Méconnaissance de l'accueil familial d'adultes handicapés

Démarré par etudiante assistante sociale, 10 Septembre 2006, 17h33mn

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etudiante assistante sociale

Dans le cadre de mon stage et au travers des différents messages de votre site, je me suis aperçue que l'agrément famille d'accueil personnes handicapées étaient très peu connu finalement.
Auriez vous des explications à me donner quant à cette méconnaissance ?
Dans le service où je réalise mon stage, les demandes d'agrément pour l'accueil pour personnes handicapées sont relativement très rares. Auriez vous une petite idée des raisons ? (absence d'information ? ...)
J'espère avoir des amorces de réponses.

sophie

bonsoir
c'est étonnant. Dans quel département êtes-vous?

Etudiante assistante sociale

Bonjour Sophie,
Je me trouve dans le Département du Nord.
Peut être que le terme méconnaisance n'est pas tout à fait approprié, je vais tenter d'apporter quelques précisions à mon questionnement.
Dans le service où je suis en stage, peu de demande d'agrément d'accueil PH sont sollicités. Une à deux par an. Les demandes émanent la plupart du temps par le fruit du bouche à oreille souvent parce qu'un membre de la famille (parent, soeur ...) a déjà été agréé. Le constat que je fais, c'est que nombreuses sont les demandes d'accueils auxquelles faute de familles, le service ne peut répondre. Actuellement, beaucoup de nos familles d'accueil sont des familles qui ont été régularisées (elles ont en moyenne 65/70 ans). Donc une fois l'accueilli (ou elle-même) décédé, le nombre d'agrément famille d'accueil PH va chuter. Et nous n'avons que rarement des demandes d'agrément PH.
Je me demande si l'accueil familial pour PH fait l'objet de suffisamment d'information auprès de la population. Ceci reste bien-sur mon questionnement et j'envisage à ce titre de mener une enquête via un questionnaire par exemple.
J'espère en quelques lignes avoir été plus précise dans ma démarche.
Qu'en pensez vous : Accueillez vous une personne handicapée ? Si tel est le cas, dans quelles conditions avez vous eu connaissance de cet agrément ?
Etudiante assistante sociale

Etienne

Bonjour,

J'accueille deux personnes handicapées, après avoir initialement demandé, en 1997, un agrément pour ... personnes âgées. Si notre département (l'Ardèche) est bien pourvu en maisons de retraite, les places manquent pour les personnes handicapées. Le CG m'avait donc, à l'époque, fortement incité à réviser ce choix et je ne regrette absolument pas.

L'accueil familial de personnes âgées est bien plus médiatisé, surtout depuis la canicule de 2003, que l'accueil d'adultes handicapés. La plupart des candidats accueillants connaissent mal le monde du handicap ou en ont peur ; ils rêvent donc d'accueillir une gentille mamie, de préférence valide, qui profiterait de la vie de famille et partagerait d'agréables moments avec les enfants. La réalité ressemble rarement à ce rêve : les personnes âgées qui demandent un accueil familial sont pour la plupart en perte d'autonomie physique ou mentale et finissent souvent par ne plus supporter l'agitation, les enfants...

Accueillir une personne âgée c'est forcément accompagner, le mieux possible, une lente déchéance. Personnellement, je préfère accompagner les progrès des personnes handicapées que j'accueille ; exemples :
- Après 11 années d'hospitalisation et de rééducation, Y. marche de mieux en mieux, devient progressivement plus autonome, finit par louer son propre logement.
- W. est toxicodépendant depuis une quinzaine d'années, alternant les "galères" à son domicile et les séjours hôpital psychiatrique. Après quelques mois de sevrage, il prend de l'assurance, s'ouvre aux autres, s'exprime sans bégayer, prend des initiatives, cherche enfin un emploi stable...

Je pourrais citer plein d'autres exemples de "chemins" positifs, où une vie et des activités communes se substituent à l'hospitalisation ou à la "camisole chimique", avec parfois quelques phases pénibles mais surtout plein de bonnes surprises et de bonheurs partagés. On n'en parle pas assez.

Des solutions ? Je pense que les Conseils Généraux devraient
- inciter tous les candidats accueillants PA à rencontrer des accueillants PH, avant de leur accorder un agrément.
- inciter les accueillants à demander un agrément "mixte", PA - PH, pour faciliter les "reconversions" après quelques expériences pénibles ou douloureuses. Car les décès successifs de plusieurs personnes âgées, les temps d'attente pour trouver une autre personne à accueillir finissent par user...

