Débat sur la dépendance

Démarré par Etienne, 01 Mars 2011, 09h20mn

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Etienne

Bonjour,

Depuis quelques jours, le site internet du débat sur la dépendance http://www.dependance.gouv.fr est accessible au grand public. Il offre un éclairage chiffré sur la problématique de la perte d'autonomie. On y trouve aussi les principales dates, agendas, discours et les étapes qui guideront la réflexion jusqu'à l'été.

Le Groupe n °3 : "accueil et accompagnement des personnes âgées" s'intéresse, entre autres, aux "conditions permettant de garantir le libre choix de nos concitoyens entre l'hébergement en établissement spécialisé et le maintien à domicile." :? Et l'accueil familial, alors ????

Un espace est également dédié au recueil d'informations. Chacun peut apporter sa contribution et témoigner de son expérience, via un "Formulaire pour participer au débat".

Il est indispensables que les accueillants familiaux en profitent pour se faire entendre. Voici le message que j'y ai posté - un texte volontairement bref et simple, basé sur les affirmations du Gouvernement lui-même, pour le mettre en face de ses propres contradictions... et l'inciter à "corriger le tir".

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Bonjour,

Pourquoi ce débat est-il présenté de façon quasiment "binaire" - soit maintien à domicile, soit placement en établissements ?

"L'accueil à titre onéreux, par des particuliers, de personnes âgées ou adultes handicapées, constitue une réponse adaptée, parmi la palette des réponses offertes aux personnes âgées ou handicapées qui ne désirent plus ou ne peuvent plus, en raison de leur perte d'autonomie ou de leur handicap, demeurer à leur domicile. Elle leur permet de bénéficier d'un mode d'accueil intermédiaire entre le maintien à domicile et l'hébergement collectif en établissement ou de répondre à des situations de prise en charge temporaire, pendant des vacances ou après une hospitalisation.
Ce mode d'accueil, que le Gouvernement souhaite développer parce qu'il répond à une attente forte de ces personnes et de leur famille, constitue une formule souple, recherchée en raison des avantages qu'elle présente. Elle permet généralement, par la proximité géographique du lieu de l'accueil, à la personne âgée ou handicapée, de maintenir des liens tissés avec son environnement antérieur tout en lui offrant un cadre familial et sécurisant. Elle présente également un grand intérêt pour la collectivité, par le potentiel d'emplois qu'elle représente."


Source : JORF n°0205 du 4 septembre 2010, page 16211, texte n° 23 (préambule du Contrat type d'accueil de personnes âgées ou handicapées adultes).

Les accueils peuvent être permanents, temporaires ou séquentiels, à temps plein ou à temps partiel (de jour ou de nuit).
Des milliers de places d'accueil pourraient être rapidement créées.
Coût pour la collectivité : 0€ d'investissement public et des frais de fonctionnement inférieurs à ceux des établissements.
Pour faire d'importantes économies sur les milliards d'euros en jeu, il faudrait développer les accueils familiaux et rendre le statut des accueillants plus cohérents > voir http://www.famidac.fr/article2613.html

Nous restons bien sûr à votre disposition, avec une série de propositions concrètes.
Courtoisement,
Pour l'association Famidac
Étienne Frommelt, Président
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S'il était le seul, cet appel en faveur de l'accueil familial resterait perdu au milieu de toutes les autres contributions, alors qu'on y a bien sûr plein d'autres arguments à développer.

C'est pourquoi je vous invite toutes et tous à poster vos propres contributions ici même et, surtout, sur http://www.dependance.gouv.fr/-Formulaire-pour-participer-au-.html

Merci d'avance ;)
Famidaquement, Étienne

karole devos

Je suis moins douée qu'Etienne pour écrit, mais voilà ce que j'ai déposé sur le site :

Bonjour,
L'accueil famillial est aussi une offre de soins et d'attention pour des personnes âgées ou des adultes handicapés. Cet accueil contribue à faire vivre nos valeurs de solidarité, de fraternité et de respect, car c'est un accueil plus humain, plus proche de la personne qu'un accueil en EHAPD. Nous nous investissons à 100 % auprès de nos accueillis et bien souvent, nous sommes leur seule "famille". Nous gérons les soucis au quotidien, que ce soit pour une visite chez le médecin, des documents à remplir, un courrier à envoyer ou simplement un rendez-vous chez le coiffeur. Nous les accompagnons avec dévouement. Pour un acceuillant, (les salaires sont tellement bas) impossible de prendre de vacances sans mettre en péril notre budget, nous partons donc, bien souvent avec nos accueillis. Si un accueilli bénéficie de l'aide sociale, le salaire de base sera de 2.5 smic par jour... quel que soit le travail que nous aurons à fournir. Qui accepterais de nous remplacer pour 2.5 smic par jour ?
Il faudrait que ce métier d'accueillant familial soit reconnu enfin à sa juste valeur, que les accueillants bénéficient eux aussi du même statut que les assistantes maternelles, pour un emploi moins précaire !

cat

Bonjour,

Voici ma petite contribution envoyé ce jour :

A l'heure ou la dépendance devient un véritable problème de société et alors même que les établissements n'attirent plus et que les personnes en perte d'autonomie repoussent le plus possible le moment d'y rentrer en restant à domicile, il existe une troisième solution dont pourtant personne ne semble souhaiter parler : l'accueil familial !

L'accueil familial propose une alternative attrayante pour les personnes âgées ou handicapées qui souhaitent rester proche de la ville ou le village qu'ils ont toujours connu, qui souhaitent par dessus tout garder un lien social, tout en ayant la sécurité d'une présence constante et rassurante en cas de besoin, et qui en plus, apprécient de partager les joies quotidiennes d'une famille. L'accueil familial répond réellement à un besoin, à une attente, c'est une réelle opportunité qu'il ne faut pas négliger car il s'agit de donner le libre choix d'un lieu de vie à nos aînés et handicapés.

N'oublions pas que les personnes dépendantes de demain, c'est nous, et que nous serons heureux d'avoir encore le choix.

Claribel GIRBELLE, Présidente de l'association Accueil Familial en Aveyron, et surtout accueillante familiale et heureuse de l'être !
Claribel

Makis

Bonjour,

Nous avons également envoyé un texte cet après-midi au nom de l'association 3DAF, qui reprend les avantages qu'offre l'accueil familial pour les personnes accueillies, les accueillants et les collectivités locales, tout en indiquant quels sont à notre avis les principaux freins au développement de ce mode d'accueil.

Therese charvieux

Bonjour à tous

Voici ma petite contribution également

Comme d'autres l'ont écrit avant moi le métier d'accueillant familial est un métier humain à par entière, a besoin d'un code du travail spécial très structuré car c'est un travail où l'on s'occupe de personnes fragiles, qui touche à la sensibilité, à l'humain profond .
C 'est un métier où l'on doit aimer rendre service, et aider les autres sans souci de rentabilité(cela dit, il faut vivre et avoir un salaire décent), en respectant l'intégrité des personnes qui ne peuvent pas ou plus s'occuper d'eux même.
Ce qui correspond très bien à la dépendance et est une alternative à l'hébergement des personnes dans ce cas qui doit être citée.
Notre métier a donc besoin d'être valorisé et reconnu.
En espérant être écoutée,  et nous sommes nombreux à exercer ce métier, aussi bien pour les adulte que les enfants, je vous remercie de votre travail.
Th Charvieux Présidente de l'association AFA44 association de familles d'accueil de Loire-Atlantique

A bientôt
Thérèse

marie yvonnet

ci-après mon message :

bonjour, participer au débat national me parait une évidence pour nous accueillants familiaux chevilles ouvrières souvent méconnues des institutions et des familles de personnes du grand âge. pourtant nous sommes près de dix mille familles à accueillir sous notre toit de une à trois personnes âgées et ou handicapées. si demain nous n'existions plus quid de ces personnes vulnérables ? nous aimerions à l'instar de nos collègues assistantes familiales bénéficier d'un statut dans le paysage de la solidarité. car oui nous les accueillants familiaux participons de près à la gestion du 5ème risque et nous offrons à nos aînés la chaleur de nos foyers et la possibilité de rester dans la cité, dans nos campagnes, dans ces proximités qui sont les leurs et en privilègiant pour celles et ceux qui en ont encore des liens familiaux. nous leur offrons une vie qui respecte leur vécu et leur rythme, en retour ils nous offrent une lecture de ce qui demain pourrait être notre quotidien. alors mesdames et messieurs les décideurs promulguez l'accueil familial comme une activité de valeur. cela permet à nombre d'entre nous de ne pas émarger sur les listes de pôle emploi, de faire vivre nos campagnes et surtout d'accompagner nos aînés dans la chaleur intergénérationnelle. marie22

gigi 86

Bonjour,
J'ai envoyé personnellement un texte le dimanche 27 Février.
Voici aussi le message de notre Association ADAF 86.

Nous, accueillants familiaux vivons la dépendance au quotidien. Chaque personne que l'on accueil a besoin de nous pour mieux vivre et être plus serein. Nous sommes là chaque jour pour aider, améliorer et partager avec eux. L'accueil familial est la solution la plus rapproché du quotidien, nous pouvons nous adapter aux personnes âgées et personnes handicapés, en institut se sont eux qui doivent s'adapter aux règles de vie.
Nous voyons toute de suite,quand un accueilli devient plus faible ou qu'il perd son autonomie et nous réagissons vite pour l'aider dans sa souffrance. Les bons et les mauvais moments nous les partageons.
L'accueil est un échange entre plusieurs générations, c'est une activité que l'on exerce avec le cœur et l'amour des autres.
Il faut absolument que notre avenir soit meilleur, dans le sens d'être reconnu comme "métier".
Pour que l'accueil familial continu d'exister encore longtemps !!!
gigi

bailly

Notre contribution :
"La dépendance je la vis 24h/24 et 7jours /7 de part mon métier Accueillante Familiale pour Personnes âgées et Adultes handicapés (68 et 57 ans) donc vieillissant aussi. Nous travaillons pour un salaire compris entre 700 et 1000 euros net par mois, pour Nous occuper de personnes dépendantes, jour et nuit. Nous ne sommes pas reconnus (pas de chômage, un salaire ridicule...) mais nous continuons, car Notre Métier nous l'aimons Nous le vivons avec nos tripes. La société parle du maintien à domicile des établissements, tout ceci côute une fortune Et Nous qui parle de NOUS? Nous sommes moins onéreux et surtout HUMAIN. Alors pour parler de la dépendance, mais surtout pour agir, "les têtes pensantes du gouvernement", merci de Nous considérer comme des Professionnels et de vous servir du réseau qui est en place c'est-à-dire Nous les Accueillants Familiaux, merci de développer ce réseau en lui donnant accès au droit du travail comme tout être humain.
Martine Bailly Présidente de l'association départementale du jura FAMILLACCOEUR  "

Henri Pfeiffer

Bonjour,
           Sommes nous (Les accueillants familiaux) des citoyens comme les autres ? Je commence fortement a douter,...et je ne suis très certainement pas le seul dans ce cas, notre pays se veut être un "pilier" de la démocratie, sur tous les murs des mairies de France on peut lire ces trois beaux mots "Liberté, Egalité, Fraternité" !!! Mais pour qui ?
          Un pays qui se targue d'une telle devise devrait commencer par l'appliquer a soit même, et si je m'en réfère au dictionnaire, le mot "EGALITE" a pour définition : Principe selon lequel tous les citoyens peuvent invoquer les mêmes droits !!!  Sans vouloir me poser en donneur de leçons, je ne pense pas que ce soit la cas pour notre profession, soit  les droits ne sont pas les mêmes pour tout le monde, soit nous sommes considérés comme des citoyens de seconde zone, ou alors on se moque royalement de notre devenir et du travail que nous faisons.  La façon dont est traitée, reconnue et gratifiée notre profession est tout simplement et notoirement discriminatoire, et n'est pas digne de ce dicton.        
           Les accueillants familiaux ont pour vocation la prise en charge de personnes âgées et/ou handicapées ainsi que de personnes adultes vulnérables et à ce que je lis et entend; pour notre société le grand défi dans les années à venir sera la prise en charge de ces personnes et le manque de place dans les institutions ou hôpitaux est criant, comment se fait-il alors que les accueillants familiaux qui représentent pourtant une réelle alternative et qui de surcroît est économique, (pas de bâtiments ou d'établissements à construire ou à entretenir) soient tellement superbement ignorés dans les débats qui concernent la prise en charge de la dépendance pour les années à venir ?
           Alors messieurs les politiques, décideurs; lors de ces débats ayez un peu de courage, de lucidité et faites preuve d'un peu de justice sociale, osez parler de ces « petites mains » que représentent les accueillants familiaux face à ces mastodontes ou autres lobbies que représentent les institutions qui fonctionnent a coups d'investissement faramineux et qui sont à la charge du contribuable.

