Aléas de la première expérience

Démarré par sophie, 28 Septembre 2005, 07h47mn

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sophie

Bonjour à tous

Je suis nouvelle agréée. Et ma première pensionnaire est là. Tout semblait se passer à merveille. C'est une personne de 52 ans, dialysée, très diminuée. Nous avons tout mis en oeuvre pour créer autour d'elle un environnement agréable, sécuisant. Nous avons ouvert grands, bras et maison... Depuis qu'elle est chez nous, ses médecins ont constaté une nette amélioration de son état physique et moral. Dans ces moments-là, le métier d'accueillant familial est valorisant, humainement passionnant... mais... (car il y en a un et même deux)...
Je découvre que l'on m'a caché son hépatite C (même si un accueillant doit par principe accepter et surtout respecter l'état de la personne accueilli, la moindre des obligations des référants n'est-elle pas d'informer en cas de maladie transmissible ???). L'hôpital qui s'occupe d'elle a rapidement éludé la question devant ma mauvaise humeur mais bon, cette question a déjà été traitée sur le forum...
J'ai découvert également une dépendance à l'alcool au point qu'une fringante bouteille de cognac (pourtant non exhibée) a fait le régal de ma pensionnaire en à peine une semaine ! Nous étions pourtant toujours là et n'avons rien vu !!... bluffés !
Hébétée, j'ai dû me résoudre à cacher illico-presto les quelques bouteilles d'alcool qui nous restent et à effectuer quelques recherches dans les armoires de ma pensionnaire, en quête d'un malheureux "trésor" dissimulé, et j'ai trouvé une autre bouteille vide... bref JE DECOUVRE LE METIER !

Nous avons parlé longuement avec notre accueillie ; elle nous a révélé clairement son intention de ne pas mettre fin à ce plaisir-là. Nous voici acculés.
Aujourd'hui, signature du contrat : je me demande si cet élément de ses habitudes ne devrait pas y figurer ??
Pouvons-nous, pour respecter son intimité, la laisser se détruire ? où s'arrête l'intervention de l'accueillant sur cette question ?
J'ai pris l'initiative de rencontrer le corps médical qui la suit, ai-je le droit de leur demander d'envisager une aide particulière par rapport à sa dépendance ??
Pas évident de trouver la frontière entre ce qui est du domaine de sa vie privée et de la nôtre...

Je voulais juste témoigner de ceci pour les futurs prétendants au métier : se dire que l'on n'est pas forcément informé de l'état réel de la personne pour des raisons évidentes soit de confidentialité du corps médico-social, soit d'omission volontaire pour ne pas effrayer...

Bon courage à tous (et à nous par la même occasion)
Une accueillante dépitée

Annette

Bonsoir Sophie,
Je pense que ce n'est qu'un début dans la désillusion qu'apporte ce métier.
Au départ vous êtes prêts à accueillir vos pensionnaires à bras ouverts, à les chouchouter et à les dorloter...
A part quelques très rares satisfactions humaines, avec le temps vous commencer à déchanter.
Prenez un grand saladier, mélangez bien les alcooliques, les menteurs, les pervers, les maniaques, les détraqués de toutes sortes, les malades psychiatriques, les vrais touchants et conscients... Et puis après vous y ajoutez certains tuteurs envahissants comme de la mauvaise herbe, certaines assistantes sociales fourbes et urticantes comme des orties, certaines familles aussi à l'image de leurs parents. Le tout arrosé par la mauvaise foi de certains conseils généraux et vous obtiendrez ce que nous "goûtons" depuis plus de 11 ans et qui nous permet de vivre.
C'est pour cela que nous nous battons énergiquement afin d'obtenir une plus grande considération. A lire sur ce forum le nombre grandissant d'accueillants mécontents des agissements malhônettes des uns ou des autres, je ne pense pas qu'il y en ait beaucoup qui me démentissent.
Si encore nous étions mieux soutenus et considérés par les services sociaux et mieux informés par le corps médical !
On se demande ce qui se passera le jour où un accueillant ou un membre de sa famille, non informé, sera contaminé par un accueilli contagieux ! Quel sera le coupable ? Quelle est le texte de loi qui permettra de se défendre ?
Au moins dans les hôpitaux les personnes sont informées du caractère contagieux des patients sans pour autant que soit violé le secret médical. Cela est au moins plus humain et n'empêche pas les soins d'être effectués.
Dans le cadre de notre profession, il n'y a pas de raison d'être effrayés disent certains. Il faut quand même être sur nos gardes et surtout pouvoir avoir le libre choix.
Plus ça va et plus nous sommes dégoutés d'être aussi mal traité par nos "contrôleurs" et aussi par quelques familles qui sont assez "frileuses" devant eux de peur de ne pas obtenir les aides indispensables au maintien de leurs parents chez nous.
Nous sommes vraiment parfois la dernière roues de la charette.
Ca ira mieux demain...
Cordialement.
Annette.

Etienne

Bonjour,

Annette dresse là un portrait plutôt sombre :
Certains.... + certains.... + certains... + certains... + certains...
Ca fait beaucoup tout ça :( Heureusement, l'accumulation de toutes ces calamités est très exceptionnelle !!!

