"Forte tête" : refus de toilettes et d'hygiène

Démarré par Titoun, 28 Janvier 2013, 21h00mn

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Titoun

Bonsoir,

Ce petit message car j'espère un peu d'aide ou de conseil.

En effet depuis plus de 3 ans nous accueillons un jeune homme handicapé mental.
Seulement le problème est que personne ne peut nous dire ce qu'il a vraiment mis à part un retard scolaire. Il fait des mots fléchés, du sudoku, il peint, fait du calcul, écrit des histoires et bien d'autres choses...... et surtout il comprend tout ce que nous lui disons, mais il aime nous faire répéter.

Notre gros souci avec ce jeune homme est que c'est une "forte tête" que nul ne parvient à cerner, ni le médecin, ni la tutelle, ni le psy qui le suit depuis 3 ans. Le psy nous a expliqué que certaines personnes détruisent  tout, et tous les gens autour d'eux.

Il est sale, mais seulement chez nous. IL SAIT  que c'est la chose que je ne supporte pas car j'en ai marre de laver la M....  à longueur de temps, de vivre avec un crasseux, dans l'odeur nauséabonde. Il pisse dans le coin de sa chambre pour nous embêter plutôt que faire 2 mètres pour aller aux toilettes. Il le fait également juste devant la cuvette des WC. Les portes, montants de portes, le sol des toilettes, salle de bains ont des traces de M.... mises exprès.
La M.... ont en trouve dans les draps, les sous vêtements....RAS LE BOL !

Dernier exemple : il est allé en colonie de vacances en décembre et durant ces quelques jours il s'est lavé et a changé de vêtements chaque jour.

Il est resté 2 semaines dans notre famille, et là nous avons eu droit en guise de cadeau de Noel à un slip immonde planqué dans son linge sale. Chaque slip était plein de M.... Et en 2 semaines, il s'est lavé 4 fois !!!!! OUI OUI vous avez bien lu et inutile de vous dire comment il puait.

Le psy nous a conseillé de "donner des carottes" ; ça ne marche pas. Pourtant durant les vacances nous lui avons trouvé un haras afin qu'il fasse du cheval car il adore. Et bien rien n'y fait.
Des punitions ? idem
On l'engueule, il s'en fout et vous répond qu'il est habitué depuis tout petit.
On lui parle gentiment ? il s'en moque
RIEN NE MARCHE !!!!! A L'AIDE QUE FAIRE ?

Demain, il devrait aller à la piscine, et nous espérions qu'il se lave ce soir, car nous l'avons puni aujourd'hui, et il comprend la raison. Mais je refuserai car il ne s'est pas lavé depuis 8 jours,  toujours pas ce soir, et nous ne pouvons pas imposer une telle saleté aux autres.

Il nous a plusieurs fois dit qu'il ne nous aimait pas depuis le premier jour. Ça fait toujours plaisir ! Mais comme nous a expliqué le psy, ailleurs ce serait pareil, il n'aime personne. Ce psy est tellement désarmé qu'il nous a avoué qu'il était LE CAS de sa carrière !!! Celui qu'il ne comprend pas et en 3 ans il n'a jamais su nous donner un conseil et un début de solution. Il se demande même comment nous tenons, car il ne connait personne autour de lui qui l'aurait gardé même une année.

Ce jeune nous dit souvent "personne ne m'aime". En effet, personne ne supporte cette forte tête, et il se fait virer de partout : centre, famille, ancienne nounou.... QUELLE TRISTESSE !
Mais nous, nous arrivons à nos limites, je crois même qu'elles sont atteintes depuis longtemps...

Que feriez vous ? Avez vous déjà été confronté à ce genre de personne ?

Merci de m'avoir lu et peut être me donnerez vous quelques idées, mais j'ai malgré tout des doutes. Franchement qu'est ce qui pourrait bien marcher ? gentil, méchant, généreux, compréhensif, à l'écoute, patient, pédagogue, ....nous avons surement fait le tour. Mais j'espère...
A bientôt de vous lire
Merci
TITOUN

cat

Bonsoir Titoun,

Je ne suis pas psy, mais ce que vous décrivez m'émeus et je m'interroge...
Cet homme n'est-il pas "simplement" en train de vous poussez à le rejeter comme il semble l'avoir toujours fait ????
Si c'est bien de cela qu'il s'agit, alors je pense qu'il faut le surprendre.
Au lieu de "punitions" ou autre cris, il me semble que réagir en lui souriant là ou on a envie de hurler et en lui disant que quoi qu'il fasse, rien ne vous empêchera d'avoir de l'affection pour lui pourrait bien le surprendre. Et au delà de ça, il se pourrait que cela le touche et lui fasse lâcher ses résistances.

