Accueil familial pour SDF

Démarré par angélik, 24 Février 2006, 16h

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angélik

Bonjour à tous,
Je fais un mémoire pour mon diplôme de conseillère en économie sociale et familiale sur les personnes SDF et je m'intéresse à des alternatives de logement/hébergement pour des personnes SDF qui ne fréquentent pas les centres d'hébergement d'urgence car ce sont des personnes très fragiles, plus ou moins coupées des systèmes d'aide, et je pense qu'avant de parler de réinsertion sociale, il faut un temps de reconstruction de soi : cela pourrait peut-être être possible dans le cadre d'un accueil familial (en adaptant la formule au niveau de la loi). Ce ne sont pas particulièrement des personnes très âgées, ni handicapées (parfois, il y a des problèmes d'alcoolisme).
je souhaiterais avoir des témoignages :
- comment cela se passe-t'il au quotidien ?
- quels sont les intérêts pour les personnes hébergées ?
- est-il possible de faire de l'accueil temporaire (3 à 6 mois voire 1 an, en attendant une place dans une structure) ?
- Qui paye l'accueillant familial quand la personne n'a pas de ressources ?

Je vous remercie pour ces informations précieuses.

Etienne

Bonjour angélik,
J'ai suivi le parcours d'un SDF qui s'est invité, voici quelques années, par mauvais temps, en accueil familial.
Il trouvait la soupe excellente mais ne comprenait pas qu'il faille payer l'accueillante, ni rendre des comptes à qui que ce soit.
Il n'a pas supporté plus de 10 jours la "discipline" familiale (horaires, hygiène, civilités, en résumé toutes les règles d'une vie en société, avec des enfants de 8 à 14 ans) et s'est "tiré" au premier rayon de soleil, sans dire ni merci ni au revoir à personne, en emportant la réserve de "bonnes bouteilles".
Son assistante sociale n'a bien sûr pas eu le temps de régler la moindre formalité administrative et l'accueillante n'est pas prête à renouveler ce type d'expérience ruineuse.
Sans vouloir généraliser à partir d'un seul exemple, je présume que la plupart des SDF "endurcis" privilégient leur indépendance, leur liberté de mouvement... N'est-ce pas pour celà, justement, qu'ils préfèrent rester "sans domicile fixe" plutôt que de s'établir, quitte à avoir du mal à percevoir le RMI ?
L'accueil familial peut être, par contre, un excellent moyen d'aide à la réinsertion de personnes qui, après avoir subi des "accidents de la vie", sont demandeurs de stabilité et d'un accompagnement de leurs projets. Bien plus efficace que les accueils d'urgence, collectifs, de nuit qui les fragilisent encore plus - de même que la prison aggrave encore, par contamination, le cas de beaucoup de petits délinquants.
Concernant vos autres questions (l'accueil au quotidien, l'accueil temporaire, la rétribution de l'accueillant(e)), vous trouverez les réponses sur ce forum et sur le site.
Bonnes recherches,
Cordialement, Etienne

PS : Les accueils familiaux "sociaux" sont réservés aux adultes handicapés (de 18 à 60 ans) et aux personnes âgées de plus de 60 ans.
Mais certains SDF, suivis par des établissements de santé mentale, peuvent bénéficier d'un accueil familial thérapeutique.

sandrine

En réponse à Etienne notamment, je tiens à préciser que toutes les personnes SDF ne recherchent pas leur "libérté"! Instables mais surtout perdues, elles nécessitent de reprendre confiance en elles et de se réhabituer aux "règles de la société".

En effet, comme le dit Angélik:  "avant de parler de réinsertion sociale, il faut un temps de reconstruction de soi".
Il me semble donc que le problème est inverse. Les personnes en situation de grande précarité et dites vieillisantes, se dégradent d'autant plus qu'elles se retrouvent dans des centres d'urgence.

Tout le travail est alors de "les préparer", de les aider à se reconstruire avant l'envoi dans des familles d'accueil.

Assistante sociale dans un centre d'hébergement d'urgence, certaines personnes restent dans ces conditions d'hébergement pendant plusieurs années (jusqu'à 5 ans). Plus totalement autonomes mais pas assez dépendantes et trop jeunes pour des longs séjour, les solutions de logement pour ces personnes sont inexistantes.
Je pense que l'accueil en famille peut être une solution à envisager, à condition bien sur que la personne accueillie ait réalisé un travail sur son errance qui lui permette de revivre en société.

Joëlle33

Bonjour Sandrine,

Je suis convaincue qu'une partie de cette population trouverait la force de se réinsérer dans la société en intégrant un cadre familial chaleureux et il me semble que certains cas doivent ressembler à ce que l'on rencontre dans l'accueil familial thérapeutique : mauvaise image de soi, laisser-aller général, résistances, peurs etc ... et je vous rejoins lorsque vous dîtes : "Tout le travail est alors de "les préparer", de les aider à se reconstruire avant l'envoi dans des familles d'accueil."
Je rajouterais qu'il faudrait, à mon avis, un suivi à la fois social et psychologique régulier de l'accueilli car ce placement ne devrait être qu'une étape pour un retour à l'autonomie (complète ou partielle). En fait, il faudrait un service qui fasse "tiers" entre l'accueilli et l'accueillant comme dans l'accueil familial thérapeutique.
Solidairement,

angélik

bonjour,

sandrine, je te remercie pour ton témoignage.
j'aimerais savoir s'il était possible que l'on se contacte (par téléphone, ou par courrier) afin que j'inclue ton témoignage dans mon mémoire, ou que je puisse faire référence à tes dires lors de ma soutenance.
je rends mon mémoire le 8 août et ma soutenance est le 28 septembre.

Merci et à bientôt j'espère sur ma boite mail.

david masson

bonjour a tous
voila, je decouvre votre site et j'espere que vous allez pouvoir m'aider. je m'explique:
je travaille dans un centre d'accueil d'urgence pour sdf et j'ai l'un de mes residents (dont je suis le referent de son contrat de sejour), qui souhaite faire une cure de sevrage ( des années d'alcolisation ) puis etre admis aupres d'une famille d'accueil; la demarche vient de lui car il prend conscience que la vie en foyer n'est pas l'ideal et que sa sante se degrade. ne pouvant integrer une RPA ou autre lieue de vie car il n'a pas l'age , il prefere retrouver un climat familial qui lui evitera une solitude qui l'effraie.
je souhaite donc connaitre les modalites pour trouver une famille d'accueil a sa sortie de cure et comment tout cela fonctionne ( vous l'aurez deviné, je suis novice en la matiere). de plus , ce monsieur percoit l'AAH en terme de ressource, est ce suffisant ou faut il monter des dossier d'aides financiere afin de completer cette allocation
merci pour lui de votre aide et de vos reponses
a bientot de vous lire, david

carole

Bonjour David,

Je lis avec interet votre message concernant cette personne en détresse. Et en effet, je pense aussi comme vous, comme lui, qu'une famille d'accueil serait l'idéal pour lui. Personnellement, je connais assez bien le problème pour m'être occupée de plusieurs personnes dans ce cas là, à leur domicile, avant de devenir accueillante familiale, dans mon travail d'auxiliaire de vie.

