Peut-on laisser un accueilli seul quelques heures ?

Démarré par leblond, 12 Juin 2002, 22h36mn

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cat

Bonsoir Frédérique,

Merci pour votre message qui me confirme que quelle que soit la situation de chacun, notre but principal à chacun est de faire de notre mieux. C'est vrai que pour l'instant, mon accueilli se porte plutôt bien et non seulement je peux le laisser seul un moment, mais si je l'écoutais il passerait son temps seul dans sa chambre. Il est vrai donc que je peux faire mes allers/retours à l'école, toutefois je vous avoue que je n'aime pas et que je fais toujours au plus vite, mais l'école est à moins d'un kilomètre, ce qui est bien car je ne m'absente que très peu de temps, sinon, je m'arrange pour m'absenter quand mon mari ou un de mes remplaçants est disponible.
Depuis que je fréquente assidument ce forum, j'ai remarqué une chose importante : chaque accueillant est différent, chaque accueilli aussi, et les situations de même, mais chacun fait de son mieux et mets tout son coeur à l'ouvrage ! Et les témoignages des uns et des autres nous apportent des éclairages nouveaux sur une situation.
Donc, merci à chacun, et bonne continuation à tous.
Cat

vale

Bonjour à tous, je suis accueillante familiale depuis 1999.
Concernant l'absence de l'accueilli quelque minute ou heures, je ne pense pas que cela soit gravisime(ts dépend des accueillis que l'on accueille) mais j'aimerai vous faire part d'une expérience personnel que j'ai vécue et qui m'a fendu le coeur.
En 1993 ayant eu de gros problèmes de santé je me retrouve en dialyse avec 4 opérations subies en 1 mois 1/2. A ma dernière opération , le soir j'étais carrément dans le cosmos:)  et toute la nuit , je dis bien TOUTE LA NUIT dans la chambre à coté de la mienne j'entendais "aidez moi ! au secours !" je croyais réver ... j'appelle l'infirmière de nuit et de longues... longues... minutes plus tard elle arrive, je lui dis : allez voir dans la chambre d'à coté et il y a un problème !!! elle me répond ,"mais non" un petit coup de morphine et je suis repartie...
7 H du matin j'entends branle bas de combat dans le  couloir je demande à l'infirmière du matin ce qui s'est passé et elle me répond: "c'est la mamie d'a coté elle est tombé de son lit pendant la nuit et personne à entendu et elle est décédée". Évidemment tout ce que j'ai entendu à était étouffé par la direction et il m'ont dit que mon traitement (morphine) m'avait fait imaginé tout cela je vous épargne aussi mes épisodes en maison de repos ou on voit vraiment de tout.
Donc il ne faut pas jeter la pierre aux accueillants familiaux qui laissent leur accueilli 10,20 mn ou 1, 2 heures car quand on voit la surveillance en hôpital, maison repos et je ne vous parle pas des maisons de retraite:X je pense que les accueillants , si il n'y a pas d'abus dans leur absence n'ont rien à envier à tous ces établissements et qu'on n'essaye de faire au mieux !!!

pauline

Bonjour,
Pour aller chercher les enfants a l'ecole 10min ou fait un petite courses 20min il n'y a pas d probleme a votre avis?merci

patoche86

Bonjour,

Je pense que c'est bien indiqué dans le contrat d'accueil : nous ne devons pas laisser nos accueillis seuls.
La continuité de l'accueil est vraiment au coeur du projet.
S'il faut s'absenter 10 mn pour aller chercher les enfants à l'école, faire une course, la continuité de l'accueil est mise à mal. Il suffit de 10mn pour que la personne s'affole par ex. et cherche à fuir, ou tombe et se blesse. Si le téléphone sonne durant votre absence, que la personne répond et dise : "je suis toute seule", ça va pas le faire, comme on dit vulgairement. Si la famille passe à ce moment là, ou un contrôleur, on risque gros.
L'organisation doit être bétonnée. Nous sommes entièrement responsables des personnes que nous accueillons.
Mettons nous en situation 5 mn : je confie mon enfant à une assistante maternelle, et celle-ci s'absente pour aller faire une course. L'enfant se blesse........ :( Vous imaginez ?
En tous les cas, pour 10mn, 1h, une demi-journée, il faut prévoir un remplacement. Ou bien amener votre accueilli avec vous, quand cela est possible. Il faut bien y penser avant d'accueillir la personne !

Bien à vous,
patoche.

vale

Bonjour patoche 86,

Nous sommes responsable de nos accueillis mais pas de ts leur faits et gestes. Je connais des familles ou leur malade est mort noyé une autre le Monsieur s'est jeté sous un train et en aucun cas ils n'ont été tenus pour responsable et heureusement. Effectivement on est tenu d'assurer la continuité de l'accueil mais pas d'une surveillance 24/24 . Une absence prolongé, prévue et durable on doit se faire remplacer mais pas pour aller chercher le pain ou se laver ou aller au WC8-) enfin moi il n'y a rien d'inscrit comme tel sur mon contrat... D'autres part mon accueillie s'est sauvé en pleine nuit pendant que je dormais , j'aurai du faire quoi selon vous ? ne plus dormir ? Pourtant je l'amenais de partout avec moi et personne ne m'a jamais dit qu'elle avait des instints de fugue , j'ai été mise sur le fait accompli mais croyez moi je ne m'en sens pas du tout responsable car je suis famille d'accueil et pas gardienne. Il est aussi vrai qu'une personne fortement handicapée il faut eviter de la laisser seule .

sophie86

bonsoir à vous deux :D

cet échange est révélateur de quoi? du flou, du vague, qui entourent cette notion d'obligation de continuité d'accueil . De toute évidence elle mériterait d'être précisée lors de la signature du contrat.