Il y a tout de même des accueillants familiaux heureux, heureux d'avoir des accueillis "pas trop graves" et des partenaires intelligents, compréhensifs, avec qui le dialogue est possible... Alors  si, dans le lot, une minorité de "certains" fait tache ce n'est pas forcément une catastrophe nationale !

Nous constatons, depuis quelques années, des évolutions positives chez la plupart des personnes en charge de l'accueil familial, qui ne nous prennent plus forcément pour des moutons qu'on malmène à sa guise. Ne soyons ni chiens, ni loups : plutôt que de tout exiger en même temps, négocions tranquillement, logiquement mais fermement.

Certes il y encore beaucoup de points noirs, et le secret médical, intouchable, en fait partie.
Cordialement,
Arthur & Etienne

Henri

Bonjour Sophie,

Il n'est peut-être pas utile de passer de l'illusion à la désillusion !! Ce n'est pas parce qu'une personne est âgée ou handicapée qu'elle est merveilleuse comme une publicité pour Mamie Nova !! Non, elle est simplement humaine, avec tous les traits de caractère qui en découlent...

Concernant l'addiction à un produit, il est vrai que l'information devrait être un préalable à l'accueil. Vis-à-vis de l'alcool, c'est toute l'organisation de la famille qui est à adapter : mettre les bouteilles sous clé, mais aussi selon les cas, supprimer le vinaigre, les parfums, l'alcool ménager... Reste à voir si cela est envisageable pour vous...

Bien sûr, vous pouvez vous faire aider. Dans tous les départements, il y a des centres d'alcoologie et d'addictologie. Il y a les réunions des Alcooliques Anonymes. Autant de partenaires qui peuvent soutenir la personne et vous-même.

Enfin, en dernier recours, si ce travail vous semble trop difficile, vous pouvez expliquer que vous ne vous sentez pas adaptée à ce type d'accueil. Il y aura probablement d'autres candidats... Notre profession n'implique aucun sacrifice et aucun dévouement. Du moins, pas plus que pour un autre métier !!!

En premier, prenez soin de vous !! Bon courage, Henri

eliane Mariel

Bonjour à Sophie et à Annette,
Je suis famille d'accueil depuis bientôt 12 ans, je suis une famille d'accueil heureuse, j'ai eu  parfois des difficultés, mais j'ai eu des  "partenaires" de travail avec qui j'ai pu parler, et c'est vrai que ce n'est pas toujours facile suivant le handicap, mais c''est ça qui met du "piment" dans l'accueil ! De pouvoir résoudre les problèmes qui se posent, et établir de bonnes relations avec ceux avec qui on travaille : suivi social, tuteur, CG etc...
Pour moi si c'était trop facile tous les jours, je trouverais ça "monotone".
Ca nous oblige à nous "remettre en question" et nous permet de dépasser les difficultés.
Je pense, pour revenir à Sophie, que si je devais prendre un nouvel accueilli, je demanderais à ce que mon médecin traitant puisse avoir accès au dossier de cette personne, et me dise seulement si je peux prendre cette personne sans soucis !  Bonne chance à Sophie ! Qu'elle s'entoure de personnes qui pourront l'encourager !    Eliane

sophie

bonsoir à tous et merci de m'avoir conseillée et encouragée...
je dois dire, par rapport à ce qu'écrit Annette, que je ne peux pas me plaindre des institutions, ni de la famille. Depuis mon dernier mail, j'ai reçu la visite de tout le monde (CG, AS, tutelle, famille). L'AS s'est impliquée tout de suite et a informé le médecin-conseil du département sur ce cas de non-information d'une maladie transmissible : ils en déduisent que puisque nous, futurs accueillants, devont donner un certificat médical afin d'être agréés, alors pourquoi pas les futurs accueillis ? le secret médical ne serait pas divulgué ; il s'agit seulement de santé publique !
Quant au problème d'alcool, la famille, l'AS et moi-même, sans oublier bien entendu notre accueillie, en parlons ouvertement et y travaillons ensemble. Je ne dis pas que nous la "sauverons" mais nous amorçons tout un travail d'écoute, de patience, et une stratégie je l'espère avec l'aide d'organismes qui s'occupent des personnes en situation d'alcoolisme.
Je sais bien que nous aurons des hauts et des bas mais nous sommes motivés sans quoi nous n'aurions pas eu envie de faire ce métier. De toute façon, il n'est pas anormal, après tout, qu'un accueillant familial soit confronté à des individus au parcours chaotique. C'est juste que l'on n'est jamais préparé à rencontrer des situations compliquées. Comme je le disais, J'APPRENDS LE METIER.