Vous ne parlez pas de région spécifique. Je suis de Bourgogne (Saone et Loire) et j'aurais dès le 2 janvier une place disponible. Je serais heureuse de pouvoir offrir un havre de paix et d'affection à une personne comme votre protégé.

Quant aux ressources. je ne connais pas le montant d'une AAH mais je crains que cela soit insuffisant. Je sais que le Conseil Général peut accorder une aide complémentaire (aide sociale), mais je ne connais pas les conditions. Je vous conseille de vous adresser au CG de votre région. Peut etre Etienne pourra vous donner plus de renseignement à ce propos ?

Bien cordialement.

Famac

Nous avons tenté l'expérience d'accueillir un SDF toxicomane. Mais pour être admis en postcure, il a d'abord fallu qu'il se pose et se reconstruise dans notre famille pendant 18 mois (notamment adaptation aux horaires...). Aujourd'hui tout va bien : il a son appartement et est totalement indépendant.
Bonne chance à la famille qui accueillera votre protégé.

bénédycte

Je suis contente de pouvoir parler de ma rencontre avec Cyril, monsieur de 80 hivers, vivant comme il peut à même le trottoir Parisien, pas trés loin du bel Opéra Garnier.
Voilà, Cyril n' aurait jamais cru qu'un jour il vivrait de la sorte...enfant unique et choyé, un père (peintre) humble mais cultivé qui lui enseignera le violon, une mère douce qu'il aimait sûrement affectueusement pour décider de vivre à ces côtés jusqu'à sa fin... (elle est morte centenaire)
Lui maintenant, sans domicile, fatigué par les bruits ambiants de la ville, souffrant du froid et surtout épuisé moralement et psychologiquement. Il est régulièrement victime de vols, de ce fait n'a plus de papiers d'identités et reste sans motivation à la perspective de rencontrer le personnel des services sociaux (pour leur accueil peu chaleureux !?)
Je souhaite lui donner de mon temps pour l'accompagner, malheureusement il dort difficilement la nuit (froidure, agressions...) et se repose plus aisément la journée. Je voudrais l'aider comment dois je m'y prendre, il m'a fait part qu'il pouvait payer un loyer d'un montant de 400 Euros   mais qui accepterai de lui louer un studio quand on voit que beaucoup de propriétaires veulent rentabiliser au maximum les m2 de leur biens immobiliers... (j' habite un studio moi même et ne peu l' héberger) par ailleurs, il vient souvent grignoter avec moi en soirée et apprécie nos soirées  "blabla" ou télévisé.
Pour finaliser le "portrait" que j'ai fais de lui, il est délicat dans ses manières et ses pensées (nous nous vouvoyons) Il ne boit et ne fume pas, il a juste le péché d'adorer le chocolat !

Si l'un de vous peut m'apporter des suggestions pour améliorer son parcourt de vie... merci d'avance.

Henri

Bonsoir,

L'accueil familial peut-être une piste pour un nouveau départ. Vous y avez peut-être déjà songé si vous en parlez sur ce forum ! Hélas, je crois qu'en région parisienne il n'y a aucun accueillant agréé... (voir la rubrique "Départements"). Cela demanderait - en plus de changer de mode de vie - de changer de ville, de département... Pas facile à cet âge ! En pratique, l'aide sociale de son domicile de secours peut subvenir à ses besoins financiers. Mais je ne connais pas dans le détail le fonctionnement des mécanismes pour les personnes âgées...

L'avantage de l'accueil, par rapport aux centres d'hébergement, est une prise en compte personnalisée de l'individu. Cela offre aussi une certaine stabilité, une permanence du lien. Il est parfois plus facile de se reconstruire dans ces conditions...

Mais il reste à voir si cela fait partie des projets de ce monsieur...

Bonne continuation, Henri.

(Le domicile de secours s'acquiert par une résidence habituelle de trois mois dans la commune postérieurement à la majorité ou à l'émancipation, sauf notamment pour les personnes admises dans les établissements sanitaires ou sociaux. Lorsque ces conditions sont réunies, les dépenses d'aide sociale de l'intéressé incombent à sa commune de résidence.)

bénédycte

Merci Henri, il est vrai qu'il est difficile de se recituer lorsqu'on a 80 ans et dans la rue... mais je garde espoir grâce "au bouche à oreilles" de trouver un petit logement sur Paris pour lui. Bon voeux pour cette nouvelle année !

JMichel

Bonsoir,

J'ai été sdf pas mal de temps pour plusieurs raison la première pour fuir ma famille ou j'été maltraité ensuite j'ai été mutilé par un docteur et aucun employeur ne voulez m'engagé cette mutilation à aussi un effet sur la vie sociale
pour les centres d'hebergement qui sont generalement des associations qui font gagner de l'argent avec les pauvres les plus cons,débiles sont presque des dieux pour ses associations et ils sont engagé pour travaille et aide les nouveaus sdf.

Cabinet du Logement et de la Ville

Les Matinales du Ministre : Cette rue qui exclut et qui affole

Pour sa deuxième « Matinale », Christine BOUTIN, ministre du Logement et de la Ville, a débattu sur le thème « Cette rue qui exclut et affole : l'urgence de solutions adaptées » avec Xavier EMMANUELLI, ancien ministre, médecin, fondateur et président du Samu Social, Gabriel MOUESCA, président de l'Observatoire International des Prisons, Serge BLISKO, député de Paris, Christophe ROBERT, directeur des études de la Fondation Abbé-Pierre pour le logement des défavorisés » et le Père Guy GILBERT, « curé des loubards ».

Les propositions du Ministre :

Christine BOUTIN attend maintenant vos réactions. Etes-vous d'accord pour :
- sanctuariser le budget consacré aux centres d'hébergement d'urgence ?
- définir juridiquement ce qu'est un logement indigne ? Ceci afin d'éviter les abus de procédure.
- permettre le développement de l'intermédiation locative, mesure qui consiste à permettre à un particulier d'héberger une personne sans domicile fixe pour autant qu'elle lui soit envoyée par une association agréée ?
- réserver des possibilités d'hébergement pour les détenus sortant de prison sans solution de logement ?
- débloquer des fonds pour l'installation de bungalows pour les mal-logés de la région parisienne ?
- encourager par de nouvelles mesures législatives la réhabilitation des logements des quartiers anciens des centres-villes ?
- sanctuariser le budget consacré au financement de la construction de logements sociaux ?