J'ai vraiment la sensation, à vous lire, que comme un enfants qui fait toutes les bêtises imaginables pour attirer l'attention de ses parents, cet homme cherche votre attention, votre affection, mais en même temps il semble croire que personne ne peut l'aimer ( "personne ne m'aime" ) et du coup il se rend détestable pour qu'on lui donne raison. Mais le fait même qu'il se comporte de la sorte uniquement chez vous me semble prouver qu'il s'est attaché à vous et a peur de cet attachement, à peur d'être déçu, de souffrir à cause de son affection pour vous. C'est sans doute lié à son vécu dans l'enfance...  Je ne sais pas si je m'explique bien, mais à mon avis, le seul moyen de le sauver de lui-même est de le surprendre en lui montrant que si toutes ses "bêtises" sont détestables, lui en revanche reste aimable quoi qu'il fasse !

Alors attention, je ne dis pas que c'est facile, ni que vous devez le faire, c'est à vous de voir. Je ne dis pas non plus que j'ai raison et que tout va aller mieux immédiatement. Mais si vous ne trouvez pas rapidement une solution, vous avez déjà compris que ça n'ira pas bien loin car vos limites sont déjà misent à rude épreuve. Et je vous admire d'ailleurs pour votre patience et votre persévérance qui prouve que malgré la difficulté vous ne baissez pas les bras facilement !

Il y a aussi, bien sur, la solution d'arrêter cet accueil, solution qui est tout à fait respectable sachant que nous avons une vie privée, une famille à protéger, et nous-même aussi.
Je vous souhaite bon courage et tenez-nous au courant.
Claribel

patoche86

Bonjour,

L'encoprésie, puisque c'est de ça dont il s'agit, est un trouble du comportement.
Difficile à gérer, mais relativement simple à comprendre : c'est une manière de dire "vous me faites ch*er"
J'ai eu une personne souffrant de ce trouble. Punir ne sert à rien, expliquer pour responsabiliser, amène à des excuses de la part de la personne, de l'aide pour nettoyer, mais le trouble a persisté.
Effectivement on est bien emm*rdé, dans les deux sens du terme. CQFD.
Quant à trouver la personne aimable quoi qu'il fasse (dixit Cat), j'ai essayé de le faire, mais le comportement de la personne est si archaïque que cela réveille en nous des sentiments tout aussi primaires, et les réactions qui peuvent aller avec.
Dire "c'est pas grave, c'est votre façon à vous de me dire que je vous emm*rde et je l'entends", ne résoud pas le problème de fond, si j'ose m'exprimer ainsi.
De plus, cela se passe sous notre toit, notre foyer, au sein de notre famille et de nos autres accueillis. Ca n'est pas anodin, ni sans conséquences. Dégoût, colère, voire blessure narcissique, sentiment d'atteinte à notre propre personne, à travers notre maison c'est soi-même qui est touché, sali. Face à un comportement d'une telle violence, il est extrêmement difficile de rester neutre et bienveillant.
C'est en tout cas ainsi que je l'ai vécu.
Comprendre permet d'agir, mais pas forcément de guérir 8-)

Sachant tout cela, vous déciderez de vous-même, si vous continuez ou pas cet accueil.
Le plus "sain", serait d'arrêter (si vous me permettez ce conseil ;) ).

Bien à vous, et en vous souhaitant bon courage, quoi que vous fassiez.
Tenez nous au courant.
Patoche.

Marion

Titoun,

A vous lire, la première impression qui se dégage de votre description est que cette personne ne relève pas forcément d'un accueil familial et que cela ressemble à du dressage plus qu'à autre chose! Est-ce raisonnable s' infliger cela?

Le psy vous conseille la carotte; d'abord cette personne n'est pas un âne, et vous, vous allez vous transformer en chèvre à force de lutter!
 L'accueil est un moyen de gagner sa vie, mais on peut aussi y perdre sa santé si on s'acharne et qu'on ne trouve plus de solutions adéquates!