          Henri PFEIFFER Président de LAF 67 (association d'accueillants familiaux du Bas-Rhin)

Marylène Fleuriau

bonjour, je trouve surprenant que l'on ignore les quelques 9000 Accueillants Familiaux sur notre territoire national ainsi que les 12000 personnes âgées ou adultes handicapés accueillis en accueil familial. Ce mode d'accueil représente ce que toute personne recherche : bien être et confort, accompagnement de la dépendance, chaleur humaine, encadrement familial (famille, amis, enfants) un lieu de vie qui ressemble à celui que vous quittez, la présence 24h/24h d'une même personne (sans blouse blanche) prenant en considération toutes les petites attentions, les faits et gestes du quotidien qui rassurent,illuminent leur visage et leur vieillesse.
le statut d'accueillant familial mériterait une attention toute particulière, cela permettrait la reconnaissance de notre METIER ; la création de nombreux emplois sans investissements publics, une économie importante pour les collectivités, la s.s etc alors REAGISSEZ.
Marylène Fleuriau Présidente afa 86 (association familial d'accueil de la Vienne)

Marie&François

Bonjour,
Voici notre témoignage :
"Il est évident que la qualité d'une prise en charge en accueil familial est de loin la meilleure et la moins onéreuse pour notre société.
Les arguments ne sont plus à démontrer, il suffit pour cela de lire tous les témoignages et d'interroger les personnes accueillies en accueil familial qui ont auparavant connu une prise en charge en institution ...
Alors pourquoi cette non reconnaissance de notre profession ?
Pourquoi ce manque de volonté du gouvernement à promouvoir ce type d'accueil ?
Il manque des places en institution pour les personnes dépendantes, et tout est fait pour décourager les personnes qui souhaitent s'investir dans cette voie .... POURQUOI ???"
Bonne Journée
Marie et François

Maeva Sorin

Bonjour à tous.

Les avantages du placement familial sont multiples et nos instances dirigeantes devraient en être conscients, à force de nous unir pour crier d'une seule voix, nous devrions être entendus. Notre président lançant plusieurs débats en France sur la dépendance en présence de Roselyne Bachelot ou de sa secrétaire Marie Anne Montchamp, c'est bizarre aucune association d'accueillants familiaux n'a été invitée. Je me suis indignée à ce sujet, et 20 mn après mon appel au cabinet du maire de Dinan, il y a un débat sur la dépendance à Dinan vendredi prochain en présence de la secrétaire d'état auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale. J'ai une responsable de l'ARS de bretagne qui m'a rappelé ,elle s'est excusée de ne pas avoir pensé à nous inviter, les inscriptions étaient closes, elle m'a aussitôt envoyé 2 invitations afin de participer,je vous confierai dès le lendemain mes impressions et mon ressenti.
Je vous engage tous à vous renseigner dans la presse, il va y avoir 20 débats dans le pays, le 1er était à Angers avec Roselyne,le 2ème c'est Dinan dans le 22, vendredi 29 avril.
C'est terrible qu'ils oublient notre existence, les sujets présentés : "enjeux du vieillissement pour la société française et assurer une prise en charge de qualité des personnes âgées dépendantes".

Maeva Sorin , présidente de PAFA,association d'accueillants familiaux du 35.

Etienne

Bonjour Maeva,

Merci pour votre mobilisation, d'autant plus que "rien n'est encore joué" - voir ce
point d'étape intéressant, publié sur http://www.agevillage.com/actualite-6402-1-Edito-Rien-n-est-encore-vraiment-joue-participez-aux-debats.html :
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Rien n'est encore joué : participez aux débats !

L'organisation de très larges débats publics sous la houlette de Mme Bachelot-Narquin laisse à penser que rien n'est encore joué.

Certains discours (celui du président Nicolas Sarkozy au CESE en Février 2011), rapports (sénateurs Marini et Vasselle, Valérie Rosso-Debord), pouvaient laisser entendre que les orientations du gouvernement semblaient arrêtées :
- maintien de la barrière de l'âge (débats sur la "dépendance" et non les situations de handicap quel que soit l'âge).
- partenariats publics/privés : recours aux assurances dépendance complémentaires à l'APA révisée (rapports sénatoriaux), voire assurance obligatoire selon le rapport Rosso-Debord.
- Financement d'une nouvelle prestation par un "gage sur patrimoine" (rapport Marini-Vasselle), recours sur succession, exclusion de tout nouveau prélèvement obligatoire (discours du président de la République)
- révision de la prestation vers les personnes les plus handicapées (éventuelle suppression de l'APA pour les personnes classées en Gir 4 selon le rapport Rosso-Debord).

Et pourtant.
Les travaux des groupes d'experts et les débats lancés par Mme Bachelot-Narquin montrent que la situation est apparemment plus complexe que le gouvernement ne l'imaginait lui-même. D'où la nécessité de prendre son temps pour une meilleure appréciation de la situation.

De plus, les groupes d'experts pointent le fait que les enjeux ne sont financièrement pas inatteignables pour notre pays (7 à 8 milliards d'euros).
Ils montrent les besoins de clarification du système (indicateurs qualité, référentiels, contrôles).
Ils pointent les limites, voire l'"opacité", des contrats d'assurance dépendance existants.

Ainsi le 5ème risque ne serait pas "qu'une question d'argent" (comme le souligne le collectif "une société pour tous les âges" ).
Ce nouveau risque interroge notre contrat social (quelle place pour les personnes en situation de handicap quel que soit leur âge, quelle solidarité ?). Il pointe les dysfonctionnements actuels et avance vers la refonte du système d'accompagnement (de l'évaluation des situations des personnes, avec elle, aux plans d'aides, à leur coordination dans le temps, via une filière de services et établissements labellisés...).
Des voix à gauche comme à droite signeraient le manifeste "pour un vrai 5ème risque".

Les débats ont lieu ces mois d'avril et mai pour permettre au gouvernement de se positionner en juin.
Vous pouvez vous inscrire via le site officiel : http://www.dependance.gouv.fr/
N'hésitez pas à y prendre part !


Annie de Vivie, fondatrice d'Agevillage.com
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[Note de Famidac : les dates des prochains débats interdépartementaux sont en ligne sur http://www.dependance.gouv.fr/Les-debats-interdepartementaux-et.html ]

Maeva Sorin

X(Je m'excuse de ne pas vous avoir donné des nouvelles de ma participation au débat de Dinan, mais j'ai eu beaucoup de tracas ; içi, c'est Mme Marie Anne MONTCHAMP, secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale. Jel 'ai trouvé très ouverte et très intelligente, elle ne nous a pas sorti des "Roselyne Bachelot types".
Si j'avais appris plus tôt la tenue de ce débat, nous aurions pu faire partie de la 2ème table ronde "Assurer une prise en charge de qualité des personnes agées dépendantes" : il y avait des représentants des aînés ruraux,une ergothérapeute, un directeur d'EHPAD et une coordinatrice de CLIC, j'ai pu empoigner le micro et interpeller la ministre en lui disant que j'étais choquée qu'aucune association de familles d'accueil n'avait été invitée, j'ai dit que nous assurions un accueil de qualité, plus personnalisé, plus humain, la ministre s'est excusée de cet oubli, elle a dit qu'ils en tiendront compte pour les prochains débats. J'ai avancé le fait que nous étions 2 à 3 fois moins chers que les établissements.
Juste après moi un syndicaliste des personnels soignants a dit que j'avais parfaitement raison et il a dit que dans son EHPAD, il était seul comme aide-soignant pour faire 33 toilettes et enchaîné par la distribution des repas (avec des patients qu'il faut assister à la petite cuillère, d'autres avec des sonde, d'autres avec du mixé ..etc) Comment peut-il avoir le temps de tenir la main ,de les regarder dans les yeux et comment en recommençant la distribution des repas à 17H, les P.A peuvent apprécier le dîner à l'heure du goûter.
Un autre syndicaliste, d'un autre EHPAD a dit que dans son établissement, la nuit pour 72 résidents, il n'y avait qu'un gardien, sans aucune formation médicale, plus de personnel soignant par économie. A fait frémir que certains de nos anciens peuvent avoir un malaise, on constatera leur décès à l'embauche de l'infirmière et de l'aide-soignant.
Il y avait beaucoup de syndicalistes qui se sont manifestés bruyamment .
A la sortie de la ministre, j'ai pu lui parler et lui ai remis avec mes  collègues du 29 et du 22, un courrier lui présentant nos revendications .Tous les débats sont organisés en région par l'ARS de la région.
Elle m'a dit qu'elle se souviendrait de mon intervention de Dinan et penserait aux familles d'accueil
Voilà mon résumé, alors j'ai lancé la discussion, à vous de continuer et d'arriver à figurer à une table ronde.

