besoin d'aide morale

Démarré par ROSSI karine, 30 Avril 2004, 10h58mn

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ROSSI karine

bonjours a tous  (karine dans l'AUBE)
je vous lis tous les jours et je decide a m'exprimer
j'espère je pas etre mal jugée
j'ai 36 ans je suis famille depuis 4 ans
depuis plus d'un an j'ai ginette avec maladie d'ALZHEIMER
et je n'arrive plus a faire face je vais craquer ,???
si quelqu'un avait une solution a me proposer car quoi faire sa famille l'a ramenee chez un nouveau neurologue mais problème rien de decelé rien vu
alors qu'à la maison je ne suis plus :
elle enleve ses changes une fois fait dedans avec la totale
et me les cache partout mais partout donc je fait la chasse aux changes sales l'été arrive et je crois que les mouches vont m'aider à la recherche  quoi faire quand vous lui dite quelque choses je mens d'office mais je n'est pas qu'elle à la maison et mon autre mamie ne suporte pas de voire toutes c'est saletés cachés meme dans le lit des autre je ne sais plus quoi faire
 
merci pour ceux qui me repondrons merci encore
karine

Etienne

Bonjour Karine,
J'espère que vous aurez des réponses via ce forum.
Mais c'est typiquement le genre de question pratique à poser aux membres du groupe de discussion de http://www.famidac.fr  
Comme vous vous y êtes déjà inscrite, envoyez tout simplement un message à famidac@yahoogroupes.fr : ses 190 membres (accueillants, médecins, parents de personnes âgées ou handicapées) la recevront - c'est, normalement, encore plus efficace et rapide que le forum.
Cordialement, Etienne

sophie

Ne vous découragez pas Karine. Peut être existe-t-il dans votre région une association de soutien pour les proches de personnes atteintes de cette maladie, qui pourraient vous écouter, vous aider et vous comprendre. ;)
Sinon, il doit exister aussi des associations d'aide à domicile, qui pourraient venir vous soutenir dans la journée, notamment dans les soins à apporter à cette mamie.
Pour connaitre ces adresses contactez le service social le plus proche de votre domicile.
Bon courage à vous

Michel mazeirat

Bonjour à tous, bonjour Karine,

Malheureusement, c'est le lot des Malades Alzheimer : ils ont très souvent des troubles du comportement, qui sont très difficiles à traiter.

La première chose est de mettre tous les atouts de son côté : a-t-elle été évaluée en détails ? est-elle traitée avec les médicaments "modernes" ? Je ne sais pas si ce sont les neurologues les mieux placés pour apprécier les répercussions de la maladie sur la vie quotidienne. Le médecin traitant ou le gériatre me semblent être plus proches de ces problèmes.

Si, malgré tout, il persiste des troubles du comportement qui compromettent l'équilibre de la famille, il n'y a guère d'autre solution que l'hospitalisation au long cours, car le maintien à domicile dans ces conditions expose à l'épuisement de l'aidant, et c'est la porte ouverte à des difficultés majeures (maltraitance).

Il est indispensable de discuter rapidement de tout cela, et de trouver des interlocuteurs compétents et compréhensifs : médecin traitant ? CLIC ? services sociaux ? France Alzheimer ? famille naturelle ?

Bon courage,
Docteur Michel Mazeirat

michel cavey

Bonjour.

La première chose à vous dire, c'est merci. Parce que vous avez fait le plus dur : vous avez su vous apercevoir que vous allez craquer, vous avez eu le courage d'appeler à l'aide. Vous êtes une vraie professionnelle, et vous venez de sauver la situation.

Après, que faire?
- D'abord, rompre votre isolement: Comme le dit M. Mazeirat, il vous faut un référent médical, qui garantira que la situation ne peut être améliorée; il vous faut aussi un soutien institutionnel, et les recours aux services sociaux, au CLIC etc, comme il vous le conseille sont obligatoires.
- Ensuite comprendre ce qui se passe. Ce n'est pas vous qui craquez, c'est la situation. Vous craquez parce que tout le monde craque. Vous craquez parce que la place de cette malade (sous réserve de l'avis du médecin que vous allez trouver) n'est plus dans une famille d'accueil. Vous craquez comme craquerait toute personne à qui on demanderait de planter un clou avec un tournevis.
- Enfin se poser la question de la formation. Peut-être avez-vous des choses à apprendre, je ne sais pas comment vous avez appris le métier. Peut-être y a-t-il des clés qui pourraient vous aider. Ne croyez pas que je juge, ou que je vous sous-estime: la formation représente le même enjeu pour chacun de nous. Et la question de la formation initiale et continue, ainsi que le soutien des accueillants familiaux est un dossier urgent et passionnant.

