Accueilli maniaco-dépressif (trouble bipolaire)

[Titoun]

Bonsoir,

Accueillant depuis quelques jours une personne dépressive, anxieuse, angoissée, incapable de prendre initiative ou décision et se posant des milliers de questions existentielles, j'aurais besoin de vos lumières.

En effet, cette personne s'isole facilement dans sa chambre ; les encadrants qui l'ont placé chez nous, nous conseillent de le laisser mais de faire en sorte qu'il ne se sente pas exclu et oublié. OK compris

D'autre part, dès le petit déjeuner, il commence à se poser des centaines de questions sur son avenir, son suivi, sa curatelle et ses comptes, son accueil qui coute trop cher.... donc toute la journée nous essayons de répondre patiemment et gentiment.

Seulement, mon souci c'est que le soir mon mari et moi aimerions nous retrouver ENFIN en tête à tête à partir de 20h30 ce qui parait raisonnable. Et le soir, il n'y a pas moyen d'obtenir cette tranquillité car il discute jusqu'à 22h30 heure à laquelle il prend ses médicaments afin de dormir. Les journées sont donc très (trop) longues. De 9h à 20h30  être psy,  je trouve que c'est bien...

Trop longues car nous accueillons depuis 4 ans une autre personne, qui elle a un rythme que nous avons mis en place et qui fonctionne très bien.

Il est difficile de faire comprendre à ce nouvel accueilli qu'il est chez nous au même titre que l'autre personne, et qu'il lui faut accepter les quelques règles que toute famille d'accueil pose dès leur arrivée, sinon nous n'avons plus de vie. Déjà que depuis 4 ans notre vie est entre parenthèse compte tenu des difficulté de la personne qui est chez nous depuis des années.

Que feriez vous à notre place ? Nous lui avons remis en tête à plusieurs reprises les horaires, mais nous craignons qu'il finisse par se vexer et s'isoler encore davantage.

Merci de vos conseils
Bonne soirée, Titoun

NB : cliquez ici pour en savoir plus sur le Trouble bipolaire

[cat]

Bonjour Titoun,

Il semble que dans le cas de votre accueilli, le traitement ne suffise pas à calmer ses angoisses.
Suit-il une psychothérapie ? Car c'est un lieu où il devrait pouvoir poser toutes ses interrogations et où les professionnels de santé sont mieux à même de pouvoir le calmer.
Il semble que certains bipolaires soient  créatifs, peut-être avez- vous le moyen de lui trouver des occupations, créatives artistiques qui sont apaisantes.

Mais, il y a des limites dans l'accueil familial, et s'il ne peut s'y conformer malgré tous vos efforts, c'est peut-être tout simplement parce qu'il n'est pas fait pour vivre dans ce cadre là !
J'ai personnellement connu des personnes bipolaires qui avaient un besoin maladif qu'on ne vive que pour elles, qui étaient jalouses de l'attention qui ne leur était pas destiné ! Dans ces conditions, l'accueil familial est impossible, de mon point de vue, à moins de n'avoir qu'un accueilli...

Il est bon de savoir quand même que la grande majorité des personnes atteintes de troubles bipolaires vivent une vie quasi normale, et que si on vous a confié cette personne c'est qu'elle ne peut vivre seule et qu'il y a donc peut-être plus que ce qu'on veut bien vous en dire.

Bon courage,

[Utilisateur anonyme]

Bonjour Titoun ,

Nous ne pouvons pas nous mettre à votre place, seulement vous conseillez de vous rappeler les limites que vous vous êtes fixés pour conserver un cadre de vie serein au sein de votre foyer .
Si vous continuez cet accueil que va devenir votre vie de famille, combien de temps allez vous supporter cela ? On ressent un " ras le bol " dans votre écrit. Nous avons nos limites et savoir les reconnaître n'est pas dévalorisant, n'est pas un échec non plus .
Dans votre cas, votre accueilli aurait besoin d'une prise en charge avec une équipe médicale qui l'aiderait ; vous parlez des encadrants mais qui sont-ils ? des personnels médicaux ou sociaux ?
Pour ma part, je préfère la qualité de l'accueil à la quantité. Je privilégie ma qualité de vie, peut-être suis-je égoïste ?
Tenez nous au courant    .
Famidaquement
Gribouille