Il me semble évident qu'on ne peut pas s'aliéner à tenir la main d'une personne 24h/24. Même les établissements ne le font pas! et n'oubliez pas que la notion de vie familiale induit un contexte de vie ordinaire où chacun trouve sa place dans les moments de convivialité, de partage, et aussi dans les moments essentiels de solitude pour chacun.(comme dit Vale, nous ne sommes pas gardiens mais familles)

Alors ce qui vous turlupine, c'est le risque évident que vous encourez en cas de défaut de présence parce-que parti au pain ou parti étendre le linge dans le jardin... et qu'à ce moment-là précisément soit la personne se casse la figure, soit la contrôleuse du CG vous fait une visite surprise!

Une chose possible : discuter avec tuteur ou la personne chargée du suivi de l'accueil, du niveau d'autonomie de l'accueilli et évoquer clairement sa capacité à rester seul, et pour combien de temps. Et mettre ça par écrit. Si tout le monde est au courant, vous vous couvrirez un minimum. Bien évidemment cet arrangement exclut l'absence prolongée.Dans tous les cas, c'est le bon sens qui prime: un adulte qui panique dès qu'il est tout seul ne supportera pas d'être laissé...
En tout cas, mieux vaut évoquer les choses ouvertement que prendre ses aises en espérant que ça ne se saura pas.

amicalement ;)

Lehic

Connaissant quelqu'un qui accueille une PA, je découvre la problématique. Elle me disait effectivement qu'elle était tenue de rester à domicile.

Je ne suis pas du tout spécialiste des secteurs concernés par la problématique posée, et je souhaiterais comprendre. Quelqu'un pourrait il m'expliquer comment :
- on peut demander à un employé d'être présent, à disposition de son employeur quasi 24h sur 24
- en le payant de surplus 2 heures et demie par jour (pardon deux SMICS et demie ... mais n'est ce pas la même chose ?)

rappel, code du travail
Entre dans le calcul de la durée légale du travail, le temps de travail effectif, c'est-à-dire toute période pendant laquelle le salarié est à la disposition de l'employeur, dans l'obligation de se conformer à ses directives sans pouvoir se consacrer librement à des occupations personnelles. S'ils répondent à ces critères, les temps de restauration et de pauses sont considérés comme temps de travail effectif.

Ne pas pouvoir comme je l'ai lu dans ce forum aller chez le boulanger chercher les enfants  me parait faire rentrer la période considérée dans la définition du travail effectif telle que décrite ci dessus .. .

Où mon raisonnement est il erroné ?
merci vivement de vos réponses

sophie86

bonsoir Lehic ;)

une réponse toute simple: notre statut ne relève pas du code du travail!
Donc on ne peut pas s'y référer pour revendiquer ce que vous exprimez si justement.
Pour rappel: nous ne signons pas de contrat de travail, mais un contrat d'accueil.

De plus, le terme employeur pose problème dans le cadre de cette activité puisqu'il ne peut y avoir de notion de subordination vis à vis des personnes vulnérables, dépendantes, dont nous nous occupons.

Et oui! encore une fois, tant que ce métier n'aura pas de statut cohérent, nous végéterons dans des situations précaires, aléatoires, risquées (td)  Comment faire entendre cela en haut-lieu, on en est encore à se le demander :S

cordialement

Triboy Monique 14

Bonjour,

Le probléme peut aussi se poser pendant la douche de l'accueillant , du passage aux wc
 Ma famille d'accueillie laisse sa mére seule certains jours et nuits.
 Par contre, j'ai proposé à sa fille de participer à nos sorties et de venir rendre visite à sa mére souvent, ce systéme me parait une garantie pour le conseil général et va renforcer un lien de sympathie.

 Le forum nous apporte une somme de renseignements trés utiles

sitoue

bonjour,
je vous vois parler de "peut-on laisser son accueilli seul le temps d'aller faire des courses ou autre" ? Otez moi un doute, je suis actuellement seule pour élever 4 enfants, donc j'ai beaucoup d'allées et venues quotidiennement pour les trajets écoles les matins et soirs.. personne à la maison pour me remplacer.. que faire dans ce cas là ? (je compte faire une demande d'agrément).
De plus, sur place, j'ai des locations saisonnières en été essentiellement, donc accueil des hôtes, nettoyage des gites et du parc.. que je fais toute seule aussi.. tout cela est-il incompatible au métier ??
merci d'avance pour vos réponses.

