aujourd'hui. Mais bien sur il suffit de trouver des maisons de retraite ou ils se sentiront comme chez eux, il suffit de faires son tri, je peux vous en recommander une à dammartain en goel dans le 77 , elle est vraiment à recomander, c'est là qu'est ma mère.Bon courage à vous mais vous savez ces personnes agés ne demande qu'une choses, c'est de rejoindre leur compagne ou compagnon décédés, et pour eux c'est le seul bonheur qui puisse exister, car une vie sans eux n'as plu aucun gout et je l'ai comprend mais pour çà il faut avoir aimer. Ma  mère chaque jour qui passe veux aussi rejoindre mon père alors que Dieu l'entende si c'est seul désirs d'etre heureuse.
Hélène

Françoise

Réponse difficile, je travaille en maison de retraite, et je côtoie des personnes âgées dans mes activités privées. Lorsque ce problème de solitude est posé, je réponds que la solution n'est pas dans une maison de retraite où il faut se plier à une vie communautaire parfois fort exigeante où l'on ressent la solitude encore plus durement, même si on a la chance d'être au milieu des autres et pas laissé seul toute la journée dans sa chambre. La famille d'accueil me semble une bonne réponse, c'est à vous de voir, la dépression chez la personne âgée est une réalité, il ne faut pas négliger les traitements possibles. Bon courage, vous pourriez être 10 enfants présents, le problème serait le même :crazy2:

djiva mohana

bonjour!
je suis à la recherche d'emploi depuis plus d'1 an ! et je n'ai trouvé des fois même pas de réponds ; je suis celibataire et j'ai 32 ans ! je craque que faire dans le futur !
j'ai eu une idée pourquoi pas demander un travail comme l'acceuil !
Est ce possible de me trouver une solution ! je me sens délaissée et démunie !
merci pour la réponse!

Henri

Bonsoir,

Avec un peu d'expérience dans le secteur social, l'accueil familial pourrait être une piste de recherche... Toutefois, attention : le délai entre une demande d'agrément et le premier accueil peut nécessiter plusieurs mois !

Ensuite, à vous de réfléchir sur le type de personne que vous pourriez accueillir. Par exemple, si vous devez sortir, la ou le pensionnaire doit pouvoir vous suivre ou alors rester seul(e) à votre domicile...

Bonne cogitation !

Henri

Etienne

Article publié par http://www.gazette-sante-social.fr/actualite/a-la-une-Les-conditions-de-la-fin-de-vie-en-Ehpad-denoncees-par-l-Academie-de-medecine-36871.html le 18/12/2012 :

Les conditions de la fin de vie en Ehpad dénoncées par l'Académie de médecine

Alors que le professeur Didier Sicard a remis son rapport sur la fin de vie le 18 décembre 2012, la contribution de l'Académie nationale de médecine sur ce sujet  s'avère très critique à l'encontre des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes.

«Obstination de soins», «alimentation coercitive», «contention permanente», «conséquences néfastes innombrables», le constat est sombre. L'Académie nationale de médecine (ANM) remettait le 11 décembre sa contribution à la mission présidentielle de réflexion sur l'accompagnement des personnes en fin de vie, dirigée par le professeur Didier Sicard. Ce dernier a rendu son rapport au président de la République le 18 décembre. L'occasion pour les académiciens de dénoncer une nouvelle fois les conditions dans lesquelles de nombreuses personnes âgées hébergées en Ehpad décèdent.

Eviter les solutions coercitives

Il existe 6855 établissements de ce type en France qui accueillent plus de 500.000 patients. 370 sont gérés par le réseau de l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (Unccas). Ces maisons de retraite médicalisées prennent en charge des personnes en perte partielle, voire totale d'autonomie comme celles qui sont atteintes de la maladie d'Alzheimer. «Ces personnes n'attendent plus de la médecine une guérison, développe le professeur Denys Pellerin, l'un des auteurs de cette contribution et chargé de la question de la fin de vie à l'ANM. Il faudrait les laisser s'éteindre doucement. Ne pas les nourrir ou les hydrater de force, quand, bien qu'inconscientes, elles manifestent violemment leur refus en s'arrachant cette sonde qui les étouffe».

Et les ANM de dénoncer cette alimentation exclusivement coercitive qui, compte tenu des moyens nécessairement limités dont disposent les établissements, ne peut plus être assurée que par une contention permanente.

Ce constat n'est pas démenti par Claudy Jarry, président de la Fédération nationale des associations de directeurs d'établissements et services pour personnes âgées (Fnadepa). «Les gens meurent dans des conditions inacceptables parce que laisser mourir c'est contraire à la culture dominante des soignants et c'est aussi prendre le risque de se heurter à l'incompréhension des familles. Enfin la législation est complexe à appliquer et personne n'ose la mettre en oeuvre».

(...) Lire la suite de cet article sur http://www.gazette-sante-social.fr/actualite/a-la-une-Les-conditions-de-la-fin-de-vie-en-Ehpad-denoncees-par-l-Academie-de-medecine-36871.html

PS : Voir, également, , sur http://www.agevillage.com/actualite-9315-1-maisons-de-retraite-cheres-maisons-de-retraite-retrouver-annie-de-vivie-agevillage-debat-bfm-tv.html ou sur http://www.dailymotion.com/video/xwv2j4_tres-cheres-maisons-de-retraite-extrait-de-la-participation-d-annie-de-vivie-fondatrice-d-agevillage_news?start=928#.UP-ihfIRE-Y le débat diffusé par BFM TV le 7 janvier 2013, "Très chères maisons de retraite"

Henri Pfeiffer

Bonsoir Etienne, bonsoir toutes et tous,

Effectivement cela fait peur, et froid dans le dos....mais ... en septembre 2011!!!  lorsque le "grand débat national pour la prise en charge de la dépendance" a été abandonné, j'avais par le biais de notre bulletin de liaison émis des réserves et dénoncé ce que vous écrivez... vous trouverez ci-après ce que j'en avais déduit la fois là suite à la discussions que j'ai eu avec un conseiller en gestion patrimoniale. Par ailleurs j'avais émis des observations dans la rubrique "débat sur la dépendance" de ce Forum .
   