Un sondage sur les personnes vivant dans la rue

- seuls 6% des Français ont une estimation exacte du nombre de personnes sans abri en France
- 60 % pensent qu'eux-mêmes ou un de leur proche peuvent se retrouver sans domicile fixe
- 72 % pensent que les personnes qui vivent dans la rue sont insuffisamment prises en charge

Vous trouverez l'ensemble des résultats de ce sondage TNS-Sofres consacré à la perception qu'ont les Français des personnes qui vivent dans la rue sur SlideShare : http://www.slideshare.net/BlogChristineBoutin/sondage-rue-et-exclusion-presentation/

Une large diffusion internet

Vous trouverez également sur le blog du Ministre http://www.christineboutin-blog.fr la synthèse et 8 extraits vidéo des débats :
1. 100 000 personnes dans la rue, la réponse de Christine Boutin
2. Ne pas jeter les sortants de prison dans la gueule du loup
3. Mon plan expérimental pour loger les sortants de prison
4. 30% des personnes à la rue sont des malades psychiatriques : la proposition de Xavier Emmanuelli, fondateur de SAMU Social
5. Hébergement d'urgence, il faut qu'on se remue
6. Il faut améliorer l'accueil et la perception des centres d'hébergement
7. Le plan de Christine Boutin contre l'habitat indigne
8. L'expulsion locative, c'est un échec total

Ces 8 vidéos sont également disponibles sur Dailymotion : http://www.dailymotion.com/BlogChristineBoutin

Camille Girerd

Bonjour,
Je suis journaliste à TF1 pour l'émission 10H, le Mag.
Je cherche à faire un sujet sur une famille qui accueillerait en ce moment un SDF ; soit pour une longue période, soit pour une période plus courte, afin de faire face à la vague de froid qu'il y a actuellement en France.
Si vous-même accueillez une personne sans domicile, si vous l'avez fait ou si vous connaissez des personnes qui le font, pouvez-vous me contacter s'il vous plait au 01.41.41.65.49 ou sur mon mail camille.girerd(arobase)gmail.com.
Même si vous ne souhaitez pas apparaître dans un reportage, il est aussi intéressant pour moi que vous me fassiez part de votre expérience.
Merci de l'attention que vous porterez à mon message.
Cordialement.
Camille Girerd.

berly

bonjour,

je suis référente RMI au sein d'une structure associative, j'accompagne une personne sans domicile depuis 3 ans ( il a 62 ans )
En ce moment, un couple l'héberge pour l'hiver sans rien demander en échange (ce geste m'a  rassuré sur la nature humaine).
aujourd'hui, grâce à cette famille je mesure le fruit de notre accompagnement.
je peux en discuter avec vous, voici mon numéro : 03 27 35 20 46
Vous pouvez appeler après 17h30.  
Magali

bidaut

bonjour, Ils sont bien vos commentaires mais moi je suis sdf depuis 3 semaines avec aucunes aides financiéres pour l'instant et je suis en province...; Aussi comment obtenir des adresses de particuliers receuillant pour l'hiver ou même avant des sdf sans emplois et senior??? Car des que l'ont a pas le minimum vital et autres,.....; expliquez moi comment on peut se reconstruire ???? On s'enfonce doucement et les orgaismes vous demandes vos revenus votre adresse etc..... ILs compatissent demandent du temps et c'est tout! Donc si vous avez un site a me donner avant vendredi (car là je serai vraiment sdf) je suis preneur. iCar pour l'instant je bénéficie de l'ordi d'un ami apres ......galére...
cordialement

Belén

Bonsoir Bidaut,

Pour le moment, l'accueil familial pour adulte n'est possible qu'à condition d'avoir plus de 60 ans et/ou d'avoir le statut de personne handicapée.
Si ce n'est pas  votre cas, il s'agit plutôt de rechercher un lieu de vie ou d'un Centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). Ces derniers existent dans de nombreuses communes. Sinon, démarchez les associations spécialisées dans l'accueil des sans domiciles (Emmaüs, Croix Rouge,...).
Bonne chance, Mike

bonnefond

bonjour je m'apel cedric  je suis sdf depuis un ans et cet situation est de plus en plus insupportable ou que j'aille (centre d'ebergement d'urgence) je me fait  insulter et frapper je n'en peut plus.
cela fait 8 mois que je demande une famille d'acceuille mais personne ne fait quelque  chose pour que sa aboutisse pourrier vous maider sil vou plais se serai un grand soulagement pour moi et c'est vrai que il y a des moment ou je n'en peut plus j'ai envie d'en finir avec la vie
merci d'avance

Etienne

Bonjour,

A voir sur http://www.dailymotion.com/video/xal258_fondation-rte-fncivam-accueil-des-s_news , une chouette vidéo (tu) assortie du texte suivant :

La FNCIVAM (Fédération Nationale des Centres d'Initiatives pour Valoriser l'Agriculture et le Milieu rural) a lancé une expérimentation d'accueil familial en milieu rural pour aider les SDF à sortir de la précarité en rompant avec leur environnement. Il s'agit par ce projet de redonner un rythme et une structure à ces personnes en grande précarité, par des séjours d'une ou plusieurs semaines au sein d'une famille d'agriculteurs. Telles sont les ambitions de l'association FNCIVAM, qui met en place un réseau d'accueillants dans quatre régions (Auvergne, Midi-Pyrénées, Limousin, Rhône-Alpes).

A voir en cliquant ici...

Famidaquement, Étienne

Le Pomellec

Bonjour,

je prépare un reportage pour l'émission "Envoyé spécial" sur le thème de l'accueil des personnes à la rue.
Je cherche à faire un sujet sur une famille qui accueillerait en ce moment un SDF ; soit pour une longue période, soit pour une période plus courte, qu'il soit handicapé ou non.
Si vous-même accueillez une personne sans domicile, si vous l'avez fait ou si vous connaissez des personnes qui le font, pouvez-vous me contacter s'il vous plait au 06.82.94.70.30 ou sur mon mail c_lepomellec(arobase)yahoo.com
Merci de l'attention que vous porterez à mon message.
Cordialement.
Camille Le Pomellec

PS : voir "Envoyé spécial la suite" du 20/02/2010 - 2 ans après : une jeunesse sans adresse sur http://envoye-special.france2.fr/la-suite/?video=manuel_es_suite_20100220_20022010145804_F2&archives=5644 (malheureusement sans témoignages d'accueillants)