yveline

Bonjour Sitoue

Je me pose une question..... Êtes vous un androïde :D ?  Il me semble que vous avez déjà des journées bien remplies avec tout ce petit monde et vos locations saisonnières ?
L'accueil familial d'une personne âgée n'est pas de tout repos.
A mon avis vous devriez faire un stage  d'un mois dans une famille d'accueil pour connaitre la charge de travail qui incombe  à ce type d'accueil, afin que vous perceviez exactement ce qui vous attend.....
Cordialement

angesahra

Bonjour à tous,

Je suis AF depuis plus d'un an et assistante de vie le soir et les week-end et ce en accord avec la famille de la personne accueillie et le CG. J'interviens au seins d'une RPA  dite avec services et surveillance (td). En dehors du passage des assistantes de vie aucuns passage n'est fait au domicile des résidents, une dame est tombée en début de soirée, elle a passée la nuit à même le sol dans ses urines et dans le froid donc retrouvée le matin par son aide à domicile dans un état pitoyable, la responsable de la résidence n'a pas était tenue responsable malgré l'obligation d'effectuer plusieurs rondes et d'aller voir les résidents les plus fragiles.
Si une structure régie par des règlements et lois n'est pas tenue responsable, comment peut-on nous tenir responsable des accidents de la vie que pourraient subir nos accueillis ou nous même ?
Pour ma part avec accord du CG et de la famille de mon accueillie, il m'arrive de m'absenter pour des motifs quotidiens de courte durées, bien sur je ne laisse pas mon accueillie déambuler seule : sachant qu'elle se déplace difficilement je fais en sorte qu'elle soit en sécurité dans sa chambre installée confortablement avec tous ce qu'elle pourrait avoir besoin ; ma voisine connait mes heures et temps de sorties sachant que je dépasse rarement plus d'1h si il m'arrive d'être plus longue je lui téléphone et elle passe voir si tous va bien.
Il faut faire en sorte que toutes les parties soit d'accord et que la sécurité et le confort de l'accueilli soit respecté. Famille d'accueil ne veut pas dire prison mais vie de famille heureuse avec les aléas de la vie les mouvements et déplacements en font partie - il est rassurant pour les accueillis de voir que la vie continue malgré le fait qu'ils vieillissent : si ce n'est pas le cas, mieux vaut changer de métier.
Bien à vous et bravo à tous de faire ce métier si compliqué
Angesahra

sasha

bonjours,
Aide-soignante, mère de deux enfants je désire bientôt devenir accueillante familiale et ce sujet est l'une de mes principale préoccupation. Si je m'occupe de 3 personnes âgées dépendante je ne peut pas les amener avec moi partout. Alors quelle est la solution pour concilier vie de famille et ce gardiennage 24h/24. ???
Le salaire permet il d'engager une personne régulièrement pour les courses, le docteur, les enfants ???

Moka

Bonjour Sasha,
En couple ou pas?
Vous voulez accueillir des personnes âgées dépendante... avec l'age les personnes sont de plus en plus fatiguer, malades ou en crises.
Il est évident que vous ne pouvais pas les enmenner partout et il faudrais en plus qu'elles soient  d'accord.
Mission impossible! Mais je vous souhaite bon courage pour trouver quelqu'un qui accepte de travailler au SMIC pour 2,5 heures par jour et bien sûr pendant ce temps vous ne gagner rien!
Le quotidien est compliquer pour un couple, alors seule.
Et bien entendu vous ne pouvez pas demander à l'accueilli le plus valide de prendre en charge les deux autres.
Malgré cela c'est un métier attachant, ou l'échange humain est important.
Mon fil a appris à marcher avec le déhambulateur du grand-père que nous accueillions et la grand-mère a retrouver son instin maternelle.
Mes accueillis se sentent utile, donc à leur place.

Marion

Sasha,

Non, on ne peut pas laisser un accueilli seul quelques heures! A moins d'avoir négocié cette éventualité sur un avenant au contrat d'accueil initial, et dans la mesure où l'état de santé de la personne le permet ( avec le consentement éclairé de la tutelle ou de la famille naturelle.)

Si vous comptez accueillir une population âgée, c'est une évidence; car il y a des risques de chutes accrues, risques de fugue, ou de grosses surprises même si le temps d'absence n'est que d'une heure! Si les personnes sont en accueil, c'est qu'elles ne pouvaient pas rester seules à leur domicile!

Comme pour la garde de jeunes enfants, la surveillance et la vigilance sont de tous les instants. Il faut des nerfs solides, et effectivement prévoir un remplacement régulier. Si vous avez de jeunes enfants réfléchissez-y à 2 fois...

Cordialement,Marion.

sasha

Fatigué du manque de temps et de considération trouvé en institution, monter ce projet serai pour moi une libération.
La responsabilité, la pénibilité et le temps passé ne me font pas peur. Mais je ne comprend toujours pas comment je pourrais concilié ce travail avec ma vie de famille. Nous ne somme pas de gros sorteurs, je peut me passer des resto, ciné ou des week end en famille... Mais tout de même les réunions scolaire, les rendez-vous médicaux, le minimum de shopping pour nous habiller, les courses... Comment faire pour tout concilier ???