Mais l'essentiel, c'est que vous avez eu la réaction qu'il fallait. Merci encore.

Bien à vous,
Docteur Michel Cavey

sophie

j'ai bien reçu votre petit message Karine,

Peut être que ce que je vais vous dire va vous choquer, je m'en excuse par avance.

Ce que je souhaite avant tout c'est vous aider... Je n'avais pas bien compris que vous étiez famille d'accueil, et pensais que cette personne était votre mamie.
 A partir de là "à l'impossible nul n'est tenu". Cette personne a sa propre famille pour prendre les informations et dispositions qui s'imposent.

Quelles que soient vos qualités professionnelles, les nôtres, les vôtres, les miennes, par moment on atteint nos limites, y compris les personnes hyper qualifiées.

 Parfois on y parvient pas, ça m'est arrivé aussi à plusieurs reprises. A ce moment-là  il ne faut pas vivre cela comme un échec, car on trouve aussi des succés ailleurs, et cela crée l'équilibre.

Alors si vous le pouvez, dialoguez avec sa famille, expliquez-lui à quel point vous êtes désemparée face à cette situation, ceci pour ne pas mettre en péril votre propre équilibre, et vous consacrer aux autres personnes que vous accueillez et qui pourraient ressentir votre désarroi.
Encore bon courage à vous
Sophie

Chris

Bonjour Karine,
Je vais essayer de répondre à votre appel, mais il est vrai que chaque expérience avec un malade d'Alzeihmer est unique et très éprouvante.
Mon 1er accueil était une dame présentée comme dépressive, puis qu'étant obligée de quitter son appartement (elle sortait quand même d'un hôpital psychiatrique). La famille a été très longue à admettre que cette mamie était Alzeilhmer. J'ai dû me battre et j'ai exigé un bilan au Centre Hospitalier en Gériatrie, d'où elle rentrée avec le diagnostique de cette maladie. J'ai gardé cette mamie 4 ans, elle est décédée chez moi, elle était devenu un "légume" comme on dit! .
Puis j'ai eu deux autres cas, une mamie que j'ai gardé 1an 1/2 et qui débutait la maladie, elle avait des crises d'hystérie de temps en temps, et, toujours la même chose les enfants refusaient le diagnostic. J'ai demandé également un bilan au même service . Je n'ai pas été confrontée au problème longtemps, la mamie est décédée d'un AVC.
Un autre cas où l'on m'avait demandé de garder une mamie qui était "très bien" d'après son fils, dès les premiers jours, j'avais le souk dans la maison, elle voyageait la nuit, me mettait le salon sens dessous-dessus, faisait ses besoins dans le couloir, etc... J'ai convoqué le fils qui m'a avoué que chez lui "elle se baladait dehors la nuit complètement dévétue" entre autres choses... Autant vous dire qu'avec mon médecin nous avons demandé une évaluation  à l'hôpital et comme nous étions encore dans la période d'essai, je n'ai pas prolongé le contrat, cette mamie était pourtant charmante dans la journée, et ne comprenait rien à ce qui lui arrivait la nuit. Je sais, c'est très difficile de ne pas s'attacher, mais il faut penser aussi à la vie de famille et aux autres pensionnaires, et surtout, nous avons le devoir de rester en pleine forme pour les autres et pour  soi-même .
Il faut comprendre qu'à certains stades de cette maladie la vie en famille n'est plus possible dans beaucoup de cas, et il faut l'admettre, sinon nous nous retrouvons le shéma de la propre famille du malade qui ne veut et ne peut l'admettre.
Je vous souhaite du courage mais le fait de penser à votre famille et vos autres pensionnaires vous apportera la force de vous séparer de cette personne, vous ne devez surtout pas culpabiliser.
Dans l'espoir d'avoir répondu à votre appel.
Chris