Je ne parle pas de désillusion mais de manque d'expérience dans mon cas ; comme tout travail dans le domaine du social, il faut apprendre le détachement.
à très bientôt
sophie

Annie

Bonjour, étant famille d'accueil depuis 7 ans, il est vrai que la première expérience est difficile, surtout face à des personnes alcooliques, médisantes, c'est la maladie, l'age, ce qu'il faut c'est être soutenue, conseillée, écoutée. en ce qui me concerne, après avoir gardée une dame très difficile à gérer, pendant deux ans, pendant la formation, un MEDECIN m'a fait comprendre qu'il fallait arrêter avec cette pensionnaire qui n'était en fait pas apte à vivre en famille d'accueil, là je restais professionnelle (savoir ou sont nos limites), il est vrai qu'ensuite j'ai eu des cas lourds, mais des pensionnaires gentilles. A ce jour, et depuis 1 an, mes deux mamies sont ma récompense pour mon assiduité, ma patience, et surtout, surtout le soutien des assistantes sociales de mon secteur, les B.D.R. Nos médecin coordinateur eux, interviennent avant que nous recevions une nouvelle pensionnaire, ça évite des surprises, quelque part c'est un travail d'équipe.
Maintenant pour ce qui est de nous cacher un état de santé assez grave, c'est un manque de respect, pourquoi alors laisser passer sans réagir, en ce qui me concerne, je ne laisserai pas au sein de mon foyer une personne contagieuse, qui y a pénétré je dirai "de force", car le sachant avant, je ne l'aurai pas accepté, alors retour à la case départ, ainsi, on protège quand même notre famille, enfants, et voire petits- enfants, car que je sache, on se doit mutuellement de se fournir un certificat médical de non contagion, et apte à vivre en famille d'accueil, à chaque cas sa solution, a chaque patologie son établissement adapté, voire médicalisé.
Bon courage, vous verrez, avec le temps, on gère plus facilement chaque situation.
Cordialement Annie.

jean82

Bonsoir Sophie
Admirable comportement...
Tout est dans votre décision.
Allez-vous vous battre, ou pas ????
Quelles sont les responsabilités de chacun... !!!!!
La maladie professionnelle existe-t'elle chez les AF... ???
Plus concrétement, lorsqu'un accueili présente de tels travers êtes-vous obligée de le supporter, pardon, de l'héberger...
Au sein même de votre foyer, que peut-il représenter ?
Préservez votre intimité, vous aurez tout à y gagner.

sophie

bonsoir à tous,
je suis une fidèle du site même si je suis peu intervenue. J'ai appris beaucoup ici... merci à ceux qui l'enrichissent.
Je ne suis pas sûre d'apporter une grande contribution à mon tour mais bon, ce soir je prends la plume pour m'exprimer en tant que nouvelle accueillante familiale, cela fait trois mois.
Ma pensionnaire a la cinquantaine ; elle n'a pas de déficience mentale mais est très diminuée physiquement. Elle vivait de façon parfaitement autonome avant. Elle a été placée en famille car on la juge maintenant trop faible physiquement pour prendre soin d'elle.
On m'a d'abord caché son hépatite C mais bon je me suis documentée et j'ai demandé à être reçue par l'équipe médicale qui la suit... on m'avait caché son alcoolisme. Pour ne pas la sevrer totalement, je lui ai consenti un verre de vin par repas, mais nous avons découvert qu'elle buvait dans notre dos (verres pleins cachés au fond de l'armoire, sous les vêtements etc) ; j'en ai parlé avec elle mais elle refuse de se faire aider alors je dois tout mettre sous clé. Le corps médical ne veut pas s'en mêler prétextant qu'elle est adulte, bon... mais cela a installé un climat de suspicion, de méfiance. On ne peut pas relâcher notre vigilance car vu son état l'alcool est vraiment contre-indiqué.
Mais le tableau ne s'arrête pas là : on a découvert qu'elle nous volait et l'on retrouve nos affaires chez elle. Mise devant le fait, elle nie. super !
Ajoutez à tout cela une insatisfaction permanente, l'habitude de râler sur tout, de trouver à redire sur les petits plats concoctés avec... amour ? non avec application... alors vous obtenez un couple qui pète les plombs, qui a du mal à supporter la dame devenue intruse. C'est pas beau ce que je raconte là, mais c'est notre réalité d'accueillants. La première expérience est âpre ; je ne sais pas comment font les autres, comment vous faites si vous êtes confrontés à des difficultés du même ordre... snif y'en a marre.

carole coulon

Bonjour Famidac !

Ben voilà, je suis heureuse de vous annoncer que je suis nouvellement promue famille d'accueil ! Mon dossier est passé à l'instance du Conseil Général de Saône et Loire du 5 mai. Ce même Conseil me demande qd même de me méfier de certains centres spy qui essaient de "caser" des personnes pas encore prêtes à vivre en famille d'accueil, d'où, risques d'échec, surtout pour une première expérience. J'ai un peu peur malgré ma joie, et lire vos témoignages, vos conseils, savoir que je peux vous demander conseil me rassure.
Je travaille encore tout l'été à la Mutualité Française, comme auxiliaire de vie, pour ne pas laisser le service durant les congés d'été, mais dès septembre, je mets cet accueil en place... A suivre...
Bien à vous,

Carole

\"La copine d\'Henri\"

Bonjour Carole

Je trouve très approprié le conseil qui vous a été donné. Effectivement, il y a des centres hospitaliers spécialisés qui n'ont pas très envie de mettre en place la formule de l'accueil familial thérapeutique. Cela demande de l'argent et du travail. En cherchant la facilité, ils essayeront peut-être de se servir de l'accueil familial social pour libérer quelques lits : pas de contraintes, pas de responsabilités ... c'est du pain bénit pour eux !!!