Henri PFEIFFER

Bonsoir,
J'ai assisté en date du 3 mai a une session à Colmar sur le débat interdépartemental sur la dépendance (Débat national) quatre heures de discutions, d'explications, et..... 3 minutes sur l'accueil familial, et ces trois minutes ont eu lieu parce que j'ai pris la parole en soulignant le fait que j'étais interloqué que l'accueil familial ne fasse pas partie de ce débat; la réponse a été......que l'on m'a coupé la parole en m'expliquant qu'il était prévu dans le programme du courant de l'après-midi de débattre de la question de l'accueil familial.
J'ai donc attendu et oh!!! surprise effectivement il en a été question lorsque Mme Anne-Marie MONTCHAMP (secrétaire d'état auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale) a clôturé l'après midi par un discours dont pratiquement les trois derniers mots ont été "J'ai failli ne plus revenir sur la possibilité que représente l'accueil familial, mais je veillerai a ce que cette possibilité fasse partie intégrante du débat" !!! Si cela n'est pas une preuve du peu de considération dont nous jouissons.
Dans la réponse que vous me donnez  (dans la rubrique frais d'entretien chauffage) vous soulignez que "pour le gouvernement l'accueil familial n'est pas une priorité", et vous dites que l'on ne peut imposer son point de vue.... Mais il ne s'agit pas d'imposer notre point de vue, mais tous simplement que l'on nous fasse part de l'écoute et du respect qui nous est dû. Durant ce débat il a été question de gros sous, ....des aidants familiaux, de la cellule familiale aidante, des assistantes de vie, des entreprises employant des personnes intervenant à domicile, des foyers sociaux, des maison de retraites etc.... à la limite je me suis demandé ce que je faisais là !!!
Mais n'oublions pas que tout autant que ces gens parlent des sommes colossales qu'il va falloir dépenser dans les année a venir,  tout autant on dirait qu'ils ignorent (volontairement, ou par pression des lobbies etc) le côté économique et social de l'accueil familial, mais pour cela encore faudrait il penser à créer une formation digne de ce nom qui déboucherait sur un statut honorable. Le tout étant effectivement d'oser trouver le moyen qui soit efficace afin de se faire entendre. Mais comme le dit si bien l'adage "on ne fait pas d'omelette sans casser d' oeufs".
Cordialement Henri PFEIFFER

maeva sorin

Bravo d'être allé au débat,si Mme Nonchamp a dit quelques paroles sur l'accueil familial, c'est parce que je l'avais interpellée à Dinan et qu'elle m'a promis à sa sortie de remonter l'information à Mme Bachelot et qu'il en sera tenu compte lors du débat final, mobilisez-vous auprès de l'ARS de votre région pour faire partie d'une des tables rondes sur scène, nous étions dans un théatre, on ne m'a pas coupé la parole, je tenais fermement le micro.
J'attend les autres commentaires d'autres accueillants ou associations qui se rendront sur les lieux des débats.

patoche86

Bonjour à tous,

Comment se sont défendus les assistants familiaux et les assistantes maternelles, pour se faire entendre et reconnaître ?
Est-ce qu'on ne pourrait pas s'en inspirer ? voire leur demander comment ils ont procédé ?
Quand je vois le nombre de messages relatant des conflits entre FA et familles naturelles, entre FA et CG, les gens qui partent sans prévenir, les agréments qui sautent comme des bouchons de champagne, les attaques de toute sorte, avec ce sentiment diffus qu'on pourrait nous enterrer vivants, après nous avoir traîné dans une précarité sans nom............ je continue à m'interroger, et ne pas avoir de réponse m'use les nerfs.

Sommes nous les seuls à croire en cette activité, en son utilité publique ?
Sommes nous les seuls à penser que c'est un vrai métier ?
Sommes nous les seuls à parler notre langue ?

Enfin, quand j'entends dire, par ci par là, que l'AF pourrait disparaitre, parce que les maisons de retraite ne sont pas pleines, le désespoir me gagne, franchement........:(

Bonne journée à tous
patoche.

patoche86

Bonjour,

Et voilà encore un article sur la dépendance et le plan prévu :
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Devant-le-grand-age-les-Francais-se-sentent-impuissants-_EP_-2011-05-17-616001#post_comment
Celui-ci parle du désarroi et du sentiment d'impuissance des français face au risque de dépendance d'un proche. Le nerf de la guerre étant l'argent. Le prix annoncé dans l'article pour une place en maison de retraite étant de 2 200 €......

Devinez quoi ?
Nulle part il n'est fait mention des accueillants familiaux.:X:X:X:X

patoche.

lilette

Bonjour a tous,
aprés lecture de cet article de "la croix" ,j'ai cherché l'adresse mail et j'ai laissé un message explicite sur notre "existence" même si nous sommes régulièrement les laisser  pour compte des journalistes et autres institutions , je trouve que nous avons le devoir de réagir et de faire savoir que nous sommes là ! alors voilà c'est fait !
bonne journée a tous
lilette

[Note des modérateurs : adresse mail où envoyer vos messages " lecteurs.lacroix@bayard-presse.com "]

PS - Publié le 3 juin 2011 en page "De vous à nous" de La Croix :

Une réaction à la suite de votre article sur la dépendance des personnes âgées :
vous mentionnez le montant de 2 200 €/mois en maison de retraite, mais comme la majorité des articles sur ce problème, vous omettez de parler de  nous, les familles d'accueil, nous sommes pour tant de plus en plus nombreuses à exercer cette activité. (...)
Allez faire un tour sur le site de Famidac et vous comprendrez notre réaction.
Mme Deloison (Pas-de-Calais)

patoche86

Re-bonjour,

Alors à propos de se faire connaître :D quand j'ai débuté mon activité, j'avais contacté la pigiste du coin, pour un petit article dans le journal. Elle est venue, a pris des notes, des photos..... et devinez quoi ?! l'article n'est jamais paru, ça n'a intéressé personne. Dégoûtée.:?
Bientôt on va devoir imprimer des tracts, descendre dans la rue avec des pancartes et distribuer nos papiers avec moultes revendications tout en hurlant des slogans percutants, style "on veut la mort des FA ! c'est un scandale ! signez la pétition" (:D(:D(:D

Allez, bonne journée :)-D
patoche.

triboy monique 14

Pour les décideurs  les maisons de retraites rapportent beaucoup plus que les familles d'accueil  pas  d'actionnaires en cause le marché des séniors devient  un champ de bataille financière

Henri PFEIFFER

Bonjour,
Je reviens d'une réunion du comité de notre association, , une personne du comité a apporté une revue "Notre temps", et OH! surprise dans une rubrique destinée à la prise en charge de la dépendance il était; parmi d'autres possibilités, question des accueillants familiaux. Naturellement ce n'est pas le Pérou, mais cet article apporte la preuve que nous ne sommes pas tout a fait oublié.  
Néanmoins, je constate que nombre de personnes commencent a se poser des questions sur l'avenir des accueillants familiaux, et elles ont bien raison, il faut réagir tant qu'il est encore temps, c'est à dire avant la clôture du débat national, parce que si nous laissons passer cette échéance il y aura de très fortes chances que nous ne soyons effectivement pas pris en compte  au moment des prises de décisions, et donc plus moyen de revenir en arrière pour corriger le tir, et ce n'est certainement pas en restant les bras croisé en attendant que cela se fasse que vous allez être écouté. Et quand les dés seront jeté nous allons regretté de ne pas avoir au moins essayé de faire ce qu'il aurait fallu !!!
Pour nous faire entendre il y a diverses solutions, parmi celles-ci plusieurs accueillantes m'ont soumis l'idée, ou rappelé au bon souvenirs de l'ancienne association nationale "UNAFA" présidée par M LE BECHEC qui avait organisé une manifestation a PARIS, afin d'être reçu par les autorités compétentes;  encore faudrait-il que tout l monde se bouge, et soit présent, ADHERENTS ASSOCIATIFS OU NON. J'ose croire que le fait de battre le pavé a plusieurs centaines de personnes (sans créer de dégradations matérielles) en prévenant les médias de notre action et en leur expliquant que d'une certaine façon l'état cautionne la précarité en autorisant que des personnes soient rémunérées en dessous du seuil de la pauvreté, sans revenus de substitution ni droit au chômage, rémunéré a raison de 2,5 smic horaire jour pour un accueil de 24h sur24h, sans statut sans réelle formation  etc....   Avec un peu de chance cela ferait bouger les choses dans le bon sens.
Vous vous posez la question sur la façon dont les assistantes maternelles ont réussi a faire bouger les choses. ...Je me suis posé la même question, ...pourquoi eux et pas nous ?' J'ai dons pris rendez-vous avec la Présidente d'une association d' assistantes maternelles régionale nommée "ABAMA", et nous avons été reçu avec beaucoup de gentillesse par une dame très déterminée ayant beaucoup de caractère et une "aura" a faire pâlir beaucoup de monde. Cette dernière nous a expliquée qu'il lui a fallu a une détermination sans faille, et après avoir apporté la preuve du bien fondé de sa démarche, elle a eu le soutient de personnalité du monde politique local, de juristes, d'un syndicat digne de ce nom et au bout d'un temps imparti (plusieurs années) elle a réussi a se faire entendre et doucement mais sûrement le statut c'est mis en place.
Mais il ne faut pas perdre de vue que les sommes en jeu sont sans commune mesure avec celles nécessaire a la question de la dépendance.
C'EST DONC A NOUS D' APPORTER LA PREUVE DU SERIEUX DE NOTRE DEMARCHE, DE PROUVER NOTRE DETERMINATION, ET ENFIN DE TROUVER LE MOYEN "JUSTE ET APPROPRIE AFIN DE NOUS FAIRE ENTENDRE.  
 
                                                                          Bien cordialement   Henri

cat

Bonjour,

Je pense que si les assistantes maternelles ont réussi à se faire entendre, en plus de leur grande motivation et de leur sérieux, c'est aussi et surtout parce que le public sait qui elles sont, quel est leur métier, car bien des jeunes parents font appel à elles. Pour les accueillants familiaux c'est très différents... malheureusement ! Je pense depuis que j'ai "embrassé" ce métier, que notre point faible est le fait que le public ne sait pas qui nous sommes et ce que nous apportons par notre engagement dans ce travail. Et ne comptez pas sur nos politiques pour le faire savoir.

Je reste persuadée que la priorité est de faire encore et toujours parler de nous dans les médias, petits et grands.Par exemple, comme Lilette, n'hésitez pas à écrire à "La Croix" ! Et il n'y a pas que la presse locale ou nationale, il y a aussi les radios... Et puis, bien sur ça prend du temps, mais qui nous empêche d'écrire à tous nos politiques, de droite et de gauche en passant par le milieu. Qui nous empêche d'écrire aux maires, aux associations, à tous ceux qui peuvent d'une façon ou d'une autre faire passer le message. Enfin, pour les plus valeureux, pourquoi pas mettre des brochures de vos assos départementales sur les voitures dans les parking de supermarchés ou lors d'un marché... Les idées sont nombreuses, le problème c'est que les bénévoles le sont beaucoup moins !!!

Quand à descendre dans la rue, ce serait effectivement bien, mais infaisable dans la réalité car nos activités sont prenantes, et qui paiera pour "monter" à la capitale tous ensemble ? Chacun peut œuvrer à son niveau, et si les 10 000 accueillants français faisaient chacun un courrier à son maire, à ses politiques... mine de rien, ça ferait déjà du bruit...  

A méditer !  Car effectivement, si nous ne faisons rien, personne ne viendra le faire à notre place... et ce n'est pas en pensant que "de toute façon ça ne sert à rien", que ça ira mieux.

Bonne réflexion...
Claribel

Etienne

Bonjour,

Claudy LEBRETON, président de l'Assemblée des départements de France a rendu publiques 55 propositions de l'ADF pour relever le défi de la perte d'autonomie, lors d'une Journée nationale de restitution et de synthèse de ses travaux.

Vous pouvez télécharger ce document ici : http://www.departement.org/sites/default/files/ADF-perte-autonomie-55-propositions-mai-2011.pdf

Extrait :
Proposition  15  :  Diversifier  les  structures  d'accueil,  alternatives  «  au tout  domicile  »  et  au  «  tout  établissement  »  :  foyers  logements, résidences services, communautés de vie...

Ils auraient pu (du), avant les ... citer explicitement l'accueil familial, mais c'est déjà ça :?

