Harcèlement par des proches de la personne accueillie

Démarré par bobet, 05 Janvier 2006, 16h00mn

« précédent - suivant »

bobet

bonjour, je m'appelle myriam je suis famille d'accueil therapeutique.
J'accueille chez moi une personne handicapee mentale depuis 1 an. Tout se passe tres bien  sauf avec sa soeur avec qui j'ai des problemes de harcèlement et de menaces a mon egard : elle m'accuse de maltraitance envers son frère.
J'en ai fait part au centre hospitalier qui m'a embauchée. Ils l'ont convoquée pour lui faire savoir que ses dires sont faux, que son frère est très bien chez nous, mais elle persiste.
Je ne sais plus quoi faire pour l'arrêter et cela dure depuis six mois, je n'en peux plus, conseillez moi.  
Merci a vous j'attends vos réponses ...

Henri

Bonjour,

Les frères et soeurs d'une personne handicapée éprouvent parfois une certaine culpabilité quand ils estiment ne pas s'occuper suffisamment bien de cette dernière. Ils craignent de ne pas en faire assez, et pas assez bien.

Quand un tiers prend en charge la personne handicapée, cela vient réveiller cette culpabilité (par exemple, "Je ne suis pas capable de m'en occuper, je l'abandonne à un étranger !"). Ca donne des situations comme celle que vous évoquez. Cette soeur se demande peut-être : "qu'est-ce qu'elle réussit mieux que moi ?". Et cette concurrence lui est probablement insupportable, d'ailleurs, ça se comprend !

Les prétextes utilisés par les familles pour démontrer que "ça ne va pas du tout" sont nombreux : mal habillé, trop habillé, pas assez, pas assez propre, cheveux trop longs... Bref, vous devez pouvoir continuer la liste !

Une des parade peut consister à valoriser le rôle de cette soeur : lui dire qu'elle s'occupe bien de son frère, qu'elle est très importante pour lui, peut-être lui rappeler qu'elle fait ce qu'elle peut et que c'est déjà très bien. Ce n'est pas de la flatterie, c'est la vérité et cela est valable pour tout le monde ! Ensuite, en fonction de la situation, lui signifier que son frère va bien (ou mieux) grâce à ses visites. Si cette soeur n'est pas tutrice, elle peut aussi jouer un rôle concret : elle peut acheter des habits pour son frère, l'accompagner chez le coiffeur... C'est important de l'informer des décisions qui concernent son frère (si celui-ci est d'accord !).

Bref, l'idée est plutôt d'essayer de développer un partenariat que de répondre sur un registre rationnel : "il y a maltraitance" signifie autre chose. La réponse est donc ailleurs...

Bon courage, Henri

Joëlle

Bonjour,

Dans ma pratique de l'accueil familial thérapeutique, il n'y a pas de communication directe avec la famille naturelle. Dès le départ, l'équipe de placement a demandé à celle-ci de les contacter systématiquement pour tout problème. Ainsi ils évaluent, temporisent, relativisent, rassurent, bref médiatisent l'intervention. Lorsqu'il doit y avoir rencontre du patient et de sa famille, nous l'amenons à un endroit (centre ville, arrêt de bus) et à une heure convenus d'avance, idem pour le retour mais nous ne descendons pas de voiture si c'est conflictuel. Ainsi, tout va bien.
C'est à l'équipe médicale de vous protéger de ces conflits quasiment inévitables, d'autant qu'ils sont très préjudiciables à l'équilibre de votre patient qui va ressentir une tension entre deux personnes essentielles dans sa vie. Demandez-leur de s'interposer entre vous et la famille naturelle, mettez votre téléphone sur liste rouge éventuellement. S'ils sont sceptiques, indiquez-leur que c'est la pratique la plus répandue dans les Services d'Accueil Familial Thérapeutique en France et qu'ils peuvent se mettre en rapport avec l'un d'eux pour en débattre.
Bon courage.
Joëlle