Combien de fois en institution nous avons retrouvé un résident tombé a terre depuis plus d'une heure ? La surveillance 24/24 n'existe pas en institution. Ma grand mère est garder par une de mes tante qui n'a pas arrêter de vivre pour autant, en sortant des qu'elle en a besoin. Et cela sans pour autant porter atteinte a la sécurité de cette dernière.
Non vraiment je ne comprend pas comment on peut concilier vie perso et permanence 24/24. Je pense que c'est faire de sa maison une prison.

patoche86

Bonjour Sasha,

Cela peut paraitre étrange de vous voir dissuader de commencer ce métier, d'une solidarité indispensable, en ces temps de chômage galopant.

Le mieux pour vous rendre compte de la réalité du métier d'accueillant familial, est de commencer par des remplacements.
Ainsi vous verrez de l'intérieur, comment concilier vie personnelle et continuité d'accueil, combien c'est difficile et demande une souplesse et une ingéniosité dont on ne se serait pas cru capable. Lisez, pour info, le sujet "Peut-on laisser seul un accueilli quelques heures", il répondra à cette question.
En remplacement, vous mesurerez toute la richesse mais également toute les difficultés de ce métier, et ces dernières ne sont pas des moindres, croyez nous même si pour le moment vous ne voyez pas comment.
S'occuper d'un parent malade, c'est être "aidant familial".  L'aidant familial ne répond pas du tout aux mêmes obligations que l'accueillant familial. Il a, entre autres, le droit de s'absenter, par exemple en soirée pour aller au restaurant.
Vous verrez que notre métier, est strictement encadré, notamment par un contrat signé entre l'AF et l'accueilli, donc par la loi, qui comme chacun sait n'a rien à voir avec la logique. Ainsi, l'AF n'a absolument pas le droit de sortir au resto, sans avoir assuré son remplacement, au risque de perdre  son ou ses agréments.

Je vous encourage donc, à parcourir longuement le forum, d'une part, et à vous engager (sans vous engager) dans la voie des remplacements de plus ou moins longue durée, et nous en reparlerons.

Mais vous pouvez également vous lancer dans le métier tête baissée, le coeur en bandoulière et la fleur aux dents, à l'instar de beaucoup d'entre nous......... et vous retrouver ici avec un sac de noeud pas possible à démêler et parfois des regrets ;)

Vous ne dites pas de quelle région vous nous écrivez. Ce peut-être utile pour rencontrer d'autres AF. Nous aurons peut être l'occasion de nous croiser ? je suis toujours à la recherche d'une remplaçante ! ;)

Bien à vous,
Patoche.

Marion

Sasha,

Vous devez penser que nous sommes bien négatives, nous qui sommes accueillantes depuis plusieurs années. Que nenni! Nous sommes au taquet tous les jours comme vous l'êtes en institution.
Vous dîtes pouvoir vous passer de restos, de ciné, de week-end... mais votre compagnon, vos enfants seraient-ils d'accord? L' AF engage toute la famille dans une logique implacable de disponibilité jour et nuit, avec des congés presque impossible à prendre, ou très couteux!

Nous sommes disséminés sur le territoire et nous nous débattons chacun dans notre coin pour avoir une vie décente et sans devenir fous... ce qui relève de l'exploit quasi quotidien.

J'ai travaillé également en institution et je regrette aujourd'hui d'avoir quitté mon ancien métier, même si je trouve encore des satisfactions dans l'exercice de l'accueil familial; j'ajoute que mes enfants sont grands et qu'ils ont quitté le nid, et que c'est bien plus facile depuis...
Vous en avez assez de l'institution, mais sachez que l'accueil familial ne sera pas une libération pour vous, mais une autre forme d'asservissement!

Avec franchise, Marion.

Justine

Bonjour
je suis accueillante familiale pour 3 personnes âgées et j'ai  un problème que j'aimerais essayer de résoudre . Il y a un cabinet infirmier ( siad) qui travaille à mon domicile, ils passent minimum 2 heures le matin pour des soins nursings et 1h15 le soir pour le coucher. A trois reprises j'ai demandé aux aide soignantes si je pouvais m'absenter pour faire des courses, je leur laisse mon numéro si il y a problème .
Seulement j'ai eu des plaintes de l'infirmière coordinatrice qui me dit que je n'ai pas à m'absenter. Qu'en pensez vous ?
Deuxième chose : les aides soignantes me disent que je suis dans l'obligation de les aider en soins, alors que le conseil général me dit le contraire ...... chacun son travail .
J'espère avoir des réponses  à mes problèmes
Existe t'il des documents officiels pour tout ça ?
Merci   .

Sema

Bonjour Justine,

Dans notre métier, nous faisons ce qui nous parait être du bon sens, non ?  Mais ce qui est le plus important, me semble-t-il, c'est notre responsabilité à tout moment. Dans votre situation, une relation de confiance s'est créée avec vos accueillies, les infirmières ?  En plus, votre organisation est réfléchie, je ne comprends pas que ne vous puissiez pas vous absenter 1 heure pendant la période des soins/toilettes. Vous avez votre portable en cas de besoin immédiat.
L'infirmière coordinatrice se plaint de quoi exactement ?  
Votre CD a raison ! Et les aides-soignantes se basent sur quelle réglementation à vous obliger de les aider dans leurs soins ? Ces personnes sont formées pour cela, pas vous ! Et elles sont rémunérées pour leur travail effectif. Si toutefois un problème se présentait lors des soins, vous en seriez responsable.
Dites à ces professionnelles de la santé que vous n'êtes pas formée pour cela, mais elles OUI. Donc chacun son travail, ses responsabilités.
Vous aident-elles à préparer les repas ? et le reste .... la liste est longue !