Cordialement, Étienne

flav

bonjour,
je suis tout à fait d'accord sur le fait que l'on parle tout le temps des personnes agées et que l'on en vient à "oublier" les personnes handicapées.
c'est pourquoi je vais orienter mon mémoire de 3ème année (conseillère en esf)sur les personnes handicapées. je pense qu'il faut que les gens n'aient pas d'appréhension dans le handicap et que l'on devrait inciter les futurs accueillants familiaux à rencontrer des handicapés.
merci, flavie
(ps : j'ai un problème avec mon ancienne adresse email, votre site ne veut plus la reconnaitre !!!!)

Annick (Rennes )

bonjour,
à qui doit-on s'adresser pour accueillir des PH ?
merci de me répondre
annick

sophie

Bonjour Flav
Je suis, comme Etienne, agréée pour l'accueil de PH. Je n'aurais pu, personnellement, m'occuper de personnes âgées ; je me sentais d'emblée plus à l'aise avec des adultes handicapés. La possibilité de les faire progresser en autonomie est une motivation et une satisfaction extraordinaires.
Comment ai-je été informée de ce type d'accueil ? la rencontre fortuite d'une dame (de 60-65 ans) qui faisait cela depuis pas mal d'années.
Je suis bien plus jeune ; j'espère avoir encore la même passion dans quelques années. Mais ça, c'est aussi une question de "chance" : il peut arriver que l'on vive une expérience malheureuse qui vous fasse douter sérieusement du métier. Et puis un autre point non négligeable : notre statut est encore dérisoire. La rémunération en soi est une misère (malgré les progrets de ces dernières années) alors on peut comprendre que beaucoup se détournent de cette activité. Question de RECONNAISSANCE.
si vous avez des questions...

Pour Annick de Rennes,
Si vous n'êtes pas agréée, alors commencez par là : demandez un dossier d'agrément à votre conseil général... et suivez la procédure [décrite à la rubrique "Devenir accueillant" de ce site].
Si vous êtes agréée et que vous n'avez personne, demandez aux CAT ou mettez une annonce dans toutes les institutions concernées par le handicap. Quoi qu'il en soit, le fait d'être agréée vous met sur la liste des accueillants familiaux de votre département ; alors n'importe qui peut vous contacter.
Voilà.
Cordialement

Annick (Rennes )

Merci de votre réponse
Nous sommes mon mari et moi agréés personnes âgées
et depuis quelques jours suite à un évènement nous sommes dans l'état d'esprit décrit dans le courier d'Etienne !.....
Nous ne savons rien de l'accueil AH
bonne journée
annick

Etienne

Bonjour Annick,
Demandez à votre Conseil Général un agrément mixte, adultes handicapés + personnes âgées ; ce qui est prévu par la loi, se pratique dans la plupart des départements mais pose parfois des problèmes - voir ce sujet dans ce même forum, en cliquant ici : http://www.famidac.fr/forum/read.php?14,3868
S'il "coince", demandez à votre Conseil Général de transformer votre agrément actuel en agrément "adultes handicapés".
Famidaquement, Etienne

MF57

Pour nous aussi, c'est parce qu'on connaissait une amie qui était famille d'accueil pour personnes handicapées que l'on a connu cette activité.
Ici, en Moselle, double agrément : personnes âgées et handicapées.

Annick (Rennes )

Bonjour Etienne et merci pour votre réponse
Nous allons contacter le conseil général de notre département pour un agrément adultes handicapés.
Je vous tiendrai au courant
Annick