Amicalement et bonne réflexion...
Marion.

doguette

Bonjour,
J'ai accueilli pendant 8 mois un jeune homme de 21 ans, (sortant d'un foyer ASE). Son comportement a été identique à celui que vous décrivez. Que de la provocation dans tous les cas possibles. Il ne se plaisait que dans les cris, les coups de gueule, les punitions, et lorsqu'il avait atteint son objectif, c'est à dire me voir complètement hors de moi, il souriait et s'en allait dans sa chambre, pour s'allonger les bras derrière la tête et regardant la télé. Pour lui, à ce moment là, tout allait bien ... Sauf moi.
Quant à la toilette, dès le début de son installation, j'ai remarqué que ça posait problème. Il a donc été instauré dans la salle de bain la présence de mon mari (accueillant également) ; pas la mienne, car il ne fallait pas faire de transfert avec "maman". J'ai eu tout de suite un doute qui s'est révélé exact. Il a accusé mon mari de le "mater" sous la douche. Ce qui était vrai, dans le sens qu'il fallait assister à sa douche en étant dans la même pièce mais sans participer évidemment. Lui, a tourné les faits avec ses mots et heureusement que tout était bien cadré car nous aurions pu être dans le souci !!! Donc à ne pas faire, sauf peut être avec une ou un auxiliaire de vie qui le laverait. A mettre en place  ???
La suite de cet accueil s'est fini mardi 29 janvier 2013 avec une rupture "cas de force majeure". En effet, début janvier, notre jeune homme voyant qu'il n'arrivait plus à nous faire se fâcher, car nous avions décidé de ne plus réagir et donc de l'ignorer à fait une crise de violence contre lui même et a été hospitalisé en psy. Il y est toujours et ne reviendra pas chez nous.
Les psy qui l'ont vu ont dit qu'ils ne comprenaient pas son comportement, qu'il y avait carence affective et qu'il ne fonctionnait qu'avec des provocations permanentes.
Il ne relève pas de l'accueil familial social.
Si je peux me permettre, vous avez déjà tout fait pour l'aider. Cessez cette sinécure. Reprenez votre vie sans lui et le plus tôt sera le mieux pour tout le monde.
Bon courage

Henri Pfeiffer

Bonsoir,
Etre accueillant familial est une chose, avoir l'impression de se faire prendre pour un ... en est une autre.
Soyons francs : le fil conducteur de toutes ces histoires vécues est le revenu que nous tirons de notre travail ; je ne vois pas d'autre cause qui puisse motiver quelqu'un a continuer un accueil qui se déroule dans les conditions telles que celles que vous décrivez; a moins d'être complètement masochiste.
Le problème dans ces cas de provocation de le part de la personne accueillie (que ces provocations soient volontaires ou dépendant de la pathologie de l'accueilli(e), est le risque de dérapage qui peut amener l'accueillant a commettre le geste de trop. Dans ce cas a qui la faute ? ....
Je trouve navrant que des personnes comme cela soient proposée a l'accueil; cela relève de l'irresponsabilité de la part des établissements qui l'ont placée, tout comme de celle de la famille d'accueil qui ne rompt pas son contrat dans la période d'essais, cela naturellement si les faits sont constatés. Je suis convaincu que dans un cas tel que celui ou ceux qui sont décris, si notre statut nous offrait une couverture financière telle que les indemnités de chômage, ou un revenu de remplacement pendant une période donnée l'accueillant en question n'hésiterais pas a se séparer de la personne accueillie.
Si un fait tel que celui-ci abouti au tribunal pour cause de maltraitance parce que l'accueillant(e) était poussé(e) dans ces derniers retranchements, il serait normal que l'établissement qui a proposé le ou la malade à la prise en charge en accueil familial puisse lui aussi être inquiété, cela engendrerait la responsabilisation de ces derniers et éviterait bien des placements a la limite du tolérable, tout comme il éviterait la détresse de la famille d'accueil qui perd son revenu, sa crédibilité, sa confiance et sa dignité suite a un placement présentant une pathologie qui se révèle trop lourde, trop imprévisible et donc ingérable.
Amitiés, Henri