fabienne66

voilà cela fait 5 mois (mi sept 2006) que nous accueillons une mamie de 96 ans qui sort de 14 ans de maison de retraite ; la famille et leur mandataire ont opté pour une famille d'accueil (accueillant depuis avril 2006) nous nous sommes plié  à leur arrivée à un examen pour savoir si nous étions compétent pour accueillir la mamie et former aux levers couchers et changes de la personne ainsi qu'aux soins pour son équilibre (non infirmiers), aux repas équilibrés à donner et aux visites 3x par semaines de la mandataire.
Au mois de décembre rien ne va plus car nous sommes un peu stressés avec l'arrivée de notre deuxième personne (pas facile, 83 ans et démence sénile) et des visites de la famille, on demande à la mandataire de venir 2x dans la semaine pour pouvoir combiner visites de la 1er et la deuxième ainsi que laisser une place à notre fille de 9 ans. apparemment cela allait et maintenant nous voilà en conflit avec la famille de la personne de 96 ans qui  menace de nous faire  retirer notre agrément par le conseil général sous prétexte que la personne a perdu du poids (pendant quelques temps elle refusait de manger et maintenant nous avons opté pour des repas proteinés), et qu'elle réagi beaucoup moins, parle moins bref se laisse aller. Cette personne de 96 ans ne mâche plus, est en fauteuil roulant depuis 15 ans. Pourquoi s'acharner avec une personne qui a qu'une hâte, c'est rejoindre son mari décédé ? Nous pensions que le mieux pour elle était d'avoir une fin de vie tranquille avec notre famille autour.
Nous avons le soutien du médecin qui s'en occupe, des infirmiers qui passent soir et matin et du kiné qui vient 2 à 3x par semaines
Comment réagir face à ces personnes procédurières ?
fabienne66:

sophie86

bonjour Fabienne66

Pas de panique! d'une part vous n'êtes pas médecin et vous vous faites assister par du personnel médical: vous faites donc tout ce qu'il faut pour garantir à cette mamie une sécurité, une prise en charge normale de son état.
Votre boulot d'accueillante familiale est de lui procurer le maximum de présences (celle du personnel en question mais aussi la vôtre, constante, attentionnée) mais vous n'êtes pas responsable de l'évolution de son état...d'autant si elle désire partir comme vous le dites.
Ces fins de vie sont éprouvantes et à ce que je sache, c'est VOUS qui l'assumez, pas la famille naturelle.
DONC, ne vous laissez pas démonter. Dites à ces gens que vous êtes professionnelle et que votre travail ne consiste pas à la sauver malgré elle mais de l'entourer le plus possible et savoir réagir selon ce qu'il se passera désormais.
Hélas, en tant qu'accueillant nous sommes souvent obligés de gérer à la fois le pensionnaire et sa famille, qui a sans doute des sentiments. Vous faites un dur métier alors pour tenir le coup, faites-vous confiance.

Enfin un détail, il est tout à fait NORMAL que vous établissiez la fréquence des visites comme il serait normal que ces personnes RESPECTENT votre lieu...qui n'est pas un moulin.
amicalement;)
sophie

PS si vous receviez un courrier du CG (on ne sait jamais, s'ils sont procéduriers), justifiez-vous avec les arguments dont je vous parle)

Bernard de Toulouse

Pour Fabienne 66
Qu'une personne de 96 ans décline ne constitue pas, à mon sens, une raison pour mettre en cause les qualités de la famille d'accueil - d'autant que le médecin et l'équipe soignante vous soutiennent, ce qui prouve à l'évidence que le déclin de cette personne âgée n'est pas liée à votre attitude à son égard.
Peut-être l'arrivée d'une nouvelle pensionnaire l'a un peu "chamboulée" ??

En tout état de cause, il ne saurait s'agir d'un motif de retrait ou de restriction d'agrément et si cette famille va se plaindre au C.G. Je doute que raisonnablement, une plainte dans ces conditions puisse servir de fondement à un retrait d'agrément. Il appartiendrait, en tout état de cause à l'administration d'effectuer une enquête pour établir le bien fondé de ces critiques : ce ne n'est pas à vous de prouver votre "innocence" mais à ceux qui vous accablent de prouver les faits qu'ils vous reprochent.