Marine-

Bonjour,

J'ai hébergé pendant 6 mois un jeune en rupture familiale et dont les tragédies de l'enfance lui ont provoqué des troubles borderline.
Les rares fois où il a accepté de consulter un psy, il a abandonné au bout de 3 séances. Il m'a dit "tu comprends, raconter ma vie à un type qui n'en a rien à foutre et qui n'attends que la fin de la séance pour encaisser des honoraires, ça ne sert à rien"  Il a une absence totale de confiance en les autres. Pour lui l'adulte  est celui qui trahi. (il a été abandonné dans un orphelinat en Europe de l'Est avant d'être adopté à l'âge 3 ans par une famille qui l'a placé à la Dass à l'âge de 12 ans parce qu'il ne correspondait pas à l'enfant rêvé)
Après ces 6 mois, N.   est parti à 1500 km de chez moi, là où il habitait avant, pour retrouver sa petite copine à laquelle il était attaché.
J'ai continué à le suivre régulièrement par mail et téléphone. Je suis  la seule adulte en qui il a un peu confiance.  
Puis j'ai perdu tout contact pendant 6 mois. Son téléphone ne répondait plus.
Petit oiseau qui sans relâche essaye de s'envoler et qui toujours retombe...
Et puis récemment, le message laconique d'un jeune inconnu qui m'a retrouvé sur facebook. "C'est à propos de N..., il  va très mal, appelez-moi d'urgence, voici mon numéro...."
C'était un copain qui venait de l'héberger pendant 2 mois. Quand sa petite amie avait rompu, N. avait  plongé dans l'Héroïne. Il avait perdu son boulot, son appartement et augmenté toujours plus ses doses. Chez le copain il avait, pour la première fois, et à 2 reprises essayé d'en finir avec sa vie...Il avait détruit tous ses papiers pour "mourir comme je suis né, fils de personne" Il y avait eu l'ambulance, et aussi...la police. Le copain venait de le renvoyer à la rue et culpabilisait.  "Il m'a plusieurs fois parlé de vous alors je voulais vous prévenir, mais je ne sais pas où il se trouve à présent"
N.  a eu le réflexe de m'envoyer un mail "Excuse-moi d'être resté longtemps sans te donner de nouvelles. J'ai rompu avec K... Je suis à la rue, je me sens complètement seul et perdu. je voudrais tellement m'en sortir.  Normalement ça ne serait  pas à toi de m'aider. Mais  Il n'y a que toi qui ne m'a jamais considéré comme une merde"
J'ai posé des conditions à son retour à la maison. Ce ne sont pas des vacances que je lui propose, il a accepté qu'on fasse équipe dans le but qu'il retrouve  confiance en lui et foi en la vie. Il a des potentiels et si je n'y croyais pas je ne me lancerais pas dans une aventure si lourde que rien , ni même lui ne m'oblige à faire.
 .
 Ma première expérience à ses côtés m'a donnée  la conviction qu'avec un accompagnement de chaque instant, mais un encadrement impliquant l'affect, les gamins comme lui pourraient parfaitement réussir leur vie. En somme, refaire en accéléré ce qui n'a pas été fait dans l'enfance.  

N. s'est accroché à cette perspective comme à une lumière dans la nuit.  "je vais te prouver que je veux réussir et que je ne te décevrais pas : Il me tarde de venir mais je ne viendrais que quand je serais en mesure de passer entièrement sous méthadone".
En 3 semaines il a considérablement réduit ses doses d'héroïne. Il pense qu'il pourra être là pour Noël.

Ma question est la suivante : Ce gamin n'a aucun revenu. Outre subvenir à ses besoins, je voudrais  l'inscrire à des activités sportives. Mon idée est de le préparer pour accomplir un défit qu'on choisira ensemble, soit sportif soit un voyage à mission humanitaire. Quelque chose qui non seulement occupera ses pensées mais dont il pourra  être fier.
Je précise que je donne mon temps, mon énergie et mes compétences  entièrement bénévolement comme je l'ai déjà fait avec sucés pour d'autres. Mais là j'aurais besoin d'un soutien financier pour pallier aux frais d'un tel engagement.  
Existe-t-il des aides pour ce type d'accompagnement ?
Auprès de qui pourrais-je me renseigner ?

Merci d'avance pour vos conseils ou suggestions.
Marie.
coeurdenfants(arobase)hotmail.fr

Nataly

Bonjour Marie,

N'ayant pas toute l'expérience requise pour vous répondre, j'ai fait parvenir votre message à un ami très humain et professionnel.
Ci-dessous ses conseils
Bon courage.
Cordialement.
Nathalie

Bonjour Nathalie,
 
J'ai lu et relu le message que tu m'as fait parvenir. Par principe je suis toujours prudent devant ce type d'appel à l'aide non pas parce que je remets en doute la bonne volonté de l'auteur mais parce que le descriptif de la situation difficile qu'elle évoque ne permet pas évidemment de se faire une idée précise des tenants et aboutissants du problème. De plus tu sais, j'ai toujours énormément de réserves devant des demandes d'aides financières de cet ordre. Si je m'en tiens aux éléments donnés,  ce jeune homme est toxicomane, sur fond abandonnique, dans le refus d'une prise en charge thérapeutique sérieuse, et ne relève pas d'une solidarité individuelle, fussent les intentions de celle-ci très honorables. Il relève de structures capables de prendre en charge un état de santé qui m'a l'air d'être bien mal en point sur fond d'une histoire très lourde. Ceci relève de l'expertise professionnelle et exige un « état des lieux » tant  de la situation que des motivations réelles de ce jeune homme par une équipe psychiatrique renforcée. La formule « Petit oiseau qui sans relâche essaye de s'envoler et qui toujours retombe... » est poétique mais à mon avis hors de la réalité.
Dans notre jargon, une biographie précise, dans un cadre précis, sur fond de volontariat précis, durant une durée précise avec un objectif contractuel de soins précis, constituent la condition minimale de l'hypothèse de la mise en route d'un projet...
Le seul conseil que je pourrais donner à cette dame c'est : ne vous lancez pas dans une telle démarche. Gardez la tête froide et contentez-vous de donner à ce jeune homme des adresses de centres d'accueil et de soins habilités. Point. Je pense au Centre DIDRO s'il existe encore à Paris, ou à d'autres qui peuvent être aisément trouvés sur internet. Si elle veut vraiment lui rendre service ce ne sera pas en l'accueillant chez elle ni en  l'envoyant en voyage. Elle ne se rendra pas service par ailleurs. Si elle veut l'aider il faut d'abord qu'elle n'hypothèque pas sa propre vie dans une démarche qui dépasse la simple bonne volonté, puis qu'elle se garde bien de le laisser s'installer à son domicile, au risque d'en avoir par-dessus la tête rapidement et de se trouver confrontée avec l'obligation déchirante et donc quasi impossible de le mettre dehors . Mieux vaut lui donner de bonnes adresses s'il rentre en France et éventuellement de lui offrir le café à l'occasion. Plus c'est trop. Aider c'est d'abord dire non lorsque c'est nécessaire, même si cela fend le cœur. Dans le cas présent nous y sommes à mon avis. Le "je vais te prouver que je veux réussir et que je ne te décevrais pas : Il me tarde de venir mais je ne viendrais que quand je serais en mesure de passer entièrement sous méthadone" relève de ce que l'on appelle le « mentir vrai » des personnes en situation de grande dépendance toxicomaniaque.
 
Cette personne doit redoubler de prudence. Cela n'enlèvera rien aux chances qui peuvent être offertes à ce jeune homme, bien au contraire.
 