Dans ce cas, quand les services sociaux du département travaillent vraiment en partenariat avec les accueillants, ils peuvent avoir un précieux rôle de "médiateurs". Ils peuvent vous aider à faire le choix d'accueillir ou non, une personne sortant d'une hospitalisation en CHS. Les services sociaux doivent assurer le suivi de chaque accueil, il me semble logique qu'ils fassent connaissance avec la personne à accueillir et qu'ils puissent partager ses impressions avec vous.

Même si vous ne pensez pas accueillir quelqu'un avant septembre, vous pouvez peut-être commencer à prendre contact avec des personnes que vous pourriez éventuellement accueillir. Préparer un accueil demande souvent du temps, mais bien le préparer est souvent le meilleur antidote de l'échec :) !

Bon courage à vous
    "La copine d'Henri"

carole

Bonsoir copine d'Henri,

J'avais un peu abandonné le site, toute occupée à préparer cet accueil. C'est maintenant chose faite. Robert est là depuis le 9 octobre. Et comme Sophie .... (soupir !!!) Est-ce que le métier d'accueillante familiale consiste à passer sa vie avec une serpillère dans une main et un litre de Javel de l'autre ?
Dans mon métier d'auxilaire de vie, je le faisais bien sûr, je gèrais le quotidien, les rdv de médecins, de dentistes, le ravitaillement... mais je soutenais, j'encourageais, je poussais en avant des gens dans le creux de la vague aussi, c'était un  tout. je pensais que je ferais la même chose, à la maison ! D'abord, mon agrément est pour une personne adulte handicapée. Je ne souhaitais pas de personne agée, préférant concevoir un projet de vie pour mon accueilli. Robert a 67 ans, et est tellement tellement limité !
Lorsque j'ai parlé de "projet de vie" pour lui, son éducatrice m'a répondu que mon rôle consistait à assurer son bien-être physique et moral. "Il est trop agé pour parler de projet". J'ai l'impression de faire du "vieux baby sitting". Je crois qu'il aquiert les choses que j'essaie de lui inculquer : faire pipi dans les toilettes, pas à coté, un minimum de pudeur (on ne se déhabille que dans la salle de bain ou dans sa chambre : j'ai des filles de 23 et 20 ans)! Et non, rien n'est acquis !! Pas de communication possible ! Oh ! ça, il ne me donne pas trop de travail, que la lessive (incontinent), le nettoyage des toilettes une dizaine de fois par jour, sinon, il dort, regarde les feux de l'amour, et mange comme 4. Je ne voyais pas du tout ce métier comme ça !
Un échec ? oui, je l'ai cru et je me sentais coupable de ne pas assumer cela. Puis j'ai pu parler avec d'autres familles d'accueil, la tutrice de Robert, l'éducatrice spécialisée. Elles m'ont aidée à chasser cette culpabilité : les accueils ne correspondent pas toujours à l'attente qu'on en a. De plus, cet accueil s'est fait dans l'urgence due au décès de la précédente accueillante. Personne n'a pris le temps de la réflexion, ni l'éducatrice, ni moi. Robert partira après ses vacances prévues à Noël. Il sera mieux dans une maison de retraite, à la campagne (c'est un homme de la terre). Et j'étudierai mieux mon prochain accueil, en fonction de mon attente, à moi aussi. Je pense que si l'accueillante ne se sent pas bien dans son métier, l'accueilli ne peux l'être non plus.

Bien cordialement.

Joëlle33

Bonjour Carole,

Vous venez de prendre une sage décision. Etre accueillant familial, ce n'est pas être capable de supporter l'insupportable, c'est au contraire savoir reconnaître ses limites et Robert vous a servi à placer les vôtres.
Bonne chance pour la suite...
Cordialement,

sophie

bonsoir Carole
soyez rassurée : eau de javel et serpillère à la main, ce n'est pas une fatalité !!!
Vous venez de faire l'expérience d'un accueil non préparé. Comme vous le dit très justement Joëlle, n'ayez pas de culpabilité : chacun d'entre nous est capable de procurer un certain bienfait à des personnes placées chez nous pour cela, mais tout le monde ne place pas les limites au même endroit, ni même la barre à la même hauteur.
J'ai rendu visite à des accueillantes qui s'occupent de personnes dont je serais personnelement incapable de m'occuper ! Je ne saurais dire, sincèrement, si je les ai admirées ou plaintes car elles font un boulot extraordinairement lourd (dans le sens qu'à mon avis, peu de gens supporterait ce qu'elles supportent à domicile 24h/24).
Pour chacun d'entre nous, savoir reconnaître ses limites c'est aussi cela être professionnel...
Sophie
(avec deux nouveaux accueillis, deux expériences beaucoup plus agréables...)

carole

Bonjour à tous,

Et merci de votre soutien, merci à Etienne aussi, si présent par son soutien téléphonique. Ce site est pour moi une porte ouverte, une bouffée d'air pur par son soutien et ses conseils, ses témoignages et la sympathie de vous tous.