doguette

Bonjour,
Vous avez totalement raison dans vos propos, Il est vrai que si nous avions une protection, nous n'irions peut-être pas aussi loin. Quant à être masochiste, en ce qui me concerne, je n'ai pas eu ce sentiment. J'ai vraiment essayé de donner à ce gamin de 21 ans, toutes les chances auxquelles nous avons tous droit. Je me disais qu'à 21 ans, avec une famille saine, équilibrée, des valeurs de vie correctes, étant donné qu'il est intelligent, il aurait pu saisir ces chances mais il n'a pas su. Pour ma part, la faute revient entièrement aux personnes qui l'ont suivi pendant 21 ans : la première aide sociale à 1 an, les différentes assistantes sociales de 1 à 10 ans, le personnel psy d'HP de 10 à 13 ans, et enfin le foyer ASE. Chaque participant a monté un dossier qui s'est succédé au précédent, sans jamais être recomposé, et bien entendu chaque dossier est resté caché sous le titre : "secret médical". Quelle bêtise !! J'estime que lorsqu'on récupère chez nous quelqu'un qu'on ne connait pas, qui a un handicap mental reconnu, il serait normal que ce foutu secret médical soit un peu ouvert. Lorsqu'on pose des questions en tant  qu'accueillant, ce n'est pas de la curiosité malsaine, ce n'est pas pour raconter à nos amis, autour d'un repas, la vie triste de notre accueilli et pourquoi pas en rire aussi !! Non, ces questions sont posées essentiellement dans le but de connaitre le passé de cet accueilli afin d'avancer dans le bon sens, ne pas risquer de reformer des situations blessantes, continuer à constituer un dossier pertinent, car nous savons tous que cet accueilli fera un passage dans notre vie, plus ou moins long, mais passage tout de même. Et après, que devient-il ? Les nouvelles personnes qui s'occupent de lui sont dans l'ignorance totale, et rament autant qu'elles peuvent. Pour rien, ou plutot si : pour ruiner une nouvelle famille qui se remet en question, et un accueilli qui s'enfonce dans son problème puisque personne ne peut l'aider.
En ce qui concerne mon accueilli, un dossier privé d'une des assistantes sociales a été partiellement donné, OFFICIEUSEMENT !!, à la dernière assistante sociale qui était convoquée à l'hopital psy, où il est encore aujourd'hui. Certains détails, assez lourds, ont pu être connus, et ceux-ci, j'espère, pourront faire avancer ce dossier pour que notre ex-accueilli puisse avoir une chance d'être hébergé comme il se doit.
Si un dossier avait suivi cet accueilli, comme un dossier scolaire suit un élève, il ne serait jamais arrivé chez nous; Il aurait été effectivement placé de suite dans un établissement adapté à son état, et nous aurions pu éviter toutes ces erreurs, ces désagréments, ces colères et ce retrait dans la violence. Et il est vrai qu'en vivant 24/24 cette situation de danger potentiel, nous nous rapprochons, nous accueillants, de la maltraitance verbale, voire physique.  Cela devient facile de basculer, et si nous faisons un geste malheureux, c'est nous qui perdons tout. Et pourtant, il me semble que les efforts que nous faisons chaque jour ne sont pas méprisables.
J'accueille également depuis le 27 décembre 2012 une dame, korsakoff de 48 ans. Elle marche avec beaucoup de difficultés, parle en charabia, épileptique évidemment. Cette personne a toujours vécu dans la précarité, ne recevant aucune éducation basique. Elle va aux toilettes sans fermer la porte, nous entendons tout ce qui se passe !! mange en bavant et en aspirant avec un bruit difficilement supportable, la tete dans l'assiette, pete et rote à table, etc.... Donc au début nous n'avons rien dit, la laissant s'installer. Mais tout doucement, nous la reprenons toujours gentiment en lui expliquant que ces gestes sont désagréables pour nous. Et bien, elle fait la tête, se détournant de nous, et ne répondant pas lorsqu'on lui parle.  Nous redoutons les crises d'épilepsie, car une petite contrariété la perturbe et déclenche la crise.
Nous nous posons évidemment des questions sur la suite de cet accueil. Nous allons, à la fin de la période d'essai faire une petite réunion et rétablir des règles de bonne conduite !! on verra si ca marche.
Voilà j'ai été longue, mais ca fait du bien de parler, enfin d'écrire !!
Merci de votre écoute