Ne vous laissez pas influencer par des personnes qui méconnaissent l'accueil familial avec sa charge de travail et de responsabilité.
Bon courage
Sema

Marthe

Bonjour à tous,
Je suis famille d'accueil depuis 32 ans sans aucun problème. J'ai 3 personnes valides.
Je ne laisse jamais mes personnes seules pour une course même à 100 mètres.
J'ai eu une pensionnaire pendant 18 mois qui est repartie vivre chez elle. Elle ne tarissait pas d'éloges sur son séjour chez moi.
Du jour où elle est partie, elle a porté des accusations qui me valent une injonction de me mettre en règle, en autre, je site :
""Vous laissez à certains moments de la journée et de manière régulière les personnes que vous accueillez seules et sans surveillance pour vaquer à vos occupations dans votre logement qui se situe à l'étage, au-dessus de celui dans lequel résident vos accueillis""
Mon logement est à l'étage et le logement de l'accueil juste en dessous au rez de chaussée depuis toujours et ça n'a jamais dérangé.
La distance logement accueil et logement accueilli est la même qu'une maison à étage avec le séjour au rez de chaussée et les chambres à l'étage.
On m'a demandé de parcourir le trajet pour vérifier qu'un passage intérieur existait.
D'après le Conseil Départemental je devrais être collée en permanence aux accueillis. C'est absolument impossible et qui fera le travail ? Tout change et tout devient interdit, on ne sait plus ce que l'on a le droit de faire ou pas.
Ce serait bien d'ajouter quelque choses à ce sujet dans l'article ""absences....""
Je désire une réponse de votre part pour défendre mon courrier d'observations à leur renvoyer.
En vous remerciant.
Marthe.

Domi18

Bonjour Marthe,

"On m'a demandé de parcourir le trajet pour vérifier qu'un passage intérieur existait". Et quelle est la réponse ? Existe-t-il ?
Ce que vous décrivez est le problème des accueils sur 2 étages. Il est vrai qu'il y a quelques années cela ne posait pas de problème particulier pour accueillir.
Aujourd'hui, avec les changements de personnel et/ou de service du suivi de l'accueil et les renforcements réglementaires, les exigences se sont multipliées. On aimerait que de telles exigences soient appliquées aux HEPAD, elles feraient moins souvent la une des journaux,... mais c'est un autre sujet !
Lorsque vous êtes dans votre logement à l'étage ne pouvez-vous pas demander à vos accueillis, puisqu'ils sont valident, de vous accompagner et de s'installer dans votre salon ou salle à manger ?
Courtoisement,

Marthe

Bonjour Domi18,
Merci de votre réponse mais j'attendais plutôt quelque chose sur le fait de laisser de temps en temps les personnes seules alors que je suis dans la maison. Tout le monde vaque à ses occupations, c'est obligé. Il y a une sonnette au cas où... ils ont le téléphone...
Bien sur qu'il y a un passage à l'intérieur.
Peut-on retirer l'agrément ou ne pas le renouveler pour une question d'étage ?
32 ans avec des personnes valides, dépendantes, en fin de vie.... ça n'a jamais causé un seul problème.
Cordialement,
Marthe

Domi18

Re-bonjour Marthe,

Bien sur qu'il est possible, et même obligé, que l'on laisse ses accueillis seuls dans une pièce lorsque l'on est occupé dans une autre, mais à condition que cela ne dure pas toute la matinée ou tout l'après midi et cela tous les jours.
Dans votre cas il semble qu'une de vos accueillies ait trouvé que vos absences étaient un peu trop longues et/ou trop fréquentes puisqu'elle s'en ait plainte et qu'elle a préféré s'en aller. Plutôt que de laisser vos accueillis seuls, le temps de vos occupations ménagères, essayez de les y associer. C'est le fondement même de l'accueil familial : -intégrer les accueillis dans la famille et les faire, si possible, participer à quelques tâches ménagères.
Faites essuyer vos meubles à l'un, demander à l'autre de laver les bols du matin et au troisième de balayer la cuisine par exemple. Ils peuvent également vous aider à préparer les repas. De cette façon ils seront avec vous et se sentirons moins seuls et surtout occupés et utiles.
Quant à vous retirer vos agréments tout dépendra de votre organisation futur et si vous avez tenu compte ou non de l'injonction qui vous a été faite d'être davantage en présence de vos accueillis.
Le fait d'accueillir sur 2 étages ne plait pas beaucoup à certains CD, mais ce n'est pas leur avis personnel sur la question qui doit prévaloir sur les règles pensées et validées par le ministère des affaires sociales. En page 16 du Guide de l'accueil familial surligné en jaune, il est possible d' accorder des agréments pour des pièces ou logement non situés sous le toit de l'accueillant familial mais dans l'enclos de son habitation s'il estime que le caractère familial de l'accueil est préservé"[/b]
Plus que la situation même de l'hébergement c'est la qualité de l'accueil qui prévaut.
Courtoisement,