Pardon pour la « radicalité » de mon propos que tu sais émaner de ma petite expérience.

nezan

bonjour,
j'ai accueilli des personnes sdf a mon domicile avec l'association vie libre (anti alcoolique) c'était bénevole, en échange d'aide à la maison ou dans les travaux de la famille avec laquelle ils participaient à l'aise car ils ne se sentaient pas redevables ou assistés, et cela c'etait très bien passé, ils étaient libres de rester le temps qu'ils voulaient, et nous les aidions dans leurs démarches pour les papiers et il y en a qui reprennent gout à la vie et au travail ;
je trouve qu'à cette période ces personnes m'apportaient autant que je leur donnai, pour eux c'était une vie de famille perdue depuis longtemps pour certain et la descente est rapide , et tres dure pour  la remontée, il faut beaucoup de patience  et de volonté et les respectes et surtout les voir comme nos égaux.
Je n'ai pas pu continuer, mon activité de bénévolat n'étant pas compatible avec l'accueil familial thérapeutique  que j'exerçais à l'époque
amicalement nezan
annick.nezan(arobase)neuf.fr

nelly daubignard

j ai 62 ans je travaille comma aide de vie auprès d'un adulte tétraplégique de 40 ans , j ai eu une vie très active (5 enfants, une entreprise) et aujourd'hui je me sens désoeuvrée , j ai besoin de servir à quelque chose et si mes liens familiaux sont très forts ma vie me semble incomplète, j'habite le nord de la Drôme et envisage toutes solutions : marraine, grand mère d'adoption, me permettant de continuer à servir à quelque chose.
Y a t il une issue ?
Toute piste sera examinée avec attention.
A bientôt peut être et au plaisir d'avoir des réponses.
nellydaubignard(arobase)orange.fr

Le Pomellec

Bonjour Marie(ne),

je suis le journaliste qui a lancé l'appel à témoin. Je viens seulement de prendre connaissance de votre message, et de votre histoire. Comment puis-je vous joindre ?
Merci de m'envoyer un email sur c_lepomellec(arobase)yahoo.com ou de m'appeler au 06 82 94 70 30

PS : ce reportage sera diffusé dans l'émission 66 minutes, le dimanche sur M6.
Le tournage a pris du retard, il commence la semaine prochaine !

Ervé.Do (Do-Zone)

Bonjour !

Je vous conseille de prendre contact avec Les Enfants du Canl (Paris) et demander Monsieur Louis, directeur de ce centre d'hébergement innovant.

Le site de l'association : http://lesenfantsducanal.fr/

Je pense que pourrez avoir un point de vue différent des "classiques" centre d'accueil et d'hébergement.

Cordialement, Ervé
http://ervedozone.wordpress.com

Marine

Nataly a écrit (voir + haut...)

Merci   Nathalie ainsi que la personne que vous avez consultée et qui a eu la gentillesse d'apporter son éclairage sur la situation que j'exposais dans mon post.

Je comprends et les  réserves et doutes qu'il émet car Il  m'était difficile en quelques lignes de vous présenter  façon détaillée le jeune que je soutien et le rôle que j'ai eu auprès de lui.  De même que chaque individu est singulier, chaque histoire est particulière et ce que l'on peut peut-être retenir de notre échange c'est qu'en matière de relations humaines on ne peut pas faire de généralités. Le jeune toxicomane en question a tenu la promesse qu'il m'avait faite. Il a réussi à arrêter l'héroïne et ceci sans aucun traitement de substitution. (il consommait 5gr/jour)
Il me l'avait annoncé par mail et je dois dire que j'avais un peu de mal à le croire. Il a attendu 1 mois, le temps de reprendre des forces et de retrouver une "mine présentable" pour débarquer chez moi à l'improviste.
Cela fait 2 semaines  qu'il est à la maison. Chaque jour je lui ai fait faire des activités : vélo, balades, petites randos en montagne. Il est agoraphobe, je l'ai emmené là où il ne serait jamais allé s'il n'avait eu confiance et la volonté de "guérir" : une expo  et un concert de musique Argentine. Je lui ai fait rencontrer des amis d'un classe sociale qui habituellement le bloque et il a repris (du moins momentanément) confiance en lui.
Nous avons surtout beaucoup parlé, il a confié  de ce qu'il n'avait jamais dit à personne par pudeur, par honte et pour protéger ceux qu'il aime envers et contre tout. Je lui ai préparé de bons petits plats, il a joué avec mon grand fils à des jeux vidéos car depuis longtemps il n'avait pas d'ordinateur  à disposition. Il ne possédait de vêtements que ceux qu'il avait sur lui, nous sommes allé en acheter ainsi que des chaussures de sport et de ville.  
Les 6 premiers jours  souffrait encore beaucoup du dos (héroïne), les 2 premiers jours je lui ai fait prendre de l'aspirine puis ensuite le soir un simple massage avec pommade, les douleurs ont disparues. Alors que depuis des mois il ne parvenait pas à dormir la nuit, à présent dés 22 heures il dors comme un bébé. Il n'est plus agité de cauchemars. Il réussi même à s'endormir  sans laisser une lumière allumée. Bref j'ai fait pour lui ce que toute mère normale aurait fait pour son fils.
Il a prévu de repartir dans 3 jours, Il vit dans un pays limitrophe de la France, j'ai réglé le train. Il repart avec un projet qui est le sien, je l'ai simplement conforté dans son projet qui devra se faire par étapes. J'ai oublié de vous dire qu'avant de tomber dans l'héroïne il souffrait  de troubles borderline. J'ai attiré son attention sur les inévitables plongeons dans   l'angoisse, la  déprime  etc.. auxquels il allait encore devoir faire face. En restant attentif, au moindre signe il essayera d'utiliser les "outils" que je lui ai donné.
Je ne suis pas psy, mais au risque de déplaire à certains il me semble que la connaissance des méandres de la nature humaine n'est pas forcément un domaine   réservé aux spécialistes. Parfois il peut y avoir des gens qui ont la passion des autres, qui passent des années à observer et à bûcher ces questions et s ils sont de nature aimante alors, peut-être,  ils peuvent tenter ce en quoi ils croient.  
Rien n'est encore gagné a, il a passé ici quelques moments d'insouciance et de joies simples, c'est toujours ça de gagné sur les tragédies et injustices qu'il a subit. Et c'est pour moi un merveilleux cadeau. Je continuerais à me battre à ses côtés et un jour peut-être c'est lui qui témoignera sur ce site  où ailleurs.  
Il faut absolument encourager le principe du parrainage des jeunes adultes en  rupture sociale et familiale car ils sont trop nombreux.