Bon courage, Sophie, avec vos nouveaux pensionnaires.
Bien cordialement à tous.

isabelle

bonjour à tous
après 4 mois de prèsence chez nous mon accueillie qui ,charmante au départ est devenue de plus en plus infernale (moqueries ,colères,menteuse, goinfre! et oui elle va jusqu'à piquer le chocolat de mon fils alors qu'elle en a quotidiennement, et j'en passe) je finis par ressentir une énorme lassitude et un ras le bol
ma famille ne vient que lorsqu'elle s'absente une demie journée (merci sa fille) ,mais si par malheur un ami ou autre vient elle claque la porte de la maison car personne ne lui parle!
en avril je n'avais pas trop de problémes aux toilettes (maintenant je nettoie derrière elle et cherche les serviettes et culottes qu'elle me cache)
pour les repas idem ,avant elle mangeait correctement ,maintenant je nettoie la confiture et le reste à terre ou sur les vétements (sa serviette ne servant qu'à nettoyer la table!)
elle manie l'arrogance lorsque je lui fais une remarque et dés qu'il y a bétises (wc bouché par trop de papier ou sale à l'extréme) c'est forcèment la faute des autres
mes enfants (adultes) ont depuis longtemps compris qu'il fallait mieux éviter les toilettes du bas!
ma vie de couple et familiale en prend un coup et malgré le fait d'en parler à sa fille rien ne change
est ce que ça vaut le coup de continuer malgré le fait que j'ai besoin  de travailler ou attendre une 2ème personne l'an prochain pour voir si elle va comprendre qu'elle n'est pas unique!
merci de trouver une oreille attentive parmi vous
Isabelle

cat

Bonjour Isabelle,

Tout d'abord, votre accueillie a-t'elle une pathologie ? Car si elle est malade, cela peut être dû à sa pathologie. Certaines maladies provoquent des troubles similaires.
Il est vrai que le ou les deux mois d'essai ne sont pas toujours suffisant pour cerner une personne. Mon accueilli était tout miel au début, mangeant très peu à table (jusqu'à ce que je la trouve en train de se goinfrer des gâteaux prévus pour le goûter de mes enfants), proposant ses services sans cesse, etc. ...
Puis, à force, plus à l'aise, cette personne a prit de l'assurance. Mais j'ai dessuite prit les devant, lui montrant que certaines choses ne sont pas possible. Bien sur ce n'est pas évident car il faut trouver un équilibre entre les moments ou il faut rester sur le qui vive, et les moments de partages affectueux.
Mais, maintenant, je dois rester vigilante quand je me fais remplacer, car cette personne sent avec qui elle peut prendre ses aises. Et pour la nourriture, je me suis arrangé pour qu'elle ne puisse plus y avoir accès. Parfois, quand je reçoit la famille, certains ne comprennent pas toujours mes réactions quand à mon accueilli, car ils ne connaissent pas toute la situation, ce n'est pas grave, après coup, en privé je leur explique et ça passe bien.
Les gens ne se rendent pas forcément compte du boulot qui est le notre. C'est vrai qu'en face d'eux ils voient une personne adulte, mais nous nous savons bien que cette personne, bien qu'adulte, a parfois besoin d'être "gérée". En ce qui concerne votre accueillie, essayez de trouver votre place, ni trop dure, ni trop "laxiste", et si ça ne fonctionne pas, il vaut parfois mieux abandonner pour retrouver un équilibre avec quelqu'un d'autre. C'est arrivé à d'autres, ce n'est pas un echec, il faut juste que chacun trouve ses marques dans cet accueil.
Courage, le parcours est parfois un peu sinueux au début, mais c'est un métier très enrichissant.
Cordialement,
Cat

martine24

Bonjour Isabelle
Apres la lecture de votre recit,je me revois quelques semaines en arriere !
Je vous en ai parlé !
Depuis c'est le bonheur !!!!!! depuis que j'ai envoyé la lettre de preavis à mon accueillie ! cette joie ,cet apaisement (surtout) je les ai  resentis des la fermeture de l'enveloppe ! j'avais pris la decision ,j'allais mieux ,toute la famille allait mieux !
Dites vous bien que cela n'ira pas en s'arrangeant ! Donnez lui son preavis ;vous retrouverez quelqu'un d'autre ,gentil ,sympat etc ; cela sera un vrai bonheur je le repete . Depuis elle est partie (mon accueillie) ;je reste avec une place  libre mais quelle beatitude !
De plus ,il faut penser aux 2 mois de preavis qui risquent d'etre durs pour vous !!!
Sautez le pas !
Bon courage
Martine24

isabelle

bonsoir Cat et Martine
en lisant Cat je me demande si mon accueillie ne vient pas de chez elle
pour l'instant elle n'a pas vu de neuro mais le médecin lui a diagnostiqué un alzheimer,seulement sa fille ,sa cousine, son amie et un de ses frères me laissent entendre qu'elle a toujours été égocentrique
j'ai mis les choses au point avec elle laissant entendre que ma famille passerait toujours avant elle et si pas contente voir ailleurs!
j'ai pris mes distances  en la laissant seule (tout en la surveillant) :j'ai ma vie et ce n'est pas un bébé
et moi j'ai mis de côté les chocolats de mon fils et toutes les sucreries qu'il peut laisser traîner(pas bon pour lui non plus)
et j'en ai marre qu'elle ne me parle que lorsque nous nous retrouvons à 2 et m'ignore totalement quand mon mari est là
toutes ces choses ont été dites :sur l'instant calme plat quelques jours et rechute totale après!
je pense qu'on ne peut pas guèrir un sale caractére avec des comprimès
il est 20 h 24, à 35 elle est couchée devant SA télé ,OUF ! encore une de passée
mais demain c'est bientôt!
bonne soirée
Isabelle