Famidaquement, Étienne

Etienne

Bonjour,

Lu, entre autre interventions en faveur de l'accueil familial, le Témoignage d'un fils confiant sa mère dépendante à une famille d'accueil posté sur http://www.dependance.gouv.fr/Temoignage-d-un-fils-confiant-sa.html :

"Guy et Claudie C. - 63 ans - Retraités dans le Doubs
Thématique : Accueil et accompagnement des personnes âgées

Nous sommes tous deux au seuil du "troisième âge" et avons la problématique de faire garder, en toute confiance, ma mère valide et étant en toute possession de ses facultés mais ne souhaitant pas séjourner en maison de retraite ! Alors que faire lors de nos rares absences ? - peu nombreuses et pour cause - car nous sommes originaires de la région Midi-Pyrénées.

En effet, nous aimerions de temps à autres rencontrer les autres membres de notre famille restés là-bas et qui hésitent "à monter" afin de nous rendre visite.

Mais comment faire garder en toute confiance ma mère âgée - 90 ans au mois d'août prochain - car la laisser seule nous semble difficile vu son âge - ? Hélas, pas de solution. Les maisons de retraite ne peuvent prévoir une chambre libre pour la période pendant laquelle nous souhaitions rejoindre notre région natale donc, impossible de prévoir précisément...

J'ai dû chercher durant de longues semaines avant de trouver, par hasard, "une famille d'accueil" dans le Jura alors que nous habitons le Doubs... Nous avons donc rencontré Mme B. et lui avons rendu visite. Ma mère, la principale concernée, a beaucoup apprécié ce premier contact et cela l'a rassurée tout comme nous, d'ailleurs.

Prochainement, nous allons recevoir "sa" famille d'accueil afin de faire plus ample connaissance et de plus, Mr et Mme B. seront accompagnés de la personne qu'ils accueillent et qui deviendra "la copine" de ma mère durant 15 jours au cours du mois de mai prochain ainsi qu'au cours du mois de septembre.

Des familles, telles que celle-ci, devraient se créer afin de faciliter l'accueil de personnes, temporairement, afin de "libérer" un peu les enfants qui ont à leur charge - tout au long de l'année - leurs parents âgés sans parler de leurs propres enfants et même petits-enfants... car souvent cela leur pose, parfois, également problème !

Nous sommes la génération "sandwich" et ce n'est guère facile tous les jours !

Aussi, grand merci à "toutes ces familles" qui accueillent dans un cadre intime, toute personne âgée et qui, par là-même, facilitent la vie des enfants de ces personnes. Retraités et à 63 ans, la vie ne s'arrête pas pour autant et nous avons un besoin impérieux de vivre également quelques jours de répit !

Toutefois, il serait bon que ces familles accueillantes soient reconnues à leur juste valeur avec tous les droits qui doivent accompagner ce grand dévouement car sinon, à nos âges et ayant nos parents à charge, sans parler de notre descendance, parfois, que nous reste t'il donc avant que n'arrive à notre tour, le besoin d'être pris en charge ?

Grand merci d'avoir lu ces quelques lignes afin qu'une grande reconnaissance des "familles d'accueil" leur soit accordée."

Merci à vous, Guy, Claudie ... et à Mme B. = Martine Bailly, présidente de l'association Famillaccoeur qui les a incités à participer à ce débat.

Famidaquement, Étienne (tu)

Henri PFEIFFER

Bonjour tous,
Au risque de passer pour un "empêcheur de tourner en rond", il est grand temps que nous nous fassions entendre, nous ne sommes ni pris en compte dans le grand débat, ni pris au sérieux dans aucun débat, et si nous y sommes conviés on nous fait l'affront de nous faire croire que nous sommes écoutés, MAIS VOUS NE VOYEZ DONC PAS QUE L'ON SE FOUT ROYALEMENT DE NOUS, nous sommes entrain de passer pour des rigolos, et notre immobilisme va nous condamner.
Des annonces notre association en a faite, les députés nous les avons visités, 1500 dépliants ont été imprimés et distribués chez les médecins, dans les hôpitaux, clubs de troisième âges etc... etc... nous avons démarché les conseillés généraux, débattu avec les institutions, essayé de faire bouger les choses de toutes les façons possibles et imaginables, mais sans succès. La meilleurs façon de nous éliminer, est de nous laisser mourir a petit feu, sans faire de vagues et le plus simple pour arriver au bout de notre volonté de nous battre est de ne plus nous présenter de personnes à accueillir, et c'est ce qui va se passer sans que pratiquement personne ne réagisse, vous voulez être responsable de votre propre mise a mort, alors continuez comme cela...
Mais les instances qui nous gèrent regardent elles aussi ce site, et ils doivent bien se marrer avec nos pleurnichements, et en voyant comme nous nous apitoyons sur notre propre sort !!!!  Ecrire ces lignes, c'est prendre ses responsabilités, et dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, mais c'est aussi anticiper au lieu de réparer. Mais je préfère prendre les devants, et au moins avoir écris ce que j'ai sur le coeur, au lieu de me voiler la face, et si au demeurant, nous sommes amenés à disparaître, autant que cela le soit dignement, mais abandonner sans avoir joué ces chances.... non ! cela ne correspond pas a ma façon de voir les choses, j'ai aussi ma fierté !!!
Comment voulez-vous aider des personnes malades à se reconstruire, si vous même n'êtes pas en mesure de vous construire ou affirmer pacifiquement !!!  Réfléchissez a cela, car c'est comme cela que les choses sont vues !!!...
Excusez moi pour ce coup de gueule, mais il fallait que ce soit dit.
     Allez un peu de courage... seul nous ne sommes rien ensemble nous sommes une force. Nous pouvons avancer sans utiliser la violence en restant pacifique, le tout est de savoir se faire entendre, écouter et respecter en restant fier et digne, le travail que nous faisons est valorisant a tout point de vue, s'occuper de personnes malades 24h sur 24h et sept jour sur sept, en n'étant de plus pas reconnu et pas considéré est blessant et tue l'amour propre a petit feu. Il n'est peut être pas encore trop tard.... et Rome ne s'est pas faite en un jour, mais attention a ne pas rater le coche du grand débat, car après il sera trop tard nous ne serons plus ni consulté ni écouté, et les choses se feront sans nous. A nous tous accueillants familiaux de voir........On m'a désigné en temps que Président d'une association, cela aussi fait partie des responsabilité de ce poste....

Le Président de LAF 67    Henri PFEIFFER

" UN grand MERCI a GUY et CLAUDE C. du Doubs pour ces lignes qui font "chaud au coeur"
à nous de faire que l'on ai le plaisir de lire plus de messages tels que celui-ci !!!

triboy monique 14

Bonjour,

Que représentons nous pour le monde de la finance avec nos petits moyens voir même insuffisants
Nos contraintes habilement organisées nous bloquent
Les déplacements sont problématiques, il faut faire face aux besoins de nos accueillis en premier
Dans notre département l'asso a disparu faute de participants
Même les invitations entre familles d'accueil restent lettre morte

Avec une seule accueillie (je n'ai qu'une chambre), on nous refuse d'accueillir un valide en plus sans cette chambre, alors qu'un fauteuil suffirait
Espérons que je ne suis pas hors sujet!!!!
Bon courage à toutes les bonnes volontés
M.TRIBOY

asacfa

Bonjour je pense que depuis plusieurs année ou nous nous battons pour la reconnaissance de notre travail d'accueillante pour personne âgées et adulte handicapée qui est du 24h24h sont il conscient que l'on travaille avec des personnes malade  elle est où la reconnaissance on s'en fout et bien sur les famille d'accueil ne rapporte rien a l'état on gêne quelque par bien sur.
Allez les famille d'accueil il faut réagir tous en semble main dans la main malgré les différents entre association et collègues de travail oublions cela et partons sur du positif entre nous comme nos anciens qui se son battus pour avoir leur droit on est en train de tous gâcher
Ouf Colère :X  
Cordialement[/b]
association asacfa.fr

Etienne

Bonjour Henri & tous,

Oui, il est il est toujours "grand temps que nous nous fassions entendre". Et, dans ce débat, les contributions en faveur de l'accueil familial sont nombreuses : voici, ci-dessous, une petite "compilation" (non exhaustive) de celles que le gouvernement a retenues pour les publier sur son propre site - suivez les liens suivants pour les consulter en VO.

Je pense que c'est au moins aussi efficace qu'une manifestation devant l'Assemblée Nationale ou le Sénat (allez-y : il y en a au moins une par jour, dont les médias ne parlent que lorsqu'il y a des dégâts...)

J'espère, comme tous les autres contributeurs, que ce débat n'est pas uniquement "de la poudre aux yeux"

Famidaquement, Étienne

- Développer l'accueil familial
* 1er mars 2011 * - Ginette G. - 58 ans - Accueillante familiale.

Je suis accueillante familiale depuis une dizaine d'années, j'accompagne principalement des personnes handicapées qui en même temps deviennent âgées. Je reste convaincue que la formule d'accueil familial est une des meilleures. Ces personnes continuent de vivre dans une famille, elles ont la chaleur d'un foyer et nous pouvons leur apporter un maximum d'autonomie, des soins au quotidien, une alimentation au cas par cas, des sorties à la demande, une attention à tout moment.

Géographiquement la personne reste dans son département.

Pour information, le coût pour la personne accueillie en famille d'accueil est largement en-dessous d'une institution trop souvent proposée comme alternative devant l'urgence et la difficulté de placement d'un parent.

De plus, la construction d'un établissement spécialisé a un coût énorme pour la société alors que l'accueil familial représente zéro euros.

 - Reconnaître le statut des accueillants familiaux
* 1er mars 2011 * - Karole D. - 46 ans - Accueillante familiale en Bourgogne

L'accueil familial est aussi une offre de soins et d'attention pour des personnes âgées ou des adultes handicapés. Cet accueil contribue à faire vivre nos valeurs de solidarité, de fraternité et de respect, car c'est un accueil plus humain, plus proche de la personne qu'un accueil en EHAPD. Nous nous investissons à 100 % auprès de nos accueillis et bien souvent, nous sommes leur seule "famille". Nous gérons les soucis au quotidien, que ce soit pour une visite chez le médecin, des documents à remplir, un courrier à envoyer ou simplement un rendez-vous chez le coiffeur. Nous les accompagnons avec dévouement.

Pour un accueillant, les salaires sont si bas qu'il est impossible de prendre de vacances sans mettre en péril notre budget, nous partons donc, bien souvent avec nos accueillis.

Il faudrait que ce métier accueillante familial soit reconnu enfin à sa juste valeur, que les accueillants bénéficient eux aussi du même statut que les assistantes maternelles.

 - L'accueil familial, un gain pour la collectivité
* 8 mars 2011 * - Marie-Thérèse P. - Accueillante familiale en Rhône-Alpes

L'année 2011 étant placée sous le signe de la réflexion nationale sur la dépendance, nous vous sollicitons sur un sujet qui n'a que trop rarement droit de cité :

"L'accueil familial, à titre onéreux, par des particuliers, de personnes âgées et adultes handicapés".

Comme vous le savez, il s'agit d'un mode d'accueil alternatif entre le maintien à domicile et l'entrée en établissement régi par les lois du Code de l'Action Sociale et des Familles de 2002 et 2010.

