Inaptitude à la conduite d'un véhicule

Démarré par thierry, 05 Mai 2018, 09h58mn

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thierry

Bonjour à toutes et à tous,
Nous accueillons depuis le mois de septembre un Monsieur de 73 ans qui sort d'une grande dépression et d'alcoolisme durant plusieurs années.
Son état de santé est en très nette amélioration depuis 3 mois environ , il souhaite maintenant récupérer sa voiture.
Après de nombreuses conversations avec lui, ses filles et le médecin traitant quant à sa capacité à conduire, il en ressort l'idée de lui faire passer une visite médicale auprès d'un médecin expert.
L'idée ne lui plait pas du tout,  de plus nous craignons qu'il prenne sa voiture pour aller acheter de l'alcool.
Nous ne pouvons pas lui interdire de circuler, mais notre mission est de le protéger aussi.....
Aussi nous demandons votre avis, sachant que le Conseil Départemental  nous donne une réponse vague, à savoir c'est compliqué ....
Merci pour vos réponses .
Bien cordialement

thierry

Nos légitimes inquiétudes, entre le respect des droits d'une personne que nous accueillons et nos devoirs d'accueillant, sont évoquées dans cet article : Les proches d'un automobiliste âgé, inapte à la conduite, portent-ils une responsabilité en cas d'accident? Ils pourraient être poursuivis pour homicide involontaire.
Extrait :
"Devoir de signalement
Contrairement à bon nombre de pays européens, il n'existe pas en France de contrôles obligatoires et réguliers pour mesurer l'aptitude à conduire. Toutefois, un signalement transmis à la gendarmerie ou au Préfet peut entraîner, un examen médical, puis une suspension, provisoire ou non d'un permis de conduire. Cette procédure s'appuie sur l'article R.221-14 du code de la route."


Suivent les commentaires de plusieurs personnes directement concernées - vous pouvez y mettre vos grains de sel.

Merci pour vos retours d'expériences :S...

Sema

Bonjour Thierry,
J'aurais la même cohérence que vous !
Laisser ce Monsieur conduire peut mettre en danger autrui, et lui-même. Je pense que la démarche effectuée auprès de ses filles et d'un médecin  semble la mieux appropriée. Ce n'est pas une question d'empêcher, ou de réduire l'autonomie de la personne, mais plutôt la responsabiliser dans ce désir de conduire.  
En tout cas,  continuer d'échanger avec votre accueilli, et apportez lui les éléments avec les conditions bien précises, afin que vous ne portiez pas cette responsabilité, en cas d'incident. Nous devons aussi nous protéger. Car il faut toujours trouver le ou la responsable à chaque pépin ! Notre société est ainsi faite !
Je pense que vous êtes dans une bonne réflexion, et avez du bon sens dans cette situation. Juste un conseil : ayez des écrits de part et d'autre.
Franchement, je ne prendrai aucun risque ! Je vais peut-être choquer quelques collègues ! mais je refuserai que ce Monsieur utilise son véhicule, connaissant ses antécédents !  Et pour finir, en a-t-il la capacité actuelle ? Ses connaissances avec le Code de la Route ? La maîtrise de son véhicule ? Etc...
Voilà mon humble avis !
Sema

thierry

Bonjour Sema,
j'apprécie   le terme cohérence dans votre réponse circonstanciée !
Pour le moment nous restons ferme sur notre  position tant qu'il n'a pas passer une visite médicale avec un médecin expert.
Reste à voir , si le médecin le déclare apte , nous avons une grosse inquiétude de le laisser partir avec sa voiture:
En lui donnant cette liberté , nous craignons qu'il rechute dans ses anciens problèmes alors qu'il a repris des forces considérables.
Nous allons informés par mail le CD , le médecin et ses filles  de notre décision .
Merci pour votre humble avis !
Nous sommes à l'écoute d'une autre vision des choses d'un accueillant familial!
Bien Cordialement