carole

Bonjour tous,

Je suis famille d'accueil agréée pour personne handicapée. J'ai cessé mon travail d'auxiliaire de vie aupres de ce public pour pouvoir continuer à la maison. J'ai choisi cet agrémént pour les mêmes raisons qu'Etienne : voir évoluer, revivre des gens en détresse, physique ou morale est pour moi une motivation euphorisante... j'ai eu ce désir en m'occupant de ces personnes à leur domicile, notamment de J., IMC. C'est pour lui et autour de lui qu'a grandi ce projet... Depuis, j'ai appris que son cas était trop lourd pour une famille d'accueil. Il est en MAS. De plus, sa tutrice n'est pas satisfaite des soins dispensés à la MAS mais n'est pas prête à le laisser aux soins d'une autre personne... Mais le projet et le désir était ancrés...
Aujourd'hui, j'ai bien du mal à trouver des pensionnaires... Peut être en effet, la famille d'accueil pour personne handicapée est méconnue ? J'ai contacté moult services, associations, etc, sans succès... Betement, j'ai fait confiance au Conseil Général qui me disait que les listes d'attente étaient importantes, et j'ai démissionné de mon travail au 31 aout, afin de ne pas laisser le service dans la désorganisation de l'été... Aujourd'hui, le Conseil Général n'a personne à placer ! Heureusement, je dois être précieuse et ma supérieure m'a rappelée pour reprendre mon poste auprès d'une personne dont j'avais la charge (trachéotomisée, donc soins spéciaux) !!!
Je ne baisse pas les bras. J'ai accepté un contrat d'un mois, et je continue mes investigations.

Bien cordialement à tous.  

flavie

bonjour à tous,
ma question de départ pour mon mémoire de conseillère étant validée, je sollicite les familles accueillant des personnes handicapées pour répondre à certaines de mes questions.
mon mémoire porte sur les changements qu'il y aura pu avoir au sein de votre famille lorsque vous avez accueilli pour la première fois un adulte handicapé mental? que ce soit positif ou négatif bien entendu !!!
merci à tous de bien vouloir m'aider !!!! notament Sophie qui s'est proposée de répondre à mes questions !!!!
bon aprem à tous !
flavie44

sophie

Bonjour Flavie
"quels changements y'a-t'il eu au sein de notre famille lorsque nous avons accueilli pour la première fois un adulte handicapé mental?"
Je ne répondrai que pour notre cas évidemment:

Le positif a été de s'apercevoir que l'accueil se faisait très naturellement; nous n'avons pas été rebutés par le handicap bien que ni l'un ni l'autre n'ayons vraiment travaillé dans ce domaine avant. Nous nous sommes découverts "faits pour ce métier" et nous nous épanouissons au travers de ce rôle d'accompagnants, tout en nous documentant ou en nous entourant de personnes compétentes dans le domaine médical notamment. Je crois qu'il faut avoir une nature particulière pour faire ce métier. Je suppose qu'il faut être ouvert, généreux et compatissant... et aussi pédagogue, éducateur, soignant.
Notre foyer est désormais plus chaleureux car avec trois accueillis, il y a de l'ambiance. En cela notre famille ne s'en trouve que mieux.

Au négatif, il y a la contrainte de la continuité de l'accueil. Nous étions déjà sédentaires mais nous sommes maintenant un peu plus coïncés. Nous nous organisons pour faire des activités à l'extérieur, chacun notre tour, mais quelques fois nous aimerions pouvoir faire des escapades en tête à tête. Avec la difficulté des remplacements ce n'est pas simple. L'autre négatif pour nous, a pu être les rapports avec les tuteurs ou la famille naturelle. Nous avons eu un cas où la famille naturelle était davantage perturbatrice pour la personne handicapée. Nous aurions aimé l'en protéger mais notre rôle est aussi de permettre aux parents de venir. On ne doit jamais perdre de vue que même si nous vivons en famille avec nos accueillis, à tout moment ils peuvent partir. Ne pas trop s'attacher est aussi une leçon à apprendre.

Sophie

etudiante assistante sociale

je me permets de relancer le message de départ : dans quelles conditions ou dans quelles circonstances avez vous eu connaissance de l'agrément pour l'accueil de personnes handicapées ?
Pensez vous qu'il y ait un manque d'informations quant à cet agrément ? Comment pensez vous qu'on puisse augmenter le nombre d'accueillants ? Informations partenariales ? ...
Pour ma part, c'est le fruit d'une découverte de stage et cela m'a vraiment enrichi.
Etudiante Assistante Sociale

Caro

Bonjour,
Je suis en CESF et j'aimerais connaitre des sujets de mémoire sur les personnes handicapés.
Merci d'avance