Il offre plusieurs avantages pour la personne accueillie :
- Un accueil personnalisé dans un milieu familial et sécurisant permettant à la personne accueillie de garder le contact avec son environnement antérieur.
- Un coût d'accueil moyen inférieur à celui des établissements.
- Des aides équivalentes aux aides à domicile.
- Des réductions d'impôts et exonérations de cotisations sociales.
- La continuité de l'accueil pour une personne adulte handicapée après ses 60 ans (considérée dans ce cas comme personne âgée).

et pour l'accueillant familial :
- La possibilité d'effectuer un vrai travail à son domicile
- Le partage enrichissant avec les personnes accueillies

Mais il offre également des avantages importants pour les collectivités locales :
- Création d'emplois directs et indirects en milieu rural et périurbain.
- Création quasi-immédiate de places d'accueil, sans financement public et sans engager des gros travaux sur plusieurs années.
- Agrément et suivi médico-social des accueils nécessitant peu d'investissements du Conseil Général.

Tous ces avantages sont d'ailleurs repris dans le préambule du contrat d'accueil type, apparu dans le Journal Officiel n° 0205 du 4 Septembre 2010 :

"Ce mode d'accueil, que le Gouvernement souhaite développer parce qu'il répond à une attente forte de ces personnes et de leur famille, constitue une formule souple, recherchée en raison des avantages qu'elle présente. Elle permet généralement, par la proximité géographique du lieu de l'accueil, à la personne âgée ou handicapée, de maintenir des liens tissés avec son environnement antérieur tout en lui offrant un cadre familial et sécurisant. Elle présente également un grand intérêt pour la collectivité, par le potentiel d'emplois qu'elle représente."

Devant cette belle unanimité, on pourrait se demander : "Pourquoi l'accueil familial n'est-il pas plus développé ?"

A notre avis les freins les plus importants au développement de l'accueil familial sont les suivants :
- L'accueil familial est très peu connu par les personnes qui cherchent des places d'accueil.
- Le métier d'accueillant familial ne bénéficie d'aucune communication auprès des futurs candidats.
- La procédure d'agrément est trop restrictive et parfois orientée (p.ex. Une seule place d'accueil accordée pour commencer et uniquement pour personnes âgées ou adultes handicapés, ce qui ne permet pas à l'accueillant familial de vivre correctement de son métier).
- La mise en relation entre l'offre et la demande de places est peu efficace (il y a encore trop de places disponibles alors qu'il existe en parallèle une liste de demandes de places) et les demandeurs s'orientent vers d'autres solutions au grand dam des accueillants.

 - Considérer l'option de l'accueil familial
* 8 mars 2011 * - Marylène F. - 60 ans - Accueillante familiale agréée pour personnes âgées en Poitou-Charentes

Je trouve surprenant que l'on ignore les quelques 9000 accueillants familiaux sur le territoire national ainsi que les 12000 personnes âgées ou adultes handicapés accueillis en accueil familial.

L'accueil familial représente ce que toute personne âgée ou personne handicapée recherche : bien être et confort, accompagnement de la dépendance, chaleur humaine, encadrement familial (famille,amis,enfants), un lieu de vie qui ressemble à celui que vous quittez. La présence 24h/24h d'une même personne (sans blouse blanche) prenant en considération toutes les petites attentions telles que un rendez-vous du docteur, du coiffeur, de la pédicure, une promenade dans le jardin ou à une fête, un anniversaire, les goûts culinaires, lire le journal, bref, autant de faits et gestes du quotidien qui rassurent, illuminent leur visage et leur vieillesse. Le statut d'accueillant familial mériterait une attention toute particulière car cela permettrait la reconnaissance de notre métier. Création d'emplois, d'investissement, frais de fonctionnement moins lourds que les EPHAD = une économie pour la collectivité, la Sécurité sociale... coût moyen d'un placement en famille d'accueil = 1400 euros.
J'aime ce travail que j'exerce depuis 18 ans.

 - Développer les accueils familiaux temporaires, séquentiels, de jour ou de nuit.
* 8 mars 2011 * - Etienne F. - 55 ans - Accueillant familial en Rhône-Alpes

Il faut développer les accueils familiaux temporaires, séquentiels, de jour ou de nuit.

Les aidants familiaux s'épuisent lorsqu'ils n'ont pas de solutions fiables pour pouvoir "souffler" de temps en temps. Ils cherchent des solutions de proximité, soit pour des périodes de répit de courte durée (accueils de jour ou de nuit), soit pour pouvoir prendre des congés (accueils temporaires).

Les nouveaux Contrats type d'accueil familial, publiés au JO du 4 septembre 2010, valident officiellement le droit des accueillants à proposer des accueils temporaires, séquentiels, de jour ou de nuit.

Une alternative à l'institutionnalisation à faire connaître et à développer pour apporter, en proximité, une solution de répit aux aidants familiaux... bien moins coûteuse que des créations de places en établissement.

 - Constituer des listes d'accueillants familiaux dans chaque département
* 8 mars 2011 * - Valérie R. - 45 ans - Accueillante familiale dans le Limousin

Il faudrait sûrement développer l'accueil famillial pour les personnes dépendantes. Cet accueil est trop méconnu et pourtant il à l'air de se développer, mais trop lentement pour nous les familles mais aussi et surtout pour les personnes dépendantes qui galèrent pour trouver des places en centres ou en maison de retraite.

Il suffirait de constituer une liste d'attente générale au sein de tous les Conseils généraux pour apporter les solutions les plus adéquates pour tout le monde, car notre travail est totalement différent des structures. Nous apportons à nos résidents de l'affection et de la compréhension, ce que nous ne trouvons plus dans la plupart des accueils dans les structures diverses.

 - L'accueil familial, une opportunité économique
* 15 mars 2011 * - Florence E. - 48 ans - Accueillante familiale en Franche Comté

Je suis accueillante familiale et j'ai à la maison 3 personnes âgées ou handicapées, je pense que vous avez oublié de parler de nous, les familles d'accueil. Je vous cite "le libre choix de nos concitoyens entre l'hébergement en établissement spécialisé et le maintien à domicile." Quid de l'accueil familial ?

Nous sommes, je pense, une très bonne alternative, car les personnes âgées ou handicapées se trouvent du fait de cette accueil proches de leurs familles et donc moins de changement dans leurs habitudes ; les couts sont moindres, zéro pour les collectivités ou l'argent public.

De plus, nous offrons un cadre familial et sécurisant je vous invite à venir nous visiter pour vous rendre compte des possibilités qu'offrent les familles d'accueil, nous n'avons pas droit au chômage et autres avantages courants dans la société mais faisons notre travail avec coeur. Nous donner un vrai statut profiterait à la société en économie et créerait beaucoup d'emplois. Je pense que le gouvernement ne serait pas contre cette alternative qui ne demande qu'à se développer.

 - Donner un statut de plein droit aux accueillants familiaux
* 15 mars 2011 * Alain L. - 60 ans - Retraité en Provence Alpes Côte d'Azur

Bonjour,

Je souhaite porter ma contribution à ce débat en signalant qu'une des solutions pour accompagner les personnes âgées en dehors des maisons de retraite et du maintien à domicile, ce sont les familles d'accueil pour personnes âgées qui sont des structures très légères puisque ce sont des particuliers qui mettent leurs domiciles à disposition pour les accueils, que ces mêmes particuliers sont suivis de façon très étroite par des assistantes sociales, des conseils généraux des départements dont ils dépendent.
D'après des statistiques entendus à la radio, la moyenne française des coûts pour une personne âgée en accueil familial serait de 2000 euros mensuels contre 2600 euros pour une maison de retraite, donc très intéressant pour les économies, d'autant plus que dans la région PACA les listes d'attente sont importantes pour placer une personne âgée car il n'y a pas assez de place. D'autres multiples avantages : proximité des lieux de vie de la famille, disponibilité des accueillants... Cadre de vie proche d'une organisation familiale donc. Cela pourrait être un bon compromis des maisons de retraite où l'on se retrouve dans un cadre avec des structures beaucoup plus importantes, amenant parfois une déstabilisation des personnes âgées ne désirant pas toujours côtoyer autant de monde, y compris d'autres personnes âgées (pour certaines pensant être parquées dans un lieu en attente dune issue fatale), tout cela indépendamment du fait que les maisons de retraite font des efforts quotidiens pour essayer d'effacer ces impressions.

Gros bémols, ces familles d'accueil sont très mal prises en compte par les lois françaises puisque même si il y a salaire, il n'y a pas possibilités de cotiser aux ASSEDIC et l'ensemble des règles sociales appliquées à ces familles d'accueil (plus de 6000 salariés) sont très mal prises en compte à ce jour. Alors que faire, puisqu'il y a beaucoup d'avantages, y compris financiers pour l'Etat et très peu d'inconvénients. J'ose croire que cette solution sera bientôt prise en compte à sa juste valeur.

 - Pour une information publique communiquant plus largement sur l'opportunité de l'accueil familial
* 15 mars 2011 * - Eric B. - 44 ans - Cadre auditeur en Midi Pyrénées

Ayant pour conjointe une accueillante familiale, j'ai eu à faire face à plusieurs réflexions face aux enjeux que représentent le développement de la demande croissante d'une population vieillissante et progressant vers la dépendance.

Outre le maintien à domicile et les institutions répondant à la majeure partie des placements, l'activité "accueillant familial" est rarement présentée comme une solution de prise en charge de personnes dépendantes, alors qu'elle se trouve être sans conteste, la plus encadrante et réputée la moins onéreuse.

Nombreux accueillants familiaux souffrent d'omissions de présentations et d'orientations par les services départementaux attachés à la dépendance, ce qui par défaut, oriente les personnes dépendantes vers d'autres solutions.

Les accueillants familiaux n'ont pas pour vocation ni les ressources à une activité commerciale étayant marqueting, publicité, commerciaux etc.. comme les villages vacances, cela est difficilement concevable pour accueillir des personnes dépendantes, mais de plus, ils ne bénéficient, sur certaines régions, que très rarement, d'une orientation des Conseils généraux donnant agrément à ces accueillants.

Il me semble évident que le développement de l'accueil familial sur certaines régions est assuré en déclin avec un agrément aux normes de plus en plus draconiennes suivant les Conseils généraux.

En conclusion, une ouverture d'information obligatoire sur les accueillants familiaux devrait être présenté à chaque demandeur par les services départementaux attachés aux personnes dépendantes, afin que ces demandeurs obtiennent une présentation complète, pour un choix le plus impartial et répondant à l'ensemble des besoins.

 - L'accueil familial, un soutien à l'emploi en milieu rural
* 15 mars 2011 * - Nadine D. - 55 ans - Assistante de vie scolaire en Bretagne

L'accueil familial a le double avantage, de donner un revenu à une personne et de palier au manque de place en maison de retraite.

Il revient moins cher aux familles, et à l'Etat, participe au maintien de l'emploi en milieu rural, permet à des personnes en fin de carrière de rester dans le monde du travail et surtout permet aux anciens de sortir de l'isolement du maintien à domicile en passant leur fin de vie en milieu familial.

 - Développer les gardiens d'immeuble/aides à domicile et les familles d'accueil
* 25 mai 2011 * - Martine V. - 60 ans - Cadre retraitée en Aquitaine

Sans famille, je suis plus particulièrement motivée sur les méthodes de placements des personnes dépendantes seules. Il me semble que compte tenu du nombre de personnes du papy-boom, la construction de maisons de retraite n'est pas la solution la meilleure.