Chrostowski

chers amis internautes,
Je vous écris car je suis bouleversée par l'histoire d'une de mes amis ; une fille ravissante, danseuse du ballet d'opéra de Varsovie. Ici, en France, retenue par l'état de guerre en Pologne, elle se débrouille comme elle peut : danse dans les restaurants slaves, donne des cours aux enfants. Malheureusement, elle n'a pas eu la chance de fonder la famille et elle en souffre beaucoup. Étant plus disponible que les autres, elle aide la famille nombreuse habitant à côté en prenant en charge quelques enfants. Après avoir perdu rapidement son père et sa mère, confrontée en même temps aux difficultés au travail, elle sombre dans la dépression. Elle arrête toute activité. Sa seule famille qui lui reste - son frère, refuse de lui venir en aide. Elle devient malade de solitude de du manque d'amour. De ma part, tout ce que j'essaie de faire - téléphoner plusieurs fois par jour, venir la voir, apporter à manger, nettoyer l'appartement, n'est pas suffisant pour elle. Elle n'aspire qu'à une chose : être accueillie dans une famille et être aimée pour elle-même. Je ne peux pas la prendre chez moi car je travaille, j'ai une famille et je sais que mon mari n'est pas mûr pour ce genre d'engagement. Pour manque d'hygiène catastrophique et à cause des problèmes avec les voisins - elle doit quitter son appartement et se retrouve dans la rue. Cette fille gracieuse et radieuse est maintenant une clocharde qui toujours ne désire qu'une chose : être accueillie.
Voilà, pourquoi je vous ai écrit cette lettre. J'ai lu tellement de beaux témoignages sur ce forum que je me suis dit que peut-être quelqu'un parmi vous pourrait me donner des conseils comment trouver une famille d'accueil pour cette femme blessée. Elle a conservé des trésors de bonté dans son cœur et ne manquerait pas d'exprimer sa gratitude.
Je vous serai reconnaissante pour toute suggestion.
Mon e-mail : linka.chrostowski(arobase)gmail.com
Merci ! Et merci à tous ceux  qui croient  à l'aide désintéressée et gratuite.

Ewelina Chrostowski

Chers amis,
Merci pour vos réactions concernant mon amie, ancienne danseuse, actuellement SDF.
Vous demandez quelques renseignements supplémentaires, les voici : elle s'appelle Johanna, son âge - 55 ans, elle vit dans la rue à Paris. ses papiers sont en règle et elle a droit à une allocation minimum.
Encore une fois merci et je ne perds pas l'espoir de trouver un famille aimante et compréhensive pour elle.
Linka

Marc

Bonjour à tous et à toutes,
Je soumets le cas suivant; rue de Rivoli à Paris, se trouve toujours au même endroit depuis quelques mois un monsieur de 57 ans sans domicile et réduit à dormir dans la rue. Ancien cuisinier il a subi un accident qui lui a fait perdre son emploi. Je l'ai dépanné quelques fois (un repas froid ou quelques pièces) je ne peux pas plus, faute de temps et de moyens. Apparemment les services publics sont débordés et pas très performants pour l'aider efficacement. Il est sympathique, soigné, s'exprime bien et désire s'en sortir sincèrement. Il a très peu de famille qui de toute façon n'est pas en mesure de lui venir en aide. Je ne sais pas quoi faire, sinon me tourner vers des personnes ayant des avis à donner afin de trouver la ou les solutions les mieux adaptées à ce cas, accueil notamment. Merci d'avance de vos réponses

rennesson

bonjour a tous,
je suis en creuse je dispose d'une place et j'aiderais bien volontier pour accueillir une sdf
en creuse une famille accueille un sdf alors c'est possible
il fo simplement prendre contact avec une ass sociale et la mettre sous tutelle
je pense que le dossier peu etre monté je vois pas pourquoi ca ne marcherais pas
vous trouverez mon annonce dans la creuse
merci je vous donne mon email : valeriemadinina23(arobase)numeo.fr

Marc

gaby a écrit:
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> bonjour Cédric
> si vous êtes bon bricoleur, vous pouvez me contacter j'ai peut être une solution pour vous
> courage cordialement gaby

Je viens de lire tardivement votre proposition, monsieur (ou madame).
Je ne pense pas qu'il soit bon d'exiger ce genre de condition pour aider quelqu'un ! Même si Cédric n'est pas bricoleur il a droit à sa possibilité de réinsertion et surtout de quitter un univers incompatible avec la dignité humaine. Je trouve votre post déplacé dans ce forum. Vous ne semblez pas bien comprendre les enjeux pour ces personnes en passe d'être désocialisées !

di martino

bonjour, a propos de votre recherche concenant des personnes qui hébergent des sdf, non seulement je n en connais pas
mais j en cherche. Je suis sdf depuis decembre 2010, arrivé de st barth en catastrophe... quelle ironie du sort vous trouvez pas?
D autant que natif de montpellier, je suis allé a st barth pour soutenir ma mére a cause de la maladie de mon pere qui l'épuisait trop.
Résultat mon pere est mort, ma mere est alzeimer et moi je suis a la rue.....Bien a vous, yann

Etienne

Bonjour,

Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu social de Paris et ancien secrétaire d'Etat, quitte la présidence de la structure d'aide d'urgence aux personnes sans abri, évoquant une situation budgétaire qui «n'est plus gérable» : le financement de l'hébergement en hôtel a été amputé de 25% (voir http://www.liberation.fr/societe/01012349839-xavier-emmanuelli-fondateur-du-samu-social-demissionne ).

Or, les dépenses hôtelières représentent 65% du budget du Samu social (source : rapport d'activité 2009, page 39), alimentant "Une activité hôtelière lucrative :
Il  ressort  des  constatations  effectuées  au  cours  de  l'enquête  que  les  hôtels  qui  se  sont  spécialisés dans  ce  type  d'hébergement  dégagent,  en  règle  générale,  des  profits  qui  sont  très  largement supérieurs à ceux usuellement réalisés dans le secteur de l'hôtellerie de tourisme.
Cette situation privilégiée est essentiellement générée par la conjugaison de deux facteurs :
1)  un taux de remplissage exceptionnel assuré par la demande constante des associations. Ce taux pouvant dépasser substantiellement les 100%, dans la mesure où la sur-occupation des chambres est une pratique courante.
2)  les  charges  de  fonctionnement  très  réduites  tant  au  niveau  de  la  quantité  et  de  la  qualité  du personnel employé que des services fournis ( absence de ménage dans les chambres, non-fourniture et  lavage  des  draps  et  serviettes  dans  la  plupart  des  cas,  ménage  minimum  dans  les  parties communes  etc...).  Sur  ce  dernier  point  ,  les  loueurs  se  cantonnent  aux  prestations  minimales édictées  par  le  Règlement  sanitaire  départemental."
(source : http://www.paris.pref.gouv.fr/Rapp%20Hebergements%20d%27urgences/pdf/HOTEL%20-%20rapdef%5B1%5D.pdf ).

Pour une partie des personnes prises en charge par le Samu social, l'accueil familial pourrait être solution plus adaptée, plus humaine et plus économique qu'un hébergement hôtelier...

Famidaquement, Étienne

Pozzebon

Bonjour à tous et toutes.