MF57

Bonsoir Isabelle,

nous avons bien souvent à faire à des personnes avec qui "toutes les choses ont été dites" et quelques jours, quelques semaines après... c'est comme si rien n'avait été dit.
Cela fait partie de leur pathologie, pour laquelle il est vrai, souvent,  rien ne nous a été dit, aucune information ou formation n'a été dispensées, c'est ainsi (td) et pourtant, tout serait grandement simplifié, des deux côtés. En tout cas, cela ne peut être imputable à notre accueilli ou à nous X(
D'autant plus dans votre cas, puisqu'aucune consultation n'a été pour l'instant, faite.

Difficile de ne pas se dire "il (elle) le fait exprès..il (elle) me fait devenir chèvre etc..."
C'est toute la difficulté de notre métier, savoir prendre du recul et se dire que l'on n'est pas à pied d'égalité et que l'entendement est dépassé, que l'on n'est plus dans le "raisonnable"... Difficile aussi parfois de se faire entendre voire comprendre par l'équipe médicale qui encadre nos accueillis qui doivent penser que l'on a la science infuse et que si l'on est AF...on sait ::o

Quoiqu'il en soit, il est parfois des accueils impossibles, ce n'est pas un échec pour autant, nous sommes avant tout... des êtres humains (:P) avec nos propres limites et si nous en venons à souffler lorsque l'accueilli est enfin couché et appréhender le lendemain matin, alors il faut savoir arrêter et le signifier. Notre vie privée avec mari, enfants, famille ne doit pas passer après, équilibre difficile B)

bon courage
Marie

cat

Bonsoir Isabelle,

Je voudrais vous rajouter ceci: lorsque notre accueilli est arrivé, quand je lui disais quelque chose qui n'allait pas, cette personne me disait comprendre et qu'elle ne le ferait plus, puis, deux heures plus tard, rebelote ! Pendant un temps ce fut dur car nous finissions par penser qu'elle le faisait exprés. Au bout d'un mois, nous avons renouveler le mois d'essai, mais nous étions trés embarrassé de cette situation, et nous en avons parlé avec des soignants qui l'avait en charge avant nous. C'est seulement là qu'ils se sont décidés à nous dire quelle était sa pathologie et ce que ça impliquait. Nous avons alors compris qu'il nous fallait revoir notre façon de procéder. Depuis, ça va beaucoup mieux, et quand il y a des coics, on relativise. Ce n'est pas toujours simple car nous sommes aussi des humains avec nos soucis et nos fatigues, mais depuis qu'on a trouvé cet équilibre, ça va beaucoup mieux. Toutefois, les vacances font toujours du bien et nous permettent de recharger les batteries.
Cordialement,
Cat

isabelle

bonjour et merci à toutes
la nuit est passée et la tête est reposée!
je téléphone dés aujourd'hui à son ancienne famille d'accueil (où parait il elle s'ennuyait) pour savoir comment ça se passait avec elle :après on verra
j'espère que tous les cas ne sont pas similaires ,moi qui au départ voulait une personne valide pour habituer progressivement ma famille aux problèmes de vieillesse je crois avoir fait fausse route
merci encore
Isabelle

cat

Bonjour Isabelle,

Le 03/08 vous nous avez fait part de vos difficultés, ou en êtes-vous aujourd'hui? Les choses se sont-elles arrangées ??? Merci de nous donner de vos nouvelles.
Cordialement,
Cat
Claribel

isabelle

bonjour Cat et merci de vous préoccupez de moi
depuis le 03/08 les vacances sont passées (et quelles vacances!)
je partais pour me reposer mais ma remplaçante a craqué dés le 2ème jour
mon fils, resté à la maison pour cause de travail me téléphonait tous les soirs pour me faire part des ennuis de ma remplaçante (porte ouverte la nuit,reflexions sur sa famille ou sur la nourriture, allers et venues 5 à6 fois par nuit au toilettes en claquant abattant et porte au passage,etc...)
quand je suis rentrée elle était métamorphosée :sage comme une image mais plus de remplaçante!
depuis la fin aout j'ai  mis les choses au point avec elle mais ça ne dure jamais
j'ai fini aussi par demander au médecin une chaise garde percée et j'ai mis des amortisseurs de bruit autant aux toilettes que dans sa chambre
nous avons eu droit aussi au nettoyage à plusieurs reprises du sol de sa chambre avec des selles,papiers sales cachés dans les chaussures, etc...
mon équipe de suivi du CG est venue hier et me la mise en GIR 4
je suis toujours fatiguée (non physiquement mais moralement) mais le fait d'en parler soulage beaucoup
dimanche ,mes neveux viennent déjeuner à la maison et je commence à paniquer :dois je la faire participer à ce repas?
merci encore de votre écoute
Isabelle

MF57

bonjour Isabelle

"mes neveux viennent déjeuner à la maison et je commence à paniquer :dois je la faire participer à ce repas?"
non, est la seule réponse qui me vienne à l'esprit.
Si l'évoquation même de ce repas vous fait à l'avance paniquer, qu'est ce que ce sera le jour même ? vous avez le droit de profiter de vos neveux, de votre famille lors d'un dimanche et votre accueillie se doit de respecter cela...facile à dire me direz vous, oui, je sais...