       La société toute entière se retrouve constamment confrontés à la puissance de lobbies financiers. Sachant que la prise en charge de la dépendance est une affaire de gros sous, elle est logée a la même enseigne.
   
        Ce même conseiller en gestion patrimoniale dont j'écrivais un peu plus haut...m'a la fois là dit que l'un des placement des plus intéressant est d'acquérir des parts d'EHPAD !!! Voila bien la preuve que la course à la rentabilité est bel et bien lancée, mais a quel prix cela se fera t' il une fois que les actionnaires voudront en tirer des dividendes ???  et cette même question se posera pour les personnes qui y sont accueillies, ainsi que pour le personnel qui y sera embauché, c'est là la question qu'il faut se poser !!!  
Par ailleurs je lui avais la fois là posé des questions concernant la rentabilité et l'amortissement des sommes investies, tout en lui expliquant que de toute façon cette façon de procéder finira en maltraitance car qu'on le veuille ou non, la prise en charge dite "sociale" et le retour financier ne font ..et ne feront jamais bon ménage...Hormis le fait de me fustiger du regard et de me demander si je me croyais plus à même que les financier pour calculer la rentabilité du projet, je n'ai obtenu aucune réponse cohérente.    
       Sous la question de la prise en charge de ce que l'on nomme « le grand âge ou la dépendance » se cache un autre problème et pas des  moindres :  le financement sur du long terme et ce problème-là, il faudra bien en discuter que se soit maintenant ou plus tard. Il est certainement aussi important que le dossier des retraites, car tout comme ce dernier, il pose une problème d'éthique, de dignité et de bon sens !!!
 Que peut-on penser d'une nation qui se donne les moyens pour plein de choses « tape à l'œil » et qui n'est pas capable de se remettre en question quant à la prise en charge des personnes qui ont fait sa richesse. Tout le monde sait également que les trente glorieuses ont passé, que des richesses fantastiques ont été générées mais autant ces années dites faciles ont été généreuses, autant elles ont développé la cupidité et l'avidité de certains milieux. Il ne faut pas être un érudit pour comprendre que le fait de ne pas prendre le problème du financement de la dépendance à bras le corps revient à le soumettre à la seule bulle financière et qu'on le veuille ou non cela créera une prise en charge à deux vitesses, et cette montagne de "pognon" que représente toutes ces années de cotisation d'une nation entière car c'est bien d'une montagne qu'il s'agit, est bien allé quelque part, il est quand même ahurissant que les personnes qui auront travaillé et donc cotisé par le biais de leur bulletin de salaire pendant des carrières entières ne seront pas logées à la même enseigne que ceux qui auront les moyens de payer. Inéluctablement il y aura des personnes qui ne seront pas prises en charge.
Je souhaite que nos élus aient le courage de s'attaquer à ce dossier car les premiers qui risquent d'être concernés par ce problème, se seront nos enfants, voir certains d'entre nous. Et avec le temps et le manque de financement il y aura des organismes autre que les EHPAD qui seront concernées.
En souhaitant que d'ici là des solutions soient trouvées.  
Amicalement  Henri

patoche86

Bonjour,

A propos de l'alimentation coercitive......... j'ai fait hospitaliser une dame, pour une infection pulmonaire. Elle est restée une semaine à l'hôpital. Quand elle est rentrée, ses pommettes saillaient, elle avait la peau sur les os.
Ah ! elle n'était pas déshydratée !! les hématomes sur ses bras attestaient de la présence d'une perfusion durant son séjour.
Mais ce qui est certain, c'est qu'elle n'a pas été alimentée pendant une semaine.
Bien que très diminuée, mentalement et physiquement, elle s'est ruée sur le pain qu'elle a dévoré avec un appétit monstre.
En une semaine, grâce à nos bons soins, elle a repris toutes ses couleurs et de bonnes joues.
Ça prend 20mn , il faut mixer le repas, mettre du sirop dans son eau, bien lui mettre sa serviette, la relever dans son lit, la caler avec des coussins, s'assoir à côté d'elle et la faire manger, surveiller les fausses routes, lui parler, la stimuler, puis attendre un peu avant de la rallonger.
Dans nos hôpitaux, on pose le plateau, on revient 30mn après et si le plateau est plein, on fout à la benne. Elle a pas faim.

Autre anecdote : 5 jours en maison de retraite, durant mes congés. Quand la dame est revenue, elle sentait l'urine, une véritable infection. Les ongles noirs, le cheveu sentant mauvais. J'ai récupéré tout son linge, tel que je l'avais mis dans son sac. Tout propre, n'avait pas servi.
Même la grenouillère, qu'ici je remplace tous les deux jours en raison des changes, empestait, une horreur.
Alors qu'elle en avait trois dans son sac, une seule a servi.
A 100€ la journée, il y avait de quoi s'indigner.

Indignons nous, alors.
Face à la puissance de l'argent...............

Bien tristement,
Patoche.