Je viens vers vous aujourd'hui car je ne sais plus où demander de l'aide, du soutien. Mon père qui aura 64ans en aout est hospitalisé depuis décembre 2010. Il est SDF depuis fin novembre. Je ne vous raconterai pas sa vie car se serait trop long à vous expliquer.
A l'heure actuelle il est sortant du moyen séjour. L'assistance sociale et les médecins me mettent la pression pour que je le prenne chez moi. Cela n'est pas possible pour diverses raisons personnelles. Il ne veut pas aller en maison de retraite (il est valide et autonome), n'a pas les moyens de prendre un logement !
J'ai pensé à une famille d'accueil !! Je lui en ai parlé et c'est la meilleur solution que j'ai à lui proposer. Le souci étant que je ne sais pas du tout les démarches que je dois effectuer ! L'assistance sociale de l'hôpital est disons...peu efficace. Je me tourne vers vous pour m'orienter. Je mets beaucoup d'espoir en ce dernier recours.
Je vous remercie par avance. Cordialement, KARINE

cat

Bonjour Karine,

Si votre père est "partant" pour un accueil familial, la première chose à faire est de suivre les recommandations de la rubrique "Annonces" de http://www.famidac.fr/rubrique195.html .
N'hésitez pas à rencontrer les accueillants à poser toutes les questions nécessaires.
Penchez-vous également sur la partie financière et les aides auxquelles votre père peut prétendre. Pour connaître le salaire et autres indemnités dues à l'accueillant, reportez-vous ici : http://www.famidac.fr/article1743.html

Ce site devrait vous aider à trouver des réponses à toutes vos questions.
Bon courage,
Claribel

trancho

Bonjour, savez-vous si cette personne veut rester dans Paris ou si elle peut être intéressée par un logement à la campagne. J'ai une maison dans la Meuse (55), c'est loin d'être le grand luxe et dans un village sans commerces, mais je pense que parmi les gens de la commune il y aura bien quelqu'un qui pourra aider pour faire des courses. Il y a un jardin pour pouvoir faire un potager. Le mieux serait qu'il ait une personne avec qui il s'entend pour y aller s'il est intéressé afin de ne pas se retrouver seul. Il faudra aussi un délai s'il est intéressé afin de faire un minimum pour le chauffage (il y avait un poêle mais il est a changer) vérifier la plomberie et l'électricité car la maison est inhabitée depuis 6 ans.

MAURETTE

Je me permets de répondre à Marc, Bonjour d'abord ! j'habite dans le Gard, j'ai la possibilité de loger gratuitement (dans une caravane) avec l'eau et l'électricité une personne SDF ou autre avec une vie de famille , mais suffisemment de liberté . Je ne demande pas de travail, simplement une présence de temps en temps lorsque je vais voir mes enfants.  MERCI

Laura

Je suis etonnée en tombant sur ce post, je ne savais pas que des personnes pouvaient se faire payer pour receuillir chez eux une personne.
Il y a 3 ou 4 ans, un soir un homme s'est retrouvé avec sa valise sur un trottoir, prit au depourvu avec mon mari on a dit, cette nuit sur le canapé et demain on avisera.
Cette personne avait rompu avec le monde du travail, il a laissé coulé, plus de sécu, plus de revenu, alcool et tabac, coupure de sa famille, mensonge bref, seul au monde.*
Apres quelques annees il vivait chez nous dans une caravane avec confort : ecran plat, ordinateur relié au net, tel portable, micro onde, chauffage bien sur, il ne manque de rien.
Novembre 2011 cet homme est tombé malade, je l'ai fait suivre par un dentiste car il se plaignait des dents, il y allait toutes les semaines se faire arracher les dents, la dentiste ne voyait que les billets, pas de secu ni cmu pas grave je soigne mais vous payez comptant a chaque fois... j'ai payé toutes les semaines la totalité soin et medicaments.
La dentiste l'a vu chaque semaine sans voir une seule fois qu'il avait un cancer de la gorge phase terminal...
Un matin il arrive dejeuner et me dit qu'il a une boule sur la langue, je regarde betement car je n'avais jamais regardé dans sa bouche avant... la j'y ai vu la desolation (blanc, gris, noir) dans sa bouche. J'ai pleuré et j'ai maudis ce dentiste qui n'a rien voulu regarder ou rien voulu voir.
J'ai prit mon ami et je l'ai enmenné aux urgences, il y ai toujours avec chimio.
La dentiste ? Elle m'a dit "vous savez moi je me suis concentré sur ses dents je n'ai pas vraiment regardé".
Pour sa sorti de l'hopital j'ai mis un f2 a sa dispo, on espere qu'il sortira meme si on sait que pour lui c'est trop tard.
L'assistante sociale de la secu a fait son dossier, il va toucher l'AAH, l'APL, la secu il sera prit a 100/100.
Je passe tout les soirs a l'hopital le voir, je suis creuvée, il fait froid, j'ai la route a faire et notre seule envie maintenant c'est de le voir hors de l'hopital.
Certains SDF ne veulent pas etre prit en charge, d'autres le voudraient mais sont trop fier pour demander.
Il ne faut pas juger car pour certains la vie n'a pas fait de cadeau.

PS : Autre chose, l'année derniere au moment du froid, j'avais 1 appartement type 2 a louer. Il etait libre et en bon état.
Je l'ai proposé a 2 associations en laissant mes coordonnées, personne ne m'a jamais rappellé.

Moka

Bonjour Laura,
Votre générosité vous honore.
Je vous conseille de changer de dentiste de toute urgence.
Mais pour le reste le principe même de l'accueil familial pour adulte n'est pas connu.
Nous tous, accueillants familiaux, nous nous battons pour que ça change.
Peut être pourriez-vous faire une demande d'agrément et continuer à être si généreuse !
Dieu vous garde.

lilie

Bonjour,

une personne de ma famille est en foyer depuis l'age de 15 ans, il a donc connu plusieurs foyers d'accueil d'urgence! il est maintenant agé de 20 ans et toujours dans la meme situation! il a envie de s'en sortir mais se sent demuni, perdu, ne sait pas trop quoi faire! cela fait plusieurs semaines qu'il fait des demandes pour rencontrer un educateur spécialisé du foyer ou il se trouve actuellement mais elles restent sans reponses!!! Il est de plus rejeté de part et d'autre par sa famille proche, ce qui ne l'aide pas non plus!
J'ai noué des liens avec lui récemment! C'est pour moi un petit cousin, et j'aimerai savoir comment l'aider davantage! Je ne supporte pas de rien pouvoir faire de plus pour lui que de l'écouter!

j'espère que quelqu'un pourra m'aiguiller sur les démarches que je pourrai entreprendre!