Leslie

J'ai eu plusieurs mamies atteintes de la maladie d'Alzheimer.
D'ailleurs je dois dire que je retrouve dans le message de Chris ce que nous avons vécu. (mamie DCD d'un AVC etc...)
Chaque cas est différents, chaque étape de la maladie aussi, ceci dit il y a une mamie que je n'ai pas pu garder.
Celle-ci giflait les enfants à leur retour de l'école jusqu'au jour où mon fils de 3 ans à l'époque lui a mis un coup de pied et là on réflèchi sérieusement. ça ne peut plus durer.
Ns avions droit au bazard toutes les nuits, urines et selles partout dans la chambre, elle prenait les taies d'oreillers et me planquait les petits cadeaux ds les armoires ou sous le lit. J'en passe et des meilleures.
J'ai donné mon préavi à la famille qui a mis plus de 6 mois à me la reprendre. Leur problème étant que la maison de retraite coûterai plus cher.
J'ai donc demandé de l'aide du CG, cela devenait invivable pour la famille et les autres accueillis.
Il faut tirer le positif de cette expèrience : cela nous apprend à connaître nos limites. Pour mon cas cela m'a servi de "leçon".
Il ne faut pas se décourager et se dire que de rompre un contrat c'est parfois ce qu'il y a de mieux pour nous (la famille) protéger mais aussi nos accueillis.
Bon courage et à bientôt,
Leslie

karine

bonjour, Chris
cela fait du bien de ne pas être seule dans ces moments là
savoir que d'autre ont connu malheureusement des situation pareilles ont se sent moins seul et ça fait du bien au moral
tous ces message me redonnent du punch pour surmonter les jours
bises @+

Sophie

Nos témoignages vont dans le même sens, Karine.
Je pense que vous avez de grandes compétences professionnelles, mais surtout de grandes qualités de coeur. Vous avez su faire une démarche difficile, celle de demander conseil, et vous saisir de ce que nous avons tenté de vous dire.
C'est aussi tellement plus facile pour nous qui sommes a l'exterieur de cette situation oh combien dramatique, lorsqu'on la vit au quotidien et de l'interieur.
Bonne chance à vous, et bon courage.
Avec mon amitié
Sophie

m.laure

pas grand chose de plus à ajouter à tout ces messages, si ce n'est qu'à l'impossible nul n'est tenu... pour ma part j'ai travaillé
17 ans en maison de retraite, ou ce type de malades est de plus en plus nombreux, je comprend votre difficulté à gérer cette situation à domicile. je vous souhaite bon courage.

AMP

Bonjour, juste une petite question, rien à voir avec la prise en charge des personnes atteinte de la maladie d'Alzheimer et sans remettre en cause toute les compétences des familles d'accueil. Pourquoi appelez-vous les femmes âgées que vous accueillez des mamies ?

Etienne

Bonjour,
Tout les accueillants n'appellent pas forcément leurs pensionnaires âgées "Mamie", ce n'est absolument pas une obligation !!!
Mais c'est plutôt sympa, non ?
Et si vous avez mieux à nous proposer, n'hésitez pas.
Cordialement, Etienne

karine

bonjour a tous
certains me reconnaissent surement !!!!!
aujourd'hui je suis la pour vous demander si je suis la seule il y a quelque mois je vous est parlé de mon probleme avec un couple que j'avais accueuillis, suite a nos problemes de non respect de la vie en famille d'accueille l'assistante sociale est passé pour trouver une solution et ce couple est repartit dans leur appartement.
j'ai eu beaucoup de mal a supporter "l'echec de cet accueil "car pour moi c'etais le cas un echec .....
bien sur nos supperieurs m'ont bien dit qu'il ne fallait pas prendre ca pour un echec mais que le monde n'est pas toujours compatible !!!!!!!!
ok je me fait une raison et reste avec la mamie que j'ai depuis plus 1 an et fait une pause je demande de suspendre mes 2 autre agrements en attendant d'avaler la pilule.
la semaine derniere je redemande pour reactiver 1 de mes 2 agrements et la surprise on me repond :"l'assistante sociale "ont prefereraient que vous voyer une psy avant de reprendre 1 nouvelles personne ; ok je prends le coup !!!!
quel choc !!!!!!!! que cherche t'il, que j'arrete l'activité?????
remarquer c'est surement le cas car soutenue comme nous le sommes !!!!!!!!!!!
merci a tous
karine
amicalement

Henri

Bonjour,

Moi aussi, je ne considère pas l'interruption d'un accueil comme un échec. C'est simplement que l'accueil ne convient pas aux personnes ou alors ces personnes ne correspondent pas à ce mode d'hébergement...
Chacun poursuit sa destinée de son côté ! Ca n'empêche pas de réfléchir aux points qui ont posé problème afin d'aborder différemment le prochain accueil...