De plus le maintien à domicile est la façon la plus agréable pour la personne et la moins onéreuse pour la société. C'est pourquoi je préconise :

1) le retour des gardiens d'immeubles avec dans leurs fonctions, en plus de leur salaire normal, un poste d'aide aux personnes dépendantes. Les locataires ou copropriétaires auraient le choix d'adhérer ou non à ce service payant, pour avoir la visite des gardiens d'immeuble qui auraient eux aussi le choix soit de s'occuper de certaines tâches soit suivant les d'avertir des organismes d'aide à la personne soit d'appeler le médecin de la personne.

Le gardien d'immeuble serait le premier signal d'alarme en cas de besoin. La personne âgée pourrait ainsi l'appeler en cas de besoin.

C'est une pratique qui existaient avant, les concierges se chargeaient souvent de faire des courses, de signaler qu'une personne était en difficulté, sauf qu'à l'époque cette surcharge de travail n'était rémunérée qu'au noir grâce aux pourboires des résidents. Cette pratique existe encore rarement dans certaines résidences. Cette fonction devrait être officialisée et normalisée

La création de famille d'accueil. Comme cela existe pour les enfants, de façon à essayer que la personne dépendante puisse, à défaut de rester dans sa maison, rester dans son quartier ou son village. Il faudrait créer cette profession qui permettrait à une personne d'héberger un petit nombre de personnes âgées (comme les chambres d'hôtes). Cette personne leur assurerait le gîte, le couvert et le blanchissage, moyennant salaire. Et suivant ses compétences aurait la charge des toilettes, soins ou de faire appel aux organismes d'aide à domicile.

Bien évidemment, ces 2 professions devront être encadrées et contrôlées.
Et le coût pour la personne dépendante devra être en fonction de ses revenus sans plafonner les hauts revenus de façon à ce que joue la solidarité entre les grosses et les petites retraites.

Ainsi les dépendants auraient à leur disposition des solutions plus humaines que de grosses maisons de retraites qui font penser à des hôpitaux ou des mouroirs coupés du monde et cela créerait des emplois.

 - Encourager l'hébergement en famille d'accueil
* 26 mai 2011 * - Laure P. - 70 ans - ex-directeur de recherche en Languedoc-Roussillon

Tout d'abord, mon parcours de chercheur épidémiologiste, en particulier sur les maladies chroniques et le vieillissement, me permet de résister à la subjectivité à laquelle nous sommes tous confrontés lorsque nous sommes directement touchés. J'ai découvert en pratique dans une occasion récente l'hébergement de personnes âgées en famille d'accueil. La personne âgée avait été frappée d'une hémorragie cérébrale, la laissant paralysée d'un côté, malgré une ré-éducation de plusieurs mois en milieu spécialisé : nécessité d'un accompagnement étroit pour tous les gestes de la vie quotidienne.

L'assistante sociale a conseillé ce placement, qui a donné entière satisfaction à la famille proche, et au patient lui-même. Ce n'est pas plus cher qu'une maison de retraite, et la vie en famille est y est d'une grande convivialité, proche de celle que l'on trouverait dans sa propre famille, si elle le pouvait. Les soins sont confiés à des professionnels : médecin généraliste, infirmier, kinésithérapeute, orthophoniste.

La famille et les contrôles officiels sont là pour y veiller, et la personne elle-même, car ces familles refusent d'accueillir des personnes ayant des déficiences mentales, qui les exposeraient à des risques auxquels seuls les établissements spécialisés peuvent faire face.

Or, les Conseils Généraux ne sont pas tous favorables à cette option, et certains tentent de la limiter, comme c'est le cas dans l'Hérault.

Un reportage récent sur une chaîne de télévision montrait quelques exemples d'accueil de ce type. Je souhaite par ce témoignage, inciter les pouvoirs publics à encourager et aussi à faire connaître cette solution, qui, sous un contrôle adéquat, pourra satisfaire les personnes qui ne souhaitent pas aller en maison de retraite.

 - Mieux communiquer et développer l'accueil familial
* 11 juin 2011 * - Emmanuelle L. - 42 ans - Accueillante familiale en Midi Pyrénées

L'accueil familial reste vraiment dans la confidentialité la plus totale !!!

On n'en parle jamais et pourtant c'est un magnifique compromis entre le domicile et la maison de retraite . La personne accueillie est prise en charge au niveau affectif et matériel ; c'est moins cher qu'une maison de retraite !Malheureusement dans mon département la politique n'y est pas favorable et c'est le parcours du combattant pour obtenir l'agrément. Il faut être "super" motivé.Et pourtant il y a tellement de besoin. Intéressez vous à notre métier et donnez lui la place, la reconnaissance et les moyens qu'il mérite.

 - Un accès au droit du travail pour les accueillants familiaux
* 9 mars 2011 * - Martine B. - 49 ans - Accueillante familiale pour personnes âgées et adultes handicapés dans le Jura

La dépendance, je la vis 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 de part mon métier d'accueillante familiale pour personnes âgées et adultes handicapés (68 et 57 ans) donc vieillissant aussi. Nous travaillons pour un salaire compris entre 700 et 1000 euros net par mois, pour nous occuper de personnes dépendantes, jour et nuit.

Nous ne sommes pas reconnus (pas de chômage, un salaire ridicule...) mais nous continuons, car notre métier nous l'aimons, nous le vivons avec nos tripes. La société parle du maintien à domicile des établissements, tout ceci côute une fortune.

Et nous, qui parle de nous ? Nous sommes moins onéreux et surtout humains. Alors pour parler de la dépendance, merci de nous considérer comme des professionnels et de vous servir du réseau qui est en place, c'est-à-dire nous, les accueillants familiaux. Merci de développer ce réseau en lui donnant accès au droit du travail comme toute autre profession.

 - L'accueil familial, une alternative attrayante
* 7 mars 2011 * - Claribel G. - 42 ans - Accueillante familiale en Midi Pyrénées

A l'heure où la dépendance devient un véritable problème de société et alors même que les établissements n'attirent plus et que les personnes en perte d'autonomie repoussent le plus possible le moment d'y rentrer en restant à domicile, il existe une troisième solution : l'accueil familial !

L'accueil familial propose une alternative attrayante pour les personnes âgées ou handicapées qui souhaitent rester proche de la ville ou le village qu'ils ont toujours connu, qui souhaitent par dessus tout garder un lien social, tout en ayant la sécurité d'une présence constante et rassurante en cas de besoin, et qui en plus, apprécient de partager les joies quotidiennes d'une famille. L'accueil familial répond réellement à un besoin, à une attente, c'est une réelle opportunité qu'il ne faut pas négliger car il s'agit de donner le libre choix d'un lieu de vie à nos aînés et handicapés.

N'oublions pas que les personnes dépendantes de demain, c'est nous, et que nous serons heureux d'avoir encore le choix.

 - Doter les accueillants familiaux d'un statut
* 8 mars 2011 * - Marie Y. - 59 ans - Accueillante familiale en Bretagne

Participer au débat national me parait une évidence pour nous accueillants familiaux, chevilles ouvrières souvent méconnues des institutions et des familles de personnes du grand âge. Pourtant, nous sommes près de dix mille familles à accueillir sous notre toit de une à trois personnes âgées et ou handicapées. Si, demain, nous n'existions plus, quid de ces personnes vulnérables ? Nous aimerions, à l'instar de nos collègues assistantes familiales, bénéficier d'un statut dans le paysage de la solidarité. Car oui nous, les accueillants familiaux, participons de près à la gestion du cinquième risque et nous offrons à nos aînés la chaleur de nos foyers et la possibilité de rester dans la Cité, dans nos campagnes, dans ces proximités qui sont les leurs et en privilégiant pour celles et ceux qui en ont encore des liens familiaux. Nous leur offrons une vie qui respecte leur vécu et leur rythme, en retour ils nous offrent une lecture de ce qui demain pourrait être notre quotidien.

Promulguons l'accueil familial comme une activité de valeur.

 - Doter l'accueillant familial d'un statut et d'une reconnaissance adaptés
* 8 mars 2011 * - Bénédicte H. - 60 ans - Accueillante familiale dans les Pyrénées Atlantique

Accueillante familiale depuis 8 ans, j'ai fait de l'accueil thérapeutique pendant 6 ans dans la Marne et en plus de l'accueil social pendant 5 ans. Je continue à accueillir 3 personnes (2 personnes handicapées mentales et physiques et une mamie Alzheimer) chez moi, dont une qui est descendue avec nous et que nous avons depuis 5 ans. Développer l'accueil familial c'est un des projets du Conseil général des Pyrénées Atlantique. Seulement, faut-il que les intervenants (infirmiers, médecins, assistante sociale) soient compétents et ne remettent pas régulièrement en cause notre travail pour des raisons sans fondement. C'est à se demander s'ils se rendent compte du travail que l'on effectue 24h/24 avec nos accueillis, des moments forts et des moments difficiles !

Pourquoi ce peu de reconnaissance de notre profession ? Pourquoi ne pas être au même niveau que les assistantes maternelles (cotisation ASSEDIC, congés payés quand ils sont pris). ,Que représentent 2 heures et demi de smic par jour alors que nous sommes à leurs coté toute une journée ?
Je pense que nous leur apportons plus que ce soit dans les gestes de la vie quotidienne, l'attention à leurs difficultés, l'écoute. Faisons en sorte que notre statut soit juste et reconnu. Je suis prête à apporter mon expérience et mes idées pour élaborer des projets en faveur des personnes agées et ou handicapées. Mes années passées dans la Marne ont été plus que positives pour moi avec une équipe pluridisciplinaire très attentive.

 - Reconnaître l'accueil familial comme un métier[
* 9 mars 2011 * - Ginette - Accueillante familiale dans la Vienne

Nous, accueillants familiaux vivons la dépendance au quotidien. Chaque personne que l'on accueille a besoin de nous pour mieux vivre et être plus serein. Nous sommes là chaque jour pour aider, améliorer et partager avec eux. L'accueil familial est la solution la plus rapprochée du quotidien, nous pouvons nous adapter aux personnes âgées et personnes handicapées, en institut ce sont eux qui doivent s'adapter aux règles de vie. Nous voyons toute de suite quand un accueilli devient plus faible ou qu'il perd son autonomie et nous réagissons vite pour l'aider dans sa souffrance. Les bons et les mauvais moments, nous les partageons.

L'accueil est un échange entre plusieurs générations, c'est une activité que l'on exerce avec le coeur et l'amour des autres.

Il faut absolument que notre avenir soit meilleur, dans le sens d'être reconnu comme "métier". Pour que l'accueil familial continu d'exister encore longtemps !!!

 - Placer l'accueil familial au coeur du débat
* 10 mars 2011 * - Catherine Le M. - 50 ans - Accueillante familiale en Bretagne

Nous déplorons que l'accueil familial soit encore trop absent de ce débat qui se joue entre le maintien à domicile et le placement en établissement.
L'accueil familial, une formule encore méconnue, devrait avoir sa place entre ces deux alternatives.

Le maintien à domicile est naturellement le choix préféré par la plupart des personnes âgées ou handicapées, mais il a ses limites.
Quand vivre à domicile n'est plus souhaitable l'accueil familial permet de vivre :
- Au sein d'une famille même si ce n'est pas la sienne ;
- Dans une maison même si ce n'est pas la sienne ;
- En bénéficiant d'un accompagnement adapté et personnalisé.

Dans l'accueil familial, ce sont simplement des personnes riches d'une expérience humaine incomparable qui accompagnent les dernières années de leurs semblables.