Marthe

Bonsoir,
Son départ n'a rien à voir avec mes présences ou mes absences. Elle ne voulait rien faire alors que les autres participent, mettre le couvert....etc...il y a des jeux, des coloriages, on va se promener, faire des courses....etc...  Elle a préféré retrouver son mari chez elle, c'est tout.....
j'ai eu des accueils de 17 ans, 9 ans, 6 ans....etc....
Ce n'est pas parce qu'il y a une personne qui réagit comme elle que c'est la faute de l'accueillante....question de caractère...
Merci pour votre réponse.
Cordialement.

marlene

Bonjour Marthe,
32 ans d'accueil familial : chapeau bas, Madame! et toutes mes félicitations.
Effectivement, si les accueils "à deux étages"  étaient tolérés avant, aujourd'hui, les règles se durcissent et les Conseils avouent ne pas trop apprécier...Et par les temps qui courent, il devient de bon ton d'affirmer haut et fort que nous devons vivre collé-collé avec nos accueillis.
Ben oui. Histoire de leur éviter tout accident, tout sentiment d'ennui, d'abandon, que sais-je encore....
Mais nos accueillis sont-ils des pots de fleurs fragiles sans cœur et sans jugeote?
On fait le ménage à l'étage et on embarque tout ce petit monde parce qu'on ne leur fait pas confiance? Parce que nous les jugeons incapables de s'occuper seuls? Parce ce qu'ils ne peuvent vivre sans notre haute surveillance?
A quand la surveillance obligatoire jusque dans les toilettes?
Nous vivons 24h/24 ensemble. Il nous faut poser un choix en toute conscience :
- Premièrement, nous adhérons aux désideratas du Conseil Départemental et transformons les personnes accueillies en prisonniers, sans liberté, sans discernement, sans envies,
-Ou deuxième choix : Nous admettons, tout de même, que les personnes que nous décidons de recevoir chez nous sont des êtres humains libres, avec des envies de pouvoir faire des choix ("Non, je n'ai pas envie de monter à l'étage avec toi) et des désirs d'autonomie ("Je préfère rester dans ma chambre écouter de la musique)...

Par simple expérience, le travail sur l'autonomie et la responsabilisation est riche et suscite l'émergence de confiance, de respect de soi et des autres et de sentiment de fierté.

A lire votre problématique, je vois respect de l'autonomie et du libre arbitre. Et j'imagine que vous savez ce que vous faites avec 32 ans d'expérience.
D'autres peuvent y lire : Les accueillis s'ennuient et votre précédente accueillie est partie à cause de vos absences.
Cette fluctuation de lecture est identique, certainement, au niveau de votre Conseil Départemental.
Alors, pour vous positionner en professionnelle de l'accompagnement et valider votre façon d'accueillir, une seule solution : les écrits.
-Inscrivez le détail de cette organisation sur chaque Projet d'Accompagnement Personnalisé. A construire avec la personne accueillie.
-Faites un avenant au contrat. Validé et signé par la personne accueillie et le représentant et envoyé au CD.
(Si besoin d'aide pour la rédaction, je suis là).

Mais prenez le temps nécessaire quand même pour vous questionner avant. Et pourquoi pas demander à vos accueillis ce qu'ils en pensent? Serait-il judicieux pour tout le monde de revoir un peu l'organisation?

Cordialement,
Et belle journée à tous.
Marlène

Liliat

Je suis MDR en voyant ce qu'exige ce département !
cette dame a des années d expérience elle sait ce au elle fait voyons!! Et en plus de ça elle doit rester avec ses accueillis MDR!! Arrêtez de dire de telles bêtises sinon d ici 5 ans c'est la fin de l accueil familial !! et madame excusez moi mais imposez-vous ayez confiance en vous, vous êtes chez vous et libre d agir librement . A partir du moment où vos accueillis ont une vie normale et heureuse c'est le principal.
mr et Mme du département arrêtez de trouver des réglementations bêtes et inutiles, au lieu de perdre votre temps essayez de trouver des solutions à la maltraitance en maison de retraite et foyer ou même ceux qui sont malheureusement a la rue.
je suis outrée par ces propos

Domi18

Bonjour Marthe,

Pour vous répondre je n'ai fait que me baser sur les informations que vous nous avez indiqué, à savoir :
Du jour où elle est partie, elle a porté des accusations qui me valent une injonction de me mettre en règle, en autre, je site :
""Vous laissez à certains moments de la journée et de manière régulière les personnes que vous accueillez seules et sans surveillance pour vaquer à vos occupations dans votre logement qui se situe à l'étage, au-dessus de celui dans lequel résident vos accueillis""
ce que vous reconnaissez en partie "...je devrais être collée en permanence aux accueillis. C'est absolument impossible et qui fera le travail ?"
 
