Congé maternité : plus de patient au retour !

Démarré par kiaranet, 04 Avril 2003, 13h57mn

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kiaranet

Voila cela fait 4 ans que je garde un adulte handicapé à mon domicile, j'ai pris un congé maternité pour mon troisième enfant seulement oh surprise a mon retour on ne me rend pas de patient (on ne me donne aucune raison) et on le laisse dans la famille "de remplacement" est ce légal ? quels sont mes droits et où dois-je m'adresser ? merci pour vos réponses.

Arlette

Bonjour,
Non seulement vous n'avez pas droit au chômage, mais en plus on vous retire le travail. C'est révoltant :-(. Si vous savez où est votre pensionnaire, cela pourrait être votre meilleur atout. Il a quand même son mot à dire.
J'espère que cela va s'arranger pour vous.
A bientôt.
Arlette

Étienne

Bonjour,
Pour nous aider à bien répondre à votre question, pouvez-vous préciser si vous êtes accueillante familiale thérapeutique (salariée par un hôpital) ou "sociale" (salariée par l'accueilli) ?
Cordialement,
Étienne

kiaranet

je précise que je suis famille d'acceuil pour un hopital public.

Leslie

Salut Etienne
J'aimerai savoir quelle différence cela fait qu'Isabelle soit salariée de l'hopital ou de l'accueilli ? Le problème est encore et surtout sur le fait qu'on ne se tracasse pas du bien être de l'accueilli et bien sur du comment va subvenir Isabelle, n'ayant plus de revenus après son congés maternité, au besoin de ses enfants.
Nous ne sommes pas des bouches trous et il est vrai que lorsque nous avons la possibilité d'accueillir quelqu'un on nous répond que pour le moment il n'y a personne, alors qu'on recherche des structures pour placer des personnes handicapées (quelque soit l'handicape). Pour les personnes agées on leur propose directement la maison de retraite qu'on pourrait appeller des "mouroirs" parce que franchement c'est pas le top par rapport à ce que nous avons à leur proposer au sein d'une vrai famille.
Enfin la dessus il y a un sacré débat à lancer.
Leslie

Étienne

Bonjour,

L'accueillant thérapeutique est salarié par un hôpital : c'est un service d'Accueil Familial Thérapeutique qui prend l'initiative de lui confier ou de lui retirer des patients.

La priorité du service d'Accueil Familial Thérapeutique est le bien-être du patient. Logiquement, les "psy" considèrent que le maintien des ressources de l'accueillant est une préoccupation secondaire... Il peut, dans certains cas, avoir droit aux allocations chômage (voir http://www.famidac.fr/afrevue/accueil_familial_13.htm#Eclairage).

Vous ne pouvez pas vous opposer aux décisions des "psy". Par contre, rien ne vous empêche de demander un agrément au Conseil Général pour pouvoir accueillir d'autres personnes, sans dépendre de l'hôpital.

Cordialement,
Étienne

Marie-jo

Bonsoir à toutes et à tous

Que de questions posées sous le même titre et dans le même chapitre !

Voyons pour Isabelle :

Coucou au petit bout'chou et courage aux parents.

Isabelle est accueillante depuis 4 ans pour un hôpital public. Mais Isabelle, êtes-vous pour autant une accueillante thérapeutique ? Si oui, votre employeur, l'hôpital, doit vous licencier. Et les conditions de rupture de votre contrat de travail avec l'hôpital doivent figurer dans votre contrat.

Mais, il se peut que le non retour de votre résident soit lié à une pathologie particulière qui ne vous permet plus de l'accueillir parce que vous avez maintenant un très jeune enfant.

Il me semble que de toute façon vous avez un recours devant les tribunaux, soit les Prud'hommes, soit le Tribunal Administratif si vous êtes salariée de l'hôpital. Vous pouvez les poursuivre pour licenciement sans cause réelle et sérieuse ou encore licenciement abusif. Cela ne vous rendra pas votre résident, mais, à tout laisser faire sans rien dire, l'attitude piteuse des "décideurs" continue d'être passée sous silence.

Dans notre département, il y a 4 ou 5ans, une famille d'accueil a porté requis contre l'hôpital pour les motifs évoqués ci-dessus, et elle a obtenu gain de cause. Il y a donc une jurisprudence (il s'agit de l'affaire Khun contre l'hôpital de Thouars). Je ne peux malheureusement en dire plus car cette accueillante est depuis décédée et je n'ai pas eu l'occasion de la revoir.