Henri Pfeiffer

Bonsoir Doguette,
Chapeau bas ! devant votre abnégation, accueillir un cas de korsakoff tel que vous le décrivez est une chose qui serait au dessus des limites que nous nous sommes fixées concernant notre potentiel d'investissement moral et psychologique. L'accueil familial est un métier qui peut se révéler rébarbatif pour les autres, famille, proches, amis etc...
Je me rappelle de nos débuts dans cette activité, quand on nous invitait que ce soit pour un diner ou autre occasion, on nous disait "vous et vos enfants êtes invités" quand nous répondions qu'il était hors de question de venir sans la personne accueillie (parce que la fois là nous n'avions droit qu'a l'accueil de une personne) on nous rétorquais "mais il parait que c'est un fou qui vis avec vous il sort de psychiatrie, imagine qu'il pète une tuile qu'est ce qui se passera alors ? "
Après des débuts plus ou moins difficile du pont de vue relationnel avec notre entourage, avons a nouveau depuis belle lurette une vie sociale bien fournie, nous sortons souvent, sommes invités et avons souvent le plaisir de recevoir, mais une grande partie de nos fréquentations a changé ou évolué selon que l'on analyse la chose. Entre temps nous accueillons trois personnes depuis plusieurs années et la discussions n'est plus la même, nos accueillis sont les bienvenus pratiquement partout et quand nous nous rendons dans un milieux plus ... disons ciblé, nous faisons venir notre solutions de remplacement.
Mais le risque d'un accueil tel que celui que vous décrivez (portes de toilettes pas fermées, rots et pets a table etc...) est  bel et bien votre désocialisation personnelle ainsi que celle des vôtres, et cela peut a plus ou moins long terme devenir destructeur, démoralisant, car rare sont les personnes externes a votre cellule familiale qui seront prêtes a accepter ces comportements, même venant d'une personne malade. Maintenant nul n'a le droit de porter un  jugement sur votre façon de voir les choses, et si vous y trouvez votre satisfaction et votre épanouissement, je pense que l'on ne peut que vous féliciter pour votre engagement. Et naturellement je suis encore et toujours épaté par ces familles qui contre vents et marées font un travail fantastique avec des cas de maladie souvent "lourds" a tout point de vue.
Amicalement, Henri

Doguette

Réponse à Henri : MERCI ! de votre message, il encourage.

Hier soir, nous avons eu à diner ma belle-fille et nos deux petits fils. Mon fils est pompier et de garde !
Nous avons donc fait manger notre accueilli avec nos petits enfants (4 et 1 ans) pour qu'ils puissent ensuite aller se coucher tôt, en étant tous présents dans la cuisine. Ceci afin de pouvoir passer un agréable moment avec notre belle-fille, et qu'elle puisse se détendre un peu.
On a eu droit à la soupe à la grimace, repoussant la nourriture au bord de l'assiette, avec une moue qui en disait long !!
Au moment du coucher des petits, nous lui avons demandé d'en faire autant (il était 9 heures). Pas contente la dame, alors que tous les soirs elle se couche entre 9 h et 9 h30. Et elle se lève à midi.
Mais tant pis, nous avons eu droit à une soirée agréable pour une fois.
Retour au sujet : refus de toilette.
J'ai besoin d'un petit conseil : les jours où je ne lui donne pas sa douche, je la laisse se laver seule au lavabo. Mais le gant, la savonnette et la serviette sont secs. Elle me dit pourtant s'être lavée. Comment la contraindre à admettre qu'elle ne s'est pas lavée et l'obliger à le faire ? D'autant plus, qu'elle est assez feignante pour aller uriner, et donc les petites culottes sentent le pipi.
Merci de votre aide.

cat

Bonsoir Doguette,

La "soupe à la grimace" fait malheureusement partie de la pathologie de ces personnes !
Comme certaines tendances parfois à trop manger (quitte à se cacher), à voler de petits objets, à boire de l'eau à outrance, à remettre le linge sale au milieu du propre, à fabuler, etc. ...
Le syndrome de korsakoff n'est pas facile à vivre au quotidien et certains pensent même qu'il n'est pas compatible avec l'accueil familial...

Pour vous aider : http://www.famidac.fr/IMG/pdf/korsakoff-brochure.pdf  et le sujet "Maladie de Korsakoff en accueil familial"

Le plus dur je pense, est d'arriver à comprendre que ces personnes ne font pas exprès de réagir de la sorte ! Et à ne pas attendre de reconnaissance de leur part pour tout ce que nous pouvons mettre en oeuvre pour elles.

Quant à la toilette, c'est un réel problème. Un moyen de les y aider est aussi de prévoir avec le médecin traitant un passage infirmier deux ou trois fois par semaine. Ce passage compléterait ce que vous faites déjà et vous permettrait d'être un peu plus serein à ce niveau-là, même si tout ne sera pas forcément réglé pour autant. Par contre, vous ne pourrez pas contraindre votre accueillie à admettre qu'elle ne s'est pas lavée, elle est persuadée du contraire !

Bon courage !
Claribel