J'ai la même configuration de logement que vous. Un pavillon avec, à l'étage notre logement et au rez de chaussé un autre logement prévu à l'époque pour nos parents avec escalier intérieur et extérieur. Après leur départ pour un autre monde, j'ai démissionné de la maison de retraite ou je travaillais pour faire de l'accueil familial. Il y a de cela une trentaine d'années. Cette configuration n'a posée, à l'époque, aucun problème pendant 12 ans (les familles d'accueil n'étaient pas aussi nombreuses qu'à présent et on courraient après nous). J'étais même considérée comme une famille d'accueil modèle au point que l'on m'a demandé si cela ne me dérangeait pas de recevoir c'est messieurs-dames de la DDASS (Direction Départementale de l'Action Sanitaire et Sociale) en tournée d'inspection dans la région (2 familles avaient été sélectionnées).
Et puis le service est passé aux mains de la MDPH. A partir de là je suis devenu "un vilain petit canard". La transition d'un état à l'autre a été très brutale et dure à avaler. Les accusations, contredisant les preuves et les dires de mes accueillis comme ceux des tuteurs et familles, ont fusé. Mes accueillis ne mangeaient pas à la table familiale -faux-, ne participaient pas à la vie de famille -faux- (à l'époque il n'était pas question de vacances ni de remplacements) ils venaient en vacances avec nous et à nos frais, ils étaient présents, habillés par mes soins, au baptême de mon fils, à sa communion et au mariage de ma fille, photos à l'appuis. Les visites de la nouvelle assistante sociale étaient un vrai cauchemar. Hélas je n'avais pas encore d'ordinateur et ne connaissais pas la toute jeune association Famidac qui venait de se créer. A bout, j'ai fini par donner ma démission en 2000. J'ai tenté, à plusieurs reprises, après 2005 date ou le métier est devenu "Accueil familial" et non plus "Placement familial" de reprendre un agrément mais on me l'a toujours refusé, mon logement n'était pas adapté à l'accueil.
A ce moment là j'ai compris que l'intérêt et les souhaits de l'accueilli n'était pas vraiment le point névralgique du problème mais que l'on privilégiait le point de vue de certains décideurs, sans nul doute bien intentionnés, sur la meilleur manière, à leur avis, de finir nos jours.
Aujourd'hui, beaucoup s'élèvent devant le manque de diversité des propositions faites à nos aînées ainsi qu'aux personnes handicapées et nous voyons émerger diverses solutions à l'initiative du privé ou d'associations. Le maintien à domicile, avec ses limites et ses défauts (manque d'heures de présence), ou  L'HEPAD  n'est plus une fatalité incontournable bien que cela reste la solution de facilité pour vos Conseils Généraux qui se voient confier de plus en plus de missions de surveillance et de responsabilité sur la manière dont nos aînés font face à la vieillesse et à la perte de leur autonomie. Ce sont eux qui sont sollicité en premier pour proposer une solution à la personne vieillissante et à leur famille. Dans certains départements l'accueil familial n'est pas leur premier choix. Une des raisons... trop de conflits à gérer !
Vous en vivez l'amère expérience. Votre accueillie part en ne "tarissant pas d'éloges sur son séjour chez vous" et puis vous apprenez, par injonction, qu'"une fois partie elle s'est plainte du manque de votre présence" et que cette plainte est remontée à votre Conseil Départemental qui ne peut que réagir et vous en informer en vous demandant de vous organiser autrement. On le sait, l'accueil familial n'a rien du métier idyllique que l'on pourrait imaginer. Les temps changent, l'accueil familial représente un coût financier important pour l'accueilli, il devient de plus en plus exigeant et plus prompt à la procédure. Nous devons nous protéger, évoluer et nous adapter ou.... disparaître.
Aujourd'hui l'accueil familial, sous votre toit, dans un logement sur 2 étages avec des accueillis valides ne doit plus être un critère de non agrément ou de retrait d'agrément, il en existe d'ailleurs beaucoup. Comme rappelé plus haut,  le "Guide de l'accueil familial" en page 16, prévoit que l'accueil peut même se faire dans un logement individuel situé dans la cour de l'accueillant mais à condition de ne pas les y confiner, que se soit dans le logement ou dans leur chambre au rez-de-chaussé.
Suivez l'excellent conseil de Marlène, tenez un journal de bord, inscrivez-y le déroulement de votre journée, repas, activités, sorties, visites, propositions refusées et par qui, etc. Cela vous prendra quelques minutes en fin de journée. Par la même occasion, pourquoi ne pas demander à vos accueillis et/ou leur famille de mettre quelques mots sur un petit "livre d'or" (cahier) lors de leur départ ? Cela pourrait peut-être éviter les contradictions une fois l'accueilli parti.
Bon courage et bonne continuation,
Bien courtoisement,

Liliat

Bravo et merci pour ce ressenti domi mais on ressent un réel amour du métier auquel il faut se soumettre au département sûrement pas : chacun son rôle et chacun sa place  
évidemment respecter la réglementation et le bien-être des personnes accueillies dans sa globalité, je valide complètement .Le département veut se donner un pouvoir que n'ont même pas nos employeurs!!
Moi pour ma part, j aurais juste ces remarques et ces abus, j'arrêterais l agrément et je m arrangerai avec mes familles sous une autre forme tel logement inclusif,location,béguinage... Ou alors je changerais de métier ; nous sommes des personnes soignantes à multiples vocations pour nos accueillis alors mr et Mme du département, un minimum de respect car vous allez à la perte de ce sublime métier et à votre propre perte..
Dans ma région nous sommes en pleine chute et le département nous demande de trouver et de motiver des futurs accueillants. Vraiment le monde a l envers ! quand je lis tout cela : courage et n oubliez pas vous avez l ancienneté, respect à vous madame !!