Votre courrier a peut être été adressé au service avec lequel vous travaillez. Mais cet hôpital a un directeur et un conseil d'administration. Si, j'étais à votre place, je laisserai entendre que je vais me rapprocher du directeur et du conseil d'administration, car dans le CA, il y a obligatoirement le maire de la ville où est implanté l'hôpital et puis le président du Conseil Général, et d'autres personnalités qui ne savent rien de ce qui se passe en douce dans les différents services qui se font allouer des budgets pour mettre en place l'accueil familial, le plus souvent social et faire réaliser de somptueuses économies à l'hôpital.

Leslie,

Bravo aussi pour la naissance, et bon courage.

Mais vous accueillez des personnes âgées qu'il est infiniment plus facile de faire cohabiter avec des enfants, même petits. Ces personnes ont eu des enfants, des petits enfants, et les vôtres leur rappelle les leurs.

Dans le cas de l'accueil d'adultes handicapés avec des pathologies mentales (ce sont souvent les personnes que nous confient les hôpitaux), il est nécessaire d'être très prudent car il n'est pas rare de voir le tout-petit enfant imiter la personne accueillie dans les manifestations de sa pathologie particulière.

Il y a aussi comme je l'ai dit plus haut des pathologies GRAVES qui peuvent aboutir à des drames.

Quant aux placement direct en maison de retraite, il y a eu tellement d'abus dans les années 70 à 90 de la part des accueillants que les Conseils Généraux, dont la mission est d'assurer l'hébergement des personnes âgées, sont devenus plus que réservés dans leurs décisions.

Et puis, Leslie, il y a 13 ans, quand j'ai débuté, je pensais comme vous et j'étais aussi catégorique sur le sujet. Aujourd'hui, avec le temps, l'expérience et la confrontation avec d'autres familles d'accueil, je réalise que nous n'avons pas toutes les clefs pour décider si Madame X sera mieux dans notre famille qu'à la maison de retraite.

EN GENERAL

et, c'est ainsi que j'ai résolu bien des litiges au cours des années passées :

1 - relire son contrat et voir ce qui est écrit sur le sujet qui nous fâche,
2 - s'adresser au bon interlocuteur,
3 - dire les choses gentiment, mais fermement.

Si nous voulons voir progresser l'accueil familial, il nous faut faire preuve dans chacune des rencontres, dans chacune de nos interventions, de nos demandes d'une irrésistible bonne humeur, il est nécessaire de faire partager nos bonheurs avant que de partager nos malheurs.

Quant à l'avis de la personne accueillie, des mesures de protections (tutelle, curatelle, tutelle aux prestations sociales) ont souvent été mise en place et leur parole n'est pas souvent prise en compte, tout comme la nôtre

Et pour celles qui ont la "chance d'être des accueillants thérapeutiques, en cas de problèmes, il y a toujours la possibilité de se rapprocher d'un des syndicats de l'hôpital.

En espérant ne pas vous avoir trop "barbées" avec mon discours,
Bonne soirée à toutes et à tous, il est maintenant l'heure du dîner....... Je vous laisse deviner la suite.

Pierre et Marie-Jo

GOMES MANUELA

 ;) Bonjour Pierre et Marie.Jo,

je vais passer mon agrément en septembre prochain, j'ai pleins de questions dans la tête mais je ne renonce pas car je crois que c'est important de donner son amour à ce qui ne peuvent pas en avoir.
J'ai trouver votre touche d'humour adorable et je pense que c'est de cette manière qu'il faut prendre la vie.
Pourier-vous me laisser un petit message pour me raconter vos début dans cette aventure formidable. je pense !!!
manuela et olivier 30 ans

Anne

Le patient ne voulait peut être pas revenir chez vous???

calinettine

mon message est passé !! mais je veux bien répondre. Alors le patient que j'avais était un gros alcoolique, fumeur,,, et j'en passe. Ce meme hopital m'a laissée 6 mois en attente sans salaire. Ils m'ont placé un homme que j'ai gardé une journée. Il s'est mis nu dans la salle et a fait caca partout !! je précise que j'ai trois petites filles. J'ai fait un scandale pour etre licencié. Ils m'ont licencié après avoir fait des pieds et des mains. J'ai bénéficié du chomage le temps de retrouver un autre agrément.  Aujourd'hui je fait partie d'un autre hopital incomparable avec l'autre. On m'a écouté sur ma demande, quel genre de patient s'adapterai bien dans notre vie familiale... et aujourd'hui j'ai une dame que l'on adore mes filles aussi bien sur. Quel bonheur par rapport a ces 4 années de galères !!
Si certaine personne ont été dans les memes difficultés que moi, mon histoire peut les rassurer. Il ne faut pas tout accepter, il y a des limites que je n'avais pas su fixer.
amicalement