Par ailleurs, il n'y a rien d'insultant à proposer de rencontrer un(e) psychologue ! En posant les bonnes questions, il-elle peut vous aider à mieux dépasser ce qui s'est passé, à évacuer la culpabilité, à penser votre futur accueil, etc... Ce genre de "travail" s'élabore mieux en dialoguant, puisque nous faisons (aussi) un métier de parole !!

Bon courage, Henri

Arthur

Bonjour Karine,
Fin avril vous nous disiez que vous alliez craquer étant donné de gros problèmes avec Ginette atteinte de maladie d'Alzheimer, mais je ne me souviens pas que vous nous ayez parlé d'un échec avec un couple accueilli.
Echec que vous avez mal vécu semble-t-il. Ce qui ferait donc deux problèmes cumulés.
Le départ de pensionnaires ne "désactive" pas votre agrément. Vous êtes agréée et vous le restez, sauf retrait bien entendu.
Etant donné tous les problèmes évoqués par vous, mal vécus, l'assistante sociale, en vous suggérant de voir un psy(chologue), n'a fait, me semble-t-il,que son boulot et vous a donné là un excellent conseil.
Comme le dit Henri : "En posant les bonnes questions, il-elle peut vous aider à mieux dépasser ce qui s'est passé, à évacuer la culpabilité, à penser votre futur accueil, etc..."
Dans notre département, un entretien avec un psychologue est maintenant obligatoire, préalablement à l'agrément, et je trouve cela très bien.
La formation en cours actuellement est "dirigée" par une psychologue, et certains Conseils Généraux s'attachent les services de ces professionnels indispensables à l'environnement de l'accueil familial (voir message de Nadia du 27/10 sur ce forum, thème "Psychologue à l'accueil familial adulte ")
Une dernière chose. Si, comme le souhaite l'assistante sociale, vous consultez un psychologue, demandez lui lequel.
Parce qu'il serait nettement préférable que ce soit quelqu'un au courant du contexte particulier de l'accueil familial.
Bon courage à vous,
Arthur

Karine

bonjour a tous
pour repondre a arthur j'ai parler du probleme du couple mais pas sur forum mais en courrier.
je ne suis pas contre les psy au contraire je la rencontre a chaque reunion du CG que nous avons environ 3 fois par an elle est presente pour tous ,mais se que je ne comprend pas c'est pourquoi je ne peux reprendre mes agrements non retirer par le CG mais suspendus par moi meme pour justement reflechir a tous ca et la 2 mois apres je souhaite reprendre 1 personne et c'est maintenant qu'on me dit il faut voir la psy du CG je pense que c'etait bien avant qu'il fallait me le proposer enfin c'est comme ca je suis les ordres
amicalement
karine

Arthur

Re-bonjour Karine,
Vous dites avoir "suspendu" vos agréments vous-même.
La "suspension d'agrément" n'existe pas.
Vous êtes agréée et le restez, seulement certains Conseils Généraux, contrairement à la Loi, "filtrent", en quelque sorte, les entrées et les sorties, en interdisant ou autorisant certains accueils.
Même si je ne suis pas totalement contre, dans une certaine mesure, c'est contraire à la Loi parce que cela correspond quelque part à un agrément nominatif.
Mais, en ce qui vous concerne, on vous recommande seulement "de voir la psy du CG" avant de reprendre l'intégralité de votre activité, ce qui ne peut qu'être positif et vous permettre d'assurer au mieux le bon déroulement des accueil futurs.
Ne vaut-il pas mieux un ou plusieurs entretiens avec un psychologue qu'un retrait d'agrément ?
Cordialement,
Arthur

karine

en reponse pour avoir suspendu mes 2 autre agrements je voulais dire que j'ai demandé de ne pas apparaitre comme "place disponible" sur la liste des F.A du CG qui font publier en cas de demande pour placer dans P.A
amicalement
karine