Marthe

Merci Domi 18, Marlene et Liliat pour vos réponses.
Je vois que ce n'est pas facile pour tous. Bien sur que nous aimons notre beau métier.
Domi 18 vous racontez votre parcours galère pour devenir accueillante, bravo pour votre persévérance, ....
Tout change sans arrêt et on n'est pas forcément informés....les gens sont de plus en plus procéduriers....tout est mal interprété....
On arrête pas de nous dire qu'on est professionnelles....avant oui.....maintenant nous sommes des gardiennes....
Avant on accompagnait les personnes dans les démarches administratives, on préparait et distribuait les médicaments...etc. Maintenant tout est interdit.... à quoi servent les formations soit disant qualifiantes....
Je vais voir pour des projets d'accompagnement personnalisés.
Et le cahier ""livre d'or"" est une bonne idée aussi.
Je vais aussi potasser les ""logements inclusif et location béguinage"" Merci pour toutes ces informations. Parce que changer de métier à 62 ans.... ::o
Je n'ai pas encore de livre d'or mais plusieurs courriers de remerciements. (bizarement c'est sur les placements les plus difficiles).
J'ai de nombreuses familles d'accueillis décédés qui sont restées en contact (1 depuis 18 ans) on s'appelle, on s'écrit, on boit un café, une est devenue une amie.......ça et de voir des sourires toute la journée ....c'est la plus belle récompense.
Je pensais continuer encore 3-4 ans et finir sereinement et en beauté.....ce ne sera peut-être plus le cas.
Je pense qu'il n'y aura plus beaucoup d'accueillantes qui dureront aussi longtemps que moi...elles seront découragées avant.....
Bon courage à toutes et merci encore.
Cordialement.

babeth

Bonjour,
Je n'ai pas trouvé les réponses à mes questionnements, dans mes recherches sur le net.
Je m'interroge sur les obligations imposées à l'accueillant.
Peut-on laisser les personnes accueillies seules pendant que l'accueillant part faire des courses ou une activité sportive ?
Si oui, combien d'heures par jour les personnes accueillies peuvent elles rester seules ? A quelle heure l'accueillant peut il "sortir" faire des activités à l'extérieur (courses, shopping, sport) ?
Faut il systématiquement faire appel à une tierce personne pour surveiller les personnes accueillies en cas d'absences même temporaires ? Un jeune majeur (enfant de l'accueillant) peut il faire l'affaire ?
Quelles sont les obligations de l'accueillant en matière de "sorties" autorisées ?
Est ce que le fait de laisser les personnes accueillies dans leur chambre, seules, endormies ou sans surveillance - pendant une absence de l'accueillant - est un manquement aux obligations ?
Quelles sont les obligations d'un "accueillant" et les sanctions infligées aux manquements à ses obligations ?
Je vous remercie de votre réponse

Thierry

Bonsoir,
beaucoup de questions pour lesquelles vous n'avez pas de réponses ???
Cherchez sur le Net une vidéo d'un début d'incendie dans une chambre (avec ou sans détecteur de fumée).
En moins de 3 minutes votre résident à la sieste est mort, 10 minutes plus tard les 2 autres, 20 minutes plus tard vous n'avez plus de toit.
C'est peut être brutal, désolé...
Thierry

veronique

Étienne écrivait, le 14/06/02::

Bonjour Olivier,

Voici tout ce que j'ai trouvé à ce propos dans les textes législatifs :
"Art. 3. - Pour obtenir l'agrément prévu à l'article 1er, les personnes proposant un hébergement à titre habituel et onéreux doivent : (...) s'engager à ce que l'accueil soit assuré de façon continue et à ce qu'une solution de remplacement satisfaisante soit prévue pour les périodes où l'accueil pourrait être interrompu"
(Décret no 90-504 du 22 juin 1990)

En cas d'absences momentanées (quelques heures), rien n'interdit de se faire remplacer par une tierce personne, même non agréée (voisin, ami, parents...) mais en tous cas "fiable", connaissant bien les lieux, les pensionnaires et leurs besoins.

Il vaut également mieux se débrouiller pour rester joignable à tout moment (téléphone portable ou coordonnées des endroits où on se rend).

Cordialement,
Étienne Frommelt


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patoche86

Bonsoir Babeth,

Imaginez que pendant votre absence, sans personne qui vous remplace, il VOUS arrive quelque chose de grave et que vous ne puissiez pas rentrer chez vous ?
L'exigence fondamentale de notre métier, c'est la continuité de l'accueil.
Il faut bien intégrer cet aspect là avant de s'engager dans cette voie.
Nous accueillons des publics fragiles, dépendants, malades, pour lesquels nous devons être disponibles à chaque instant, jour et nuit.
Si vous souhaitez vous absenter, de manière ponctuelle ou répétée, il est de votre responsabilité de trouver quelqu'un de fiable et compétent pour prendre le relais.
Il vous sera d'ailleurs demandé lors de votre demande d'agrément, de fournir le nom de votre ou vos futurs remplaçants.

L'accueil familial, c'est bien plus qu'un hébergement avec services à la carte, nous sommes responsables de nos accueillis.

En espérant vous avoir aidée dans votre réflexion,
Patoche