Un membre de sa famille peut elle la prendre de temps en temps, même 1/2 journée ? ce dimanche pourrait en être l'occasion et pour vous d'en profiter pleinement.

Que dit l'équipe du suivi (à part la classer en GIR4) ? si la maladie d'alzheimer est déclarée, vous pouvez peut être la faire admettre quelques fois en accueil de jour pour des activités, une prise en charge régulière qui est bien souvent nécessaire pour les patients, selon les régions il y a des structures pour cela.

Cet accueil me semble bien lourd et pour une première accueillie, vous voila tout de suite dans le bain...

bon courage
Marie

cat

Bonsoir Isabelle,

Merci pour vos nouvelles. Je vous trouve trés courageuse, mais il ne faudrait pas que cette expérience vous épuise, car cela risque de vous dégouter de ce métier. D'autre part, vous risquez aussi de ne plus pouvoir partir en vacances faute de remplaçante !!! Peut-être y a t'il moyen de faire admettre votre accueillie une à deux aprés midi par semaine à la maison de retraite pour des activités ? De plus ça peut ne lui faire que du bien de voir d'autres personnes.
Je vous souhaite en tout cas bon courage, et comme le dit Marie, il faut vous préservez des moments comme le repas avec vos neveux.
Cordialement,
Cat
Claribel

isabelle

bonjour à toutes les deux
je suis en train de me poser justement la question quant à la garder (son alzheimer qu'elle était censé ne pas avoir en avril ne fait qu'empirer)
mais malgrè le soutien de mon équipe de suivi, du médecin et de sa famille je ne sais plus quelle  solution adopter .
depuis peu j'ai mis en place (non sans difficulté) qu'elle mange à 19 heures (mais seule!) et que vers 20 heures elle aille regarder ses infos  dans sa chambre :quelle histoire!
demain je la ferais manger un peu avant et après :sa chambre! ce ne sera pas sans douleur car elle viendra plus d'une fois nous espionner derrière la porte
je pense faire correctement mon  "travail" mais les doutes s'installent
j'ai trouvé une nouvelle remplaçante (elle a travaillé + de 10 ans en maison de retraite )mais si je veux la garder je ne peux que la payer  justement et avec ce que nous gagnons ça va vite!
pour un accueil de jour  il n'y a plus de place et les demandes affluent!
rien ne l'interesse même la tele,je dis souvent qu'elle a le nez au vent!
si vous avez des trucs et astuces!!!!!
demain j'ai ma dose de vitamines de bonheur (MA PETITE FILLE) et ça va me faire du bien
bonne journée
Isabelle

cat

Bonjour Isabelle,

Vous vous posez toujours la même question qu'en aôut, à savoir si vous allez garder votre accueillie, et cela après avoir essayé diverses choses. Je crois que parfois, il faut savoir prendre la décision d'arrêter un accueil si il devient trop lourd et si personne n'y trouve son compte, ni l'accueillie, ni vous. Ca peut vous paraître être un échec, surtout pour un premier accueil, mais il n'en est rien. C'est être professionnelle au contraire que de savoir reconnaître ses limites.
Je vous souhaite de prendre la bonne décision.
Cordialement,
Cat
Claribel

isabelle

bonjour,
bilan du dimanche: après multiples conversations avec la famille dont la sienne ,nous avons décidé de faire un essai
nous n'étions que 8 à table donc plus gèrable. Nous l'avons installée en bout de table avec de chaque côté mes 2 grand gaillards de neveux (21 et 20 ans). Pas de problème jusqu'au moment où elle devait s'ennuyer elle raconte à la tablèe la composition de sa famille dont une petite fille de 74 ans .Rires parmi les garçons prèvenus de son état mais à un âge où il est difficile de rester sérieux face à quelqu'un qui insiste à plusieurs reprises pour énumérer toute sa famille . Aprés quoi elle décide que son assiette n'a pas assez de sauce pour se lever avec son assiette bien remplie et passe à côté de chacun pour que je lui en remette au risque de vider le contenu sur quelqu'un.
Jeudi: visite chez chez le neurologue  et j'ai averti sa fille que suivant ce qui se passerait par la suite de chercher une solution plus adaptée pour elle.
Je vais paraitre un peu terre à terre mais le fait de la garder et de me retrouver 1 ou 2 mois sans salaire (et j'en ai besoin!)
Je sais que je retrouverai quelqu'un assez facilement mais je dois faire ma demande d'extension d'agrément pour une 2ème personne le mois prochain et j'ai peur que ça fasse un peu lâche d'arrêter un accueil à ce moment
enfin ,on verra!
bonne journèe
Isabelle

cat

Bonsoir Isabelle,

Je suis admirative de tout ce que vous faites pour votre accueillie, elle a beaucoup de chance même si elle n'en est peut-être pas consciente. Si vous pensez qu'arrêter avec elle maintenant pourrait vous porter tort pour un deuxième agrément, attendez un peu, et qui sait, avec une autre personne sous votre toit peut-être réagira-t'elle différemment ? En tout cas, vraiment, je vous trouve formidable !
Bonne continuation, et n'hésitez pas à nous donner des nouvelles de temps en temps.
Cordialement,
Cat
Claribel