Sissou

Bonjour Flavie et  Etudiant assistante sociale,
Puis-je répondre à vos questions dans le même message ?
Il y avait longtemps que je désirais être accueillante familiale, pour deux raisons :j'aurai aimé faire de l'animation en maison de retraite ou en institut mais je n'avais pas de formation, cela n'existait pas, et être plus présente chez moi, tout en ayant un travail utile (mon mari étant en invalidité, je devais prendre le relais)
Au départ, je ne savais où m'adresser, et j'ai trouvé une annonce à l'ANPE pour un accueil thérapeutique. J'ai donc suivi la procédure. J'avais demandé un accueil personne âgée mais, vue ma situation familiale et financière, on m'a proposé un accueil social adulte handicapé, ceci en 1999, et depuis nous avons accueilli une personne qui est toujours chez nous.
Au départ, je ne me suis pas trop occupé de la question du chômage ni du code du travail. J'en ai été informé mais je n'ai pas pensé aux conséquences que cela pouvait avoir. L'information était trop rapide (formation très courte...) je n'ai pas eu le temps d'y réfléchir.
Pour augmenter le nombre d'accueillant, il n'y a pas de mystère, il faut plus de garanti du travail.
Je voyais un intervenant tout les mois puis rapidement tout les deux mois, l'accueil se passant bien.
Au début, j'ai demandé à chaque personne de la famille s'il était d'accord pour qu'une personne étrangère à notre famille vienne vivre en permanence chez nous. Tout le monde à joué le jeu. Il y a un certain esprit familial pour l'accueil, comme il y a un esprit pour le commerce par exemple..., je pense.
Mais par la suite il y a eu quelque petite jalousie et friction assez vite réglée,la personne vivant chez nous étant d'un caractère facile et n'ayant pas de famille. Il y a eu une bonne entente tout de suite.
Le négatif, c'est par la suite : la lourdeur de l'accueil lié à la contrainte de surveillance, le manque de liberté, peu de sorties, pas de vacances,et manque de famille relais, et surtout lié au salaire...
Voilà. j'espère que mon expériance pourra vous servir ainsi qu'à l'accueil familial, car votre travail, votre mémoire sera très utile, je n'en doute pas. Merci
sissou

flavie

merci Sophie et merci Sissou,

Vos réponses m'ont redonné espoir car j'ai eu un doute sur la possibilité de faire mon mémoire (aucune familles d'accueil sur Nantes ou La Rochelle ne répond à mes demandes de rencontres...).
j'aimerais, si vous le voulez bien, obtenir vos adresse email pour que je puisse vous poser quelques questions (je vous promets de ne pas abuser de votre temps ! )
je vous remercie de trouver mon sujet interressant et il le sera d'autant plus s'il s'enrichit : je ne vois aucun problème pour que je communique mon mémoire quand celui-ci sera terminé car pour moi, la solidarité marche dans les deux sens. en éspérant que vous voudrez bien répondre à ma nouvelle demande (de vouloir me communiquer d'autres infos), je vous remercie par avance.
voici mon adresse email si vous ne voulez pas donner votre adresse sur le site :
flavie.dufau at voila.fr
(remplacez " at " par @)
et d'autres accueillants familiaux pour handicapés mentaux peuvent m'aider aussi !!!!
VIVE FAMIDAC !!!

MF57

je vous envoie un mail, flavie, à votre disposition pour vous donner un coup de main, si vous avez besoin.

carole

Je voudrais juste conforter nos dires sur la méconnaissance de la famille d'accueil pour adultes handicapés, en vous copiant-collant ci dessous un extrait d'un tchat duquel je fais partie sur le site "handiweb". Voici un aperçu. Mais en donnant les renseignements et l'adresse de notre famidac, les personnes handi découvrent avec stupeur la possibilité d'échapper aux centres... Bien à vous