L'accueil familial s'efforce d'apporter à la personne âgée ou handicapée :
- Le respect de sa personnalité et de son histoire ;
- la considération qui lui est due ;
- Le refus de la vision fataliste de la vieillesse et du handicap.

Lorsque nous parlons dépendance, n'oublions pas l'accueil familial, donnons un véritable statut à ces professionnels. Ainsi des milliers de places d'accueil, au coeur des régions, pourraient être rapidement créées. Le coût pour la collectivité est de zéro investissement public et des frais de fonctionnement inférieur à celui des établissements.

La création de nombreux emplois en campagne, permet de ralentir la désertification.

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Ce ne sont là que quelques extraits des suites données à notre appel à contributions, lancé le 1er mars dernier.

Et il est encore temps de poster de nouvelles contributions en cliquant sur ce lien : http://www.dependance.gouv.fr/-Formulaire-pour-participer-au-.html :)-D

patoche86

Bonjour,

Effectivement, on pourrait manifester..... distribuer des tracts..... interpeller le tout-venant avec nos bouts de papier, et peut-être que parmi la foule on trouvera le faiseur de miracles. Pourquoi pas ?

Je ne vois pas ce qu'on pourrait faire de plus, et c'est bien à partir de ce moment que le désespoir gagne :( l'impression de s'épuiser, pour un métier que l'on a choisit et qu'on aime, mais qui repose sur des bases absurdes nous privant de tout droit élémentaire, en plus de nous rendre extrêmement précaires.

patoche

patoche86

Bonsoir,

Je viens de tomber dessus, le rapport du quatrième groupe sur la dépendance en date du 21/6/2011 :
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Rapport-du-quatrieme-groupe-de-travail-sur-la-dependance-_NG_-2011-06-21-660996
Je ne l'ai pas encore lu.
Le document à télécharger : http://www.la-croix.com/content/download/678788/20617766/version/1/file/RAPPORT_DU_GROUPE_N_4_vdefinitive.pdf
On va voire si les "choses" ont évolué 8-)

patoche

Etienne

Bonsoir Patoche,

Hier, 21 juin 2011, les 4 groupes de travail ont remis leurs rapports - qui sont tous les 4 en ligne sur  http://www.dependance.gouv.fr/21-juin-les-groupes-de-travail.html
En lecture rapide, je n'y ai trouvé aucune mention de l'accueil familial :X - à croire que leur débat, c'est du pipeau. On s'y attendait un peu, non ???

Dans son discours, Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, a tout de même parlé de nous - voir http://www.dependance.gouv.fr/Remise-des-4-rapports-des-groupes.html : ouf ... 8-) :
(...) Mais n'y aurait-il pas un intérêt à développer des structures intermédiaires, pour les personnes âgées fragiles ou faiblement dépendantes ?
J'ai noté une demande forte de nos concitoyens, demande qui s'est également exprimée dans les travaux du groupe animé par Evelyne Ratte
(Groupe n °3 : "accueil et accompagnement des personnes âgées" ).
Dans cette perspective, nous devrons réfléchir à des formules innovantes comme l'accueil familial, :) les résidences intergénérationnelles ou les petites unités de vie.
(...) Je présenterai une synthèse générale au Président de la République à la fin du mois.
Interviendront alors des arbitrages gouvernementaux durant l'été.
« L'avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l'avenir, on le fait », nous dit Georges Bernanos.
Alors, cet avenir, ensemble, faisons-le !


Chiche ??? Sans se contenter (cette fois-ci) de belles déclarations, mais en prenant enfin réellement en compte l'ensemble de nos propositions et celles des personnes que nous accueillons ?

Une fois de plus, l'équipe de Famidac remontera au créneau pour que toutes ces déclarations d'intention se concrétisent - ce qui n'empêche pas chacun d'entre vous de "pousser le bouchon" de son côté. A suivre...

Famidaquement, Étienne

PS : voir également l'article de Jean-Louis Fontaine "Bientôt l'été : vigilance !", sur http://www.tessolidaire.com/PAR_TPL_IDENTIFIANT/1298/TPL_CODE/TPL_EDITO_FICHE/1530-handicap-solidarite-insertion-sociale.htm - extrait :
"(...) Selon le calendrier la ministre présentera une synthèse au Président de la République d'ici la fin de ce mois de juin et les arbitrages gouvernementaux suivront...durant l'été.
C'est dire que ceux-ci vont se faire durant une période où les Français ne seront guère « mobilisables »....Le gouvernement semble tenir beaucoup à ne pas être dérangé dans l'élaboration de cette réforme qui, rappelons-le, était destinée (à l'origine) à créer un nouveau « cinquième risque » de protection sociale aux côtés de la maladie, des accidents du travail, de la famille et de la vieillesse.
Mais aujourd'hui la réforme, pilotée par la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale Roselyne Bachelot, se veut la remise à plat du financement de la prise en charge des personnes âgées dépendantes, les personnes handicapées (existantes ou...à venir) sont exclues des préoccupations annoncées.
L'accompagnement de la dépendance des personnes âgées est un réel problème, nul ne peut le contester, mais cette réforme n'a un sens que si elle permet la création d'une prestation de compensation couvrant l'ensemble des besoins des personnes dépendantes, quel que soit leur âge.
Le Chef de l'Etat, lui-même, a écarté les personnes handicapées du champ de la réforme : au point de ne pas en faire état lors de la convention nationale du handicap ce 08 juin 2011.
Après la non-application de l'article 13 de la loi du 11 février 2005 cela fait le deuxième coup porté aux personnes handicapées concernant la compensation de leur handicap. Mais l'été n'est pas commencé : je crains qu'il ne faille être très vigilant."


Voir également, en suivant les liens suivant :
> Les quatre rapports des groupes de travail et le dossier de presse
> Le rapport du Haut conseil de la famille
> Le rapport du Haut conseil de l'Assurance maladie : "Assurance maladie et perte d'autonomie" - 186 pages
> Dans un entretien exclusif avec Espace social européen, Roselyne Bachelot donne le cadre de la réforme

triboy monique 14

Comme nous nous en doutions deux lignes dans ce compte rendu et encore, mais pour tout ce qui rapporte financiérement aux actionnaires parlons  en : la majorité du texte

patoche86

Bonsoir,

Le gouvernement enterre la réforme sur la dépendance.
Voici le lien : http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/09/05/le-discret-enterrement-de-la-reforme-de-la-dependance_1567698_823448.html
L'article est très long, c'est pourquoi je ne le copie pas ici.

Bonne lecture, et bonne soirée
patoche

Etienne

Information trouvée sur http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250262399686&cid=1250262397668 :

Dépendance : un projet de loi partiel avant 2012 ?

A l'occasion d'un entretien donné à l'AFP, Marie-Anne Montchamp a introduit une nouvelle piste dans le dossier, passablement embrouillé, de la réforme de la dépendance.
(...)
Dans son entretien avec l'AFP, la secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Solidarités s'engouffre dans cette voie d'une anticipation du volet "non financier" de la réforme. Évoquant notamment la réorganisation du dispositif de coordination des interventions autour de la personne âgée dépendante, elle estime en effet qu'"il n'y a aucune raison de renvoyer cela après l'élection présidentielle". Aussi envisage-t-elle, avant l'échéance de la présidentielle, un "projet de loi non financier, mais structurel et technique", qui serait axé sur "la réallocation de moyens".
En l'occurrence, il s'agirait de transférer des ressources du secteur sanitaire aujourd'hui affectées à la prise en charge des personnes âgées vers les dispositifs de prise en charge médicosociale. Pour Marie-Anne Montchamp, l'objectif est de "dé-sanitariser" les dispositifs de prise en charge de la dépendance, en mettant en place "des stratégies et des structures pour sortir la personne de l'hôpital" et pour développer "des offres d'hébergement moins médicalisées" (Note de Famidac : entre autres, l'accueil familial ;) ?). Selon elle, les sommes dépensées par les hôpitaux pour prendre en charge des personnes âgées dépendantes, faute d'autres solutions en établissement médicosocial ou à domicile, se situeraient entre 2 et 2,5 milliards d'euros.
Pas question pour autant "de couvrir le territoire d'Ehpad" (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), ce qui serait au demeurant difficilement compatible avec l'objectif de rigueur budgétaire et l'épuisement des réserves de la Caisse nationale de solidarité active (CNSA).
La priorité est plutôt de travailler sur la coordination des acteurs et sur l'amont des situations de dépendance, en développant notamment les actions de prévention auprès des personnes du troisième âge, qui sortent souvent "des écrans radars entre 65-70 ans et 85 ans".
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Il est encore temps de rappeler au Gouvernement et à la CNSA que l'accueil familial, à mi-chemin entre le domicile et l'établissement, peut permettre d'économiser une partie de ces 2,5 milliards d'euros...
Voir nos élus et le formulaire qui est encore en ligne sur http://www.dependance.gouv.fr/-Formulaire-pour-participer-au-.html
Famidaquement, Étienne

patoche86

Bonsoir à tous,

Dans Viva ce mois-ci, on parle de ce débat :


"Dépendance, le grand rendez-vous manqué

On en parle depuis des mois. des débats citoyens se sont tenus avec succès dans tout le pays, prouvant, si besoin était, que le sujet intéresse les français. ET puis plus rien... le débat est reporté sine die. Il y a plus urgent, dit le gouvernement. Pour les personnes dépendantes et leurs familles, c'est une catastrophe.


La déception est immense. Depuis des années, les familles et les professionnels l'attendaient... La réforme de la dépendance devait être le dernier grand chantier social du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Alors qu'il était encore seulement candidat à la présidence de la République, il avait promis de créer une cinquième branche de la protection sociale pour prendre en charge la perte d'autonomie. Tout au long de l'année 2011, des débats citoyens se sont tenus en France afin de réfléchir aux enjeux, aux moyens et aux financements nécessaires.

En septembre, c'est le coup de tonnerre. La réforme est reportée à 2012. Si les finances publiques le permettent. Autant dire peut-être, ou jamais... «  Traiter ce dossier dans le contexte économique et financier que nous connaissons aujourd'hui, dans l'urgence, ne serait pas responsable, a estimé François Fillon, Premier ministre. Il nous faudra trouver des ressources adaptées.  » ::o «  Responsable  »  ? Les 4 millions d'aidants français qui doivent assumer seuls le soutien à un proche le sont depuis des années. Et ils devront l'être encore. Combien de temps  ? On évalue à 30 % le nombre d'aidants qui décèdent avant la personne à charge pour cause de burn out."

Cette dernière phrase fait froid dans le dos. Elle contient toute l'urgence d'une 5ème branche de la sécurité sociale. Pourtant, le problème est reporté, encore et encore.....

"Alors oui, il y a urgence. La prise en charge des personnes dépendantes en France relève encore trop souvent du système D... Familles, voisins, professionnels zélés entourent les plus fragiles de notre société et s'épuisent, faute de soutien et de moyens. Les problèmes à régler sont immenses. D'abord, le reste à charge financier pour les proches : il est de 1 468 euros par mois en moyenne et peut atteindre 2 500 euros pour un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) en Ile-de-France. Combien de foyers, en France, peuvent se permettre de débourser de telles sommes  ? Pour les aidés comme pour les aidants, la culpabilité s'installe. Les uns souffrent d'être un fardeau. Les autres se désespèrent de ne pas pouvoir faire assez bien, plus, mieux... Epuisés, isolés, ils sont dans une situation dramatique. Inadmissible.