isabelle

bonjour à tous
voilà: j'ai envoyé ma lettre de préavis!X(
pas simple mais efficace:merci Martine!>:D<
après une nuit sans sommeil (non à cause d'une activité nocturne de mon accueillie mais due au stress accumulé ces derniers temps) je me suis décidée à envoyer la lettre de préavis non sans avoir demander conseil auprès de mon équipe de suivi et eu au téléphone la famille de ma mamie pour les avertir de ma décision.
Je ne me sens pas plus légère (le stress est toujours là !) mais les choses sont réglées ,maintenant il faut repartir à zéro non sans appréhension.
La maladie ne me fait pas peur mais comment expliquer aux gens que c'est une affaire de caractère !
Quand on ne peut plus vivre son quotidien avec une personne mieux vaut se séparer que finir par ressentir de l'agressivité envers l'autre .:X
J'espère que tout se passera bien et dorénavant je ferai plus attention à mon instinct.
merci  à Cat et Marie pour vos conseils ;)
amicalement
Isabelle

cat

Bonsoir Isabelle,

Cela fait plaisir d'avoir des nouvelles.
Vous avez pris la décision qui vous semblait la mieux pour vous, votre famille et votre accueillie, c'est tout ce qui est important. Il est bien évidemment difficile de se sentir plus légère dans ce genre de situation, car même si la décision est bonne, c'est aussi pénible de voir quand ça ne "fonctionne" pas. Ce n'est la faute de personne, parfois la "mayonnaise" ne prend pas. Mais ce n'est nullement un échec, au contraire, cette expérience va vous aider pour continuer la route. Je vous souhaite le meilleur.
Trés cordialement,
Cat
Claribel

martine24

Bonjour Isabelle
Contente d'avoir de tes nouvelles !   Tu as pris la bonne décision !  Il te faut encore attendre 2 mois !
Mais tu verras ,tu seras mieux ,et le reste de ta famille aussi !  
Bisous

isabelle

bonjour à tous
la suite de mes aventures avec mon accueillie : vendredi j'ai envoyé ma lettre de préavis après avoir averti C.G et la famille de ma mamie j'attendais quelque retour de bâton qui est arrivé hier.
Depuis 3 semaines j'avais arrangé avec la famille de P... qu'ils  prennent leur mère pour la journée du 11 afin de pouvoir recevoir ma famille pour un anniversaire.:)-D
 La semaine dernière sa fille lui dit qu'elle venait la chercher ce mardi mais après la lettre de préavis les choses ont changé.
Nous avons attendu jusque 13 heures pour lui donner à manger car personne n'est venue pour elle. :S
Je trouve le procédé " légèrement " honteux car pas de coup de fil et une mamie qui attend encore de savoir pourquoi sa fille n'est pas venue la prendre pour la journée.
Dans l'histoire c'est l'accueillie qui est la plus à plaindre ! comment gérer 2 mois de préavis dans un tel contexte.
Pour l'instant je fais l'indifférente mais pour P... ? Bizarrement je finis par avoir pitié d'elle!
merci de me faire savoir comment réagir à tant de bêtises
amicalement
Isabelle

cat

Bonjour Isabelle,

C'est vrai que la situation que vous vivez n'est pas facile. Mais au delà de l'apparente bêtise humaine, il y a beaucoup de souffrances de la part d'enfants qui aiment leur mère et qui ne savent comment faire en sorte qu'elle soit bien malgré sa pathologie, qui ne peuvent toutefois pas s'en occuper eux-mêmes, à cause de la vie active ou parce qu'ils ne s'en sentent pas capables. Alors, dans ces cas-là c'est souvent ceux qui n'y sont pour rien qui trinquent, leur mère et vous.  Vous éprouvez du coup de la compassion pour votre accueillie qui semblait pourtant prendre un malin plaisir à vous en faire voir, et c'est normal. Le principal, à mon avis, est de ne pas porter de jugement devant cette maman qui souffre de ce fait, mais je suis convaincue, avec ce que vous nous avez déjà raconté, que vous trouverez en vous toute la force et la douceur nécessaire à cette situation, afin que les deux mois de préavis se passent au mieux.
Bon courage et à bientôt.
Cordialement,
Cat
Claribel

MF57

Bonjour Isabelle

c'était semble t'il la bonne décision:)

"merci de me faire savoir comment réagir à tant de bêtises "
avec le ...sourire et la certitude d'avoir fait ce que vous pouviez, comme vous le pouviez et que chacun a sa route à suivre...les mesquineries (plus que de la souffrance mais bon ce n'est que mon avis ;) )de cette sorte nuisent plus à leur mère qu'à vous même.
Pour vous : cela a été un désagrément d' une journée, pour eux, pour leur mère : cela durera bien plus longtemps..B)
Il est difficile de juger, difficile de rester "zen" mais pourtant, c'est important pour vous et votre famille. Pour votre accueillie, ce n'est plus de votre ressort mais celui de sa famille et des services sociaux.
Ce n'est pas un échec, quoiqu'on puisse vous dire ensuite;)

cordialement
Marie