isa

Bonjour,

il y a 2 ans j'accueillais un monsieur qui conduisait une "voiturette" (voiture sans permis). Ce monsieur buvait et prenait sa voiture sans scrupule. (Je pense qu'on peut aussi tuer/blesser quelqu'un même avec une voiturette).
J'ai fait remonter plusieurs fois l'info au CD, à sa tutrice et à sa famille. Leurs réponses : il est majeur, et libre de faire ce qu'il veut. Notre rôle à nous accueillants et autres accompagnateurs est de le prévenir pas d'interdire. J'étais scandalisée par ces réponses. Scandalisée et terrifiée.
Même si je me déchargeais de ma responsabilité en signalant ces faits, cela me posait tout de même un prb de conscience. Savoir qu'un homme circulait ivre au volant de sa voiturette... en ville et en zone rurale.
Nous avons mis fin a cet accueil en partie à cause de cela...
J'ai une collègue qui accueille un homme qui conduit une voiture et qui prend de nombreux médicaments dont la prise n'est pas du tout compatible avec la conduite... ça ne choque personne ... sauf l'accueillante !!!

Je n'ai biensûr pas la solution à ces problèmes... juste espérer ne pas croiser ces individus sur la route et qu'ils ne croisent pas ceux qui nous sont chers également...

Bonne journée
Isa

Domi18

Bonjour Thierry,

Peut-être trouverez vous la solution ou des pistes en lisant ces articles :
 Senior au volant : comment le disuader de prendre la route
Prévention routière : Les personnes âgées et le risque routier
"En cas de pathologies affectant le discernement, la famille doit alerter le préfet, seul habilité à demander un examen médical d'aptitude à la conduite. Au vu des conclusions de la commission médicale, le préfet pourra prononcer une interdiction temporaire ou définitive de la conduite (Art. R221-14 du code de la route)."
Bon courage.
Courtoisement,
Modérateurs : - Reçu remerciements de Thierry avec autre message :
 Nous remercions : Sema, Isa et Domi 18 pour leurs avis et informations !
MP& TH

Thierry

Bonjour à toutes et tous ,
nous revenons sur le sujet pour vous présenter notre retour d'expérience:
Notre accueilli a passé volontairement une visite médicale chez un médecin agréé, celui ci a demandé à  un gériatre qui l'a déclaré apte.
Entre temps , notre accueilli a pris l'habitude d'aller au bar du coin pour prendre 1 bière et 2 whisky.
Sa reprise d'autonomie , ses traitements,la crainte de lui courir derrière s'il a sa voiture etc..... nous a fait prendre la décision de rompre le contrat.
Nous ne nous sentions pas capable de supporter ce risque.
Bien cordialement

Domi18

Bonjour Thierry,

C'est une très sage décision. En effet il ne faut pas confondre accueil familial et hôtellerie. Les risques et les responsabilités ne sont pas les mêmes. Passez sans regret à autre chose.
Courtoisement,

Skouria

Bonjour,
J'ai une personne dans ma copropriété qui détient une voiturette. Il est aussi reconnu handicapé visuel, car ne voit rien d'un œil et à 2/10 de l'autre. Cette personne ne voit rien en vérité.
La semaine dernière, il a renversé une personne à vélo, accident dont il est en tort mais ne c'est pas arrêté. L'accidenté a porté plainte et la police est venu lui dire de ne plus toucher sa voiture et on même relevé le nombre de km au compteur. Mais celui ci continue de prendre sa voiture quotidiennement. Nous sommes tous effrayés qu'il arrive un accident puisqu'il n'y voit rien.
Seulement, la police, la gendarmerie, la mairie, ne font rien, ne vérifient pas le compteur, et nous disent qu'ils ne savent pas comment cela se passe avec des voiturettes.  Que l'on doit déposer des mains courantes lorsqu'il prend sa voiture.
J'ai beau appeller à droite, à gauche, personne n'est au courant de rien et comme dit la police, tant qu'il ne tuera personne, il peut encore conduire.
Comment cela se passe t'il ? Que pouvons nous faire ? Doit on vraiment attendre qu'il tue ou rende infirme une personne.
Même son assurance n'est pas au courant de son infirmité puisqu'il est passé par un courtier.
Comment lui faire passer une visite médicale qui certifie le droit de conduire. Je dis bien de conduire puisqu'il n'a pas le droit de passer le permis de conduire, interdit par la mdph dû à son handicap visuel.
Merci de nous rediriger vers les bonnes personnes, nous sommes désemparés dans le quartier.
Cordialement.