Urgence, aussi, de trouver des solutions pour les services à domicile. Certains sont en situation de quasi-faillite. Ils manquent de personnel et, surtout, de personnel formé. Urgence, enfin, pour les départements, asphyxiés par l'envolée des dépenses sociales (allocation personnalisée d'autonomie, Apa  ; revenu de solidarité active, Rsa) dont ils ont la charge. La situation est intenable. Elle le sera plus encore demain. Comme tous les pays européens, la France vieillit. Les plus de 75 ans seront 8 millions en 2030, contre 5 millions aujourd'hui. Une croissance liée à l'arrivée dans la vieillesse des générations nombreuses issues du baby-boom et à l'augmentation de l'espérance de vie – trois mois gagnés chaque année. Vieillissement ne veut pas forcément dire perte d'autonomie. Grâce aux progrès de la médecine, l'espérance de vie en bonne santé a progressé. Mais elle stagne aujourd'hui. Et risque de régresser avec les conséquences des crises actuelles et le renoncement aux soins pour raisons financières. 1,2 million de personnes âgées pourraient devenir dépendantes en 2040, contre 800 000 aujourd'hui. Où est passé l'ambitieux projet de société  ?

«  Répéter que la dépendance coûte trop cher à la société finira par coûter cher à la société  », estime la Mutualité française. Pendant ce temps-là, un peu partout, des hommes, des femmes, des institutions tentent de trouver des solutions innovantes qui pourraient être modélisées si on leur en donnait les moyens. Car, au-delà des questions d'argent, c'est bien de la vie des gens qu'il s'agit. Et pour les malades, pour leurs familles, il y a vraiment urgence.

 -  [02.11.11]   Anne-Marie Thomazeau "

Suit le témoignage d'un aidant, terriblement bouleversant :
http://www.viva.presse.fr/Aider-les-aidants-la-priorite_16094.html?artsuite=0

En France, l'organisation des soins et de la prise en charge des personnes dépendantes est trop complexe, c'est un taillis touffu dans lequel beaucoup de gens se perdent.
http://www.viva.presse.fr/L-organisation-de-soins_16101.html

Un dossier très bien fait, qui fait le tour de la question, mais malheureusement il n'est toujours pas fait mention des familles d'accueil comme solution au problème de la dépendance.

Bonne soirée à tous
patoche

patoche86

Bonsoir à tous,

Deux articles pris sur http://www.santelog.com

11 janvier 2012 :
"DÉPENDANCE: Le gouvernement enterre le 5è risque
Solidarités et cohésion sociale

Pas de mesures supplémentaires et pas de budget, a annoncé Roselyne Bachelot, sur la Réforme de la dépendance. Rien ne sera donc fait avant les élections, contrairement aux engagements du Chef de l'Etat, dès 2007, qui présentait dès 2007, la réforme sur le 5è risque comme une priorité de son quinquennat. Aujourd'hui, avec un Français sur 2 incapable de prendre en charge l'un de ses proches vieillissant, un nombre de places d'hébergement trop restreint, un problème de qualification des personnels et des aidants familiaux, le débat sur la dépendance avait pourtant toute son urgence.

L'INSEE estime aujourd'hui que la France comptera environ 1,4 millions de personnes âgées en perte d'autonomie en 2040. La population âgée en France représente aujourd'hui 14,1 millions de personnes de plus de 60 ans et 1,5 million de plus de 85 ans qui seront 2 millions en 2015. En 2011, on dénombre déjà plus d'1,2 million de bénéficiaires de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) pour un budget global annuel de plus de 5 milliards d'euros. Et 61 % des bénéficiaires vivent à domicile.

Pourtant, les Français se déclarent déjà démunis face à la perte d'autonomie physique ou psychique (Sondage TNS Sofres FEHAP juil . 2011) et souvent dans l'incapacité de faire face au coût d'hébergement de leurs proches en Maisons de retraite.

La réforme enterrée, au moins jusqu'aux élections : Les groupes de travail sur la dépendance avaient pourtant commencé à travailler, des débats régionaux avaient été organisés, pour réfléchir aux différentes questions posées par le vieillissement de la population et sa prise en charge, à la place de la dépendance dans la société, son financement, ses modes d'accueil et sa couverture. Déjà, en juillet dernier, Nicolas Sarkozy avait annoncé qu'il se prononcerait sur la réforme de la Dépendance qu'à la rentrée de septembre. Voilà la réforme enterrée, au moins jusqu'aux élections.

Pourtant, proposer de nouvelles solutions d'hébergement reste une immense priorité pour la majorité des familles :  Avec une capacité d'accueil dans la moyenne européenne, soit plus de 10.000 établissements et services représentant plus de 675.000 places, dont les deux tiers en EHPAD, la France est en manque de places d'hébergement au regard du nombre de personnes âgées dépendantes. Ainsi, le groupe de travail du Ministère, consacré à l'accueil et l'accompagnement des personnes âgées en perte d'autonomie avait dépeint un dispositif français trop complexe, avec des couts administratifs élevés.  L'objectif de la réforme était donc de pouvoir construire un dispositif axé sur «le parcours de vie » de la personne âgée, avec le respect du libre choix de la personne sur le maintien à domicile ou non et proposant une couverture correcte des coûts médicaux.

Le budget annoncé à l'époque, soit 1,2 milliard d'euros n'était déjà pas jugé suffisant par les différentes organisations, dont la FEHAP. Sans la réforme et sans revalorisation de l'APA, le reste à charge pour les personnes et leur famille, pourrait dépasser 1.000 euros au moins par personne âgée et par mois.

Source : Ministère des solidarités et de la cohésion sociale La dépendance, débat national : "Poser les enjeux" Etat des lieux des 4 groupes de travail "


"DÉPENDANCE: Pour le LIBRE CHOIX du lieu et des modalités de ses vieux jours

Actualité publiée le 07-07-2011
FEHAP : Fédération des Etablissements Hospitalies et d'Aide à la Personne

"La révolution démographique est un chantier qui engage les deux prochaines décennies". Au moment des premiers arbitrages relatifs à la perte d'autonomie, la Fédération des Etablissements Hospitaliers et d'Aide à la personne (FEHAP) appelle à 4 grands types de décisions, pour "un libre choix du lieu et des modalités de ses vieux jours", dans le cadre d'une loi de programmation pluriannuelle qui encadre pas à pas les objectifs et les progrès réalisés. De nouveaux modes de financement de la Dépendance, sont également proposés par la Fédération, au nom du principe de solidarité, comme l'élargissement de taxes existantes ou la création de nouvelles ressources.

Les politiques publiques de prise en charge de la perte d'autonomie devront intégrer de nombreux secteurs, le MAD (maintien à domicile), les EHPAD (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou encore ceratains services hospitaliers, pour mieux répondre aux besoins du grand âge, mais au delà les enjeux sont larges, impactant la politique familiale, la conception urbaine, l'évolution de l'habitat ou encore la diffusion des nouvelles technologies à domicile.

Dans ce contexte, la FEHAP estime utile une loi de programmation pluriannuelle, marquant les différentes étapes d'une politique « des petits pas » engagée dans toutes les directions nécessaires, avec des objectifs crédibles et progressifs. S'il est concevable d'encourager nos concitoyens à se pourvoir en garanties complémentaires du risque de perte d'autonomie, au-delà d'un socle de solidarité nationale qui doit demeurer largement majoritaire, il est évident que la structure démographique de notre pays ne permet pas de proposer cette évolution aux générations nées dans les années 1924 et suivantes, soit les naissances du redémarrage démographique après l'hémorragie de la grande guerre.

Le libre choix du lieu et des modalités de ses vieux jours doit être maintenu, rappelle la FEHAP, notamment la possibilité de rester à domicile, ainsi que des « reste à charge » raisonnables, proportionnés aux capacités contributives, à domicile mais plus encore lorsque l'admission en EHPAD s'impose, du fait de la sévérité de la perte d'autonomie.

Pour cela, les mesures souhaitées, dans le cadre d'une loi de programmation pluriannuelle poursuivant des objectifs crédibles et progressifs, seraient,

-         Améliorer significativement le niveau de l'APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie), pour les personnes en perte d'autonomie sévère à domicile, afin de soutenir le plus généralement possible le souhait le plus habituel de pouvoir rester à domicile

-         Adopter des mesures permettant la maîtrise du reste à charge en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), au titre des dépenses d'hébergement, et cela, par l'adaptation et l'amplification de l'aide personnalisée au logement, un bouclier dépendance permettant de sécuriser les usagers de santé sur leur niveau d'engagement financier personnel maximal, pour les frais  d'hébergement, l'application des règles relatives à l'obligation alimentaire en matière d'aide sociale à l'hébergement.

-         Redonner confiance aux professionnels des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), en réactivant la politique de médicalisation engagée depuis 10 ans mais stoppée en 2011. Le niveau de l'encadrement soignant dans les EHPAD n'a pas pu suivre l'aggravation très rapide de la perte d'autonomie et des besoins de soins techniques dans les établissements.

-         Optimiser dans les politiques publiques la qualité en matière d'établissements et de services, plutôt que l'application de normes quantitatives de création de lits et de places, sans pour autant négliger les régions sous-dotées ou oublier des solutions intermédiaires comme les logements-foyers ou les dispositifs coordonnés d'accueil familial social, adossés aux EHPAD.

Ne pas se résigner à une offre de médiocre qualité pour le plus grand nombre, au nom des contraintes budgétaires collectives et reporter un trop grand nombre de situations aigües non prévues au dispositif social ou médico-social, vers les urgences et le circuit hospitalier sont les 2 grands écueils à s'efforcer d'éviter.

Enfin, la solidarité nationale n'est pas à oublier dans le financement de la perte d'autonomie, avec des ressources possibles par l'alignement de la CSG des retraités, la révision du mode de contribution de solidarité autonomie (CSA) – qui, avec la suppression d'un jour férié, ne cible que les salariés, le rétablissement de l'imposition des successions, et l'opportunité de ressources nouvelles comme une taxation des jeux de hasard et d'argent, par exemple.

 Source: Communiqué FEHAP "

Deux articles pris sur http://www.santelog.com

EHPAD ou maintien à domicile, et rien sur les familles d'accueil.
Il va falloir trouver de nouvelles idées pour se faire connaitre, parce que c'est pas gagné d'avance !

Bonne lecture à tous,
Patoche.

verniol

Bonsoir,

Comme toujours ,on entends de beaux discours ,des débats sans fin ,on promulgue des lois tordues sujettes à moultes interprétations  et pendant ce temps une poignée d'Accueillants Familiaux  travaillent dans l'ombre ,hébergent ,bichonnent , une autre poignée ,un peu plus grosse ,d'handicapéset de personnes âgées .

Ceci 7/7 jours et  24h/24 ,sans un véritable statut ,méconnu du grand public et aussi de nombreuses instances politiques ou administratives , souvent malmené .

Mais tous ces AF gérent depuis longtemps le problème de la dépendance  avec compétence et dévouement .

Christian

monique.triboy 14

Bonjour,

Mme Marie-Anne Montchamp souhaite développer l'accueil familial de personnes âgées, elle a seulement oublié de demander la divulgation de la liste des accueillants détenue jalousement par certains conseils généraux qui la refusent aux familles en disant qu'il y a d'autres modes d'accueil trouvez la véritable raison ?
Familles du Calvados déçues par cette réponse