merci d'avance

Guinot

Bonjour,

je m'adresse à vous car ma mère et moi ne savons plus quoi faire. Je m'appelle Florian et j'ai 30 ans. Ma mère a 55 ans et nous vivons dans la rue depuis un peu plus d'un mois. Pour ma part, j'ai rencontré un accident de parcours sur le plan financier qui nous a coûté notre logement et ma mère quant à elle a du traverser un cancer du sein durant 3 ans.
Les assistances sociales ne nous apportent que très peu d'aide et surtout, aucun centre d'hébergement en Ile de France ou sur Paris n'acceptent de libérer une place pour nous. Je me tourne sur ce forum car nous sommes à la recherche avec le Dal d'une famille d'accueil mais pour l'instant sans succès. Nous séjournons d'hôtel en hôtel sans lendemain et presque sans aucune ressources. Nous avons été dépassés par la difficulté de subvenir à des besoins naturels tels qu'un logement, la nourriture et vivre dans la rue avec la santé de maman n'est pas une solution. Pire, elle perd de plus en plus le moral et son état de santé se dégrade surtout qu'elle doit suivre un traitement plus que régulier, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
J'aurai tendance à espèrer que ma mère trouve vite un toit et que moi je puisse rebondir professionnellement mais ce n'est pas le cas

Je m'en remets à vous pour nous aider ou nous proposer des solutions

Merci beaucoup :)

P.S j'ai bien conscience que ni moi, ni ma mère ne sommes touchés par un quelconque handicap mais être expulsé 6 mois après la fin d'une chimiothérapie, je crois savoir que ce n'est pas normal de ne pas être traité comme elle est...

Dominique Log. Ind.18

Bonjour Guinot,

Pouvez vous préciser dans quelle région vous souhaiteriez trouver une famille d'accueil et indiquer vos coordonnées téléphoniques afin que les FA qui souhaitent vous aider puissent vous joindre. Merci.
Cordialement
Dominique

Guinot

Oui bien sur. Ce serait en Ile de France et mon téléphone est le 06 62 65 49 70
Merci encore pour votre réponse rapide :)

Etienne

Bonjour,

A revoir, sur http://videos.tf1.fr/sept-a-huit/j-heberge-un-sdf-7596288.html ce reportage de 14 minutes extrait de l'émission Sept à huit du 4 novembre 2012 : J'héberge un SDF

Dans l'Allier, Didier, charpentier de 52 ans, accueille dans sa chambre d'amis, Nicolas, un SDF parisien. Près de Montpellier, Patrice et Sylvie offrent gîte et couvert à trois sans-abri et l'un d'eux partage même la chambre de leur fils de 11 ans. Partout en France, des centaines de particuliers hébergent ainsi gratuitement des SDF grâce à un réseau d'entraide, créé l'hiver dernier par un ancien sans-abri.

Voir également, pour en savoir plus :
http://le-115-du-particulier.fr/
https://www.facebook.com/groups/115.DU.PARTICULIER/254115674663589/?notif_t=group_activity
http://www.marianne.net/Hebergement-d-urgence-deux-ex-SDF-creent-le-115-des-particuliers_a215499.html
http://blogs.rue89.com/francis-paris/2012/02/07/sdf-un-115-du-particulier-revolutionnaire-ou-fausse-bonne-idee-226537
http://www.rue89.com/2012/02/14/115-du-particulier-plein-d-amis-et-autant-de-remous-229342 :
"(...) Par son existence même, le 115 des particuliers souligne les manquements des pouvoirs publics en matière d'hébergement d'urgence. Le Samu social est peu loquace sur le sujet. Par voie d'AFP, Stefania Parigi, directrice générale du Samu social de Paris, reconnaît qu'il « peut y avoir de la bonne volonté dans cette initiative mais derrière, il peut aussi y avoir une réalité qui dépasse les gens qui accueillent les sans-abri ».(...)"

Des accueils bénévoles, non encadrés, qui mériteraient d'être formalisés et rattachés à la grande famille des accueillants familiaux...
Voir notre article " Halte à la division des familles ! "
Famidaquement, Étienne

Specq

Si un jour votre projet abouti, je serais d'accord de faire un essai pour accueillir  un SDF chez moi pour lui permettre de pouvoir reprendre son autonomie.
En sachant, qu'une personne quel qu'elle soit ne peut rester indéfiniment en famille d'accueil, car se serait un échec.

haieclere

Bonjour à tous
Le gouvernement demande à l'église catholique d'héberger des SDF, ce qu'elle fait depuis très longtemps ;Ces gens ont des droits, ne serait ce que percevoir les allocations, pourquoi ne pas les accueillir en A F,cela doit être possible plus que actuellement. Là encore le gouvernement doit prendre ces responsabilités.Est ce un gouvernement socialiste que de nom, et pour "du beurre" comme disent les enfants?
Haieclere

Sandra

Bonjour.

Je découvre votre site et c'est dans ce cadre que je me permets de vous solliciter.

Je suis assistante sociale hospitalière à Paris. Dans mon service est hospitalisé, un patient âgé de 62 ans, isolé. Ce patient est sdf et est devenu handicapé à la suite d'un accident (amputé d'une jambe). Il se déplace en fauteuil roulant pour plus de commodité dans ses déplacements, mais il est tout de même autonome dans les gestes de la vie quotidienne : sa toilette, il mange seul,  .... . Par contre, Il a besoin d'aide pour la préparation de ses repas. Médicalement, il ne relève plus de soins médicaux. Se pose aujourd'hui, le problème de sa sortie d'hospitalisation.

Ce patient ne souhaite plus vivre dans la rue. J'ai engagé des démarches pour qu'il soit admis en hébergement d'urgence, voire en SSR. Sans succès pour le moment.
Un dossier mdhp a été envoyé. Je suis en attente de réponse.

Une admission en accueil familial temporaire serait une solution à envisager, ce qui permettrait à Monsieur d'avoir un hébergement le temps d'un placement dans une structure adaptée.

Je découvre ce dispositif. J'aimerai savoir si la demande doit-être faite uniquement au conseil général du département de domiciliation de ce patient, ou puis-je solliciter plusieurs départements ? En cas d'accord, quels sont les délais pour obtenir proposition d'accueil ? Et enfin concernant son accompagnement social, qui prend le relais du suivi social (as de secteur, ccas ?).

En vous remerciant par avance.

Etienne

Bonjour Sandra,

Pour trouver un accueil familial pour ce monsieur, le plus simple et le plus efficace est de vous servir de la rubrique "Annonces" de http://www.famidac.fr/rubrique195.html

Vous êtes libres solliciter directement les accueillants de plusieurs départements : depuis 2005, le contrat d'accueil familial est un contrat de droit privé, librement négocié de "gré à gré" entre l'accueillant familial et la personne accueillie (ou son représentant légal).

Le délai pour concrétiser un accueil peut être très bref, de l'ordre de quelques jours - le temps de rencontrer un ou plusieurs accueillants disposant d'une place puis de laisser à ce monsieur le temps de prendre sa décision avant de signer le contrat, avec une période d'essai d'un mois renouvelable en cas d'accueil de longue durée.

Le relais du suivi social est assuré par le département d'accueil, l'aide sociale est à la charge du département "domicile de secours".

Famidaquement, Étienne

Sandra

Bonsoir Etienne.

Je vous remercie pour votre réponse.
J'espère aboutir à une solution de sortie pour ce patient, en passant par le biais de l'accueil familial.

En vous remerciant à nouveau pour votre réponse.