Si vous recevez une demande d'explication du CG, suivez le conseil de Sophie ... réagissez, tenez nous au courant sur le forum ...
Bon courage

huet

bonjour a tous
je suis fa depuis nov 2006 j'ai un accueilli depuis mars 2007 l'accueilli et sous tutelle et va chez ses parents 1 fois par mois . il va avoir 22 ans en février 2008.
Nicolas est chez moi pour pouvoir aller en esat car il n'ai pas encore autonome il faut tout faire avec lui de la toilette au repas et travail (ex la cuisine , linge, balayer, lit, changer de vet, lire,compter,écrire etc...)
il a fait d'énorme progrès qui sont anéantis par ses parents a chaque fois qu'ils les voit ou par téléphone (harcèlement téléphonique, 27 fois un dimanche après midi).
donc comme cela se passe mal  j'ai changé de numéro maintenant ils appellent la tutrice ou l'AS du cg et veulent que leur fils aille prés de chez eux car j'habite a 50 km de leur maison mais ils avaient déjà fais la même chose pour leur fille chez une autre FA ; la fille s'en est bien sortie et qui ne parle plus vraiment a ses parents, depuis un an elle n'est pas retournée chez eux contact seulement au téléphone et va passer noel dans sa famille d'ac.
Nicolas n'arrive pas a couper le cordon et a peur de son père, que me conseillez vous j'arrête le contrat ou je continue pour qu'il puisse un jour voler de ses propres ailes ???

sophie86

bonsoir Huet

je vous conseille la prudence!
vous percevez que la famile naturelle commet plus de dégâts sur son fils que de bienfaits. MAIS vous n'avez pas la possibilité d'émettre un jugement, ni prendre position, car on vous ferait comprendre très vite votre devoir de discrétion et de réserve quant aux relations de votre accueilli avec sa famille...même si cela vous fait bondir (et on vous comprend).
Je suppose que la personne chargée du suivi de cet accueil est au courant de ce qui se passe. Si ce n'est pas la cas, informez-là, ainsi que le tuteur, le médecin, le psy. Il faut que cette situation et la difficulté de Nicolas à "couper le cordon" soient d'abord constatées par eux.
Pour votre question (faut-il rompre le contrat?), vous pouvez vous la poser si cet accueil vous pèse, si c'est trop compliqué à gérer, mais à mon avis, si vous vous la posez uniquement pour le bien de Nicolas, on risque de vous dire gentiment que ce n'est pas à vous de décider de ce qui serait bon pour lui.
ah...que c'est compliqué de rester à sa place!!!:X

huet

merci pour votre réponse
la tutrice et l'as du cg sont au courant je dois me plier aux exigences de ces parents et en mme temps non
se qui veut dire faite pour le mieux pour le bien de nicolas .elles sont avec moi mais enfin c bleu ou apres c blanc alors comment
faire g plutot le mauvais role!

sophie86

à mon sens, "faire pour le mieux" chez l'as et chez le tuteur, ça veut dire "faites en sorte de ne pas envenimer les relations avec les parents"...parce-que, probablement, dans leur propre position, elles ne peuvent rien faire.
en quelque sorte oui, comme vous le dites, vous avez le mauvais rôle.
Mais considérez la chose suivante: on vous place un jeune adulte en situation de fragilité, alors faites seulement votre métier d'accueillante, restez professionnelle: aidez-le dans les actes du quotidien, accueillez ses émotions, ses tourments en essayant de les dédramatiser, rassurez-le, donnez-lui des repères. Quel que soit le temps qu'il passera chez vous, il doit en garder quelque chose.
Ce n'est pas vous qui changerez sa situation familiale.
Là s'arrête votre rôle.  

Par contre, faire pour le mieux veut dire aussi "protégez-vous" des excès des parents; à ce niveau-là vous avez le droit de mettre un hola aux interventions intempestives au sein de votre foyer. Vous l'avez fait en changeant de numéro de téléphone (c'est quand même dommage d'être obligé d'en arriver là pour avoir la paix!).

cordialement;)

huet

bonjour sophie86

et oui c bien dommage mais du faite que sa sonnait toujours soit mon fils ou mon mari répondaient  ils se faisaient crier dessus
et quand  ils leurs disaient ma femme n'est pas la elle est partie avec nicolas alors ils appellaient tous les 10 mn avec bien sur des mots pas tres correct tout le monde et au courant (ass du cg et la spy,et tutrice)  ont eus un entretien  sa les calme 15 jours et rebelotte
maintenant les parents qui n'etaient pas d'accord sur le placement en FA font tout pour capoter et je sent qu'ils vont reussir et que l'on va me retirer nicolas et le mettre dans une autre FA et se sera encore la mme chose et dans tout sa c nico qui sera encore entre deux je ne peut malheureusement pas le proteger plus car ce n'est pas mon role envers les parents. parfois je me demande si g bien fais de devenir FA car gt AS et que je voulait donner plus de moi mme

amicalement pat de 18