18:50:16 [chris63] c k il faut developper certaines pr restera domicile
18:50:29 [chris63] non on est pas libre ds un foyer
18:51:05 [lilirose] et davoir une assistante de vie
18:51:12 [lilirose] comme lilou le fait
18:51:37 [chris63] oui ms c ma mere ki est mon assistante
18:51:44 [chris63] donc........
18:52:20 [lilirose] et pour les vacances
18:52:20 [chris63] c pk il faut developper dautres projet pour acquerir plus dautonomie
18:52:46 [lilirose] putain ne me dis pas quil ya pas des centres qui sont bien pour les handis adulte kan meme
18:52:49 [chris63] je pars avec ma famille
18:53:04 [chris63] ici j'en connais peu
18:53:22 [chris63] jai mon voisin ki y est pfffffff c pas le summum
18:53:50 [chris63] les famidac st pas mal com projet je trouve
18:53:51 [lilirose] eh il a ps plus de libertée
18:54:05 [chris63] il y a un site aussi
18:54:17 [chris63] non aucune liberte
18:54:54 [lilirose] je dis famille daccueil mieux
18:55:22 [chris63] oui a condition de trouver des pers bien je trouve que c bien
18:55:43 [lilirose] je savais meme pas que ca existait des familles d'accueil pour les hadis
18:55:44 [lilirose] handis
18:55:53 [chris63] ben moi non plus
18:56:15 [chris63] c en cherchant villa familly que jai trouve le site
18:56:25 [lilirose] jirrais vois
18:56:26 [lilirose] voir
18:56:39 [chris63] famidac . net
18:56:45 [chris63] ah!!
18:57:01 [chris63] bon je te quitte a tte et bon app
18:57:13 [lilirose] a toi aussi
18:57:15 [lilirose] bon ap

geneviève

bonjour,

Voila, je suis agréée famille accueil pour enfants. Un de nos jeunes handicapé de 20 ans ne souhaitant pas aller en foyer, le CG va transformer mon agrément ASE en agrément  adulte handicapé.
J'ai quand même le sentiment que l'IME dans lequel il se trouve n'est pas favorable à l'accueil familial, ce qui n'a pas toujours été facile pour ce jeune (trop de pression de la part de l'IME).
Ce jeune qui ne nous pose pas de problème est maintenant rassuré.
Cordialement, Geneviève

valerie

bonjour,
je m'appelle Valérie, j ai 33 ans, je vis maritalement depuis 13 ans et nous avons un petit garcon de 4 ans
nouvellement installés en bretagne (depuis aout 06), j'ai du donner mon compte pour suivre mon conjoint et je suis donc a la recherche d'un emploi. Devenir famille d'accueil pour handicapés  est un projet qui est entrain de murir dans mon esprit.
En effet, quitte à reprendre un emploi autant que ce soit un travail enrichissant et intéressant.En effet cela ne m'intéresse plus d'aller travailler pour "du profit"!!. Toutes les entreprises vous demandent de la "R.E.N.T.A.B.I.L.I.T.E. !!" et ca c'est plus pour moi, j'ai envie d'un travail qui humainement soit enrichissant.
j'ai donc contacté un  centre psychiatrique dans ma région, afin d'accueillir des personnes stabilisées en voie d'autonomie.
Leur apprendre les règles de vie élémentaires afin de pouvoir s'assumer seules (tenir une maison, s'occuper de leur personne, apprendre à faire à manger, à faire les courses, à tenir un budget...).
L'accueil à tres vite fais partie de ma vie puisque dès l 'age de 10 ans mes parents sont devenus famille d'accueil pour enfants de l 'ASE. Mon grand frère et moi-meme étions les ainés, nous avons donc très vite "secondé" ma mère dans ce role d'accueillant. En effet nous prenions en charges les petits pour les occuper quand ma mère avait d'autres taches "ménagères" à accomplir, et nous l 'aidions également à tenir la maison.
Voilà il me semble donc que l 'envie d'accueillir viens de là et que vouloir s'occuper de personnes handicapés viens du fait qu'on en parle peu mais qu'il y a une réelle demande et de très nombreuses personnes à aider.
On parle beaucoup des enfants et des personnes agées, mais très peu des handicapés qui sont très souvent  hospitalisés (faute de famille d'accueil) alors qu'un accompagnement familial, pour certain , leur permettrait d'acquérir en quelques années une autonomie suffisante pour vivre de leur propre ailes ou au moins quitter le milieu hospitalier (qui reviens très cher !) pour la chaleur d'un foyer .
Si des familles d'accueil thérapeutique veulent me laisser des messages pour éclairer un peu le chemin que j'emprunte, je serais ravie de dialoguer avec elles
Merci, Valérie

Joelle 33

Bonjour Valérie,

Je suis passée à côte de votre message du 7 février... je comprends tout à fait votre démarche car j'ai fait sensiblement la même il y a 13 ans. Même si tout n'est pas "pour le mieux dans le meilleur des mondes", je ne regrette pas ce choix qui est, comme vous le dîtes, humainement enrichissant. Avez-vous eu un contact avec un hôpital psychiatrique et où en êtes-vous ?
Cordialement,